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Le 29 novembre, en gare St Charles, 15 heures, tous unis derrière un salarié

Publie le dimanche 27 novembre 2005 par Open-Publishing

Le 29 novembre, un conseil de discipline se réuni pour juger Ben Aïssa Zitouni d’abus de comportement. Ce conseil de discipline, pour nous, ne pouvez se tenir. La SNCF dans sa logique veut punir Ben Aïssa Zitouni sans attendre que la justice se soit prononcée à son égard.

Sous le prétexte fallacieux « d’abus de comportement » pour avoir, soi-disant, forcé les barrage de police mis en place le 27 juillet 2005 en gare St Charles, lors d’une opération vigipirate, il est passé au pilori.

On oubli l’ensemble des témoignages des personnes présentes ce jour là, on oubli que Ben Aïssa Zitouni ne conduisait pas le chariot, on s’appuie uniquement sur le procès verbal d’un officier de police judiciaire. On oubli même que Ben Aïssa Zitouni est délégué du personnel, mais là, par contre, ce n’est pas la première fois, il n’a jamais été considéré comme tel par sa hiérarchie, qui en la matière ignore le vote des cheminots !

SUD Rail PACA le dit très solennellement, « jamais et oui jamais Ben Aïssa Zitouni n’a eu la volonté, ni la pensée de forcer le barrage ! » et « jamais il n’a proféré des insultes envers un représentants des forces de l’ordre », il n’a que fait son devoir de citoyen et de délégué du personnel, il a indiqué, certes avec ses mots, « que des personnes étaient présentes dans un bâtiment situé à proximité du colis suspect et qu’elles auraient du être évacuées ». Est-ce un crime ou un devoir ?

L’officier de police s’est senti outragé par des mots qui venait d’une partie de la foule, et comme par hasard il a procédé à l’arrestation et à la garde à vue de Ben Aïssa Zitouni, délit de faciès, on peut se poser la question !

Pour information aucun représentant de sa hiérarchie de proximité n’était présent, aucun représentant de l’établissement non plus d’ailleurs.

Lorsqu’on lit le dossier et qu’on s’occupe de Ben Aïssa Zitouni depuis plusieurs années on comprend vite la volonté de sa hiérarchie de sauter sur l’occasion pour enfin « se le faire » !

En effet, cela dure depuis très longtemps, Ben Aïssa Zitouni subit une discrimination qui va au delà de son appartenance syndicale, les motifs fantaisistes des ses dernières « condamnations » en sont une preuve irréfutable.

Puni pour avoir refuser de travailler sans les EPI, puni pour avoir dit bonjour au Directeur de Région et lui avoir demander de le recevoir, et nous en passons des meilleures, punis pour son comportement que l’on juge « d’exécrable ».
Et que dire du témoignage des personnes de l’établissement dans cette affaire qui nous concerne, consternant, voir un agent se faire arrêter, voir cet agent marcher « fier » entre deux policiers tout en étant menotté, comment peut on oser écrire cela, sinon sous une dictée.

Depuis quelque temps Ben Aïssa Zitouni travaille au centre de tri de Marseille, aucun reproche de la part de son supérieur direct, il est même apprécié, tellement apprécié d’ailleurs qu’on lui propose le poste, c’est dire s’il était exécrable au travail !

Le tribunal correctionnel jugera Ben Aïssa Zitouni le 26 janvier 2006, nous pensions que la présomption d’innocence était un droit constitutionnel dans ce pays, nous pensons que oui, sauf à l’EEV SNCF de Marseille St Charles.

Les divers propos de son directeur d’établissement sont aussi pour nous la preuve que le comportement de Ben Aïssa Zitouni est très souvent provoqué, lui dire « vous parlerez lorsque vous serez un homme, lui dire « tiens prend ce seau et va laver le local de tes copains qui travaillent », lui dire « aujourd’hui tu feras le groom de l’établissement », dernièrement lui demander pour quelles raisons il n’est pas venu au travail alors que Ben Aïssa Zitouni était présent à son poste, ....n’est ce pas là le moyen de faire craquer quelqu’un. Avez vous déjà vu un agent être en formation sur un poste de travail ou le clavier de l’ordinateur est en braille !

Nous pensons que la SNCF est allée trop loin. Le nombre de cheminots et citoyens qui manifesteront le 29 novembre devant ce conseil atteste que Ben Aïssa Zitouni n’est plus seul et que les injustices doivent être dénoncées à tous les niveaux.

La représentants ed la SNCF devront juger en leur âme et conscience, sachez que leur décision sera transformée directement en sanction suprême, réfléchissez au fond de vous, « et si Ben Aïssa Zitouni est relaxé le 26 janvier, n’ai je pas moi même fait un abus de comportement ? ». Il s’agit d’un cas de conscience, mais pas pour nous, car il est évident que Ben Aïssa Zitouni ne peut être condamné aujourd’hui, ni demain d’ailleurs, que VIRER cet agent du chemin de fer est « honteux » pour une raison qui vous dépasse, la raison qui agit aujourd’hui en France celle du plus fort.

Que la SNCF réfléchisse bien, et puis prenne sa décision.
Les cheminots présents, les citoyens présents sont aussi là pour démontrer qu’ils ne laisseront pas la SNCF se substituer à la justice républicaine et qu’ils continueront demain s’il le faut à défendre Ben Aïssa Zitouni et tous les cheminots victimes d’abus de comportement de leur hiérarchie, que ce soit pour des prétextes fallacieux comme aujourd’hui mais aussi et surtout pour des motifs plus graves : un racisme primaire qui n’a plus lieu d’exister en France ni ailleurs.

Rendez vous le 29 novembre à 15 heures quai A Gare St Charles pour soutenir Ben Zitouni !