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Le traitement médiatique de la guerre en Syrie

par Frédéric André

Publie le jeudi 2 août 2012 par Frédéric André - Open-Publishing
17 commentaires

Peut-on exiger une vraie information sans être partisan de la Syrie de Bachar Al-Assad ?

Il suffit aujourd’hui simplement de s’interroger sur un sujet ou les médias -dans leur majorité- ont un parti pris pour tomber dans le viseur des cerveaux bien-pensants. Le cas de la guerre actuelle en Syrie en est un exemple parmi tant d’autres.

Toute personne, journaliste, écrivain, homme/femme politique, ou simple citoyen qui ose s’interroger sur le bien-fondé de ladite rébellion syrienne ne peut être qu’un complotiste nourri aux sites antisémites et aux thèses nauséabondes.

"Comment pouvez-vous soutenir le tyran Bachar Al-Assad ?! Vous savez ce qu’il se passe là-bas ?!

Vous n’y êtes pas allé ! Vous avez vu les images ?! C’est un bain de sang ! Ils ont bien raison de se révolter !!

Le sujet est souvent pris sous l’angle émotionnel, sur le Net et en particulier les réseaux sociaux, on diffuse en masse des photos de cadavres, de personnes mutilées, d’enfants carbonisés.

On le sait bien, cette méthode dispense souvent d’avoir à expliquer les évènements en profondeur et dans leur complexité.

Car c’est bien de cela dont il s’agit, d’une situation bien plus complexe que ne le laissent penser les diffuseurs d’images morbides et les journalistes de grands médias parlant de bombardement massifs, de morts civils et de répression.

Comment le spectateur du JT peut t-il se faire une opinion du conflit et en comprendre les éléments constitutifs dans ce cas.

Cela relève de l’impossible.

La ligne suivie par les grands médias est en revanche elle, dénuée de complexité : il s’agit d’une guerre civile opposant un dictateur et son armée meurtrière à un peuple révolté menée par d’héroïques combattants. Florence Aubenas dans un article du Monde datant du 30 juillet parle même d’un "rebelle" de l’armée syrienne libre comme d’un "un grand type aux yeux verts, beau comme un soldat de cinéma."

Il est très facile de manipuler l’opinion ainsi, d’autant que concrètement, la Syrie de Bachar Al-Assad n’est pas un paradis de démocratie, et qu’il existe au sein du régime et de ses affiliés une corruption importante.

Ensuite il s’agit de mettre toutes les "révolutions arabes" dans le même panier.

Tunisie, Egypte, Yémen, Libye, Syrie, tout ça c’est la même chose : il s’agit de régimes dictatoriaux contre lesquels les peuples de ces pays se sont révoltés.

Dans nos médias de masse, peu importent les particularités de chaque pays et de chaque conflit, ce sont tous des pays "arabes", donc tous dictatoriaux, les gens y crèvent tous la dalle et ne peuvent pas s’exprimer, donc la révolte est légitime. La révolution est légitime.

Il est intéressant de voir comme les journalistes apprécient les révolutions loin de leur pays, plus particulièrement lorsqu’il s’agit de révoltes contre des régimes diabolisés, mais rejette ce mot aussitôt qu’il s’agit de contester l’ordre libéral, dès lors la "révolution" est implacablement associée au chaos, à la gauche radicale, au communisme, au goulag..

Les médias de masse mettent davantage l’accent sur les ripostes de l’armée syrienne que sur les attaques des "rebelles".

Car quel que soit la position que l’on prend, tout le monde est d’accord pour reconnaître que l’ASL entreprend des attaques et commet des attentats sur le sol syrien. Ainsi les journalistes ne peuvent faire autrement que de reconnaître que l’armée syrienne mène des contre-offensives. Elle mène des contre-attaques comme le ferait n’importe quelle armée nationale face à une guérilla armée.

Après, il est possible évidemment de débattre de l’ampleur de ces contre-attaques.

Il y a une autre chose frappante dans la couverture médiatique sur le conflit syrien : la plupart des chiffres sur les "massacres" commis par l’armée syrienne sont donnés par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Il est étonnant de voir que des médias censés être neutres, utilisent des chiffres d’une ONG clairement engagée en faveur des insurgés syriens.

Mais une question vitale devrait se poser : qui est l’armée syrienne libre ? et qui sont les membres du conseil national syrien ?

Qui sont ceux qui combattent et que l’ont présente si souvent comme des combattants de la liberté massacrés par le régime syrien.

Il ne s’agit pas ici de prendre position contre Bachar Al-Assad ou contre le CNS, mais de se poser les questions essentielles à la compréhension du conflit. Et pour cela il faut connaitre les belligérants.

En quoi montrer une image romanesque des combattants anti-régime va t-il aider à cela ?

Si l’ASL fut formée par des militaires syriens déserteurs, elle ne se limite pas à cela.

En premier lieu, soulevons un point essentiel : la place des combattants étrangers au sein de l’opposition syrienne.

Parmi eux : nous trouvons Mahdi Al-Harati, l’un des leaders de la rébellion libyenne qui a renversé et tué le colonel Kadhafi.

AL-Harati fut le numéro deux du gouvernement militaire de Tripoli derrière l’ancien djihadiste Abdelhakim Belhadj.

Il dirige aujourd’hui le groupe islamiste extrémiste Liwa al-Umma qui combat aux côtés de l’ASL et qui est très présent dans l’actuelle bataille d’Alep (la deuxième ville du pays).

Il y a quelques jours, le journaliste hollandais à peine libéré Jeroen Oerlemans affirmait qu’il n’avait vu aucun syrien dans le camp djihadiste où il se trouvait.

L’ASL et ses alliés ont pu compter sur l’arrivée d’un certain nombre de combattants salafistes venues de Libye mais aussi de tout le monde Arabe et d’Europe.

Elle a une base en Turquie, et reçoit le soutien de ce pays ainsi que du Qatar, de l’Arabie Saoudite, des Etats-Unis et de la plupart des pays européens.

Mais l’opposition syrienne si elle est unie dans le combat, ne forme pas une force homogène.

Il existe en son sein des islamistes radicaux, des libéraux, etc.

Les grands médias sont en train de nous vendre chacun à leur façon (directe ou indirecte) une Syrie post-Assad, démocratique, débarrassée de la violence et du totalitarisme. Nul besoin d’être un spécialiste de politique internationale pour comprendre qu’il s’agit d’une énorme tarte à la crème déjà servie.

Quand nous nous rappelons de ce qu’ils disaient sur la Libye post-Kadhafi, et quand nous constatons ce qu’est devenu ce pays depuis sa chute, nous pouvons légitimement nous interroger sur la nature de l’information qui nous est diffusée sur le conflit syrien.

Il y a peu l’ex ministre des affaires étrangères français Bernard-Henri Levy affirmait sur le plateau d’Eric Naulleau et Eric Zemmour que l’objectif en Libye n’était pas d’établir la démocratie et la laïcité mais d’en finir avec l’ère Kadhafi.

Ce même BHL affirmait à la une de Libération : "Quoi qu’il arrive la Libye nouvelle sera meilleure".

