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Le 4 octobre : ensemble pour le pouvoir d’achat !
Publie le lundi 19 septembre 2005 par Open-Publishing2 commentaires
Les organisations syndicales en France : la CGT, l’UNSA, la CFDT, la CFTC, la CGT Force ouvrière, la CGC, des associations également, se mobilisent pour la journée du 4 mars ; cette dernière semaine a été d’ailleurs marquée par les manifestations des cadres de Hewlett Packard qui réalise de substantiels bénéfices en France mais qui procède à des milliers de licenciements.
de Isménie
À La Réunion, les mêmes organisations syndicales auxquelles s’ajoutent des associations, notamment celles de chômeurs, se concertent, se mobilisent et mobilisent leurs adhérents.
Toutes ces organisations posent, à l’occasion de cette journée d’action, la question de l’emploi, mais également celle du pouvoir d’achat, c’est-à-dire celle des salaires et rémunérations, et de leurs valeurs.
Le patronat et les gouvernements ont, ces dernières années, tenté d’opposer la question de l’emploi et celle des salaires. À les entendre, ceux et celles qui percevaient un salaire, et avaient donc un emploi, pouvaient s’en satisfaire ; c’étaient presque des privilégiés par rapport à ceux et celles frappés de chômage ! Et puis, ceux et celles qui avaient un emploi statutaire (dans le secteur public) ou qui avaient un Contrat à durée indéterminée et à temps plein (dans le secteur privé) pouvaient, eux aussi, considérer qu’ils étaient des privilégiés par rapport à ceux sans travail !
“Vous avez un travail : ne demandez pas davantage !”
Voilà où on en était : avoir un travail était un privilège, avoir un salaire était un privilège ! Et il ne fallait surtout pas en demander davantage ; surtout pas demander des augmentations de salaires qui, à les croire, feraient augmenter le chômage.
C’était là le refrain que l’on nous chantait depuis plusieurs années, notamment ces dernières : le MEDEF, les patrons, le gouvernement, les ministres... Beaucoup de personnes, tout à fait de bonne foi, s’y sont laissées prendre, y compris parmi les travailleurs eux-mêmes, il faut le reconnaître. D’où cette frilosité à demander des augmentations de salaires. Pire, nombre de travailleurs en emploi avaient presque honte de demander une augmentation !
Et puis, les yeux ont commencé à s’ouvrir : les salaires, eux, n’augmentaient pas ; la précarité - Contrats à durée déterminée, contrats à temps partiel, intérim, etc. - s’est installée, développée, conduisant à un partage du travail et donc des salaires. Est alors apparue en France une catégorie de travailleurs que l’on a appelé les "travailleurs pauvres" : l’emploi n’était plus une garantie contre la pauvreté et la pauvreté ne concernait pas que les travailleurs privés d’emploi. À La Réunion, c’est une part importante des salariés en emploi qui s’est retrouvée dans cette situation. Le surendettement s’est étendu...
N’ayons pas honte...
Pendant ce temps, le chômage ne cessait, malgré les contorsions officielles, d’augmenter, de se généraliser. Attestant que l’écrasement des salaires, de “la masse salariale” comme disent les syndicalistes, n’est pas une garantie contre la montée du chômage. Bien au contraire. En revanche, ce qui apparaît de plus en plus, c’est que les bas salaires, le travail cassé, le travail dégradé, la remise en cause des droits des salariés, le chômage, tout cela n’empêche pas les profits d’augmenter et de bien augmenter. L’exemple de Hewlett Packard - industrie de pointe en informatique - est symbolique : les bénéfices explosent et les salariés sont jetés au chômage. Il ne s’agit pas là de manœuvres, mais de cadres, de techniciens de haut niveau - dont certains n’avaient jamais fait grève de leur vie et qui se sont retrouvés jetés à la rue.
Non, il n’y a pas de honte à poser avec force la question du pouvoir d’achat. Des salaires, des rémunérations dans leur ensemble, mais également des minima sociaux que l’on veut, avec de bonnes intentions affichées, rognez. Ils ont toutes les raisons d’être dans l’action le 4 octobre, à l’appel de l’ensemble des organisations et de nombreuses associations. Pour l’emploi et pour le pouvoir d’achat.
Les travailleurs auraient bien tort de ne pas le faire, d’autant plus que du côté du MEDEF et du patronat, on n’a pas honte d’empocher les bénéfices qui explosent. Et encore moins honte de jeter à la rue des travailleurs qui ont donné des années de leurs vies à l’entreprise.
Messages
1. > Le 4 octobre : ensemble pour le pouvoir d’achat !, 20 septembre 2005, 12:45
Pouvoir d’achat ou droit de révolte ?
Pouvoir d’achat ou droit à une vie digne en marge des règles du capitalisme. Défendre le pouvoir d’achat c’est défendre une société de consommation destructrice de nos rêves, notre environnement, les relations humaine, etc...
Y s-ont autre chose pour nous faire descendre dans la rue...
Droit au travail ou droit de profiter de la vie ?
Emile Pouget
1. > Le 4 octobre : ensemble pour le pouvoir d’achat !, 22 septembre 2005, 16:40
Ca se discutte.
Nous voyons un monde s’effondrer.
Nous rêvions d’un autre monde.
Alors c’est un peu dur de lutter pour garder ce qui n’était pas notre idéal.
Mais cessons un moment de rêver.
Regardons plutôt la direction qui est prise.
On ne nous propose pas une pause dans cette course suicidaire à la croissance infinie.
On veut seulement limiter au strict minimum le nombre des bénéficiaires du travail.
On ne nous propose pas de mieux profiter de la vie mais de mettre sous esclavage les futures générations mal nées.
Le problème est mondial, il faut être conscient aussi de notre chance et de notre richesse. Cela ne doit pas nous clouer le bec mais au contraire nous donner une responsabilité supplémentaire.
J’espère que ce mouvement du 4 octobre ne s’arrêtera pas à réclamer trois sous.
Il faut réclamer le non négociable : la justice.
Une répartition juste du fruit des efforts des hommes entre tous les hommes.
Jean