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Le prix des médicaments déremboursés passe du simple au double selon le lieux

Publie le mardi 19 février 2008 par Open-Publishing
7 commentaires

SANTE. —Le prix des médicaments déremboursés peut passer du simple au double selon les points de vente.
Les pharmaciens, souvent mis en cause par les clients, pointent du doigt les laboratoires

Médicaments : la fièvre des prix
:Hélène Rouquette Valeins

« Je le payais au labo 2,84 euros et je le vendais au client 5,51. Maintenant que le médicament m’est fourni à 5,23 euros, il faudrait que je le propose 6,50 euros. Mais cela ne me parait pas possible. »
Ce pharmacien girondin, installé dans une commune de la CUB, préfère renoncer au Daflon, un véinotonique désormais déremboursé (depuis le 1er janvier 2008) comme tous les autres de sa catégorie, et en proposer un autre, le Cyclo Trois, que le laboratoire qui le produit depuis quarante ans « conseille » de vendre 5,79 euros.
Catherine de Rohan-Chabot, directrice de la communication du laboratoire Pierre Fabre à Castres, explique la politique de la société. « Nous avons toujours considéré que la maladie veineuse était une vraie maladie, que ce médicament soulage les gens et que nous ne pouvons pas les pénaliser doublement. » D’où la décision de ne pas augmenter le prix de ce veinotonique.

 Baisse des ventes. « Ce n’est pas le choix de tous les labos, regrette ce pharmacien du centre-ville de Bordeaux. Beaucoup ne sont que des usines à pognon ! »

Et de constater qu’après chaque déremboursement, les prix bondissent.

Le consultant du groupe Servier que nous avons pu joindre ne nie pas le fait. « Chaque déremboursement, explique-t-il, se traduit par une baisse des ventes significative. La production devient ainsi plus coûteuse. Car il n’est pas question de jouer sur la sécurité. » Et de justifier l’augmentation du Pneumorel, que, affirme-t-il, « le laboratoire vendait à perte : 0,71 euro en 1973, 0,80 en décembre 2002 ». Aujourd’hui, il le propose à 2,96 euros. Et précise que le Daflon est vendu par Servier 3,57 euros. Si certains pharmaciens le paient plus cher, c’est selon lui parce qu’ils passent par des grossistes (lire par ailleurs). Selon ce consultant, « le prix des médicaments en France n’a cessé de baisser depuis dix ans ». De 60 % selon lui, ce qui classerait la France en la matière, « parmi les prix les plus bas d’Europe, juste devant le Portugal ». Une opinion que le député UMP Yves Bur, membre de la commission santé, prend avec un certain scepticisme. « Les pratiques des laboratoires, avance-t-il, appartiennent au passé. Il faut préparer la sortie d’un médicament du remboursement. Et pourquoi pas signer des engagements de modération de prix en échange de la possibilité pour eux de communiquer sur ce médicament. Même chose pour les pharmaciens. S’ils veulent conserver le monopole de la distribution des médicaments, qu’ils s’engagent sur l’instauration d’une véritable concurrence ! » Le patient français a connu récemment trois vagues successives de déremboursements. En 2004, 2006 et 2007, les antiseptiques, les sirops contre la toux, les veinotoniques, les collyres, les vasodilatateurs, les remèdes contre la diarrhée, les mucoloytes, les expectorants sont passés sous le couperet du SMR (service médical rendu) jugé insuffisant.

 Prix encadrés. Pour autant, décrypte une étude de l’Irdes (Institut d’études et recherches en économie de la santé), « le nombre moyen de médicaments différents prescrits par consultation est identique avant et après le déremboursement ». De plus, concernant les veinotoniques, on a pu constater que les ventes sur prescription ont chuté de moitié lors du passage du remboursement de 35 % à 15 % en février 2006. En revanche, celles en automédication ont augmenté d’un tiers. Finalement les 94 millions de boîtes de veinotoniques vendues en 2005 ont rétréci à 745 millions en 2006 (moins 20 %) avant de stabiliser en 2007.
Reste que les prix des médicaments qui ne sont plus vignetés, donc encadrés par les pouvoirs publics, peuvent atteindre des prix variant du simple au double. Il suffit de jeter un ?il sur notre infographie pour constater que le Daflon est moins cher à Bordeaux, où la concurrence joue plus facilement, que dans la commune landaise comptant une pharmacie unique, où il s’affiche à 8,50 ¤, à 8,65 ¤ à La Rochelle, à 8,70 ¤ à Pau.
Yves Bur estime que la décision de Roselyne Bachelot de placer les médicaments qui ne sont plus remboursés devant le comptoir permettra à la concurrence de s’exprimer.