En cas de renversement de Bachar Al-Assad, ce sont ces mêmes journalistes qui se choqueront des massacres de Chrétiens syriens (12% de la population) et de la minorité alaouite par certains rebelles. Comme ils ont été pris pour cible en Irak après la victoire américaine. Dans le village de Hama le Père Basilios Nassar fut assassiné pour avoir tenté d’aider un homme agressé en pleine rue. A Homs plus de 200 Chrétiens furent tués par des rebelles.

Mais le plus écœurant dans tout cela c’est certainement le deux poids deux mesures opéré par les grands médias, car ceux-ci ont étrangement été peu bavards lors de la répression des manifestants dans le Royaume de Bahreïn par les troupes saoudiennes avec la bénédiction des Etats-Unis, grands alliés des deux monarchies.

La bataille pour l’information n’existe donc pas que dans les dictatures visibles au JT. Elle n’est pas près de s’arrêter, et les forces en présence dans chaque camp restent très inégales. C’est peut être sur ce terrain que les journalistes devraient commencer à être parties prenantes.

Frédéric André
http://www.legrandsoir.info/le-traitement-mediatique-de-la-guerre-en-syrie.html

Messages

  • Très belle analyse de Eric Toussaint de la situation Syrienne provoquée par les prédateurs du monde D’ailleurs avec le recul du temps certaines télé. privées laissent transpercer plus d’objectivité . On apprend entr’autre que Obama a signé un accord secret pour la livraison d’armes à la rébellion par Turquie interposée notamment parce que Israël a des frontières communes aussi avec la Syrie . Mais on se doutait déjà que les armes ultra-modernes utilisées par la rébellion ne tombaient pas du ciel ! Ah ! Si tous les opposants du monde pouvaient recevoir de telles armes ? Je vise les opposants Révolutionnaires et non ceux qui combattent une corruption pour la remplacer par une autre ! Quant aux médias de la version officielle pour la combattre à armes égales là aussi le respect de la démocratie exigerait des médias audios-visuels avec la version objective et non partisane des faits. Mais ça c’est une autre histoire, celle d’un combat à mener pour plus de transparence et pour libéraliser les courants de pensée dans l’opinion, pour l’instant étouffée. C’en est scandaleux, et bravo à Eric pour bien faire ressortir la manipulation et la chloroformisation de l’opinion dans tous les domaines de l’actualité d’ailleurs !!!

  • Monsieur Frédéric André, à votre question, je répondrai, hélas ! Non.

    Téléspectateurs, bombardés d’info-propagandes, nous sommes incapables de répliquer, ne serait-ce par une manifestation ou une lettre ouverte au président...

    Combien de partis, de syndicats voire d’individus ont appelé à ce que cesse la boucherie en Libye et maintenant en Syrie ?

    Aucun, à ma connaissance...

    Nous subissons la guerre comme nous subissons nos licenciements, nos factures, nos traites, nos chômages...

    En matière de politique étrangère, nous subissons les décisions secrètes de notre gouvernement qui a envoyé si l’information ci-dessous est vraie les forces spéciales aux côté des rebelles syriens.

    On nous entraîne dans une guerre sans même informer les soit-disant représentants du peuple lesquels sur ce sujet même les communistes ne disent rien...

    Si par malheur, une guerre mondiale arrivait, nous l’aurons, d’une certaine manière par notre inertie, acceptée...

    http://strategika51.wordpress.com/2012/08/01/dernieres-nouvelles-dalep/

  • Votre papier m’interesse car je suis de ceux qui tentent de"comprendre" une situation ultra-compliquée, j’en partage donc l’essentiel

    Puisque je crois avoir quand même compris que dans cette zone, comme partout, le camp"occidental" sous haut commandement de l’impérialisme US , ses gouvernants et médias aux ordres , a choisi son adversaire : ASSAD.
    A remplacer par du personnel encore plus à la botte des intérêts du capital.
    Ceci bien précisé, je ne trouve pas très approprié la façon dont vous analysez(fort justement) cette évidence- pour qui ne cède pas à l’idéologie dominante- en "ironisant" sur lafaçon dont "on" commente, en France notamment la situation des pays dits"arabes"
    Vous écrivez :

    Tunisie, Egypte, Yémen, Libye, Syrie, tout ça c’est la même chose : il s’agit de régimes dictatoriaux contre lesquels les peuples de ces pays se sont révoltés.

    Dans nos médias de masse, peu importent les particularités de chaque pays et de chaque conflit, ce sont tous des pays "arabes", donc tous dictatoriaux, les gens y crèvent tous la dalle et ne peuvent pas s’exprimer, donc la révolte est légitime. La révolution est légitime

    (gras perso:A.C)

    ben..OUI..cent fois..OUI.

    Non pas parce qu’ils sont"arabes" mais parce qu’un chat est un chat, un régime pourri , une pourriture.

    Ces peuples vivent sous des régimes détestables, , et que leurs dirigeants aient été ou soient la cible des assassins d’Irakiens ou de Palestiniens, ne change rien au statut des Khadafi, Assad et autres canailles dont les proches musèlent les masses, surexploitent les travailleurs, traquent, torturent les opposants , tout en se remplissant les poches des richesses volées à des millions d’hommes ;

    Quand on a affaire aux pouvoirs de nuisance du Capital et de ses sbires , à Paris comme à Damas, à Londres comme à Paris, la REVOLUTION est TOUJOURS légitime...

    Cela va sans dire ?

    Autant le répêter car certains-je ne vous vise pas plus que d’autres- semblent parfois , au nom d’un manichéisme qui me sidère , tout mettre dans le m^me sac:peuples en légitimes révoltes..et équipes de relève duK, flanquéss de mercenaires made in CIA..

    Les milliers de morts syriens sont d’abord et avant tout victimes d’une situation que le Capitalisme occidental a engendré , en faisant du proche et moyen Orient un terrain de taux de profit maxi leplus élevé possible,... etdonc, de chasse gardée face aux concurrents russe et chinois.

    Assad, comme hier Khadafi et demain -si hélasles peuples sont dans l’incapacité de pouvoir jouir de leur droit souverain à vivreLIBRES, les marionnettes de Obama, et autres décideurs de"qui doit gérer les intérêts de classe, sont TOUS nos adversaires .

    Parfois-mais j’ai tellement"mauvais esprit"que vousm’excuserez-...- je me demande si des camardes n’ont pas décidé que les"ennemis de nos ennemis" étaient , non pas "nos amis" certes, mais des gens à"défendre" quand les médias ciblent- souvent en les grossissant, les déformant- UNIQUEMENT...ce queje prétends être des actes qui me dégoutent..

    D’ou qu’ils viennent..

    De la soldatesque du tyran ou des soi-disant "libérateurs"

    Cordialement

    A.C

    • Quand on a affaire aux pouvoirs de nuisance du Capital et de ses sbires , à Paris comme à Damas, à Londres comme à Paris, la REVOLUTION est TOUJOURS légitime...

      Certainement, mais on parle bien de révolution sociale et je n’ai pas souvenir de révolutions sociales récentes accomplies, ni en Tunisie, ni en Libye, ni en Egypte.

