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Le Parti socialiste lave son linge sale en public

Publie le lundi 7 mai 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

Ségolène Royal aux socialistes : "Rester unis"

Après les vives critiques à son encontre au sein du PS, la candidate défaite appelle le parti à "travailler, rénover, refonder", et assure que "les couteaux" ne sont pas "sortis".

L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, a appelé, lundi 7 mai, le Parti socialiste à "rester uni", au lendemain de sa défaite à l’élection présidentielle, tout en soulignant qu’elle "ne pense pas" que l’heure des règlements de compte ait sonné au PS.
"On va travailler, rénover, refonder, préparer les prochaines échéances", a-t-elle déclaré à la presse devant son siège de campagne à Paris.
Comme on lui demandait si "les couteaux sont sortis" au parti socialiste, elle a répondu : "non, je ne pense pas".
"Dans chaque épreuve, dans chaque échéance politique, il faut en tirer les leçons et puis toujours regarder vers l’avenir", a poursuivi Ségolène Royal.
"Il faut rester unis, il faut prendre le temps de faire l’évaluation des choses", a-t-elle estimé.
"Moi, je suis heureuse d’avoir donné un message d’espoir. Je sais qu’il y a beaucoup de gens déçus et tristes, je ne veux pas qu’ils le soient, donc je prends ma force intérieure pour continuer à leur communiquer de l’énergie", a-t-elle ajouté.

Pas de règlement de compte

François Hollande, premier secrétaire du PS, avait prévenu un peu plus tôt sur France 2, qu’il "ne tolérerait" aucun "règlement de comptes" au PS au moment où il y a "un défi à relever", avec les élections législatives des 10 et 17 juin.
Après la défaite de Ségolène Royal, qui a obtenu dimanche 46,94% des suffrages face à Nicolas Sarkozy, François Hollande a déclaré : "Il y a sans doute des décisions à prendre mais là je ne tolérerai rien", a-t-il dit, car "en ce moment, il y a un défi à relever". Selon le numéro un du PS, les législatives doivent permettre l’émergence "de contre-pouvoirs", car "ceux qui ont eu le suffrage (dimanche) veulent tout, veulent décider de tout". Il a ajouté que "Ségolène Royal a pris une force qui sera utile à la gauche".

"Mettre les compteurs à zéro"

Le porte-parole de campagne de Ségolène Royal, Vincent Peillon, a pour sa part appelé le PS à "mettre les compteurs à zéro". "Il faut franchement se tourner vers l’avenir, un mouvement s’est engagé, enfin. Il faut nous engager sur les législatives et il nous reste à faire un travail de fondation idéologique", a déclaré Vincent Peillon sur Canal Plus. Pour ce travail de "refondation politique", Vincent Peillon a souligné qu’il ne fallait "pas revenir à des gens qui ont déjà exercé la responsabilité, à la génération en arrière".
"On a entendu hier sur le plateau parler du ’fabuleux combat entre Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius’. Mais le peuple de gauche n’en veut pas, nous voulons aller de l’avant. Rangez vos querelles d’ego dans les poches revolver de vos costards", a-t-il poursuivi. Pour Vincent Peillon, l’avenir du PS "ce n’est pas François Hollande, c’est tous les autres". "Ségolène Royal a dû mettre les compteurs à zéro, maintenant travaillons pour une politique nouvelle".
Dans le même temps, le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé lundi que Ségolène Royal "doit être au cœur" de la bataille des législatives et que "l’entreprise de rénovation qu’elle a engagée doit se poursuivre".

"Une gauche qui s’assume"

Pour lui, "les Français attendent une vraie rénovation d’une gauche qui s’assume, qui à la fois est fidèle à ses valeurs et en même temps qui s’inscrit dans la modernité d’une gauche social-démocrate populaire qui rassemble large et qui s’associe à d’autres formations, en particulier de la gauche européenne". "Le PS n’a pas fait suffisamment l’analyse de son échec de 2002. Tout le monde a une part de responsabilité, qu’il s’appelle Laurent Fabius ou Dominique Strauss Kahn", a-t-il assuré.

