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Le départ de l’ex-Clemenceau de Brest est retardé

Publie le mercredi 24 décembre 2008 par Open-Publishing
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L’ex-porte-avions Clemenceau, actuellement localisé à Brest, n’arrivera pas avant fin janvier au Royaume-Uni où il doit être démantelé. Ce retard est causé par la découverte de parasites sur sa coque, selon le capitaine de son futur port d’accueil.

"Il y a un problème d’espèces étrangères sur la coque", a expliqué le capitaine Jerry Drewitt, responsable des ports de Tees et Hartlepool (nord-est de l’Angleterre). Une algue asiatique, la laminaria japonica, et un mollusque originaire d’Amérique du nord, la crépidule, ont, selon lui, été découverts sur le fond de la coque.

"Comme ces deux espèces ne sont pas présentes au Royaume-Uni à l’heure actuelle, l’Agence de l’environnement a dit que la coque devait être nettoyée avant que le navire puisse venir ici", a poursuivi M. Drewitt. L’information a été confirmée par la préfecture maritime de Brest.

L’ex-fleuron de la marine française est donc désormais attendu à sa destination finale le 25 ou le 26 janvier, après environ quatre jours de remorquage.

Par le passé, la préfecture maritime de l’Atlantique, à Brest, avait pour sa part indiqué que le bateau partirait mi-décembre*.
La coque sera donc "grattée début janvier", ce qui ne devrait pas "prendre plus de quatre jours", a précisé la préfecture. Ce nettoyage s’inscrira dans le cadre des travaux de préparation de la coque, suspendus pendant les fêtes, qui reprendront début janvier.

OUEST France 24/12/2008


Commentaire et rappel :

* et que Ouest France s’était empressé de répéter !

Une publication qui passera quasi inaperçue en ce jour de réveillon, faut surtout pas réveiller les contribuables payeurs ! Après le canal restreint voici venu le temps de la crépidule rampante, la blague et encore de l’improvisation qui en dit long sur le sérieux de cette affaire de coque amiantée Q790 !

Ce que nous vous avons dit précédemment :

L’Ex Clémenceau, un périple digne des pieds nickelés !

Conférence de presse du 15/12 des associations AE2D, Mor Glaz, et de la CGT concernant les derniers rebondissements au sujet de l’ex-bâtiment amiral "Le Clemenceau".

 Le départ du navire à coque 790 vers les eaux britanniques et annoncé définitif avant la fin de l’année par la presse bien informée semble compromis. En effet, le Clemenceau ne peut pas en l’état accéder au futur chantier dont le chenal existant est trop exigu pour laisser passer ce navire.

 L’annonce du "départ imminent" de ce bâtiment coque et "ex-Clemenceau" risque d’inscrire un nouveau chapitre en "drôlerie" d’exception française, dont savent nous préparer nos éminents décideurs de tous poils !

A l’heure actuelle, le dragage du chenal n’est pas achevé, des travaux qui engendrent la production de déchets tous aussi encombrants et qui doivent également être traités, à quel prix et dans quelles conditions ? Tous ces travaux non prévus, paraît-il au marché.

 Des appels d’offres élastiques, de la prévision optionnelle ! Et encore des surcoûts, mais à la charge de quels contribuables. Britanniques ou Français ?

« Une affaire d’États » comme le dit si bien Roger Abiven de l’association AE2D.

 Un montage et bricolage en lieu de chantier, tout cela cerné du plus grand flou et des garanties d’exécution plus que douteuses, comment un chantier non valide a-t-il pu répondre a cet appel d’offre, sans aucune compétence ni infrastructure adéquate ?

Ici un film-conférence de 50mn05 en quatre parties, qu’il m’a semblé bon de vous livrer sous cette forme et en quasi intégralité tant les propos qui y sont tenus méritent d’être connus et revus.

Ainsi et sous cette forme peut être moins fastidieuse ce document sera, je l’espère, l’un des outils utile à la convergence revendicative pour la mise en place d’une filière de démantèlement de vieux navires et particulièrement les bâtiments militaires, une filière inéluctable à positionner en Bretagne et à Brest en particulier, bien entendu.

 Partie 1 :

Présentation et ce qu’en dit la CGT tps : 13mn 40

http://www.dailymotion.com/video/x7...