      Le peuple aurait pris le pouvoir en Libye en éliminant Khadafi et on nous l’aurait caché ? Pourquoi ne parle-t-on plus de la Libye maintenant ? Le peuple libyen va mieux ? Moins bien ?

      Pour la Syrie, on peut se référer à l’histoire pour remarquer que les minorités au pouvoir en Syrie étaient autrefois des minorités opprimées par la majorité sunnite qui eût le tort au temps d’Assad père de leur laisser ... l’armée . Les oppresseurs d’aujourd’hui sont les opprimés d’hier.
      Pas simple !

      Les chouans se révoltèrent contre la bourgeoisie révolutionnaire et la répression fut atroce. Leur révolte était-elle légitime ? Non, et simplement parce que toute révolte contre l’ordre établi est par définition illégitime et réprimée par tout état.
      Les mêmes chouans seront peut-être plus tard parmi les assassins des communards .

    • Cher Ami, curieuse façon de me faire passer pour un supporter des"insurgés".

      Le peuple aurait pris le pouvoir en Libye en éliminant Khadafi et on nous l’aurait caché ? Pourquoi ne parle-t-on plus de la Libye maintenant ? Le peuple libyen va mieux ? Moins bien ?

      Ai je écrit une telle connerie ?

      J’évoquais la façon de vouloir, à tout prix, pour certains, ne voir en Syrie que les affreux mercenaires étrangers cherchant à destabiliser le "bon régime ASSAD"..

      Révolution"sociale" dites vous ?

      Serait ce de votre part nier que le fil rouge d’un REVEIL de laDIGNITE , d’une exigence de libertés parcourt le "monde arabe" ?

      La Lybie, dites vous, n’est pas une démocratie..(au sens originel du terme" pouvoir DU PEUPLE)

      Bien d’accord avec vous..

      Le peuple lybien n’a pas plus pris le pouvoir en 2011 que le peuple français en 2012...!

      La dénonciation des ingérences US conduit elle à nier la logistique russo-chinoise , la présence de criminels parmi l’ASL serait elle , a contrario , la preuve que les sbires de ASSAD sont des genres de miliciens UHP des années 36 à Madrid , combattants couillus face aux franquistes appuyés par les militaires fascistes d’Italie et d’Allemagne ?

      Comparer les masses qui bravent les dictatures -je ne parle pas des relèves du Capitalisme !) aux chouans, ce n’est pas un peu "gros" selon vous ?

      Cordialement

      A.C

    • Assad, comme hier Khadafi et demain -si hélasles peuples sont dans l’incapacité de pouvoir jouir de leur droit souverain à vivreLIBRES, les marionnettes de Obama, et autres décideurs de"qui doit gérer les intérêts de classe, sont TOUS nos adversaires .

      Parec qu’ICi on vit "libres".

      Qu’on peut choisir réellement ceux qui nous dirigent ???

      Que ceux-ci sont très soucieux de notre indépendance nationale et des droitsde minorités ?

      Qu’st-ce qu’on a a à foutre qu’Assad soit un "tyran". On a les mêmes à la maison. Et dans peu ils vont bnous démontrer qu’ils n’ont RIEN à revendiquer avec Assad ouKhadaffi.

      Chaque peuple a le droit et le devoir de se libérer. Mais chaque état, a le devoir de défendre ses sitoyens contre les agressions des voyous de l’extérieur.

      Y a JAMAIS eu de "révolution" en tant que telles au Moyen Orient et au Mahgreb depuis les "révolutions" nationalistes Nassériennes et Baathistes. Qui étaient de "révolutions" bourgeoises, et mêm "fascisantes" même si les protagonistes comprenaient de vrais révolutionnaires.

      Et puis qu’est-ce que ça veut dire "fasciste" au Moyen-Orient et au Maghreb ? Dans des pays de structure trbale.

      C’est une notion purement occidentale. Et nous on prétend juger à travers nos critères qu’on n’est même pas capables de faire appliquer ici.

      Est-ce que ça signifie qu’on doit leur échanger leur tyran local, (Y a quand même plus de 50% de la population, et surtout les minorités qui le soutiennent), contre une multitude d’assassins étrangers à la solde de Wall-Street par Emirats interposés ?

      Tu me fais rigoler avec la litote que tu répète constamment : "Les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément nos amis".

      Moi tous ceux qui peuvent affaiblir mon principal ennemi, quels qu’ils soient, ils peut-être pas mes "amis" mais au moins mes "alliés potentiels".

      Pour les mecs que les sbires quatari et les mercenaires voyous de tous les pays arabes et occidentaux sont venus envahir en Syrie, l’Armée Nationale Syrienne est sinon une panacée, au moins un moindre mal.

      Et y compris pour ceux de l’Opposition qui se font assissiner par leurs mercenaires d’amis s’ils ne sont pas entièrement d’accord avec eux pour tuer et violer des innocents ou crier "Allahou Akhbar".

      Et quand tu as les voyous d’Al CIA au cul je suis sûr que tu vois les choses autrement que de la "douce" France...

      France qui n ’est pas si "douce" que ça d’ailleurs pour ses citoyens.

      Y a 5 à 6 millions de "Français" qui pourront en témoigner en détail de la "démocratie" à la française.

      Et aussi, c’est beau les analyses de loin.

      Mais au fait : Ceux qui arment, non pas les gens de l’Opposition, (Qui d’ailleurs, et par force est là-bas en train de rejoindre le Gouvernement pour défendre le pays, pas par amour de Bashar, mais pour pas finir coupés en morceaux), mais les mercenaires étrangers, c’est pas aussi les Français et Hollande qui les arment ? C’est pas l’OTAN, nos pires ennemis, qui les soutient et qui les héberge et les transporte ??

      Alors, qu’est-ce qu’on attend, à commencer par les donneurs de leçon de démocratie, pour faire NOTRE révolution en empêchant que ça se passe ainsi.

      ICI.

      Mais là c’et bien plus difficile. Suffit pas d’analyser comme au labo, et de collectionner les dictons.

      Faut y aller pour y arriver. Risquer de paser pour un enfoiré envers ceux qui ont le crâne bourré par la Propaganda Staffel du Gouvernement, etc.

      Et c’est pas en "pétitionnant" ou en gueulant de bonnes intentions et des jugements péremptoires, dont l’Enfer est pavé, et qui renvoient tout le Monde dos à dos, que ça sera possible.

      Et je défend pas Bashar Al Assad. C’est un connard qui a compris bien tard que c’est pas en vendant son âme au Diable qu’on va au Paradis ou qu’on est à l’abri.

      Il sous-traitait comme Ghadaffi les programmes de "Spécial Rendition" pour les USA, comme les Polonais, les Roumains, les Turcs, ou les Marocains le font toujours, en pensant que les Yankees avaient des "amis" alors qu’ils n’ont que des "alliés occasionnels". Il a donc aussi sa part de responsabilité dans l’Affaire.

      Mais maintenant qu’il a compris, un peu tard, je souhaite qu’une chose, c’et que lui et ses alliés de Russes et de Chinois le mettent bien profond à tous ces enfoirés d’Emiratis, d’Occidentaux, et d’Israéliens.

