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Krasucki, candidat aux cantonales !

Publie le mardi 4 mars 2008 par Open-Publishing
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de Véronique Beaugrand

MEME crâne dégarni, mêmes yeux rieurs et mêmes idéaux. Pierre Krasucki, 56 ans, fils d’Henri, patron de la CGT de 1982 à 1992 et membre du bureau politique du PCF en 1964, connu aussi pour sa marionnette au « Bébête Show », se lance dans la campagne des élections cantonales à Bonnières.

Il figure comme suppléant au côté de la candidate communiste Joëlle Salomon, face au conseiller général sortant UMP Didier Jouy, Jean-Marc Pommier (PS) et Hervé Kerbourc’h (FN). Militant depuis plus de trente ans, rôdé au combat politique pour avoir suivi son père dans de nombreuses luttes, cet agent de banque de 56 ans s’est déjà présenté aux municipales à Bonnières en 1989. Pratiquement vingt ans plus tard, il remonte sur la scène politique, estimant qu’il y a urgence.

« Les gens aspirent au changement. Ils n’en peuvent plus des propositions de Nicolas Sarkozy, qui dit beaucoup de choses et ne fait rien. Aujourd’hui, notre candidature communiste a tout son sens. Et ce, d’autant plus que Bonnières figure parmi les trois cantons les plus pauvres du département. Ici, énormément de gens, érémistes, sans emploi, ont du mal à joindre les deux bouts », explique le suppléant, qui entend faire de la lutte contre la précarité l’une de ses priorités. « Il faut développer le logement social pour atteindre au moins les 20 %. Aujourd’hui, nombre de jeunes ne trouvent pas de logement faute de moyens. »

« Avec mon nom, on sait d’emblée de quel bord je suis »

Le communiste met aussi l’accent sur le développement des équipements culturels et sportifs, l’amélioration et le développement des transports en commun. « A Bonnières, les transports en commun sont une véritable catastrophe. Les trains sont en retard quasiment tous les jours, quand ils ne sont pas annulés. Moi, j’ai abandonné l’idée de prendre le train à Bonnières », explique le salarié de banque qui, comme bon nombre de banlieusards, effectue trois heures de trajet par jour.

Sur le marché, aux abords de la gare, lors de distribution de tracts, Pierre Krasucki ne laisse pas insensibles les électeurs. « Avec mon nom, on sait d’emblée de quel bord je suis. Cela peut être un atout comme un handicap, analyse le candidat, qui a repris à son compte les convictions paternelles, résistant juif déporté, disparu en 2003.

Mon père s’est bagarré toute sa vie. Il a lutté pour défendre sa vie et son pays. Je ne pouvais que suivre son chemin. Pour moi, il s’agit de défendre les gens afin qu’ils puissent vivre dans la dignité. » Et si les communistes de Bonnières ne parviennent pas à mener ce combat au conseil général, cela pourrait être lors des élections municipales de 2014. « Quoi qu’il arrive, après les cantonales, nous resterons actifs sur le terrain en proposant aux habitants de nous rejoindre sur notre projet, pour peut-être nous présenter dans six ans à Bonnières », conclut Pierre Krasucki.

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