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Le juge et Mohamed, l’injustice à deux vitesses
Publie le jeudi 2 octobre 2008 par Open-Publishing6 commentaires
de Mohamed Hamidi
Il ne fait pas bon s’appeler Mohamed devant un juge. Deux décisions de justice prononcées à quelques jours d’intervalle viennent montrer que pour la justice, il vaut mieux s’appeler Jean Sarkozy, que Mohamed quelque chose.
Hier, on apprenait que Jean Sarkozy était relaxé pour les poursuites engagées par un automobiliste qui avait été victime du tamponnage d’un scooter place de la Concorde.
Après avoir déposé plainte et signalé la plaque du scooter incriminé, M’Hamed Bellouti a eu la (mauvaise) surprise de découvrir que le numéro d’immatriculation correspondait au scooter de Jean Sarkozy, conseiller général et chef de file de l’UMP dans les Hauts-de-Seine.
Le plaignant, bien décidé à récupérer les 260 € déboursés pour la réparation de son pare-choc abîmé dans l’accident, ne s’est donc pas démonté devant le pédigrée du responsable présumé. Il a décidé de poursuivre le propriétaire du scooter devant les tribunaux. Grande erreur, il est condamné aujourd’hui à payer 2000 € d’amende pour procédure abusive, sans compter bien sûr les frais d’avocat générés par cette mauvaise affaire. Ce qui paraît choquant ici n’est pas la relaxe de Jean Sarkozy, aucune preuve n’a pu être retenue contre lui. Il indique qu’il était en classe au moment des faits.
Ce qui paraît plus grave est la condamnation de M’Hamed Bellouti pour procédure abusive. En quoi une plainte, puis une poursuite contre le titulaire du véhicule soupçonné de délit de fuite suite à un accident constitue-t-il une poursuite abusive ? Jean Sarkozy, fils d’un célèbre avocat et lui-même étudiant en droit pourra éventuellement réfléchir à cette question.
Mohamed Bourokba a eu, lui, moins de chance devant les tribunaux. Plus connu sous le nom de Hamé, le chanteur du groupe La Rumeur n’a pas eu le droit aux mêmes égards face à la justice. Depuis qu’il a reçu une assignation signée de la main de Nicolas Sarkozy en 2002, suite à un pamphlet où il dénonçait les bavures policières, il n’a cessé de faire valoir son droit à la liberté d’expression. Après six années de procédure qui l’ont vu relaxé en première et deuxième instances, puis condamné en cassation, il se croyait enfin arrivé au bout du chemin lorsque la Cour d’appel de Versailles lui signifiait mercredi 24 septembre dernier qu’il était relaxé pour la troisième fois. L’arrêt de la Cour d’appel de Versailles paraissait clair, argumenté, définitif. Pourtant, chose rarissime dans ce type d’affaire, le ministère de la justice s’est à nouveau pourvu devant la Cour de cassation qui devra trancher en plénière sur cette affaire. On est subjugué devant un tel acharnement judiciaire.
Une question se pose alors. Est-il prudent, compte tenu du prénom de l’auteur, de publier cet article sans le faire relire préalablement par un avocat ?
Mohamed Hamidi
Source : Le Bondy blog
Pétition de soutien à La Rumeur
(via Paz)





Messages
1. "Il ira loin le petit" Sarkozy, 2 octobre 2008, 10:18
c’est écoeurant !!!!
le fait du prince...
et la justice ? Couchée
2. "Il ira loin le petit" Sarkozy, 2 octobre 2008, 10:25
Je ne m’appelle pas Mohamed mais pourtant une chose est sûre qui ne date pas d’aujourd’hui, c’est qu’il vaut mieux être riche, en bonne santé et blanc que pauvre, malade et "un peu trop bronzé". La seule réponse à ce racisme intolérable c’est de se rassembler pour combattre ce capitalisme destructeur qui cherche et hélas y parvient, à dresser celles et ceux qui étant dans la même galère auraient pourtant tout intérêt à s’unir. Il est temps de s’attaquer à ces peurs diffuses qui nous conduisent tout droit vers le fascisme. lul
3. Le juge et Mohamed, l’injustice à deux vitesses, 2 octobre 2008, 11:16
Pour défendre nos valeurs (boursières) prions, Papa :
"Au nom du Pèze, et du Fric, et du Saint Bénéfice...
Veuille, dans ta grande Bonté, nous débarasser des mécréants et des païens et nous donner la Victoire dans notre Sainte lutte contre ceux qui insultent ta Sainte Face. Aide-nous à choisir judicieusement les juges qui accompliront Ta Volonté.
Amène (le pognon)"
4. Le juge et Mohamed, l’injustice à deux vitesses, 2 octobre 2008, 11:21, par Brutus
La justice, ce prétendu "troisième pouvoir" n’a en fait jamais été que l’instrument du pouvoir politique et fait là où celui-ci lui dit de faire. Quand Mohammed sera Président et dira à la "justice" qu’il faut relaxer Mohammed et condamner Jean, la "justice" condamnera Jean et relaxera Mohammed.
La plus célèbre caricature de la "justice" à la Française reste le fameux procureur Mornet qui requerait la pleine de mort contre Pétain à la libération alors que quelques mois auparavant, aux ordres de Vichy, il requérait tout aussi impitoyablement contre les résistants, les communistes, les socialistes, les juifs....
1. Le juge et Mohamed, l’injustice à deux vitesses, 2 octobre 2008, 21:54, par Anti Tartuffe
Et que le plaignant appartienne au même parti que le conducteur de scooter ça fait quoi ?
Juste une affaire entre UMPiste !!!!
5. Le juge et Mohamed, l’injustice à deux vitesses, 3 octobre 2008, 12:41, par ash
Salut
Je ne plains pas les bourgeoisies, car leurs garent sont les enfants des familles modestes, pour leur gain pains ils deviennent Militaire, CRS, gendarmes, Polices hommes de services etc.
Comme dans le filme de Gang of New York les bourgeoisies disaient « pour que les pauvres se sous mettre, payaient un poignet de leur qu’ils sous mettre les sienne.
Si toutes ces corps militaire, et polices n’était pas à leur service ils ne pouvaient pas faire ceux qu’ils font aux citoyens ?
Dictant afghan : « L’arbre dise : le Boucheron a succès de me couper car la manche de sont hache est fait par ma propre bois »