      Et encore une chose. Si ça se passe ainsi, et que nos "amis" Yankees perdent leur Joker là-bas, ils vont alors avoir à s’occuper un peu plus de nous pour tenter de remplir leur gouffre financier.

      On verra bien alors si on fera, NOUS, les difficiles sur le choix de "qui est avec nous et qui est contre nous".

      Pour moi c’est déjà décidé : Tout ce qui peut affaiblir ces monstres ne peut-être que positif.

      Et que ça soit Assad, les Chinois , les Russes, le Peuple américain de gauche ou de droite, ou même les Comanches, qui le fassent, j’en ai rien à foutre. Je souhaite qu’une chose voir ces enfoirés de dirigeant néo-cons Yankees et leurs copains dirigeants européens devant un "vrai" Tribunal et ensuite un peloton d’exécution si nécessaire.

      Quitte à s’occuper de nos "alliés" occasionnel après s’ils nous font chier.

      On aura toujours le temps d’en dire du mal plus tard.

      C’est clair, facilement décodable, et dans l’urgence ça peut-être compris par TOUT le MONDE.

      Personne n’est obligé d’adhérer à ma vision des choses mais je pense que les dures lois de la nécessité vont plus ou moins lentement dans les mois et années qui viennent y rallier une grande majorité de la Population.

      Rien de tel que de sentir les testicules du toro pour comprendre ou est le mâle.

      Et le "Mal" par la même occasion.

      Très cordialement,

      G.L.

    • J’a failli te répondre, AmiG.L. en t’appelant Mon SAIGNEUR(tant tu m’as estoqué sans prendre de gants..)

       :)

      Nous apprécions assez-c’est du moins vrai dans mon cas- nos francs-parlers et nos refus de l’échange faux-cul pour qu je sois assuré que tu ne sursauteras pas en lisant ma (trop longue) réponse à ton commentaire qui m’a un peu surpris.

      Tout d’abord, rappelons à ceux qui n’auraient pas enrichi leur neurone de l’apport de nos réflexions pertinentes sur ce site, que ni toi.., ni moi ne sommes suspects d’avoir donné-de notre vivant- nos couilles à la Science pour greffe générale d’attributs de "classe" je parle , bien sur en terme de"lutte de", autrement , ce serait très orgueilleux et non vérifiable sans témoignages du sexe qu’on prétend "opposé)
       :)

      Donc en terme de ce qu’est l’aliénation et du processus de la libération humaine, nous n’avons pas de différent de taille, puisque nos parcours passé et nos espoirs d’Avenir font de nous des Communistes"objectifs"du présent incertain , complexe que nous vivons.

      Avoir utilisé -selon toi abusivement -le terme de"LIBERTE" te conduit à une riposte que je ressens comme de provocation ..dès lors qu’elle ne vise pas un de ces perroquets de RSF, delaSocial démocratie, voire tel champion du "monde..libre"ou ces"pétitionnaires bien connus " des bataillons style BHL.

      J’avais écrit, peut être de façon maladroite

      Assad, comme hier Khadafi et demain -si hélasles peuples sont dans l’incapacité de pouvoir jouir de leur droit souverain à vivreLIBRES, les marionnettes de Obama, et autres décideurs de"qui doit gérer les intérêts de classe, sont TOUS nos adversaires

      Tu me tacles d’un :

      Parec qu’ICi on vit "libres". Qu’on peut choisir réellement ceux qui nous dirigent ??? Que ceux-ci sont très soucieux de notre indépendance nationale et des droitsde minorités ?

      Ai-je, depuis que je sais me servir d’un clavier , osé revendiquer l’expression d’"Homme LIBRE" pour qualifier celui qui n’a que ses chaines à transmettre àses descendants ?

      M’as tu "entendu" " glorifier le "libéralisme" et considéré que le nec plus ultra de l’émancipation humaine serait d’être"libre" de descendre dans la rue hurler" Je n’en peux plus de CREVER à petit feu pour cause de Capitalisme" ?

      Mon propos épargnait il ce personnel qu’Obama arme et entend mettre à la place d’ASSAD ?

      Tu précises :

      "Et je défend pas Bashar Al Assad."

      M’as tu surpris en robe d’avocat dde cette espèce de"brigade internationale" du FRIC et de l’Impérialisme qui se prétend de"libération syrienne" ?

      Ta réplique à la hache d’abordage à mon propos, me "choque" sur un point que j’estime de"fond"

      (je ne parle pas du style, nous sommes au dessus de ces querelles subalternes et jamais nous ne nous "traiterons" avec la violence qui émaillent certains échanges entre des révolutionnaires plus connus-du moins pour l’instant..- que nous.)

      J’ai bien saisi-et pas que depuis ce matin ou je découvre ta réponse-(étourderie passagère de fin de semaine) , que tu as un argument en béton..qui peut apparaitre séduisant à tout anti-impérialiste

      Parlant du boucher de Damas, tu notes :

      je souhaite qu’une chose, c’et que lui et ses alliés de Russes et de Chinois le mettent bien profond à tous ces enfoirés d’Emiratis, d’Occidentaux, et d’Israéliens.

      Et encore une chose. Si ça se passe ainsi, et que nos "amis" Yankees perdent leur Joker là-bas, ils vont alors avoir à s’occuper un peu plus de nous pour tenter de remplir leur gouffre financier.

      On verra bien alors si on fera, NOUS, les difficiles sur le choix de "qui est avec nous et qui est contre nous".

      Pour moi c’est déjà décidé : Tout ce qui peut affaiblir ces monstres ne peut-être que positif.

      Et que ça soit Assad, les Chinois , les Russes, le Peuple américain de gauche ou de droite, ou même les Comanches, qui le fassent, j’en ai rien à foutre. Je souhaite qu’une chose voir ces enfoirés de dirigeant néo-cons Yankees et leurs copains dirigeants européens devant un "vrai" Tribunal et ensuite un peloton d’exécution si nécessaire.

      Ce positionnement a le mérite, contrairement à d’autres qui sont exprimés ainsi, d’être clair

      Tu l’as précisé plus haut :

      Qu’st-ce qu’on a a à foutre qu’Assad soit un "tyran". On a les mêmes à la maison.

      Puisqu’on ne fait pas dans le bisounours de fausse recherche consensuelle, à mon tour de ne pas m’embarrasser de pommade.

      je ne partage en RIEN ton verdict ;

      Je considère connement peut être qu’avoir chassé le SS de notre"douce France"..ne nous pas libéré de l’exploitation qui nous assassine, mais que, oui, j’ai eu le sentiment de vivre plus"librement" que lorsqu’en vacances je passais deux mois en Espagne ou mon grand père me racontait ce qu’il avait enduré , tant en camp de concentration français pour "étrangers rouges"àDjelfa—Algérie alors"française".-.que lors des "conversations" entre géoliers et prisonniers à Carabanchel , après qu’on l’eut rendu à Franco.

