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Le loup dans la banque

Publie le vendredi 17 juin 2005 par Open-Publishing

de COMAGUER

La désignation de Paul Wolfowitz, actuel numéro deux du Pentagone, à la Présidence de la Banque mondiale, est logique. Le gang qui dirige les Etats-Unis est bien organisé et fonctionne désormais selon le scénario suivant :

Acte 1
Rumsfeld bombarde puis envahit un pays adverse.
La liste est tenue à jour et lue devant la foule par le garde-champêtre BUSH.

Acte 2
Rice installe sur des ruines un " gouvernement ami "

Acte 3
Wolfowitz finance, à la demande de ce " gouvernement ami " installé par Rice, la reconstruction de ce qui a été détruit par Rumsfeld

Acte 4
Les marchés de reconstruction payés avec les dollars du FMI sont attribués par ce "gouvernement ami" à Dick Cheney et à ses copains (Halliburton et autres)

Admirez au passage le montage financier :

Actes 1 et 2
Le contribuable américain paye (y compris avec son sang)

Acte 3
Les dollars du FMI sont pris dans la caisse commune à laquelle les Etats-Unis cotisent à proportion de leurs parts dans la banque (17%) il y a donc " mutualisation " du financement,

Acte 4
Tous les dollars reviennent dans la caisse des grosses entreprises US amies du pouvoir

Vous avez dit racket ? Oh le vilain mot !

Bien sur, les autres actionnaires du FMI l’ont mauvaise car ils aimeraient bien que leur contribution (acte 3) soient payée de retour, mais ils n’auront même pas l’audace de ne pas voter pour Wolfowitz !

Dans la pièce, ils jouent le rôle des cocus.

NDLR : on attend un nouveau Brecht pour l’écrire.

Il y a même du sentiment, la maîtresse de Wolfowitz, Shaha Riza, est en poste à la Banque Mondiale où elle a en charge les programmes de défense des droits des femmes - si, si, ça ne s’invente pas - et les femmes irakiennes dont les enfants souffrent de la guerre vont pouvoir lui demander d’intercéder en leur faveur.

Unité de lieu : tout se passe à Washington dans un périmètre extrêmement restreint, entre le Pentagone, la Maison Blanche, le Congrès, la Banque mondiale. Les protagonistes : ministres, sénateurs, lobbyistes peuvent se rencontrer tous les jours.
Pendant ce temps, dans le bureau ovale, BUSH, un grand garçon un peu immature qui certains jours se prend pour Charlie Chaplin dans le Dictateur, d’autres pour SCHWARZENEGGER, plante des drapeaux sur une planisphère.

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