"Jamais la gauche n’a été aussi faible"

Dimanche soir, à l’annonce des résultats, plusieurs éléphants du PS, ont critiqué la campagne de leur candidate. Pour Dominique Strauss-Kahn, "jamais la gauche n’a été aussi faible". Je pense à ces millions de Français ou de Françaises qui, dès le premier tour, n’ont pas porté leur suffrage sur la gauche parce qu’il n’ont pas vu dans la gauche la possibilité de porter leur espoir de changement", a-t-il expliqué sur France 2. "La gauche française n’a toujours pas fait sa rénovation, depuis cinq ans nous ne nous sommes pas renouvelés", a jugé le député du Val d’Oise.
De son côté, Laurent Fabius a estimé que le PS n’avait "pas convaincu suffisamment que [sa] candidate pouvait être chef de l’Etat". Pour Bernard Kouchner, ancien ministre socialiste de la Santé, "si l’on veut convaincre, et nous n’avons pas été capables de le faire car une défaite n’est pas un vrai succès, eh bien, il faut en effet regarder le monde avec d’autres yeux".

"On n’a pas fait ce que l’UMP a fait"

Jean-Louis Bianco, l’un des deux directeurs de campagne de Ségolène Royal, a estimé, lundi matin, qu’il avait manqué au PS "une vraie rénovation idéologique" pour avoir une chance de gagner l’élection présidentielle.
"Qu’est-ce qui a manqué le plus ?", s’est interrogé Jean-Louis Bianco sur i>Télé. Et de répondre : "Là-dessus, je suis d’accord avec Dominique Strauss-Kahn, c’est qu’on n’a pas fait, malgré les progrès, une vraie rénovation idéologique. On n’a pas fait ce que l’UMP a fait."
"On a tous notre part de responsabilité et c’est Ségolène qui a dû bousculer les lignes en trop peu de temps. Donc il faut continuer ce travail de rénovation et pas tirer les uns sur les autres", a ajouté l’ancien ministre de François Mitterrand.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

Messages

  • En tout cas on voit un DSK arrogant, qui se croyait mieux placé que S.R. Il a été ridicule hier soir. En effet, il serait mieux avec Bayrou. Quant à Fabius qui a si bien critiqué S.R. et son "je" qui n’était pas collectif, et l’a donc fait perdre, il n’a pas entendu alors le "je" de Sarkozy qui l’a fait gagner. Allez, tous les deux rangez vos couteaux et votre rancune, ou allez rejoindre Bayrou !

    Tout de même, comment se fait-il que la gauche n’ait pas tilté sur le terme de "démocratie participative" ? C’est un système politique qui nous vient tout droit de la Grèce antique, pratiquée à Athènes, et que les pays nordiques reprennent à leur compte, et ça marche ! Pourquoi bouder cette façon de faire de la politique, qui semble être un peu anar. sur les bords (pratiqué aussi sous la république espagnole en 36), contribuant à l’émancipation du citoyen et du salarié ! Est-ce que c’est pas cela que nous recherchons, malgré les divergences des uns et des autres à Gauche ?

    • Non à la propagande PS sur ce site.

      La démocratie participative c’est une vaste fumisterie inventée par Bécassine votre candidate. Quand on est pas des fils-filles de pub on appelle cela des "débats" ou des "forums" et on en fait pas tout un fromage.... D’autant plus qu’elle n’a elle même participé qu’à quatre de ces débats ! Elle qui n’a jamais participé à une manif qui n’a jamais été dans une lutte quelquconque elle invente des termes marketing comme démocratie participative pour masquer le vide intégral de son programme.

      Encore une fois, vous les socio-libéraux, vous ne comprenez rien à ce qui se passe : aucune analyse de 2002, du 29 mai 2005 et aujourd’hui la défaite de Royal, VOTRE défaite, vous la mettez sur le dos du peuple qui serait trop con pour comprendre vos merveilleux concepts tirés tout droit du cerveau malade de publicitaires parisiens !

      Vous, les socialistes, ètes écoeurants.

      Jips

    • un exemple de la démocratie participative et un rappel à ceux qui crachent sur l’abstention de gauche en gommant certaines réalités. Le soir du premier tour dans ma ville, le rsposable local du PS nous a dit : "nous allons vous prendre la ville" il n’a pas dit : battons Sarkosy.
      Personnellement j’ai peu de goût pour le masochisme mais chacun son truc.