      Je pense de façon insuffisamment "marxiste" que lorsqu’on étouffe sous un Ben Ali, qu’on a le droit de fermer sa gueule chez un Moubarak parce qu’on serait plus ou moins "frère musulman" , qu’on risque se voir catalogué d’agent de la CIA et envoyé au bagne quand on porte des lunettes dans Pnom- Penh débarrassé des yankees en 75, quand on risque voir sa porte défoncée à coups de lattes de paras militaires, ;..parce qu’on est un allergique au régime d’un Pinochet,
      Oui, donc, je persiste et je signe : :

      TOUT ce qui donne un peu d’air, tout ce qui fait reculer un tant soi peu les peurs , tout ce qui donne espoir , même si ce dernier n’est hélas qu’illusion parce que rien n’est assuré en terme de processus d’émancipation, tout qui peut donner de l’appétit pour encoreplus et mieux avoir la possibilité de maitriser sa VIE,

      Tout cela c’est un "PLUS.".y compris pou celui qui, en France, veut participer de cette REVOLUTION qui, effectivement -au sens marxiste- n’a JAMAIS eu lieu réellement....

      Ce n’est pas, de ma part, une position dictée par l’émotionnel".. provoquée par le seul effroi , la rage face aux amoncellements de cadavres dont je n’ignore pas qu’ils ne sont pas tous de responsabilité du régime d’Assad -

      C’est AUSSI parce que je ne te"suis pas" quand tu ajoutes

      Quitte à s’occuper de nos "alliés" occasionnel après s’ils nous font chier.

      On aura toujours le temps d’en dire du mal plus tard.

      La question n’est pas d’en dire plus tard du "bien ou du"mal"

      La question, pour moi, c’est que la Capitalisme a besoin, à défaut de"soutien" des masses, de s’appuyer sur cette réalité que tout marxiste connait :

      Le changement, -c’est vrai pour la transformation du monde comme d’une simple décision de" divorce entre époux, fait coexister et entrer en contradictions l"aspiration de voir bouger la réalité " et" peur que le futur soit pire que le présent"..

      Selon moi, tout ce qui "terrorise les peuples" , tout ce qui les conduit à craindre le futur, c’est pain bénit et temps gagné pour un Capitalisme en CRISE SYSTEMIQUE.

      .
      Ce qui est décisif c’est lafaçon dont se créent des"bougés" significatifs dans les consciences.
      Ensuite, "ce sont les masses qui font l’Histoire" a rappelé le Barbu..

      Donc, tout ce qui , au milieu des pires contradictions-est un signal des masses dans tel coin du globe pour dire"On ne veut plus le PIRE", "on ne supportera plus que tel clan, telles familles nous baillonnent pour mieux nous sucer le sang,", c’est un "bout" de chaine révolutionnaire qu se forme...

      Ceux qui , à ALEP aujourd’hui, comme à PARIS en conseils d’administration ou des ministres, espèrent de la "libération-dry" récupérable et anesthésiante pourraient se trouver des"alliés objectifs" :

      NOUS !!

      Nous, (au sens large englobant des militants révolutionnaires du monde) , si nous donnons le sentiment de"mégoter" sur les causes des révoltes, si nous semblons privilégier nos -justes- analyses des dangers de la forme de relève del’insupportable !

      Nous serons passé à côté de ce que je considère comme la raison d’^tre de l’engagement communiste : AIDER à avancer, ne jamais plus s’enfermer dans la vision de "camps" entre "bons ou moins pires" et "pires "(en raison du cahier des charges que se traine le K)

      Si mon propos est lourd-dingue, chiant et répétitif , je me console puisqu’il peut te distraire..

       :)
      Tu le dis !

      Tu me fais rigoler avec la litote que tu répète constamment : "Les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément nos amis"

      je savoure.!

      pour une fois ce que je dis de contrariant , amuse..au lieu de faire enrager..

       :)

      Bon dimanche , Camarade G.L

      Tu sais que mon "cordialement" n’est pas -en ce qui te concerne et quelques autres - une simple formule de politesse..voire un volontaire et hypocrite salut de provocateur..

      A.C

    • Mon Camarade AC il y a une différence entre toi et moi...

      Moi j’y suis allé en Syrie, et aussi en Libye, (Et aussi au Liban, en Jordanie, et en Turquie, au Maroc, et en Tunisie), avant que tout ce bordel ne se déclenche.

      Et comme je l’ai signalé ICI lors des événement de Libye j’y ai perdu un ami, disparu aujourd’hui, et peut-être, (je l’espère), ayant rejoint la Résistance Warfhalla dans le Grand Sud.

      J’ai pu, avant de perdre le contact savoir le sort de son épouse et de ses deux enfants en bas âge écrasés par les missiles Tomahawks de BHL et tout ce que je souhaite c’est que mon ami ne soit pas à l’heure actuelle découpé en morceaux et qu’il zigouille le maximum de ceux qui lui ont fait du tort.

      C’est ce que je ferai à sa place, et ce que je ferai si demain il m’arrive la même chose ici.

      Et pourtant, autant que moi, c’était loin d’être un inconditionnel de ce con de Ghadaffi qui a vendu les Libyens aux Occidentaux.

      Tu vois les choses comme un agnostique qui épluche les textes pour "trouver" la vérité.

      Sur le fond tu as raison, mais moi je dis qu’actuellement il y a une urgence telle que nous n’avons plus le temps ; et que le pragmatisme raisonné doit prendre le pas sur la recherche fondamentale agnostique.

      Et nous n’avons plus le temps parce que ce qui nous vient ne nous le laisse plus.

      Quand nous avions "le temps", ou croyons que nous l’avions, les gens comme moi nous n’avons pas cessé de gueuler dans le Parti et ailleurs pour alerter.

      On s’est pas fait virer par les nouveaux appartchiki arrivants, en particulier ceux qui sont venus après 68, parce que derrière nous il y avait toute une histoire et deux générations de combattants communistes.

      Et qu’ils ont pas osé trop nous casser par peur, ou parce qu’on n’allait pas au bout du raisonnement. Ils se contentaient de nous faire passer pour des cons ou des aigris.

      Ou qu’on cherchait toujours des raisons à ceux qui nous trahissaient pour les excuser de leurs félonies. C’est vrai, personne n’a envie de reconnaître que sa mère fait le trottoir et qu’elle torture ses enfants.

      Mais on a fini quand même pas partir. Et c’est notre défaite.

      Mais ne rien dire et faire semblant c’est pas avec ça qu’on s’en sort.

      Pour en revenir à nos moutons, moi j’y suis allé là-bas. Et c’est vrai, c’était pas le Paradis là-bas. Mais c’était pas plus l’Enfer qu’ici au regard de LEURS critères. Et surtout ça n’avait RIEN à voir avec ce qu’on nous balance tous les jours sur ces pays. En particulier sur l’Islam et tout le baratin.

      La Syrie, c’était, (C’est toujours), réellement un pays LAÏQUE.

      Et moins contrôlé que dans les USA d’Obama aujourd’hui ou même à Roissy. Et on te fouillait pas le trou du cul à l’aéroport. Et aujourd’hui non plus d’ailleurs.

      Qu’il y ait eu des gens pas contents, c’est sûr, mais pas au point de prendre une Kalashnikov, ou du moins pas plus qu’ici en France.

      Alors, je le redis, le Gouvernement syrien c’est pas la joie, pas plus que le Gouvernement de Sarkolande, ou celui de Merkel, Poutine, ou d’autres.

