L’invasion des profiteurs

de Sergio

C’est le «  Canard  » qui s’était fendu de plusieurs articles sur le sujet, Chirac avait négocié un deal donnant-donnant avec le chef de l’UMP (Sarkozy, qui à ce jour est encore le chef de ce parti), pour assurer ses arrières au cas ou (plus que probable, puisqu’il lui avait fait part de ses plans, magouilles diverses et entourloupes en tous genres, pour s’emparer du poste très convoité de chef suprême de la nation française) ; passons sur l’arnaque faite aux militants du Front national, où il avait poussez le vice de copier (en imitant le discours et les intonations) jusqu’aux tics nerveux de J.M. Le Pen (en plus des siens propres, vous pouvez vous repasser les bandes vidéos, c’est absolument tordant ), lors de meetings électoraux ; minables astuces pour arnaquer des imbéciles.

Le « gros morceau », ce ne sont pas ces imbécillités, c’est (c’était ?) les nombreuses casseroles que trimbale (trimbalait ?) Chirac.

Après son élection à la présidence de la république, il décida de créer un "pôle" judiciaire ad hoc, aux frais des contribuables bien sûr ; environ sept à huit spécialistes travaillaient d’arrache pied au "déminage" des nombreuses affaires compromettantes pour le couple Chirac ; maître Spiner avait pris la direction de ce "pôle" un peu spécial ; (1) le but de la manœuvre était de "neutraliser" un maximum de ces affaires ; (2) ces affaires compromettantes dataient de l’époque où il occupait le fauteuil de Maire, à la Mairie de Paris.

Chirac "négocia" donc avec Sarkozy une "paix" judiciaire en échange de sa future intronisation. Selon certaines sources, Chirac en vieux roublard de la politique, aurait constitué des dossiers où le candidat à sa succession seraient impliqués (3).

Si nous avons la malchance de subir l’incompétence notoire de Sarkozy, (4) c’est aussi en grande partie grâce aux manigances de Chirac (un malfaisant ! comme le disait si bien Audiard) ! (5)

C’est en fait de méfaits dont j’aimerai m’entretenir avec vous, ainsi que de vous donner quelques nouvelles fraîches du front de "la « dictature » des marchés financiers", comme aime la nommer P.A. Delhommais ; mais en l’occurrence, ce "gentil" économiste se trompe et nous aussi par la même occasion, quand il ne voit que la portée économique et les retombées politiciennes de la crise économique mondiale (qui je vous rappelle, débuta par la "crise" des subprimes mortage) ; ce faisant, il fait quasiment l’impasse sur la doctrine et l’idéologie néolibérale triomphante (libéralisme, ultra-libéralisme, etc.), et tout particulièrement lorsqu’il conclut son dernier article* par : « Pauvre Karl ! Vingt ans après la chute du mur de Berlin, c’est bien la deuxième mort du socialisme,…, à laquelle on assiste ».
L’économie, est-elle une science exacte, monsieur P. A. Delhommais ?
(* cet article est paru dans un quotidien national du soir )

Ce monsieur pense qu’on avait conclu un peu trop vite au retour de l’État, et donc du politique, de nos belles démocraties parlementaires, du personnel politique, les femmes et les hommes qui le compose et remplissent nos parlements (nos belles démocraties représentatives).
Tout ce beau monde et le système parlementaire qui le soutient n’aura plus de raison d’être, puisque l’envolée des dettes publiques, signifie que nos gouvernements auront définitivement abdiqué toute volonté de reprise en main des affaires économiques de leurs pays. Les banquiers véreux, et toutes la clique des organisations financières, bancaires ou des assurances, profiteront de la situation et régleront leurs comptes aux États (il s’agit bien évidemment de nos belles nations) ; le surendettement des États, en grande partie à cause de la cupidité sans limite de ces mêmes banquiers sans foi ni loi, ( les banques d’affaires, les hedge funds, les fonds de pension, les traders, les actionnaires et tous les organismes requins ), se préparent à une victoire sans égale dans l’histoire de l’humanité. Nous allons assister à l’ascension d’une dictature totalement inédite, d’un cynisme et sans doute sanguinaire, sans équivalence dans toute l’histoire de l’humanité. L’endettement record des États, leur permettra, d’imposer leurs diktats ; les États seront dans l’incapacité de rembourser leurs dettes (les intérêts de la dette seront quasiment insurmontables, et les marchés financiers fixeront eux-mêmes les taux d’intérêt ; vous pouvez leur faire confiance ils seront démentiels) et seront livré en pâture aux lois des marchés financiers. (6)

