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La lettre d’information de Pour moi c’est non : J+2 !

Publie le mercredi 1er juin 2005 par Open-Publishing
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Lettre d’information

La décision du peuple français est indiscutable. Le non l’emporte avec plus de deux millions cinq cents mille voix d’avance. La participation bat des records. La dynamique du "non" de gauche visible dans toute la campagne est confortée de manière spectaculaire par tous les sondages sortie des urnes. Le peuple du travail, les électeurs de gauche ont massivement voté "non". Leur non" est social et européen : deux-tiers des votants du "non" réclament une nouvelle Constitution européenne.

Pourtant, les tenants du "oui" font comme si dimanche dernier rien ne s’était passé. Les dirigeants européens qui nous prédisaient l’apocalypse prétendent maintenant que rien ne changera après le vote français. Chirac se contente de dire qu’il en "tiendra compte" et téléphone aux capitales européennes pour leur demander de ne rien changer, foulant aux pieds le mandat du peuple français. Et les éditorialistes continuent de déverser leur haine sur ce peuple qui n’a rien compris.

S’il ne veulent rien entendre, eh bien on continue ! Chirac refuse de respecter le non de la France au sommet de Bruxelles les 16 et 17 juin ? Nous le ferons savoir aux peuples d’Europe. Nous serons présents à ces sommets pour leur dire de ne pas écouter nos lamentables dirigeants et pour élargir la brêche à l’Europe entière. Nous continuerons à demander le retrait des directives européennes prises au détriment de la majorité travailleuse en Europe.

Ce gouvernement refuse d’entendre le rejet du libéralisme exprimé par son peuple ? Nous combattrons pied à pied sa politique. Déjà nous voyons les directions syndicales hausser le ton après la victoire du "non" dans les urnes. Cette victoire est une invitation à résister à la politique de ce gouvernement chaque jour plus illégitime.

La gauche du "oui" refuse de s’aligner sur les positions majoritaires du peuple de gauche ? Nous continuerons à agir dans l’union des gauches sans exclusive et sans concession aux dérives libérales qui dominent aujourd’hui la social-démocratie européenne, car c’est dans la dynamique antilibérale du 29 mai que résident l’avenir et l’espoir à gauche.

Lorsque nous avons lancé en février dernier la campagne "Pour moi c’est non" avec Jean-Luc Mélenchon et les militants de l’association Pour la République Sociale, nous étions isolés et les sondages nous prédisaient une défaite humilitante. L’issue du référendum a montré que l’engagement militant pouvait faire basculer l’Histoire. Cette conviction est maintenant partagée par les dizaines de milliers de citoyens engagés qui ont fait vivre la campagne du "non" de gauche. Nous sommes sûrs de leur détermination comme de la nôtre : ils ne reculeront pas devant ceux qui méprisent le vote du 29 mai et seront à la hauteur de ce qui nous reste à faire.

Nous terminons la campagne Pour moi c’est non sur une belle victoire et... un vilain déficit ! Tout au long de ces quelques mois, nous n’avons édité que du matériel payé d’avance par les souscriptions militantes ou par le produit de la vente du badge. Mais dans les derniers jours, il a fallu répondre aux demandes pressantes de matériel pour la dernière ligne droite. Notre trésorier a bien voulu fermer les yeux. Mais le banquier est moins conciliant. L’effort à faire n’est pas insurmontable : s’il vous reste quelques fonds, sachez que vos dons peuvent nous permettre de revenir dans le vert.

Université d’été de PRS

Quelles leçons tirer de la victoire du "non" ? Le peuple travailleur est de retour : qu’est-ce que cela change ? Comment poursuivre cette dynamique populaire et citoyenne ? Pour en débattre et préparer l’avenir, PRS (Pour la République Sociale) organise sa première Université d’été les 1, 2 et 3 juillet prochains à Arles (13). Plus d’informations incessament sur le site

www.pourlarepubliquesociale.com

Pour moi, c’est non ! - Pour nous contacter :

courrier@pourmoicestnon.com

Messages

  • Qu’on nous lâche un peu avec le travail et les travailleurs !

    Déjà parce que l’on oublie un peu trop souvent les travailleuses (exploitées des exploités) et ensuite parce que le travail nie tout respect de l’individu et de sa liberté.

    Moi, j’emmerde le travail ! Je ne veux pas bosser, j’ai plein de trucs à faire dans ma vie qui ne sont pas liés à la notion de "travail" !

    Je rappelle que si le travail tient ce nom de l’instrument de torture à trois pieux, ce n’est pas pour rien !

    Chaque personne a le droit de vivre dignement : les personnes qui travaillent comme celles qui ne travaillent pas par choix. Finissons-en avec ces notions stupides de société marchande et de productivité ! Existons PARCE QUE C’EST NOTRE DROIT FONDAMENTAL !

    Puisque c’est le moment propice pour créer autre chose, faisons-le !

    Eïnte.