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Le Rectorat de Paris se délocalise dans le 16e
Publie le mercredi 2 juillet 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Il veut prendre des sanctions contre un enseignant un peu trop à gauche…
Dominique Pivetaud, maitre-formateur depuis 1996 et enseignant depuis 2001 en cours préparatoire à la Goutte d’Or, a jusqu’à présent été bien noté par sa hiérarchie. L’étude (à la demande des parents d’élèves) d’une page de Charlie Hebdo par ses élèves a mis l’académie de Paris en émoi et une sanction inhabituelle (détachement dans une autre circonscription sans le statut de maître-formateur) s’apprête à lui tomber dessus ce mercredi matin.
Pour ce faire, le Rectorat de Paris - qui pourtant sait de longue date que cet enseignant est membre du Groupe Français d’Education Nouvelle (GFEN) et a à ce titre publié plusieurs ouvrages - a déployé les grands moyens. Y compris jusqu’à la « délocalisation » du Rectorat de son lieu habituel (avenue Gambetta, dans le 20e) à l’autre bout de Paris… au très huppé Lycée Janson de Sailly, dans le 16e, en ne prévenant l’intéressé que mardi en fin d’après-midi.
Après Sarkozy qui considère que la télévision d’Etat lui appartient, la France qui renie sa parole donnée et plombe la vie de Marina Petrella ou encore le limogeage d’un sous-préfet dont on connaissait les idées depuis dix ans (en faisant croire à la presse que c’est à cause de la publication d’une tribune sur un site précis), voilà maintenant l’Etat qui, par peur des enseignants ou autres manifestants, fait déménager à la dernière seconde des fonctionnaires de l’Education nationale pour prendre une décision a priori inique (et unique…).
Il n’empêche que la manifestation de soutien est maintenue ce matin à 8h30, mais délocalisée aussi ! Pour en savoir davantage, cliquer ICI.
Messages
1. Le Rectorat de Paris se délocalise dans le 16e, 16 août 2008, 12:30, par hélène
En réponse....
le contraire est vrai et ce, depuis bien plus longtemps encore. Professeur agrégée maintenue dans un collège (à la demande du SNES), je suis tenue, pour des raisons politiques (à droite) à l’écart de tout ce qui se fait au collège. Je n’ai en, 8 ans, jamais pu obtenir une classe de 3ème (si, une fois, à la faveur du départ du principal en 2007-2008), on m’a proposé et immédiatement retiré la possibilité d’enseigner dans des classes d’aide et soutien ou de DSA, on ne m’a jamais accordé celle d’effectuer des remplacements de collègues absents ni d’heures supplémentaires, je n’ai jamais eu le droit de me voir attribuer la responsabilité du cabinet d’histoire et la coordination de l’équipe pédagogique (dans laquelle sévit le délégué syndical du SNES). C’est une aberration que de laisser un enseignant dans l’ignorance de la classe constituant la fin d’un cycle, c’est anti-pédagogique au possible. Mais, ça tout le monde s’en moque !
Seulement, je ne fais aucune grève, je ne manque jamais, j’accepte de travailler (je n’ai pas le choix) sans rémunération pour aider des élèves en diffficulté. Désormais perçue comme étant de droite, je suis donc mise au placard. Et évidemment, malgré mes excellents rapports d’inspection, je ne peux évidemment pas accéder à la hors classe n’ayant aucune expérience hors de ma classe !
Qu’est-ce que vous pensez faire pour des gens comme moi ?????
HG, Paris