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La CFDT dans l’oeil du cyclone

Publie le mardi 11 mai 2004 par Open-Publishing
1 commentaire

Bonjour,

Cette semaine, outre de nouveaux résultats électoraux catastrophiques pour
la CFDT (ceux d’EDF et de GDF, quel dommage pour Chérèque que les salariés
aient encore le droit de vote !),
on relève un gros dossier sur la CFDT dans l’hebdomadaire Le Nouvel
Observateur n° 2061 en vente du 6 au 12 mai.

Ne comptez pas y trouver une critique impertinente de la direction de la
CFDT dans ce long dossier de 4 pages, dont l’essentiel est signé
Jean-Gabriel Fredet.

On sait que le Nouvel Observateur, avec la revue Esprit, est censé être le
journal officiel de ce qu’une formule journalistique facile dénomme la
’’Deuxième gauche’’. (On rassemble sous cette étiquette commode mais assez
mensongère les personnalités politiques et syndicales ayant abandonné peu à
peu les idéaux et les pratiques autogestionnaires à partir de la moitié des
années 1970. Ne pouvant plus parler de gauche autogestionnaire, on s’est
donc attribué le label assez creux et complaisant de ’’Deuxième gauche.’’)

Donc le Nouvel Obs tente d’autopsier la crise de la CFDT, mais en exonérant
la responsabilité de sa direction, ce que résume parfaitement le sous-titre
du dossier : ’’Pour avoir fait du réformisme et du paritarisme les piliers
de sa stratégie, la centrale de François Chérèque devient le bouc émissaire
naturel des contradictions et des dérobades des grands partenaires
sociaux’’. Donc, c’est la faute à tout le monde, mais jamais la nôtre !
Encore un bel exemple d’autisme.

Peu d’infos nouvelles dans ce dossier, sinon quelques demi-mensonges. Ainsi
de caricaturer l’appel récent des 25 anciens responsables de la CFDT comme
une critique voilée du réformisme (là où ils disaient exactement le
contraire.) Mais sans donner la parole à ces grands anciens, il ne faut
quand même pas exagérer.

Il reste quand même une conclusion en creux de cette laborieuse enquête : La
crise de la CFDT est donc devenue très grave, et bien que cet article ait
été manifestement inspiré par les têtes penseuses du BN confédéral, on n’en
retire aucun signe d’espoir, aucune perspective de redressement ou de retour
à l’offensive (à part un ridicule appel à un énième ’’débat de fond’’ sur la
place de l’assurance-chômage. Dur, dur, de soigner ses conclusions quand on
couvre la CFDT pour le Nouvel Obs !)

Il reste quand même un passage très significatif, pour nous, réseau
³CFDT-Reconstruction² (et diaspora ex-CFDT), qui sommes nés spontanément sur
internet, le soir même du 15 mai 2003, jour de la trahison spectaculaire par
F. Chérèque d’un énorme mouvement social et de ses propres mandats CFDT.

En effet, et c¹est la seule surprise de ce dossier, la ligne de défense
officieuse de la CFDT officielle, d’après le Nouvel Obs, serait purement et
simplement de lâcher du lest, et de laisser entendre que cette signature
inopinée était une bêtise !

Peut-être qu’ainsi, on espère que les salariés auraient la mémoire courte,
et qu’en dédouanant le 15 mai 2003, on pourrait mieux couvrir les futures
trahisons que la CFDT se prépare à concocter avec le Medef, que ce soit sur
la Santé ou les Fonds de pension.

Citation exacte du Nouvel Obs, qui vaut son pesant de contorsions
embarrassées :

’’ La CFDT est-elle allée trop loin ? ’’Le vrai problème, c’est l’Unedic",
reconnaît Jean-François Trogrlic, secrétaire national de l’organisation.
Vrai, mais auparavant, il y a eu le faux-pas des retraites. Le 15 mai 2003,
François Chérèque signe seul et dans la précipitation un accord dont la
négociation a été conduite presque jusqu’au bout avec la CGT. Trop
inexpérimenté, est-il tombé dans un piège ? François Fillon, alors ministre
du Travail, aurait menacé de déposer un projet de loi si le leader de la
CFDT n’apportait pas immédiatement son paraphe. Le solo de Chérèque fait
mal.’’

(Fin de citation Nouvel Obs, page 70).

Vous allez voir qu’il vont bientôt nous faire passer les magouilles secrètes
du BN CFDT avec le Medef , depuis ces dernières années, pour des
’’maladresses’’ ?
Et l¹actuelle cogestion de la Sécu et de l’Unedic, des maladresses
elles-aussi ?
Ces fausses maladresses, il ne restera plus qu’à les imputer à la jeunesse
inexpérimentée de Chérèque Junior, quitte à le jeter à la poubelle au cours
d’une révolution de palais dans le climat délétère de ce BN autoproclamé,
qui n’avait déjà pas hésité en son temps à déposer Jean Kaspar pour des
motifs extra-syndicaux.

En tous cas, si Chérèque est innocemment tombé l¹an dernier dans un "piège"
dressé par Fillon et le patronat, ce n’est quand même pas faute d’avoir
entendu les avertissements lucides d’un million de syndiqués CFDT
méthodiquement trompés et bâillonnés, toujours privés de référendum interne,
et poussés gentiment vers la sortie.

amicalement,

Luc Douillard, pour CFDT-Reconstruction

Messages

  • Que tout(es) les militant(es) encore honnêtes de ce " syndicat " le plaque et le quitte point barre

    Quand a la " seconde goche " c’est a dires les tenant(es) du shoedero, blairo , prodisme et les valets du medef que sont la " fondation " st simon qu’ils aillent se faire foutre eux et leurs ami(es) les médiarques officiels façon christine ockrent la medefeuse reprèsentante de cette " goche " soit disant " rèaliste "

    Dehors les blairistes ultra libèraux

    Dehors les Jaunes

    Grève gènèrale contre le capital

    Anarcho Punks paris

    Enragè(es) paris
    Dehors les sociaux pourris et les faux(sses) ami(es) des salariè(es)