Accueil > LE "TROU DE LA SECU"

LE "TROU DE LA SECU"

Publie le dimanche 25 mai 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

Diverses pistes dans le financement comme dans les dépenses sont explorables

• Remise en cause (éventuelle après études, débats etc.) de la couverture familiale intégrale. Exemple : Un salarié célibataire est assuré social sur la base suivante ; un prélèvement social pour un assuré. Un couple sans enfant avec les deux qui travaillent ; deux prélèvements pour deux assurés. Une famille de quatre enfants avec uniquement le mari en activité ; un prélèvement pour six assurés... Normal ? Sans aller jusqu’à prélever un pour un, un élargissement ne pourrait-il être envisagé ?

• Revoir le prélèvement employeur sur les seuls salaires : Actuellement, des licenciements compensés par l’achat de machines robotisées, c’est moins de ressources pour la sécu mais autant de profits (voir plus) pour l’employeur. Pourquoi ne pas faire glisser (en partie ? En intégralité ?) les prélèvements du travail vers le chiffre d’affaire ou les bénéfices ?

• Transfert de charges : Que les risques particuliers (comme l’exercice d’un sport) soient EFFECTIVEMENT couvert et l’éventuel accident pris en charge par l’assurance souscrite lors de l’inscription.

• Taxes sur la consommation (« TVA sociale) : que devient le projet, sera-t-il repris ?

• CMU + droit du sol = déficit… Les idées présentes derrière la CMU et le droit du sol sont belles et généreuses, c’est certain. Mais en termes comptables… (En Guyane, c’est "tout le continent" environnant qui vient profiter de l’hôpital français…-et à la place de ces gens déshérités, ne ferions-nous pas la même chose ?- ). Faudrait-il présenter la facture aux ambassades respectives ? Envisager d’autres solutions comme revoir la Constitution ?

• Nous avons tous chez nous des bt. de médicaments qui finiront à la poubelle (date dépassée) et qui sont "les restes" d’une prescription : la sécu enrichie les laboratoires. Faudrait-il modifier le système de conditionnement ? Les pharmaciens ne pourraient-ils pas recevoir de grandes quantité pour remettre aux malades juste ce qu’il faut selon la posologie et la durée du traitement ?

COLPIN Didier

Messages

  • et les profits des compagnies financières, du patronat, ils payent quand ?

    La secu en difficulté c’est le chômage , la précarité, les bas salaires , le reste c’est de l’accompagnement !

    Depuis 30 ans, on pratique le ménagement du capital, depuis 30 ans, on déménage la secu , la solidarité, basta cette politique de gribouille !

  • sans compter les taxes (tabac alcool..) non reversées par l’état, les éxonérations scandaleuses de cotisations des grands patrons etc......

    le trou dela sécu n’existe pas il est organisé par nos dirigeants afin de nous ponctionner un peu plus et dans l’objectif de tout privatiser comme en Amérique !!!

    • Très juste. Seriner les esprits à volonté avec le système pratiqué aux USA. Ainsi, les citoyens seront avertis intégralement de ce qui nous pend au nez, si par malheur la sécu est privatisée, sans compter les bénéfices scandaleux qui se feront sur le dos des français qui pourront s’assurer !

      N’est-il pas immoral que des "assurances privées" veuillent se faire du fric sur notre santé, comme si elle était de la marchandise, et côtable en bourse par dessus le marché, un pur jeu de hasard ?

  • Des assureurs privés empocheraient les primes, mais le jour où l’assuré serait malade, ils vont lui donner une prestation minimale, insuffisante pour couvrir les frais. Il faut bien qu’ils maximisent leur marge de profits !

    Alors les dettes de l’Etat vis-à-vis de la Sécu, créant ainsi le "trou de la Sécu", le chômage et les exonérations de charges sociales aux entreprises, et dans le cadre des heures sup ("travailler plus pour gagner plus"), créant un manque de cotisations...permet à la droite et aux assurances privées de faire croire aux Français qu’il faudra se passer de la Sécu parce que les dépenses seront tellement supérieures aux recettes qu’on atteindra un point de non-retour !

    Parallèlement, les déremboursements de soins et de médicaments, les forfaits hospitaliers, les franchises médicales...servent à habituer aux Français à payer de plus en plus cher, et celui qui n’a pas les moyens de se soigner n’a qu’à pas se soigner !

    De plus, si la droite annonce prochainement le démantèlement de la Sécu (comme elle veut démanteler les 35H, la retraite par répartition, et la possiblité de partir à la retraite tout cours !), je sens gros comme une maison qu’elle nous sortirait l’argument : "les entreprises n’auront plus à payer des cotisations sociales, donc elles seront plus compétitives". Ce serait une sorte de chantage à l’emploi sans garantie d’efficacité. Et la prise en charge partielle se ferait au bon vouloir des patrons, ce qui ferait que des salariés seraient "chanceux" et d’autres non, comme aux Etats-Unis.

    Alors si ceux qui râlent contre la Sécu savaient...

