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Le PCF se dit prêt à discuter avec Jean-Luc Mélenchon pour 2012

Publie le vendredi 21 mai 2010 par Open-Publishing
7 commentaires

Finies les bisbilles entre le PCF et les amis de Jean-Luc Mélenchon, le Front de gauche doit se structurer. C’est le sens du courrier envoyé par Marie-George Buffet et Pierre Laurent à leurs partenaires du Parti de gauche et de la Gauche unitaire, rendu public mercredi 19 mai.

La secrétaire nationale du PCF et son successeur disent à Jean-Luc Mélenchon qu’ils sont prêts à discuter d’une candidature commune pour 2012 et proposent un "élargissement" de leur rassemblement. Un peu à l’image de ce que tente Europe écologie.

Le congrès du PCF approchant – il se tient le 18, 19 et 20 juin à la Défense –, il fallait à la direction communiste donner un cap. Les premières assemblées générales militantes se tiennent sans heurts mais surtout sans passion. Mme Buffet sent que sa base est convaincue que la poursuite du Front de gauche est le seul projet dans lequel sa base puisse croire et y voir un avenir pour le PCF. Il était aussi urgent de répondre aux sollicitations pressantes d’un Jean-Luc Mélenchon qui ne cesse de se dire "capable" d’être le candidat du Front de gauche en 2012. Les derniers échanges aigres-doux entre dirigeants communistes et "mélenchonistes" ont fait mauvais effet dans les rangs militants.

Les cortèges côte-à-côte mais distincts lors des dernières manifestations de même. D’autant que les initiatives et rencontres communes annoncées se font encore attendre. Il fallait donc un signe pour montrer que l’alliance n’était pas qu’un contrat électoral ponctuel. "Si on veut créer une dynamique, il faut cesser la période de statu quo", explique la numéro un du PCF. Les deux leaders communistes annoncent donc qu’ils veulent faire entrer le Front de gauche "dans une autre dimension".

"PAQUET ÉLECTORAL"

D’abord par des actions de riposte communes face au gouvernement. En élargissant ensuite le cartel pour le transformer en "un front social, populaire et intellectuel". Les communistes tentent d’ouvrir le rassemblement en proposant des réunions publiques locales afin de "créer des espaces d’engagement" et attirer des acteurs du mouvement social mais ne veulent pas des adhésions directes proposées par M. Mélenchon.

Enfin, sans le dire, ils reprennent l’idée du "paquet électoral" proposé par le président du Parti de gauche pour les prochaines échéances électorales (cantonales, présidentielle et législatives). "Il faut examiner à quelles conditions et avec quels objectifs il serait possible d’envisager une candidature de rassemblement", écrivent ils. Le ton est prudent mais l’avancée réelle : l’éventualité d’une candidature communiste risquant un score marginal ne semble plus à l’ordre du jour. Ils préviennent cependant que la désignation devra "s’appuyer sur une projet partagé et non le précéder" et qu’elle ne se règlera que dans " un large débat militant ". En clair, pas de précipitation. La réponse des partenaires est maintenant attendue place du Colonel Fabien.

M. Mélenchon a déjà donné le "la" : "Enfin on avance ! Le ’paquet’ que j’ai proposé pour 2011 et 2012 y est", se réjouit l’ex-socialiste. Mais il entend poursuivre son forcing sur 2012. "On ne va pas attendre 2011 pour faire nos propositions ! Nous sommes un partenaire en qui les communistes peuvent avoir confiance... on leur a même proposé un parti commun", dit encore M. Mélenchon. Christian Picquet, lui, affirme qu’il "n’a d’obstacle à aucune candidature".

Sylvia Zappi

http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/05/21/le-pcf-se-dit-pret-a-discuter-avec-jean-luc-melenchon-pour-2012_1360938_823448.html

Messages

  • Évidemment qu’il est prêt,... vue sa situation,... il n’a pas trop le choix s’il veut encore avoir un semblant d’existence.

    D.D

  • et au deuxieme tour ils apellent a voter DSK ?