      Mais ça ne justifie pas de discuter en renvoyant dos à dos les uns et les autres.

      Les "Révolutionnaires syriens", du moins ceux que tu vois sur les camions Toyota, derière les mitrailleuses Douchka, ils sont "syriens" comme moi je suis portugais.

      Mais c’est sûr que si tes infos tu les prends uniquement sur les médias mainstream, chez cette vipère d’Aubenas entre autres, ça aide pas à la compréhension.

      Moi je les prend partout, et j’ai au moins un avantage sur pas mal d’autres c’est que quand on me parle d’Alep ou de Benghazi je suis pas obligé de prendre une Planisphère pour savoir où c’est et qui y vit.

      Je connais SUR LE TERRAIN. Et j’ai connu sur place des protagonistes du conflit qui est survenu plus tard.

      C’est vrai, Marx, (Le Barbu comme tu dis) a dit plein de choses vraies.

      Mais faudrait aussi te rendre compte que dans le cas présent ceux qui combattent n’en sont plus à chercher à savoir si Al Assad est bon ou mauvais.

      Ils en sont à savoir s’il tombe comment il vont devoir faire pour s’en sortir eux et leurs familles. Et actuellement la seule solution s’ils veulent pas se retrouver exilés comme les Palestiniens, ou décapités ou lapidées, c’est de soutenir l’Armée régulière et prendre le fusil qu’on leur tend.

      On le sait qu’Assad n’est pas un Marxiste. On le sait qu’il s’est fait pièger par les USA en acceptant de faire ami-ami alors qu’il était dans le collimateur ; Ghadaffi on le savait aussi et c’était même ce que mon ami Shakir lui reprochait à lui et surtout à Saïf Al Islaam son fiston préféré, mais aujourd’hui, descendre en flamme Bashar al Assad, c’est comme si on avait descendu politiquement Staline pendant l’agression nazi sur l’Union soviétique.

      J’aurai voulu voir la tronche de mon père et des ses camarades à Büchenwald, (Entre autre Marcel Paul), si quelqu’un lui avait glissé qu’il fallait laisser Hitler assassiner la Russie soviétique, ou renvoyer tout le Monde dos à dos, parce que le Petit Père des Peuples était un dirigeant félon au Communisme ou qu’il avait "envahi" sans ménagement la moitié de la Pologne après avoir en 39 conclu un Pacte avec le Diable.

      Ca n’apporte RIEN et par contre ça file de l’eau au moulin de ceux qui agressent le Peuple syrien et QUI VONT NOUS AGRESSER AUSSITOT APRES.

      Tu as 76 ans ?, moi j’en ai 66, et à la limite on devrait s’en foutre.

      Dans 10 ans on n’y sera probablement plus... Et moi certainement, en plus.

      Mais j’ai aussi un autre vision de MON DEVOIR DE COMMUNISTE, qui fait que nous les anciens, (Là bas ils disent les Shibani), on doit exercer notre devoir d’alerte et d’éducation des masses et des jeunes à travers NOTRE expérience.

      Et mon "expérience", en sus de celle des deux générations de "communistes" qui m’ont précédé pour bâtir une partie de l’Histoire du Mouvement c’est aussi 40 années de PC et de nombreux échanges et voyages internationaux réellement en immersion hors des circuits officiels. Et pas dans le cadre du Parti mais incognito.

      Et mon "expérience" actuelle dit que primo il y a des priorité dans l’action, deuxio que ce qui arrive aux autres ça va nous arriver tôt ou tard .

      A NOUS.

      Maintenant on peut toujours organiser des écoles communistes ou on expliquera à des gens volontaires et compréhensifs que Assad c’est aussi un enfoiré, que Poutine c’est pareil que Obama ou Bush, , mais qu’il n ’a pas encore réussi à prendre leur place, que les Chinois c’est pas des Anges, mais dans l’absolu la première chose à faire c’est de contrer l’Empire.

      Et pour ça il faut utiliser la volonté des challengers de le faire à notre service

      Et comme je dis APRES on s’occupera des satellites.

      Et à moins que tu ais une solution que tu puisse exposer clairement mettre en oeuvre et valider avant que le temps ne te le permettes plus, d’ici quelques temps il n’y aura plus RIEN à contrer, sinon un totalitarisme absolu.

      Et je suis sûr que même "le Barbu" ne trouverai RIEN à redire à ce que j’énonce.

      Pour le reste ne considère pas que c’est une polémique entre toi et moi. Ce que je dis ici c’est la réalité à laquelle NOUS-MEME ici allons être confrontés bientôt.

      Si tu n’a as compris ça, toi qui parle de l’Espagne de Franco, c’est que t’as pas réelement mesuré l’enjeu du conflit.

      Et cette Espagne je l’ai aussi connue car j’ai de nombreux amis fils de Camarades espagnols et catalans amis de mes parents, et j’allais en Espagne à une époque pour faire le"courrier" car ces camarades ne pouvaient s’y rendre pour des raisons politiques, comme j’ai fait aussi la "boîte aux lettres" pour nos camarades Grecs lors du coup d’état des années 70 par les Colonels drivés par l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique.

      Et c’est aussi que tu n’a pas réellement saisi que Franco, et sa Bandiera, c’était de la gnognote à côté de ce qui va nous arriver, ici, et à côté de ce qui se passe en Libye et bientôt en Syrie avec la légion salafiste Qatari et bientôt les mercenaires de Blackwater. Et ce que ça induit ICI.

      Ca dépasse TOUT ce que tu peux imaginer et les fosses communes de Franco c’est RIEN à côté de l’état de la Libye actuellement et de ce qu’endure le Peuple libyen...

      Et ça sera RIEN à côté de ce qui va nous tomber sur la tronche.

      Toujours aussi cordialement,

      G.L.

    • Il faut arrêter d’avaler comme des idiots la propagande des médias, il n’y a pas de sbires à la solde d’Assad, alors que c’est l’armée nationale syrienne qui fait le boulot de nettoyage, comme tout le monde le constate.

    • Non seulement je comprends ce que tu m’expliques mais je partage pas mal de lignes..
      sauf quand tu me "vieillis" : ça me gonfle assez d’avoir eu 73 ans sans que tu m’en rajoutes trois par punition..
       :)

      permets juste une ou deux précisions
      Tu me dis

      Mon Camarade AC il y a une différence entre toi et moi...

      Moi j’y suis allé en Syrie, et aussi en Libye, (Et aussi au Liban, en Jordanie, et en Turquie, au Maroc, et en Tunisie), avant que tout ce bordel ne se déclenche.

      Certes , connaitre la région aide à analyser ce qui s’y passe.
      Toute fois nous serons d’accord sur un point : mes racines catalanes, mon vécu de décennies de partage de vie-durant 3 mois par an, mes contacts encore permanents avec des communistes autrement couillus que Carillo,ne donnent aucun "crédit" particulier à ce que je pense et dit des "Indignats" deBarcelone, des mineurs asturiens, de la stratégie de Rajoy ou de celle Izquierda Unida , par rapport à ce que toi tu en penses, même si tu ne peux peut-être pas, comme moi, donner en catalan et sans google, la recette de l’oie aux navets ou du "cremat" aux sept alcools..

