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LA SOLIDARITE EST NOTRE ARME ! A BAS LA REPRESSION !
Publie le mardi 16 septembre 2008 par Open-PublishingUniversité de Nanterre : le procès contre Marco est une attaque contre tous !
Ne laissons pas les réactionnaires attaquer le syndicalisme de combat et les luttes étudiantes !
En mai, nous avons évoqué une nouvelle liste noire dressée à Nanterre, 40 ans après mai 68. Les autorités universitaires répriment de plus en plus des militants étudiants, tous anticapitalistes convaincus, extérieurs aux structures institutionnelles.
C’est ainsi que Marco est poursuivi aujourd’hui pour ses engagements notamment pendant le mouvement contre la loi d’autonomie (LRU) à l’automne 2007.
A Nanterre, ce sont en premier lieu les militants de l’AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre) qui sont réprimés en tant que partisans d’un syndicalisme de combat.
Ainsi, en mars 2008, Marco a été placé en garde à vue sur demande du service de sécurité de Nanterre qui l’accuse de ‘violence aggravées’ sur vigiles. Dans le même dossier, Soumaré, un autre étudiant a été convoqué au poste de police en août 2008.
Les faits incriminés remontent à décembre 2007 lorsque le mouvement étudiant anti-LRU manifestait devant la présidence (bâtiment B de l’Université de Nanterre). En traînant Marco au tribunal, les autorités de la fac font donc coup double : elles frappent un individu pour intimider et se venger d’un mouvement étudiant.. De surcroît, elles poursuivent leur acharnement contre l’AGEN.
Il y a plus : au mois de juin 2008, Marco a subi un véritable coup monté de la part de responsables qui ont juré qu’ils auraient sa peau. Mr RAT, responsable administratif, a intentionnellement bousculé Marco, puis il a créé son petit scandale en appelant la police et en enfermant Marco dans le bâtiment des vigiles. Marco a alors subi une nouvelle garde à vue pour ‘violences sur agent du service public’. Le tout uniquement sur la base des déclarations intéressées de Mr RAT ! Quand on connaît les brutalités commises en toute impunité par les vigiles de Nanterre et leurs mentors sur les sans-facs, les étudiants sans-papiers et les étudiants en lutte, on croit rêver ![1]
Le plus grave ce sont les conséquences des bobars de la fac-flic, c’est ce que risque Marco avec ses deux accusations montées de toutes pièces.
Le cas de Marco n‘est pas isolé ;il s’inscrit dans un politique générale de pacification des facs. Depuis quelques années chaque lutte importante voit son lot de militants poursuivis sous divers prétextes à Tours, Lyon, Toulouse, Grenoble, Rennes. Naïma, exclue de l’université de Nanterre en 2007 pour sa participation aux luttes a fait les frais de cette vague répressive, comme avant elle Sébastien jeté en prison en 2004 pour une action anti-sécuritaire. La méthode est la même : on les désigne comme boucs émissaires suite à un mouvement de masse.
Rétablir l’ordre en expulsant les perturbateurs a toujours été le slogan des réactionnaires. Désormais il s’agit aussi de faire condamner pénalement les opposants à l’ordre capitaliste pour « troubles à l’ordre public » », « violences », si possible dans le silence médiatique. Le but est clair : isoler et criminaliser leur organisation et les idées révolutionnaires qu’ils défendent.
Plus largement la classe dominante veut démontrer à tout le monde qu’aujourd’hui celui qui ose s’insurger contre l’oppression et l’exploitation n’échappera pas à la répression la plus dure. Délit de solidarité pour ceux qui s’opposent aux expulsions, travailleurs sociaux préposés à la délation, brutalités policières, fichage ADN, utilisation de l’arsenal anti-terroriste contre la ‘mouvance autonome’, criminalisation des soutiens aux détenus des centres de rétention, chasse et assassinats des sans-papiers : sous le vernis de la démocratie se trouve la réalité glacée de la contre –révolution préventive.
Ne réagissons plus à l’aveugle, de façon dispersée, sans vision d’ensemble. Construisons un front unique contre la répression !
La solidarité est notre arme ! A bas la répression !
Signez la pétition
Tous au procès de Marco, le 4 novembre 2008, 18ème chambre,
TGI de Nanterre à 9h00 !
[1] La petite clique qui dirige l’Université de Nanterre, surtout le service de sécurité a qui on laisse les mains libres, a trouvé une oreille très complaisante auprès du Ministère de l’Intérieur et de celui de la Justice. En effet, toutes les plaintes concernant la brutalité des vigiles ont été enterrées, alors que ces brutalités sont avérées. Elles peuvent être confirmées par des vidéos et des centaines de témoignages d’étudiants et d’enseignants. Elles ont été dénoncées par les syndicats enseignants comme le SNESUP, le syndicat du personnel SNASUB-FSU. Force est de constater que la mise en place de l’arsenal sécuritaire à Nanterre (vigiles vidéosurveillance, contrat local de sécurité) ne concerne pas la sécurité des étudiants. Il sert d’abord les basses œuvres de police telle la délation ou la chasse aux militants radicaux, le tout en entourant la direction d’un cordon protecteur face aux revendications étudiantes.
Tabassé par les flics, poursuivi pour rébellion
Maël est étudiant à Nanterre. Il a été interpellé et inculpé suite à la manifestation lycéenne du jeudi 17 avril 2008. Placé en garde à vue alors qu’il était blessé (cheville fracturée) et jugé inapte à une GAV par le médecin, il restera 24 heures dans les locaux de la police. Lors d’une charge de policiers sur l’avant du cortège il a tenté en vain de se protéger des gaz lacrymogènes utilisés. Selon les termes de l’accusation il aurait « tenté de soustraire frauduleusement une bombe lacrymogène du Ministère de l’Intérieur » et « résisté avec violence à une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions ».
SON PROCES : 15 octobre à 9h, TGI de Paris 28ème CHAMBRE
RASSEMBLEMENT POUR LA LIBERATION
DE GEORGES IBRAHIM ABDALLAH
Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste internationaliste, va bientôt entrer dans sa vingt-cinquième année d’incarcération en France. VINGT-CINQ ANS. Quand sera-t-il libéré ? Sur le plan légal la chose est possible depuis 1999 mais la justice française multiplie les embrouilles juridico-administratives et les exigences les plus absurdes pour justifier la prolongation d’une détention qui d’emblée était exclusivement politique.
Georges Ibrahim Abdallah a été transféré il y a peu au Centre National d’Observation à la prison de Fresnes pour un examen psycho-social. Le but de la manœuvre est de « vider de son contenu politique toute activité militante de lutte, d’individualiser des actions collectives et de psychiatriser l’opposition au capitalisme et à l’impérialisme », comme le soulignent les camarades du Comité pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah qui appellent à un rassemblement solidaire
le samedi 20 septembre 2008 à 11h30
devant la prison de Fresnes, avenue de la Liberté.