 Partie 2 :

Ce qu’en disent Mor-Glaz et AE2D tps : 12mn 25

http://www.dailymotion.com/video/x7...

 Partie 3 :

La table ronde du 15/01/2009 tps : 9mn 42 Une table ronde le 15 janvier 2009, à la maison des syndicats à Brest à 18 heures

1ére demie soirée 18/20 h :

Projection d’un film reportage sur l’odyssée du navire amiral le Clemenceau une production FR3, puis débat et échange avec "les amis de Hartlepool", les opposants à la venue de la coque 790 étatique et amiantée française sur le territoire Britannique.

2éme demi soirée 20h30 22 h et + :

La synergie et débat avec les décideurs politiques, les membres de la société civile, les entreprises, les syndicats, les ONG, les associations écologistes, liste non exhaustive ....

http://www.dailymotion.com/video/x7...

Partie 4 :

Le constat et les questions ? tps : 14mn 18
Rocambolesques les péripéties de ce navire, dont l’illustre général Clemenceau aurait certainement trouvé le mot juste pour qualifier ce Trafalgar environnemental, en résumé.

http://www.dailymotion.com/video/x7...

Bon films et suivant vos appétits d’informations et grâce à la disponibilité 7/7 jours sur ce point.net.

Le 24/12/2008 Pour l’association « Klapez » Patrig Kéméner

ET BON NOEL A TOUS

Messages

  • Départ de l’ex-Clem’ : encore raté !

    L’Association pour un environnement et un développement durables (AE2D) réagit à l’annonce d’un retard à l’appareillage de l’ex-Clemenceau. « Depuis qu’AE2D a déposé un recours auprès du tribunal administratif de Rennes, début décembre, le dossier de l’ex-Clemenceau n’en finit pas de rebondir et son éventuel départ pour un démantèlement au Royaume-Uni d’être reporté. Alors que le dragage du chenal d’arrivée à Hartlepool n’est pas fini, la présence sur la « vieille coque » d’algues indésirables et de crépidules est révélée.
    « Ces anomalies techniques et écologiques sont avérées après que les autorités françaises aient délivré, mi-décembre, toutes les autorisations de transfert frontalier. Cela prouve, entre autres, le bien-fondé du dépôt de notre recours et renforce nos arguments. D’où la demande par notre avocat, dans le cadre de l’action en justice, de désignation d’un expert judiciaire indépendant.
    « Ces rebondissements ne cachent-ils pas d’autres difficultés et d’autres problèmes plus importants ? Notre vigilance reste de mise. »

    Ouest-France - Brest - 27/12/2008

    Ex-Clem. La désignation d’un expert indépendant demandée
    Après l’annonce de la découverte de parasites sur la coque de l’ex-Clemenceau (notre édition d’hier), David Rajou, l’avocat de l’association brestoise AE2D, annonce qu’il demandera, lundi, la désignation d’un expert judiciaire indépendant, motivée par une « insuffisance de renseignements ».

    « Cette découverte valide le cœur de notre recours contre la décision de la Drire (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement) autorisant l’exportation du navire-déchet vers l’Angleterre. Après la décision de la Drire, qui dépend, je le rappelle, du ministère de l’Environnement, on nous avait assuré qu’il n’y avait aucun problème, que tout était clair... On voit le résultat ! Nous ne faisons pas confiance au communiqué de la Marine nationale au sujet du grattage annoncé et nous réclamons qu’une étude fouillée soit menée ».

    De son côté, Jean-Paul Hellequin, de l’association Mor Glaz, ironise : « Une fois de plus, le départ de l’ex-Clemenceau est différé, pour des raisons qui vont faire rire l’ensemble de l’Union européenne ». « Nos amis britanniques, ajoute-t-il, doivent savoir qu’il y a encore plus grave que ces "parasites" sous la coque. Il y a aussi de grandes quantités d’amiante et d’autres produits toxiques qui ne pourront être traités à Hartlepool. (...) Nos amis d’outre-Manche doivent refuser l’arrivée de cette coque chez eux et prendre enfin conscience que d’accepter ce déchet militaire, serait accepter de traiter, dans le futur, les déchets de ceux qui ne veulent pas le faire chez eux. (...) Une solution existe pour déconstruire l’ex-Clemenceau en France, voire même à Brest ».

    Le Télégramme - Finistère - 27/12/2008