      Voici l’éditorial de Jean BURNELEAU, Premier Secrétaire Fédéral de la fédération de Vendée du Parti Socialiste, publié après le référendum du 29 mai.

      En “Une” du journal du Parti Socialiste de Vendée...

      « L’APRES REFERENDUM
      Le Oui des Socialistes fut celui des militants, le Oui de la base après débat et vote. Le Référendum interne a été l’honneur du Parti Socialiste. Nous avons perdu dans le pays ( ce n’est pas la première fois). Le vote de la Nation doit être respecté bien sûr, mais il ne saurait engager le Parti qui doit continuer à oeuvrer pour construire une Europe sociale.

      Des adhérents du Parti ont renié le vote des militants et appelé à voter Non avec Le Pen, De Villiers, avec les fachos et les salauds. Ils ont appelé à voter Non avec Chevènement, le nationalo-populiste, Non avec le PC et les stalinos-nostalgiques du mur de Berlin qui rêvaient que de refaire une santé au PC. Ils ont voté Non avec l’extrême gauche qui a encore l’Albanie pour modèle. Non avec celles et ceux qui, le 21 avril ont éliminé Jospin. Le même vote anti-européen, anti-PS, aura les mêmes conséquences. Ils ont constitué une alliance nauséabonde "rouge brune", remis à l’ordre du jour le cauchemar de la fin du 20ème siècle, les camps et le goulag. Dans cet étrange attelage et dans les 55% du Non, ils ne pèsent pas lourd, leur sort est écrit d’avance. Ils ont pourtant, maintenant, le devoir au sein de cet étrange attelage "rouge brun", de travailler à la "renégociation" européenne qu’ils ont annoncée.

      En politique, il faut tenir les promesses et non promettre la révolution demain... Les militants socialistes, qui sont, il faut le dire avec fierté, des sociaux-démocrates, se remettront au travail pour un Projet Socialiste pour les 10 ans à venir. Projet qui doit aller du local à l’international...

      En conclusion, je dis le plaisir de tous d’avoir vu le « oui » gagner en Vendée. La Fédération a gagné ce qui semblait un impossible pari... J’aurais aimé la France à l’heure de la Vendée. »

      Jean BURNELEAU
      Premier Secrétaire Fédéral, Conseiller Régional des Pays de la Loire

    • Jips, continue comme cela à attaquer sans savoir, et je peux t’assurer, que je n’irai pas voter aux législatives. Ca fait longtemps que je suis tentée par le PCF, mais tu vois c’est le genre d’attitude comme le tien qui m’empêche de faire le pas décisif. Un jour, faudra peut-être se poser les vraies questions du problème de l’accueil au parti. Le problème du sectarisme conduit un grand nombre de gens à rester à l’extérieur pour garder une certaine fraîcheur de l’esprit, pour éviter l’étouffement ! De plus, pour ta gouverne, sache que mon père était communiste, ainsi que certains membres de ma famille, et j’ai des copains à Fabien, comme chez moi.

      Alors les gros-mots tu te les gardes pour toi.

      Mais, tu viens de me donner une idée : pourquoi tu as une si grande peur de parler, d’échanger sur ce site avec des socio-libéraux (dont je ne suis absolument pas) ? Pourquoi ce rejet catégorique ? J.

    • Jips il faut avoir raison gardée, les insultes ne peuvent pas faire avancer le débat, au contraire elles peuvent cristalliser des peurs et des méfiances alors qu’il y a un appel de MGB à refonder une vraie gauche et un appel à rejoindre le parti communiste. Tes insultes ne donnent pas l’image du parti auquel je participe avec tous les aléas d’une construction humaine qui ne peut être qu’imparfaite. J’ai quitté le parti parce que je n’étais pas d’accord avec la ligne réformiste de Robert Hue mais, je ne m’en suis jamais trop éloignée, restant mobilisée sur les luttes que le PC a initiées et la dernière en date a été la campagne de MGB. Cette campagne a accouché dans la douleur car les collèctifs antilibéraux ont été une expérience amère où les communistes ont été humiliés insultés seulement parce qu’ils étaient communistes ! et je salue ici le courage de MGB ainsi que celui de tous les militants qui n’ont pas compté leur investissement et qui effectiviement doivent être bien amers aujourd’hui. Mais la peur comme l’amertume sont mauvaises conseillères et de grands défis nous attendent comme celui de construire la résistance et toutes les forces nous seront utiles. cependant je sais que seul le parti communiste est organisé pour "prendre les coups et les rendre" alors je ne veux pas qu’on l’affaiblisse avec une fausse idée de sectarisme qui fait le lit de l’extrême gauche qui est plus prompte à vilipender le PCF que le médef et il faudra bien un jour se poser la question pourquoi et y répondre lucidement. Alors préparons-nous aux lendemains qui déchantent pour en construire qui chantent et tout de suite sans attendre l’illusion d’un grand soir ! joelle d’agen
      Tu vois la réaction épidermique n’empêche-t-elle pas de voir que hier soir dans les forces d’opposition sur Besançenot et Autain étaient représentés elle qui ne représente qu’elle même alors que l’on doit faire reconnaître cette insupportable censure !