      Tu me dis :

      Tu vois les choses comme un agnostique qui épluche les textes pour "trouver" la vérité.

      Sur le fond tu as raison, mais moi je dis qu’actuellement il y a une urgence telle que nous n’avons plus le temps ; et que le pragmatisme raisonné doit prendre le pas sur la recherche fondamentale agnostique.

      Et nous n’avons plus le temps parce que ce qui nous vient ne nous le laisse plus.

      Je n’épluche pas des textes, Ami G.L
      Je participe ici à un échange qui part d’un article ou l’auteur, manifestement et avec moins de franchise directe que toi, me fait penser qu’il a"choisi son camp".

      Celui de dénoncer -il a raison !- la partialité médiatique concernant ledrame syrien . ;tout en commentant cette attitude d’une façon qui me fait dire-ai-je tort-qu’en fait il considère que les opposants à ASSAD sont tous des mercenaires, des raclures made in USA , des espèces de "chouans" dirigés par des "Bérets verts" (pour les plus jeunes:allusion aux salauds qui encadraient les "contras" )

      En réponse à cela, jamais, G.L je n’ai , comme certains, vu dans les anti-ASSAD des Brigadistes internationaux de 2012, cherchant àfaire tomber , avec le soutien de 95 pour cent de la population un espèce de FRANCO syrien !

      Je crois avoir-sans passage sur le terrain- fait des efforts pour essayer de bien piger que l’on n’avance pas dans l’analyse des "crises" du Proche et Moyen Orient , sans un effort -pas simple !- de retour sur l’Histoire , voire d’une tentative de mieux comprendre ce que "Islam" veut dire, pourquoi telles alliances d’hier ont débouché sur tels revirements, pourquoi les intérêts des "grandes puissances" ont pourri toutes perspectives d’avancées démocratiques, dans un contexte de post-colonisation (mon premier beau Père avait le chic pour me casser lesc..es en me narrant son parcours de jeune militaire en SYRIE alors sous protectorat français.!)

      Je viens d’ailleurs de m’attaquer à un bouquin que je trouve plein d’enseignements :

      L’auteur n’est pas un des"nôtres", il s’appelle Alain Chouet, ex chef de renseignement français et son bouquin repose sur320 pages d’interview réalisée d’un journaleux du Point.
      C’est"Au coeur des Services Spéciaux -La menace islamiste:fausses pistes et vrais dangers".

      .Je prétends qu’un tel livre c’est un sacré antidote à toutes les
      versions qui , notamment depuis le 11 septembre, et au delà , depuis ce que certains ont appelé le"printemps arabe", sont balancées en terme d’idéologie dominante, de"bien " et de"mal" , de pitoyable discours visant à me faire croire que l’ASL c’est la Brigade Potemkine que commanderait un ROL syrien en turban .

      Notre divergence actée et que nous n’avons pas l’intention de transformer en casus- belli, c’est que je trouve que tout ce que tu avances de juste et que je peux partager quant à ce qui se profile avec ce type de"libérations", te conduit à carrément rejeter l’idée que la récupération par l ’Impérialisme des révoltes populaires qui se sont propagées de Tunis à Sannaa en passant par leCaire puisse conduire à ce qui ,pour moi demeure le"fondamental"comme enseignement de ces drames :
      Les peuples ne supportent plus ,ni à Paris, ni à Athènes, ni donc à Damas ou à Rio, que soit baillonnée -bien entendu sous des formes les plus diverses- l’aspiration à la liberté, c’est à dire à une notion universelle de possibilité de DECIDER de sa vie, individuellement et collectivement.

      A partir de là, permets moi quelque outrance..

      Tu dis :

      La Syrie, c’était, (C’est toujours), réellement un pays LAÏQUE.

      Et moins contrôlé que dans les USA d’Obama aujourd’hui ou même à Roissy. Et on te fouillait pas le trou du cul à l’aéroport. Et aujourd’hui non plus d’ailleurs.

      Alors, je le redis, le Gouvernement syrien c’est pas la joie, pas plus que le Gouvernement de Sarkolande, ou celui de Merkel, Poutine, ou d’autres.

      OUI....mais.......

      Camaro G.L..".ex "comme moi, te souviens tu du temps ou "nous" avons dit-et ce n’était pas FAUX- que l’Armée Rouge en intervenant à Kaboul , venait au secours d’un régime qui, globalement était en train de transformer un Afghanistan du moyen -Âge obscurantiste , de négation de droits des femmes, etc etc..en un pays plus moderne, plus "ouvert", ou l’on vivrait autrement que sous la peur due la lapidation , et le joug de la charia -par ailleurs résultant d’une curieuse lecture du Coran-

      Nous avions objectivement raison !

      Mais le"hic" c’est que le peuple , lui, a combattu -majoritairement- la présence soviétique.

      Hors sujet ?

      Non, je ne crois pas

      Tu affirmes

      Qu’il y ait eu des gens pas contents, c’est sûr, mais pas au point de prendre une Kalashnikov, ou du moins pas plus qu’ici en France

      Moi je n’ai jamais écrit que je confonds la révolte initiale populaire de larges couches de la population avec les défilés face àCNN de quelques enturbannés avec kalach !

      je suis donc d’accord -depuis le début- avec des phrases comme

      Les "Révolutionnaires syriens", du moins ceux que tu vois sur les camions Toyota, derière les mitrailleuses Douchka, ils sont "syriens" comme moi je suis portugais.

      Parce que je partage ce refus qu’on me baptise "maquisards" "Résistants" les images ou plastronnent des mercenaires, je peux me permettre de te"retourner" ton affirmation suivante :

      Mais j’ai aussi un autre vision de MON DEVOIR DE COMMUNISTE, qui fait que nous les anciens, (Là bas ils disent les Shibani), on doit exercer notre devoir d’alerte et d’éducation des masses et des jeunes à travers NOTRE expérience.

      OUI," jeune" Ami et camarade !

      C’est cette expérience faite de "lumières" et d’"ombres"que je tente , moi aussi de mettre au service de ceux qui nous survivront..

      Cette expérience , c’est celle qui m’a appris que Budapest n’était pas la Commune, en 1956, que pas mal d’ex potes de Horthy pendaient effectivement des combattants antinazis , avec la bénédiction de ce batard de Mgr
      Jòzsef Mindszenty q qui avait appelé sur"Radio free Europe "à.."balayer ce régime" , et donc que j’avais eu raison dans mon lycée de bourges bordelais de m’opposer(connement bien seul...), physiquement, aux petits fachos qui exigeaient chaque matin, la minute de silence avec lever des couleurs du drapeau des"insurgés",

      J’avais bien fait, et je le pense encore.

      Même si cela a conduit à interrompre mes études

      Mais , tous comptes faits, j’ai eu tort de décider que le PARTI avait raison de m’expliquer que le SOCIALISME étant en danger , il fallait le défendre..

      "Qu on ne fait pas d’omelettes sans casser d’ooeufs" que "la fin justifie les moyens"

      C’était une double erreur : je ne défendais pas LE socialisme, et par ailleurs il n’ya pas du "blanc" et du "noir" dans la lutte des classes..

      Je ne ferai plus d’omelettes à la russe...!