C’est en substance, ce qu’écrit P.A. Delhommais, dans son dernier article intitulé : «  La deuxième mort du socialisme  »

Dans cet article, vous ne pourrez pas échapper à un chapitre concernant les nombreux suicides de salariés à France télécom ! (c’est d’ailleurs ce qui a motivé en grande partie la rédaction de cet article) (7)

Préambule : on ne peut qu’être solidaire des salariés qui subissent un traitement aussi inhumain, que ce soit à France télécom ou dans d’autres entreprises publiques ou privées ; une pensée pour les victimes, qui n’ont pas trouver d’issue à leur détresse (je maudis les salauds qui les ont poussé au suicide), et dans le deuil qui les frappent, je suis de tout cœur avec leurs familles.
Maintenant, nous essayons de comprendre comment des gens tout à fait normaux (malgré les déclarations de leur hiérarchie ; déclarations honteuses et d’un cynisme impardonnable) ont pu en arriver là (c-à-d, l’impasse totale) et surtout comment des criminels les y ont froidement amené.

J’ai lu sur le net ou d’autres supports médiatiques, que certains avaient choisi de résister, c’est bien, et quelque soit le moyen choisi (et ils sont variés ! Cela va du sabotage civil à des actions plus conventionnelles, la création de sites Internet, la distribution de tracts qui ont amené à des actions collectives diverses et variées, ainsi que des actions directes, dont le classique poing sur la gueule du petit Kapo etc.)
Dans l’excellent article (voir les références en note n°7) de Gildas Renou, y dénonce l’application méthodiques et systématiques de méthodes de management ou de techniques de contrôle des individus, certes que l’on connaissait depuis un certain temps déjà, mais cet article a le mérite de les décrire scientifiquement ainsi que très clairement et surtout de les actualiser ( il est toujours primordial d’actualiser ce genre d’écrits, même si certains les ont découverts et explicités avant nous)

Dans cette sale affaire et bien d’autres encore, que l’actualité feint d’ignorer, nous avons selon Renou, (les citoyens(nes) mandataires et ceux qui refusent la duperie électorale) une grande part de responsabilité dans ces tragédies. Nous n’avons pas assez écouté ou bien entendu les appels désespérés de toutes ces pauvres victimes. Ceux qui connaissaient le système de persécution mis au point par les salauds de la direction, et froidement appliqué par les kapos aux ordres, avaient depuis longtemps tiré la sonnette d’alarme, mais la passivité ou l’indifférence générale ont sournoisement opéré, et l’inacceptable c’est produit. Maintenant que tous savent de quoi il en retourne, il faut agir, s’organiser, et refuser l’inacceptable !

Nous ne pouvons plus être complice de ce jeu de massacre !

Encore une fois, il ne faut plus compter sur les centrales syndicales, du moins sur les directions syndicales (les militants c’est autre chose) ; de minables boutiquiers qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts, les salariés ils s’en foutent ! Il faut créer des pôles de résistance, quel qu’en soit le nom et inventer de nouvelles méthodes de luttes ; en un mot s’organiser et se battre !

Résister c’est créer !