  • Le mythe du "trou de la Sécu"
    de Julien Duval (Auteur)
    chez RAISONS D’AGIR

    Présentation de l’éditeur

    A en croire les médias et les débats politiques, la Sécurité sociale serait menacée de faillite par un déficit abyssal. Pour faire face à l’augmentation des dépenses et au vieillissement de la population, notre système de protection sociale, créé en 1945 pour donner "la garantie à chaque homme qu’en toutes circonstances il pourra assurer sa subsistance et celle de personnes à sa charge", serait condamné à se "réformer" sans cesse : déremboursements, réduction des prestations, hausse des cotisations, voire privatisation. Chercheur au CNRS, Julien Duval renverse les termes du problème : il n’y a pas de "déficit de la Sécu" mais "un besoin de financement" que les gouvernements successifs ont décidé de ne pas satisfaire en multipliant depuis 1993 les exonérations de charges sociales. En effet, l’affaiblissement de la protection sociale découle non pas d’arbitrages techniques mais d’un choix politique : le transfert généralisé des " risques" du capital vers le travail.

    http://www.amazon.fr/mythe-du-trou-S%C3%A9cu/dp/2912107342/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1211751089&sr=8-1

    http://www.priceminister.com/navigation?action=search&ss=10&keyword=mythe+du+trou+de&category=search_all&x=0&y=0

    • Dites, comme nous venons de manifester pour l’école, pour le rejet des 41 annuités, il serait bienvenu de manifester pour le maintien pour tous de la Sécu. En expliquant bien aux français ce qu’ils ont a perdre s’ils laissent faire Sarkozy, par rapport à ce qu’ils ont à gagner s’ils se rebellent, je pense bien qu’il y aura du monde dans la rue, toutes générations confondues, car ça touche tout le monde tout au long de sa vie.

      Il est impensable de laisser faire les "assurances privées". Que les français jettent un oeil, pour voir, du côté étasunien, il y a de quoi cauchemarder les yeux ouverts.

  • La Sécurité Sociale sera particulièrement utile dans la période à venir.

    D’une part, parce que la pollution, qui a pris son ampleur au fil de l’industrialisation du monde amorcée au XVIIIème siècle, est responsable de nombreuses souffrances physiques. Il s’agit là d’une véritable pandémie, car, qu’on habite en France, près d’une rivière polluée par le PCB, ou qu’on soit ouvrier en Inde, démontant des bateaux construits avec de l’amiante, personne n’est à l’abri.
    Alors individualiser la prise en charge des externalités négatives est irresponsable, en plus de priver de soins les moins aisés. Il faut mutualiser !

    D’autre part, privatiser la santé, ce serait lâcher définitivement la recherche médicale, la conception d’appareils médicaux, la matière grise de grands spécialistes...aux appétits financiers. Mais la recherche, la formation...représentent un investissement dont le coût est très élevé, ce qui est contraire aux logiques financières de court terme. Là aussi, il faut socialiser la santé pour mutualiser les moyens, au lieu d’adopter une logique de concurrence médicale contre-productive, et qui laissera crever des millions, voire des milliards de gens !

    Ainsi l’idée de Sécurité Sociale correspond, et est même nécessaire, vital, aux défis de demain. Ce dont elle a besoin, c’est d’être améliorée, dévelopée, et non démantelée !

    • Nous sommes devant un grave problème camarades , visiblement les syndicats n’en font pas un dossier prioritaire, et pour causes !

      1° paritarisme, négo des syndicats avec les mutuelles d’assurances, le caisses de retraites, de prévoyance, etc... donc évitons le sujet qui fâche !

      2° la mutualité est en compète pour racheter les cliniques privées (du groupe vitalia)
      donc évitons de défendre le service public !

      3° l’europe la France, avec encore sa secu des cocos, même si elle est dégradé, est le vilain petit canard !

      Beaucoup de syndicalistes permanents ou en responsabilités à Bruxelles étaient pour le oui !

      4° le rapprochement CGT/CFDT, la secu est la divergence à gommer du contrat de mariage !

      bon courage, mais c’est pas gagné !

  • dès son origine (ordonnance de 1945) les créateurs de notre système de sécurité sociale avaient prèvu que celui-ci deviendrait progressivement universel , pour faire court :un régime unique devait couvrir l ensemble des risques.Soixante ans plus tard fort est de constater qu aucun gouvernement n est allé dans ce sens , au contraire , les régimes spécifiques et particuliers se sont multipliés,, or la plupart d entre eux sont ultra déficitaires et ne doivent leur survie qu aux sommes ponctionnées sur le régime général au nom de la solidarité,.Je constate q u aucune organisation syndicale et qu aucun parti politique de gauche ne revendique la construction de ce régime universel qui aurait pourtant comme avantages de permettre une plus grande transparence dans la gestion et surtout de construire un véritable sécurité sociale solidaire ou chacun cotiserait en fonction de ses moyens et serait couvert en fonction de ses besoins , de plus ce système unique placerait le pouvoir face à ses responsabilités et il lui serait plus difficile de pratiquer comme actuellement la division entre les bénéficiaires des différents régimes . IL serait également plus facile de mobiliser l ensemble des français concernés pour modifier le financement et obtenir par exemple que l ensemble des revenus du travail ( stock-options) et les revenus financiers soient soumis à cotisations

    venceremos