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LETTRE OUVERTE AU PREFET DE LA HAUTE GARONNE

Publie le dimanche 5 décembre 2004 par Open-Publishing

Coopérative d’Utilisation du Matériel Agricole
De MONTESQUIEU VOLVESTRE (Haute Garonne)

La Présidente à Monsieur le Préfet de la Haute Garonne

Montesquieu le 25 novembre 2004

Monsieur le Préfet,

Je suis la présidente d’une CUMA (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole), dans le Volvestre haut garonnais, sur la commune de Montesquieu Volvestre. Nous sommes spécialisés dans la production de gras et plus particulièrement le canard gras. Vous comprendrez donc que la période qui couvre les fêtes de fin d’année est particulièrement importante pour notre activité.

Dans la nuit du 1er au 2 avril 2004, du 16 au 17 octobre 2004 ainsi que dans la nuit du 20 au21 novembre 2004, notre établissement a été victime de cambriolages. Dans les trois cas, nous avons perdu une partie non négligeable de notre production. Bien entendu plainte a été déposée à la Gendarmerie. A Cette occasion, nous constatons que les effectifs et les moyens de la gendarmerie , sur notre secteur, sont nettement insuffisants.

Ce constat du manque de moyens et d’effectifs à mettre à disposition des citoyens dans des circonstances particulières, quand leurs biens sont menacés, nous a semblé étrange. En effet nous dire qu’il n’y a pas de moyens à mettre à notre disposition quand on a vu dans les médias, le dispositif qu’est capable de déployer l’Etat, dans un temps record et pour une durée conséquente pour la protection des cultures OGM. Ceci nous semble ni très sérieux, ni très cohérent.

C’est donc en toute confiance et dans la certitude d’obtenir satisfaction que nous vous demandons de mettre notre CUMA sous protection de la gendarmerie. Nous ne pensons pas qu’il faille déployer un dispositif aussi important que dans le cas des OGM, ni même que la présence onéreuse et bruyante d’un hélicoptère soit nécessaire, sauf si vous pensez que cette disposition soit indispensable.

En tout état de cause, je suis à votre entière disposition pour discuter avec vous des mesures que vous allez prendre car je ne doute pas un seul instant que l’intérêt de nos activités de petits producteurs aient, dans votre esprit, la même importance, sinon supérieure que celle qu’ont les plantations de maïs transgénique.

J’ose espérer une réponse rapide vu les risques encourus à l’approche des fêtes.

Dans l’attente impatiente d’une réponse, veuillez croire Monsieur le Préfet à l’assurance de mon plus profond respect.

La Présidente Le Bureau