En ce qui concerne le chapitre des petites et grandes entourloupes quotidiennes commises par le monsieur qui a réussi (voir de quelle manière plus haut) à se hisser à la tête de l’État français ; qu’il faudra les replacer dans un contexte national, ou dans une moindre mesure dans le contexte international (bien qu’en la matière il n’a pas réellement voix au chapitre, ce malgré une com’ ringarde (Sarkozy a cru bon de faire diffuser la vidéo du "making of" de l’interview ; voir à ce sujet comment les deux larbins médiatiques, Pujadas et Ferrari, lui ont passé la brosse à reluire ) et de ses gesticulations aussi bien ridicules qu’inutiles. Le président étasunien, Barak Obama, lui aurait même conseillé, selon les déclarations de Kouchner « de redescendre un peu sur terre », c’est tout dire… (8)

La dernière en date, voir à ce sujet la note n° 4 de cet article, et ce n’est que le côté visible (de l’iceberg) des avantages accordés au clan Sarkozy, lorsque les Français(ses) se réveilleront du long sommeil de l’indifférence dans lequel les politiques institutionnelles successives les ont plongé, ils découvriront avec stupeur le côté immergé (de l’iceberg) de toutes ses magouilles et ils en seront pour leur frais ! (ce sera du lourd, du très lourd…)

La France et nous par la même occasion, n’avions pas les moyens de nous offrir Sarkozy et son clan ; tous le monde ou presque sait que c’est un incompétent notoire, mais aussi un roué cupide, il a profité de notre naïveté ; (en ce qui me concerne, je dirais comme Jeanne Moreau, je ne l’ai pas élu, c’est pas mon président !) un peu court comme argumentaire, parce que qu’on l’ait élu ou pas, on se le farcit quand même !

Conclusion provisoire : Dans un film de SF, intitulé : « L’invasion des profanateurs », les héros de cette fiction, ne devaient s’endormir sous aucun prétexte, car dés qu’ils sombraient dans un sommeil profond, ils étaient sournoisement remplacés durant leurs sommeils par des "cocons d’envahisseurs" ; la principale caractéristique qui distingue le "profanateur" d’un humain, c’est un comportement stéréotypé n’exprimant aucun sentiment. D’ailleurs, leur visage est dépourvu d’expression. Toutefois au cours du film, l’un des héros ayant échappé à la traque, se lâcha et exprima une émotion en présence de "profanateurs". Il fut immédiatement repéré par l’un des "profanateur", qui poussa des cris stridents pour avertir ses congénères, et pointa l’indexe dans sa direction, le désignant ainsi à la vindicte de ses semblables. Ceux-ci se ruèrent sur lui, le saisirent sans ménagement, et l’emportèrent dans l’intention de l’éliminer impitoyablement.

Cette fiction est assez proche de la réalité quotidienne de certains et en particulier des salariés de France télécom ; vous, nous tous(tes) ne pouvons plus nous laisser endormir par les profiteurs-profanateurs, sinon ils nous élimineront irrémédiablement. Vous voilà prévenus !

NOTES

(1) il a la réputation d’être LE spécialiste des vices de forme et autres joyeusetés, qui annihilent un dossier judiciaire, en le neutralisant, vitrifiant les plaintes, les poursuites, etc.

(2) voir à ce sujet la cassette "Merry" (mort opportunément (?) d’un cancer) dit « Merry de Paris ». Le procureur de Paris, Marin, vient de mettre un terme aux tortures judiciaires de l’escroc, en inventant "les emplois fictifs" ; reste encore un mince recours, pour enfin juger Chirac de toutes ses malversations (c’est lui qui avait relancé l’un des axiomes du libéralisme débridé, le fameux : « Pas vu, pas pris ! »), la juge d’instruction, Madame Xavière Simeoni, doit rendre sa décision avant de quitter son poste, prévu le 31 octobre 2009…

(3) autres que celles de l’Ile de la Jatte à Neuilly (dont Sarkozy à l’époque des faits était maire, etc.), que tous le monde peut (re)lire en détail, en consultant les archives du «  Canard  ».

