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Victor HUGO actualisé et matraqué par Patrick MIGNARD et Jean FEIX
Ca brûlait. La banlieue enfumée n’était pas à la fête,Pour la première fois Sarko baissait la tête.Il était arrivé pour causer crânementIl laisse maintenant Aulnay- sous -Bois fumantCa brûlait. Les jeunes des banlieues fondaient en avalanchesFace à des CRS suppléant les PervenchesNe reconnaissant plus ni valeurs ni drapeauNi cette République aujourd’hui en lambeaux.On ne distinguait plus de la ville le centre.Ca brûlait. Tout avait la couleur de la cendre.Pour de vaines promesses tant de fois répétéesDes jeunes désabusés les plombs avaient pété.Par dizaines et centaines, ils s’en prennent à l’ordre,Celui qui les condamne et les contraint à mordre,Celui qui maintes fois a promis, rien tenuQui fait que dans la vie ils se retrouvent nus.La violence n’est plus désormais simulacre.Ca brûlait, ça brûlait toujours. La fumée acre,Celle des incendies mêlée aux lacrymos,Celle qui prend les armes et ignore les mots.Ce n’était plus les cœurs vivants des enfants des cités,C’étaient des cœurs brisés par l’inégalité,Brisés de désespoir, d’exclusion, de misère,Celle que l’on hérite de son père ou sa mère.Etrangers dans la vie et étrangers partout,On prend vite conscience et c’est ce qui rend fouFolie de destruction des autos, des symboles,Allant même jusqu’à détruire les écoles.Cela dura des jours d’angoisse et de colère.Les limites franchies, il n’y a plus de repères.Quant aux politiciens, ils se mordaient les doigtsEux qui n’avaient jamais levé le petit doigt.Obsédés du pouvoir, leurs petites affairesLes tenaient à l’écart des cités mortifères ;La tenue de la Bourse et du taux de croissanceEst pour tous ces gens-là majuscule importance.Banlieues abandonnées, tous ces jeunes en galèreN’attendaient plus rien d’eux, désillusion amère.Tous les appels au calme se perdaient dans le bruitQue faisait l’incendie qui éclairait la nuit.Les médias attentifs, obsédés par l’audienceDiffusaient sans arrêt toute cette violenceAu point qu’à l’étranger, en regardant l’écran,Tout le monde criait : « la France perd son sang »Mais, révolte éphémère, l’ordre reprend ses droits.On donne quelques sous et tout le monde y croit.Riche et pauvre à leur place dans notre sociétéPassons à autre chose, il ne s’est rien passé.
Messages
1. > L’EXPIATION, 12 novembre 2005, 19:20
Félicitations !
Je vais le donner à mes élèves dans le cours sur "plagiat" !
1. > L’EXPIATION, 12 novembre 2005, 19:42
Alors là, franchement je ne vois pas où se situe le "plagiat"...
Vous devez leur en raconter des conneries à vos élèves, honorable représentant(e) du corps expéditionnaire de l’éducation nationale ! ! !
Au lieu de parler de plagiat vous feriez mieux d’encourager vos élèves à la poésie, créative d’émotions, comme l’est le texte-poème de Patrick et de Jean ; à moins que vous voyez dans le style poétique une démarche perdue, un acte stéril et sans significations alors qu’elle est profondeur de la conscience et reconstitution de la mémoire...
Détaillez-moi svp où se situe dans votre esprit l’analogie au "plagiat", votre remarque est un peu courte pour un site web qui laisse couler l’encre en bonne intelligence, vous frôlez la diffamation et encouragez la perte de l’expression, quelle soit littéraire ou poétique...
(ichlo)
2. > L’EXPIATION, 12 novembre 2005, 22:24
bonsoir,
Je vous rassure, ces messieurs ne racontent pas autant d’inepties que vous en si peu de mots. Vous e êtes dans cette discipline très fort, je vous le concède. CQFD. Pour finir, je vous citerai ces vers de Molière :
"Il ne faut pas être si prompt à condamner la conduite d’autrui
Et que ceux qui veulent gloser, doivent bien regarder, avant, chez eux,
s’il n’y a rien qui cloche."
bonnsoir
Mohamed
3. > L’EXPIATION, 12 novembre 2005, 22:27
Je crois que nous sommes dans une méprise totale. Rions-en.
4. > L’EXPIATION, 16 novembre 2005, 10:45
je veux bien que vous ayez trouvé un mohamed qui cite Molière, mais dans ce cas il s’agit bien évidemment d’une allusion...
La culture africaine est si riche, celle de nos aïeux, qu’un enseignant jacobin ne puisse imaginer qu’il existe autrechose que Molière ?... j’espère le contraire... je suis sûr du contraire.
Pierre DARD
http://dard.blogspirit.com