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LE MEDEF INVITE LES JEUNES DIPLÔMÉS A SAINT-OUEN LES SALARIES S’INVITENT AU DEBAT
Publie le samedi 19 novembre 2005 par Open-PublishingLe vendredi 17 novembre, 500 salariés ont décidé de faire connaître leurs exigences aux représentants du MEDEF 93.
450 salariés des entreprises AREVA (Saint-Ouen), de SECAP (Saint-Denis), Dassault, ont décidé de partager aussi leur vision d’avenir.
Costumes cravates, tailleurs... et combinaisons de travail...Vers 14 h, l’Espace Cardin a fait salle comble.
C’est en manifestant contre la volonté patronale de supprimer 300 postes d’AREVA et 140 postes à la SECAP que le contact constructif avec les jeunes s’est établit.
A la tribune du Medef, au micro, le délégué du personnel d’AREVA interpelle la salle attentive " N’ayez pas
peur ! Ce ne sont que des bleus de travail !"
Marc Sanson pour l’UD 93 précise que la casse de l’emploi industriel, la précarité, le contrat nouvelle embauche ce n’est pas ce qu’il nous faut, ni pour notre jeunesse, ni pour nous travailleurs de Seine Saint-Denis. Le représentant de la CGT 93 a formulé quelques propositions précises :
L’arrêt des procédures de licenciement incontournable, il faut donner plus de pouvoirs aux représentants des salariés dans les entreprises pour peser sur les choix stratégiques de celles-ci ;
Un débat et la prise des décisions contre les discriminations à l’embauche et permettre l’accès à l’emploi pour tous, y compris pour les 200 jeunes que le MEDEF vient de rencontrer ;
Un état des lieux sur les moyens octroyés aux services des Inspections du travail, ceux-ci doivent être renforcés, il en va de même sur les Prud’hommes ;
Nous souhaitons aussi une intervention préfectorale visant à faire appliquer les dispositions légales sur les Bourses du travail dans certaines localités du 93 notamment : Drancy, Noisy-le-Sec, Aulnay, etc ... ;
Réinstaurer un véritable dialogue social sur notre département (table ronde) qui n’existe plus ;
Renforcer les services publics de proximité et donner des moyens pour développer la vie associative.
Alors que l’Etat se tait sur les 500 licenciements de jeunes à Aulnay Citroën, nous préconisons la restauration d’un véritable dialogue social.
L’exigence, l’urgence, c’est l’emploi et le progrès social, l’arrêt des procédures de licenciement est incontournable.
Des réunions de travail sur les dossiers de suspensions d’emplois dans le 93, des mesures concrètes, immédiates c’est ce que demandent les salariés et aussi les jeunes aux portes des entreprises. Suite à l’échange, le MEDEF départemental a pris des engagements de réunion dans la semaine qui suit.
Dans cette période "d’état d’urgence" la mobilisation syndicale, revendicative est indispensable pour faire avancer des idées de progrès social, constructives, solidaires, anti-racistes contre ceux qui veulent interdire la mobilisation porteuse d’idées partagées et constructives.
L’octroi de moyens pour les Prud’hommes, une intervention préfectorale sur les Bourses du travail à Drancy, Noisy le sec, Aulnay et l’arrêt de la criminalisation de l’action syndicale répondrait au monde du travail inquiet sur l’attaque de ses outils de défense.
Le Samedi 3 décembre, la Seine Saint-Denis, forte d’associations, d’organisations syndicales unitaires, rassemblera dans une marche départementale pour l’espoir et l’égalité de tous et dans des états généraux du 93.