(4) pas dans tous les domaines, car après ses "prestations politiques" (en espérant qu’elles prendront fins à l’expiration de son premier mandat), souvenez vous ce qui était écrit dans l’article paru sur ce site et intitulé : « Sommes-nous en dictature "molle" mondialisée ? », en note n° 3 on pouvait lire : « se référer aux déclarations de Sarkozy sur le sujet, quand il envisage froidement sa très probable "réinsertion" dans le secteur privé, affirmant péremptoirement qu’il n’aurait aucune difficulté pour se recaser après avoir accompli ses "prestations politiques" : « la politique ce n’est pas tout dans la vie, et je n’aurai aucun mal de poursuivre une carrière dans le privé ! » ; c’est au sein de structures financières (banques, assurances, organismes financiers etc.) qu’il case systématiquement tous les membres de son clan. Comment le peuple a-t-il pu se laisser berner par un malotru aussi cupide ? »
Aurait-il déjà pris là, de possibles options sur sa réelle reconversion après ses "prestations politiques" ? * (peut-être plus tôt qu’il ne l’imagine d’ailleurs) ; en nommant à la tête de l’établissement public d’aménagement du quartier de la Défense (EPAD), ( l’un des intervenant les plus puissants dans le secteur de l’aménagement au niveau européen ), son rejeton, (déjà bien casé dans le 9-2, grâce à ses interventions répétées ), sans aucune compétence particulière, (si ce n’est qu’il a déclaré être un grand admirateur de L.F. Céline, antisémite notoire…) qui dans cette perspective, pourrait jouer le rôle d’homme lige pour de futures ambitions familiales dans l’un des secteurs clés de la finance, et dont il conserverait le contrôle (?) * lire dans cette article, comment sa désastreuse contribution a concouru à la décadence de la France, en grande partie grâce aux interventions hiératiques et totalement passéistes de ce monsieur.

(5) On se souvient que Sarkozy avait osé se présenter comme le "petit nouveau" en politique (c’est là, l’un des nombreux mensonges qu’il a servi aux Français(es), alors qu’à cinquante trois ans il avait déjà le lourd passif politicien qu’on lui connaît ; n’avait-il pas été affublé de la réputation (ô combien méritée) « d’homme qui trahit plus vite que son ombre » ? On se souvient de ces nombreuses trahisons (c’est normal, quand on sait que ses mentors en politique furent Chirac et môssieur Pasqua qu’il n’hésita pas à trahir, bien sûr ; d’ailleurs, n’a-t-il pas froidement tué ce dernier ? ) ; sur ce point et bien d’autres, il ne peut avoir changé !

(6) A ce sujet vous pouvez (re)lire la « conclusion provisoire » parue dans l’article : « Sommes-nous en dictature "molle" mondialisée ? » qui corroborent ce qui est écrit dans l’article cité plus haut, mais en donnant un peu plus de consistance aux développements politiques.

(7) Lire à ce sujet, l’article de Gildas Renou, qui c’est immergé durant dix longues années dans les rouages de la Poste (puis de France télécom), dont voici les coordonnées : Gildas Renou, «  Les laboratoires de l’antipathie. A propos des suicides à France Télécom  », Revue du MAUSS permanente, 29 septembre 2009 [en ligne]. http://www.journaldumauss.net/spip.php?article553

(8) Vous pouvez lire aussi cet excellent article de Ahmet Insel, «  Sarkozy et Napoléon le petit  », Revue du MAUSS permanente, 17 mai 2009 [en ligne]. http://www.journaldumauss.net/spip.php?article511 Lors du sommet du G20 à Pittsburgh, Sarkozy voulait à tout prix obtenir une rencontre en tête à tête avec Barak Obama et pour immortaliser la chose, une photo historique s’imposait ! Cela aurait prouver au monde entier qu’il est la grande (bof !), l’unique personnalité incontournable (soit dit en passant, Poutine se fout ouvertement de lui et il n’est pas le seul…) que sa seule propagande constate ; Barak Obama, n’aurait pas donné suite ; Sarkozy aurait piqué une colère noire comme le font les colériques caractériels.