    • Tu as oublier win-win, terme marketing par excellence ! Faut annuler vos prochaines vacances, risque de faire passer des lois iniques.

    • MON CHER JIPS...

      ...Pour débattre, il faut donner des éléments de réflexions et non pas des mouvements d’humeurs ou des jugements moraux sans rien dessous.
      Dire "vous les socialistes, vous êtes écoeurants" ne mène nulle part et ne contribue qu’à éloigner ceux qui serait tentés de réfléchir, de comprendre comment on en est arrivés là.
      Dire ce que tu dis, comme tu le dis, c’est ni plus ni moins que faire comme ceux qui disent que "tous les arabes" sont mysogines, qu’ "ils égorgent le mouton dans la baignoire", etc.
      45% des militants socialistes, et 55% des électeurs socialistes avaient voté "NON" au TCE... Il faut tout de même le rappeler. Pourquoi ont-ils soutenu la candidature Royal ? Parce qu’aucune perspective ne leur était proposée en dehors de la substitution des éléphants par Ségolène Royal.
      Quand je vois que malgré la défaite présidentielle, LO et la LCR ne se posent pas la question (pour éviter la même défaite prévisible aux législatives) d’un rassemblement de gauche au service de la résistance du peuple à travers une sorte de confédération à égalité de droits et de devoirs si nécessaire, et qu’ils partent déjà en campagne chacun dans son bunker, je me dis qu’on rejoue les Horaces et les Curiaces et que çà, çà n’intéresse pas le peuple... Non seulement çà ne l’intéresse pas mais à force, il risque de nous tourner le dos définitivement.
      Marie-George appelle au rassemblement, mais comment on se rassemble si on repousse les gens ou si on les insultes. Au lieu de mettre systématiquement et d’abord en avant ce qui nous divise, on serait bien mieux inspirés de rechercher les convergences (eh, oui, je suis avant tout un syndicaliste !). Si on cherche à se rassembler sur des convergences, c’est bien parce qu’on est différents. Alors ne nous reprochons pas nos différences. Il y a certainement, sûrement, des lignes de forces qui nous rapprochent.
      Comment aurions-nous construit les 125 propositions de l’alternative du temps où elle pouvait devenir une véritable alternative ?
      Va voir sur le blog du Yéti et tu verras comme c’est facile de repousser injustement ceux qui sont différents de nous : va voir son articles "mes conditions" ! Tu me diras ce que tu ressens... Comment, après çà ne pas être choqué et ne plus avoir envie de dialoguer...
      Moi, je cherche une alternative. J’ai des outils (mon parti, mon syndicat, mon collectif, etc.) à mettre au service de cette alternative. Pour çà il faut rencontrer "les autres".
      C’est çà qui intéresse les gens, c’est çà qui m’intéresse.
      Les excommunications, çà suffit ! Elles prolongent seulement le règne de l’argent roi.

      Fraternellement,
      NOSE DE CHAMPAGNE.

  • Vous pouvez faite un projet pour les 10 ans a venir, le problème c’est qu’il sera dépasser d’ici la. Et ce n’ai pas en tournant à droite que vous aller donnez envie au peuple de voter PS. La gauche, ce n’ai pas la droite. et la droitisation vous a fait perdre.

  • Juste un point : d’Athénes nous vient non pas la "démocratie participative", quelle démocratie d’ailleurs ne l’est pas, mais le démocratie "directe". ce n’est pas tout à fait la même chose.
    Léon