-http://www.sudouest.com/190208/une....

Messages

  • C’est très simple pourtant, si un médicament est efficace il faut le rembourser à 100 %, sinon il ne faut pas le mettre sur le marché !

    Mais les complémentaires santé , mutuelles, assurances , caisses de prévoyance, ont joué les hypocrites au sein de l’unocam en soutenant la loi Douste Blazy et en parlant de services médicales rendus insuffisant !

    Les faux culs ont parlé pour leurs intérêts , pas pour la santé !

  • Je suis consciente des dangers de l’automédication et de la difficulté à comparer les prix entre les pharmacies.
    Cependant je suis pour l’affichage du prix des médicaments, pour contenir le racket des labos ou des pharmacies ou des deux.
    Je viens d’acheter 5 euros un flacon de sirop pneumorel, j’avais payé le précédent, absolument identique, 1.66 euros.
    En moins d’un an le sirop pneumorel a donc augmenté de plus de 100%.
    Pas de vignette, aucune indication de prix ni sur l’emballage ni dans l’officine, ce sirop n’était pas en vue.
    Bien que mentionné sur mon ordonnance, j’aurais du le refuser à la caisse mais comme j’avais d’autres produits, et qu’étant malade je n’avais pas les idées assez claires, je n’ai pas repéré à temps l’arnaque.
    J’ai ainsi subi la double peine : déremboursement et hausse abusive.
    Très cordialement,
    Lesly

    • Exactement comme toi Lolita, je ne savais ce que j’avais à la maison et je viens d’acheter ce sirop PNEUMOREL 5,76 Euros. A la maison, j’avais en fait une ancienne bouteille non entammée vignette : 1,88 Euros !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! alors la je peux vous dire que j’ai toussé !!!!!!
      C’est dégueulasse ! et je n’achèterai plus ce sirop antitussif et j’en informerai également mon médecin à la prochaine consultation.

    • même constat que vous sur ercefuryl , Daflon et j’en passe j’ai 79 ans et je ne pense pouvoir vivre plus trop longtemps , tout au moins avant de rejoindre les pauvres mendiants

    • Bonjour,

      J’ai acheté du pneumorel à 5.76 euros le flacon de 150ml

      Sous l’étiquette que jai enlevée se trouve une vignette volontairement noircie qui affiche le prix de 1.66Euros.

      Ce pharmatien Gachelin de breuillet en essonne, fait des très grosses marges,

    • conseils en pharmacie ufc que choisir les enqueteurs ont controle 1379 officines dans 90 departements revele des manquements graves dans l information du client les personnes mandatees se sont renduezs dans les pharmacies pour acheter une boite d aspirine upsa 500mg en comprimes et une boite de nurofen anti inflamatoire face a cette demande tout pharmacien devrait mettre en garde son client en effet l assocation des deux produits presente un danger les deux medicaments combines est deconseillee car elle majore le risque ulcerogene et hemmoragique du tube digestif un manque flagrant et recurent de conseils qui se disent docteur en pharmacie et apres ils se permettent de critiquer michel edouard leclerc car ils perdraient dufric avec la concurrence de plus ils se font encore plus de fric avec les generiques et de plus ils se regroupent avec d autres pharmaciesz et traitent avec les labos en direct sans passer pazr les centrales d achat affichage la loi bafouee selon l arrete du 26 mars 2003 les officines doiuvent informer les clients sur le prix des medicaments non rembourses via un support mentionnant le prix des medicaments non remboursables est libre pour memoire en 2006 lors de leur derniere enquete 84 % des 1200 officines visitees n affichaient pas de tels support et en 2009 rien n a change elles sont 85% soit 1172 officines a ne pas respecter la loi le prix des medicaments ils font le grand ecart

  • En italie, on a déremboursé les veinotoniques. La pseudo_économie a été avalée en deux ans par les actes de chirurgie vasculaire. Aux USA, la chirurgie vasculaire coute tellement qu’on envisage le remboursement des veinotoniques. En France, on est des hypocrites . La prévention et le
    soigner_mieux à moindre cout sont les alibis pour réduire les dépenses.Le passage des médicaments en libre-service et libre-concurrence :traduisez
    déremboursement.