    IL faut surtout qu’il disent clairement quelle est leur positionnement avec le PS/EE !

    Sont-ils pret a rompre avec le capitalisme, a nationaliser les banques, a ne plus donner d’argent aux entreprises et ecoles privés, a favoriser l’autogestion ?

  • Le besoin aujourd’hui c’est de reprendre en main nos aquis sociaux alors je voterai pour le candidat qui reprendra le programme du CNR (Comité National de la Résistance) pour permettre la reprise en main des progrès sociaux et la collectivisation cette foi de toute les entreprises en y incluant la répartition du temps de travail car le travail est souffrance et non libération.

    Car ce n’est pas la spéculation qui gouverne le PCF doit lutter pour un programme révolutionnaire même s’il doit y aller contre la Méluche.

    Car nous voulons une retraite à soixante ans sans condition assurant un revenu équivalent au SMIC.(contrairement à ce que l’on souhaite nous faire croire c’est bien la retraite et la sécu qui font vivre vieux et nous ne voulons pas nous en priver,travailler et mourrir jeune ou s’émanciper et viellir le choix est vite fait)

    Pour un PCF de Luttes !!

    opposons à la dictature spéculative la démocratie solidaire !!!

  • je trouve que c’est bien d’essayer de creer un front commun pour les retraites, il ne s’agit pas de cautionner un projet politique, mais de defendre un bien commun.

    Ou je suis plus critique, c’est quand le NPA critique la politique du PS et ensuite appel a voter pour lui pour faire barrage a la droite.

  • Ouais ben bon, je suis obligé de rectifier.

    Pour les actions concrètes et précises le NPA s’allie avec tous ceux qui veulent faire un pas en avant. Du moins théoriquement.

    Par exemple comme sur la bataille des retraites où tout le monde participe.
    Cette position n’est pas nouvelle . Je pense que cette position est largement insuffisante car traitant mal des questions d’organisation des masses, mais elle est de notoriété publique .

    Pour l’union politique c’est tout autre chose, on sait que le PS est du côté des patrons et le prouve avec régularité dans sa gestion concrète.

    Le PS, de plus, n’est plus un parti où les masses peuvent avoir une influence significative, il est comme l’UMP socialement (base sociale atomisée en électeurs, sauf les bourgeois). C’est pour ça qu’une alliance avec politique avec le PS est difficile avec les révolutionnaires quelque soit leur parti.

    Il ne faut pas confondre des alliances politiques pour gérer dans le cadre des institutions et les batailles sociales et autres sur des terrains qui ne sont pas corsetées.

    De la même façon que l’alliance dans les luttes sociales n’implique pas de demander aux travailleurs pour qui ils votent politiquement (et tu en auras à l’UMP , même dans les syndicats "gauche") avant de faire quelque chose pour se défendre.

    C’est la rupture concrète dans le combat social qui permet de faire les plus belles avancées politiques (même dans la tête des gens), celle-ci ne pose pas de préalable politique .

    Pour qui est syndicaliste (du moins dans des syndicats qui marchent ) ce contact, enrichissant avec tous les travailleurs comme ils sont, des syndicalistes dont on regarde l’engagement réel et non la carte politique, est essentiel.

    Le syndicalisme a vocation à développer l’organisation de la classe ouvrière et pas de fractions politiques de celle-ci.
    La fragmentation syndicale que nous connaissons, conjugaison de plusieurs facteurs contradictoires, est déplorable et brouille les nécessités et les conditions qui permettent l’unité au concret permettant d’avancer.
    "On" a tendance à répartir le syndicalisme par assemblage de factions politiques et l’esprit sectaire domine sans que des propositions permettent de dépasser une division fatale.

    Et cela n’a rien à voir avec des alliances de partis politiques dans des cadres institutionnels, surtout quand certains de ceux-ci sont clairement du côté de l’ordre bourgeois.

    Voila, il ne faut pas tout confondre.

  • Hallucinant ! Le monde s’écroulent et ils discutent le bout de gras.