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Le chef de brigade lui avait tiré dessus à sept reprises, alors qu’il tentait de prendre la fuite...
Publie le lundi 13 septembre 2010 par Open-Publishing2 commentaires

Un gendarme aux assises après la mort d’un gitan
Un militaire accusé d’avoir tué en 2008 un homme appartenant à la communauté des gens du voyage qui tentait de s’évader de la gendarmerie de Draguignan, comparaît à partir de ce lundi devant la cour d’assises du Var.
Deux mois après les incidents de Saint-Aignan, au cours desquels un homme appartenant à la communauté des gens du voyage avait été tué, le procès qui s’ouvre lundi devant la cour d’assises du Var a valeur de symbole.
Christophe Monchal, un gendarme de 43 ans, est accusé de « coups mortels » après le décès de Joseph Guerdner, un gitan de 27 ans décédé en 2008. Le chef de brigade lui avait tiré dessus à sept reprises, alors qu’il tentait de prendre la fuite.
Les faits remontent au 23 mai 2008 lors de l’interpellation de Joseph Guerdner à la gendarmerie de Brignoles, dans le Var. Alors qu’il vient remplir des obligations d’un contrôle judiciaire, les gendarmes trouvent dans son véhicule un pistolet et des munitions. Soupçonné dans une affaire d’agression à main armée et d’enlèvement, affaire dans laquelle trois complices ont été condamnés à des peines de 5 à 9 ans de prison par la cour d’assises du Var en juillet dernier, il est transféré à la brigade de recherches de Draguignan et placé en garde à vue.
Lors de son audition, Joseph Guerdner demande à fumer dans le couloir. Menotté, les chevilles attachées, il parvient à sauter par la fenêtre, profitant de l’obscurité causée par l’arrêt de la minuterie. Il retombe 4,6 mètres plus bas et se met à courir. Après sommations, le gendarme, assurant avoir voulu viser les jambes, tire à sept reprises et atteint trois fois le gardé à vue. Malgré ses blessures, Joseph Guerdner réussit à sauter par dessus le grillage de deux mètres de la gendarmerie et à se réfugier dans un arbre d’où il finira par tomber. Secouru par les gendarmes lancés à sa recherche, il meurt alors des suites de ses blessures.
Procès sous haute tension
L’annonce de la mort de la victime avait suscité une vive émotion dans la communauté des gens du voyage qui avait manifesté à Brignoles et Draguignan, provoquant de violents incidents. Le placement en détention provisoire du gendarme avait aussi provoqué un vif mécontentement parmi les militaires, contraignant le directeur national de la gendarmerie à un déplacement dans le Var pour calmer ses troupes. C’est donc un procès sous haute tension qui s’ouvre lundi à Draguignan, où une demi-compagnie de CRS est mobilisée pour assurer la sécurité autour du palais de justice.
Christophe Monchal comparaît libre après avoir été relaxé en août 2009. Au terme de plus d’un an d’instruction marquée par deux reconstitutions, deux magistrats avaient co-signé une ordonnance de non-lieu, suivant l’analyse du procureur adjoint de Draguignan Philippe Guémas, qui soutiendra aux assises les réquisitions du ministère public. Dans son réquisitoire définitif, ce dernier avait estimé que le gendarme avait « accompli un acte prescrit ou autorisé par des dispositions législatives ou réglementaires ». Un suspect dangereux, en fuite, des sommations… Pour le magistrat, toutes les conditions étaient réunies pour autoriser le gendarme à faire usage de son arme.
Mais après un appel de la famille de la victime, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence avait renvoyé Christophe Monchal devant la juridiction criminelle. Dans son arrêt, la chambre décrit Joseph Guerdner comme « éminemment dangereux » et écarte toute intention hostile chez le gendarme. Mais les magistrats insistent aussi sur le fait que le fugitif était menotté et entravé et que les forces de l’ordre avaient les moyens de l’appréhender sans faire usage de leur arme à feu. Reste à savoir quelle sera la position des jurés. Le verdict est attendu vendredi.
Messages
1. Le chef de brigade lui avait tiré dessus à sept reprises, alors qu’il tentait de prendre la fuite..., 13 septembre 2010, 13:17
police, justice, nazisme.......toujours la même histoire.......en plus, maintenant, ils expliquent qu’ils ne font qu’appliquer la loi. Les nazis aussi ne faisaient qu’appliquer la loi....
1. Le chef de brigade lui avait tiré dessus à sept reprises, alors qu’il tentait de prendre la fuite..., 14 septembre 2010, 17:42, par vertjaune
Attention de ne pas faire d’angélisme !
Les malfrats restent des malfrats. Lorsque je sort en voiture, je n’emmène pas d’arme (j’en ai pas), ni de munitions (j’en ai pas non plus ;-) ).
Difficile de reprocher au gendarme d’avoir tiré, il est formé pour cela. Par contre sa hiérarchie devrait le sanctionner, il est mauvais tireur.
Quand au gangster, la mort d’un homme est toujours regrettable.
Vertjaune