Accueil > Le meeting "Tous Unis Contre la répression" s’est déroulé le 14 février à (…)

Le meeting "Tous Unis Contre la répression" s’est déroulé le 14 février à l’Université de nanterre

Publie le samedi 17 février 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

Cette initiative, organisée par l’AGEN et le CAP (n)PCI-Paris, a été un moment important pour dénoncer les politiques sécuritaires et créer un front unique contre la répression.

Le bilan du meeting est positif :

1) Pour la première fois sur le campus, cinq militants issus d’horizons divers ont témoigné et dénoncé la répression qui les frappe. Naïma, militante de l’AGEN et étudiante en licence d’histoire, exclue pour deux ans par la direction de l’Université sur la base d’un faux prétexte pour son engagement de syndicaliste de combat, Angelo d’Arcangeli, menacé d’extradition en Italie pour son engagement auprès du (n)PCI (nouveau parti communiste italien) avec ces deux camarades Giuseppe Maj et Giuseppe Czeppel ; Sébastien Schiffres , jeté en prison en 2004 suite à une action anti-sécuritaire à Nanterre, Amandine, licenciée de Virgin pour son activité syndicale à SUD, et enfin, Khadija, militante de l’APEIS, poursuivie pour « délit de solidarité » car elle a osé s’élever contre une expulsion d’un sans-papier à Roissy.

2) L’initiative a été organisée autour du mot d’ordre : « La France sécuritaire, aimez-là, ou combattez-là ». Des personnalités et organisations ont participé.Elles ont toutes exprimées leur solidarité active et leur engagement pour construire une riposte commune. Le grand militant anticolonialiste Henri Alleg a salué dans un message le meeting et le développement de la lutte contre la répression. Mendes Sargo, maître de Conférences à l’Université de Saint-Denis, a rappelé l’ampleur des dégâts concernant les libertés démocratiques et les droits politiques en montrant les liens entre la répression sur les campus et ce qui se passe dans le reste de la société. Alima Boumedienne-Thiery, sénatrice des Verts, a soutenu l’initiative et à travers son assistant parlementaire a envoyé un message de solidarité et a expliqué la teneur des lois sécuritaires mises en place récemment. Bamba Gueye Lindor, militant des Damnés de la Terre, a appelé à une résistance sans concession en affirmant qu’il est possible de vaincre la réaction en créant un véritable rapport de forces. L’Union des Jeunes Progressistes Arabes (UJPA) est intervenu pour exiger la réintégration immédiate de Naïma et l’arrêt des poursuites contre le (n) PCI. L’UJPA a exprimé vivement sa solidarité avec tous les révolutionnaires poursuivis et persécutés en appelant à la solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais emprisonné en France depuis 23 ans. La Fédération Syndicale Etudiante (FSE) a dénoncé la répression contre le mouvement étudiant durant la lutte dite « anti-CPE » ainsi que la répression de la jeunesse des quartiers populaires. . En outre, La FSE-Tolbiac s’est engagée à organiser un meeting de même nature à l’Université de Tolbiac le 22 mars. L’AGET-FSE (Toulouse) a expliqué les contrôles et rafles contre les sans-papiers qui ont lieu devant l’Université du Mirail. Un meeting contre la répression aura lieu le 20 mars sur cette université en invitant Naïma, l’AGEN et le CAP(n)PCI. Les organisateurs ont salué cette initiative. Secours rouge France a évoqué la généralisation du flicage en liaison avec la répression de classe et les prisonniers qui croupissent dans les geôles de la bourgeoisie. Emiliano du groupe de rap conscient la K-Bine a présenté le CD qu’ils ont réalisé en solidarité avec les prisonniers d’Action Directe en expliquant que tous les fonds récoltés iront directement et intégralement aux prisonniers.

Ce compte-rendu ne serait pas complet si nous n’évoquions le soutien apporté par deux mouvements de jeunesse révolutionnaires de Turquie, l’ADGH, Mouvement Démocratique de la Jeunesse en Europe et l’ASEP (YDG-Association de Solidarité entre les peuples). Nous avons appris que 9 militants de cette organisation sont réprimés en France dont 7 toujours en préventive depuis juin 2006.

3) Un débat a eu lieu autour de la nature de la répression et de la ligne de riposte. Premièrement, l’aggravation de la répression montre que les libertés et droits arrachés pour les masses populaires sont piétinés. La classe dominante qui veut écraser à l’avance toute résistance d’ampleur mène une guerre intérieure au nom de la sécurité et de l’anti-terrorisme. Il s’agit donc d’une politique générale en France et en Europe.

Deuxièmement, la question de construire un réel rapport de force s’est affirmée unanimement. L’échange d’expériences durant ce meeting a montré que les autorités bourgeoises reculent face à la mobilisation et à la solidarité. C’est pourquoi, il est indispensable de mener une campagne large de front unique avec d’un côté la mobilisation des masses (rassemblement, actions, meetings, concert, affichage, table de presse) et de l’autre l’expression du soutien des démocrates sincères et de tous les progressistes. Dans le front unique chacun garde sa spécificité et son autonomie.

Face à l’isolement et à l’émiettement de la lutte contre la répression, nous pensons que cet objectif de front unique est l’apport principal du meeting. Unissons-nous et luttons !

Prochains rendez-vous :

Lundi 19 février : Rassemblement devant le conseil d’administration de l’Université de Nanterre (Bât. B)

Samedi 24 février : Rassemblement devant la prison de Bapaume pour les 20 ans d’Action Directe et manifestation antifasciste à Lille. (Nous contacter pour le transport)

Samedi 3 mars : Manifestation pour Amandine, M°Strasbourg Saint-Denis, 15h

Agenparis10@hotmail.com site : www.agen-nanterre.net

Cap-npci-paris@voilà.fr site : cap-npci.awardspace.com

LA SOLIDARITE EST UNE ARME !

CREONS UN FRONT UNIQUE LA REPRESSION !

HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !

Messages