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Journées d’action sans perspective ou construction de la grève générale étudiants/travailleurs ?

Publie le jeudi 26 janvier 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Communiqué de la FSE (Paris I et IV) du 26 janvier 2005

Journées d’action sans perspective ou construction de la grève générale étudiants/travailleurs ?

Le Contrat première embauche (CPE) est une déclaration de guerre adressée aux jeunes travailleurs. Il vise à transformer chaque jeune salarié en marchandise jetable sans aucun droit. Cette nouvelle attaque s’inscrit dans un contexte global de démantèlement du droit du travail au profit du patronat, annonçant la prochaine attaque : la remise en cause du CDI pour tous les salariés.

Le gouvernement veut passer en force le plus vite possible en avançant le début de l’examen du projet de loi le 31 janvier. Il compte sur la passivité des organisations de défense des lycéens, étudiants, et travailleurs.

Face à la détermination du gouvernement, nous devons tirer les leçons du passé et utiliser les moyens appropriés pour gagner. Ce ne sont pas des actions ou des journées d’action isolées et éparpillées qui feront céder le gouvernement. Il faut aller, de façon déterminée, vers la grève générale des lycéens, étudiants, et travailleurs qui seule pourra faire abdiquer ce gouvernement au service du patronat.

Or, ce n’est pas le chemin que nous proposent les directions de l’UNEF, l’UNL, CGT, CFDT, FO, FSU, CFTC, et UNSA, qui ont décidé mardi 24 janvier d’un appel à une journée d’actions le 7 février sans appel à la grève.

C’est cette orientation que ces directions ont souhaité faire avaliser lors de la réunion du collectif « STOP CPE » du mercredi 25 janvier qui a réuni une centaine de personnes et une trentaine d’organisations. Au nom du « consensus », elles ont refusé tout vote, et ont lu un texte appelant à des mobilisations les 31 janvier et 7 février sur le CPE (refusant toute autre revendication), et demandant à chaque organisation de cosigner le texte.

La FSE a refusé de signer et donc de cautionner ce texte insipide qui ne peut que mener le mouvement à la défaite. La FSE a demandé que le collectif appelle à un rassemblement central à l’Assemblée nationale mardi 31 janvier et appelle les lycéens, étudiants, et jeunes travailleurs à se réunir en Assemblées générales mardi 7 février pour élire des mandatés, pour constituer une coordination. Il s’agissait de faire de la journée du 7 février, non pas une énième journée d’action pour rien, mais une étape décisive vers la grève générale. Enfin, il nous semblait décisif que le collectif lance un appel solennel aux confédérations et unions syndicales pour qu’elles appellent l’ensemble des salariés à la grève mardi 7 février.

Les syndicats et collectifs de lutte doivent refuser cette stratégie vouée à l’échec. C’est pourquoi la FSE (Paris I et IV) appelle l’ensemble des syndicalistes et militants de lutte à se réunir vendredi 27 janvier à 18h30 à l’Université de Tolbiac (90 rue de Tolbiac, salle B902) pour préparer ensemble la riposte.

Retrait du CPE et du CNE !
Retrait du « Pacte pour la recherche » !
Aucune baisse du nombre de postes aux concours de l’enseignement !

FSE Paris I et IV

Site local : http://oxygenefse.free.fr, Email : oxygenefse@free.fr
Site national : http://www.luttes-etudiantes.com

Messages

  • je cite Au nom du « consensus », elles ont refusé tout vote, et ont lu un texte appelant à des mobilisations les 31 janvier et 7 février sur le CPE (refusant toute autre revendication), et demandant à chaque organisation de cosigner le texte.

    Pour une association, qui je suppose, fonctionne avec mandat, demander le vote dans une assemblée de ce genre me parait assez cocasse.

    Si je comprends bien, une seule personne (par exemple de la FSE Paris I et IV) a autant de pouvoir que le représentant de la CGT ?

    Et un vote majoritaire dans cette assemblée d’une centaine de personnes et une trentaine d’organisations devrait engager la Confédération CGT et les 700.000 syndiqués ?

    Un peu de sérieux éviterait la confusion

    Patrice Bardet, militant CGT

  • Une évidence : sans volonté commune de batir une grève générale, aucun résultat ne sera possible.
    3 mois ferme de grève reconductible au printemps 2003 en sont l’éclatante preuve.
    A cette époque le refus organisé des centrales syndicales majoritaires de batir ce fameux mouvement général fut le premier responsable du cuisant échec que personne n’a digéré.
    Aujourd’hui qu’est-ce qui a changé ? Pourquoi ces centrales qui n’avaient pas intérêt hier a perdre le contrôle de la contestation, l’auraient-elles 3 ans plus tard ?
    Une économie qui traverse un mouvement de contestation sans même être ralentie, a fortiori bloquée, est l’assurance absolue de l’échec des contestataires et donc de la victoire d’un patronat sans cesse renforcé dans sa toute puissance.
    Tenter de rompre ce cycle sans construire un front commun...?
    mais bien-sûr...
    Leclodo

  • Enseignante depuis pas mal d’années maintenant, j’ai toujours très mal quand je vois chacun remuer dans son petit coin à quelques jours de décalage des autres. Dégoûtée, je ne me suis pas syndiquée cette année. Je ne trouve pas de syndicat répondant à mes attentes. Je n’ai pas fait grève aujourd’hui pour nos salaires. Par contre, je n’ai pas attendu de mot d’ordre de grève pour prévenir les parents de mes élèves que je ne serai pas là mardi.
    Je serai dans la rue avec les jeunes et les moins jeunes pour dire NON.
    Qu’attendons nous tous pour nous unir ???