      Quand Marx écrit que "ce sont les Masses qui font l’Histoire", il ne prétend pas que cette dernière s’écrira avec notre encre rouge.

      Hélas et tant mieux.

      Je pense que sue la Syrie comme sur la "dictature du Prolétariat" , ou comme sur les..J.O..

       :))
      ...........................nous resterons en divergence.

      Comme le disait HUE, mais nous , sans prendre les autres pour des cons en le disant.., nous serons d’accord pour dire que "cette diversité fait notre Richesse"

      Aussi cordial que toi et tout aussi sincère

      A.C

    • c’est l’armée nationale syrienne qui fait le boulot de nettoyage, comme tout le monde le constate.

      Le boulot de nettoyage ? Au karcher ? Ou à la façon armée française en Algérie ?

      Il me semble que j’assiste au combat entre deux nuisibles, alors je ne prends pas parti...

      Question : un lieu d’échange, de critique, de polémique comme Bellaciao pourrait-il exister dans la Syrie d’Assad ?

      Chico

    • Alors, je le redis, le Gouvernement syrien c’est pas la joie, pas plus que le Gouvernement de Sarkolande, ou celui de Merkel,

      Si tu connais la Syrie, tu sais que toi, moi ou la plupart des intervenants sur BC serions en taule (dans le meilleur des cas) si nous exprimions et écrivions les mêmes choses (sur divers sujets) en Syrie.

      Ces comparaisons me semblent excessives et donc peu crédibles. Comme lorsque l’on comparait les camps serbes aux camps d’extermination nazis.

      A une époque on pouvait dire que beaucoup d’évènement sur la planète mettaient plus ou moins en jeu les "méchants", l’impérialisme , et des (plus ou moins) "bons", soutenus par un bloc qu’on feignait de croire un minimum socialiste.
      Cette époque est révolue.

      Chico

      PS : puisque d’avoir été en Syrie semble être un argument d’autorité, je précise que je n’y suis pas allé mais mes parents y ont longuement séjourné, il y a quelques années.

  • Toutes ces analyses, justes sur le fond (population prise en otage entre deux clans impérialistes), oublient de regarder en face l’histoire de ces populations et la faillite du mouvement ouvrier : dissolution du PC dans le Baas, fruit de la tactique de soutien-alliance avec les bourgeoisies "progressistes", tactique meurtrière depuis les années 20, de Canton à l’Indonésie, et silence-omerta des partis se réclamant du socialisme en Europe et ailleurs, et de leur base sociale....
    Malheur de l’humanité, capitalisée, anesthésiée, spectatrice, passive...

    • Assez d’accord.

      J’ai pour ma part, mis trop longtemps à comprendre qu’il y avait là le poids terrible de ce boulet de l’alignement des PC sur la position de l’Union soviétique, laquelle a privilégié -bien trop souvent-ses intérêts de Nation au détriment de l’internationalisme.

      Ce qui n’empêche pas d’affirmer que-selon moi- de façon contradictoire l’existence de ce qu’on a appelé le camp socialiste a été un atout fondamental dans le mouvement de décolonisation des années 60-80..
      Une fois qu’on adit ça, il faut bien regarder la vérité en face :

      On sait par exemple que NASSER , au nom de son engagement réel dans le combat tiers mondiste (cf soutien au peuple algérien, au FLN), voire plus tard Ben Bella et Boumedienne ont pu , sans aucune réaction -ou presque- opprimer tout ce qui se réclamait du Marxisme.

      Les Cahiers d’Histoire, dans le cadre des" Réflexions sur le marxisme aujourd’hui et le communisme arabe du XXe siècle" apportent un éclairage sur ces questions..

      Il n’est pas inutile de lire des témoignages comme celui de Karim Mroué

      Il est aujourd’hui un écrivain reconnu pour ses analyses politiques et historiques dans l’ensemble du monde arabe. Il a été l’un des dirigeants du Parti communiste libanais pendant de longues années. Nous l’avons rencontré à Paris à l’automne 2006 à l’occasion de la parution en France du livre Communistes dans le monde arabe. Dans les textes de ce livre partagé avec Samir Amin, il examine les origines des difficultés des communistes arabes et l’apport possible de Marx à la réflexion sociale contemporaine.

      On lira l’interview intégrale ici :

      http://chrhc.revues.org/631#ftn1

      (extrait)

      Les jeunes-là, surtout après 1965-1966, n’acceptaient pas les méthodes anciennes. Nous avions commencé à avoir des problèmes avec la vieille garde, qui était très attachée à l’Union soviétique. Et nous avons eu des problèmes à l’intérieur du pays. Cette vieille garde du parti a même cassé des grèves, parce que ces grèves étaient dirigées contre un Premier ministre qui était un ami de l’Union soviétique. Comment faire une grève contre un Premier ministre qui est un ami de l’Union soviétique ? D’une question à l’autre, on s’est trouvé face à une vieille garde très ancienne dans le parti, de très bons camarades, qui avaient une histoire extraordinaire, mais qui étaient liés à l’Union soviétique sur des bases anciennes. Alors la querelle a commencé, et l’Union soviétique est intervenue d’une manière terrible. Ils ont accusé George Hawi d’être un agent de la CIA ! C’était pour pouvoir diviser le parti

      Cordialement

      A.C

      On peut se procurer " Communistes dans le monde arabe"de . Karim Mroué, et Samir Amin, préfacé par George Labica, aux EDITIONS Le Temps des Cerises,

    • je partage totalement la contribution de AC je ne reviendrais donc pas sur son argumentation , je complèterais uniquement sur les difficultés à obtenir des infos fiables , la presse occidentale est pro"rebelles" ainsi elle a quasiment passé sous silence qu après enquête le journaliste JACQUIER a bien été tué par des tirs des insurgés alors que pendant des semaines ont nous a matraqué qu il s agissait d un crime des sbires d ASSAD qui voulait faire taire les journalistes , de plus aucune télé nous a diffusé les images parues sur des sites internet ou l on voit des rebelles exécuter froidement des soldats du régime ...personne ne Nous dit que les minorités religieuses par exemple chrétienne et druze soutiennent EL ASSAD car elles ont peur de subir des pérsécutions de la part des intégristes musulmans en cas de chute du régime ...

      De leur côté , le régime D ASSAD utilise les médias pour faire croire au peuple syrien qu il s agit d une agression étrangère et que les rebelles sont tous des djihadistes venus de l extérieur , alors qu une grande partie de ces rebelles sont tout simplement des syriens qui n en peuvent plus du pouvoir dictatorial de ASSAD et du clan ASSAD qui règne sans partage sur la SYRIE depuis plus de quarante ans .

      Personne n est dupe du jeu des USA et des occidentaux , FRANCE en tête , qui nous refons le coup de la LYBIE , mais s en servir comme pretexte pour fermer les yeux sur les exactions du boucher ASSAD ne me semble pas être la bonne position , car hélas le peuple syrien , privé depuis des décennies des possibilités d agir et de s organiser va être pour l instant être contraint de se placer du côté de ce qu’il considère être le moindre mal , et pour l instant personne n est en mesure de dire de quel côté il penchera ...

  • intégralement, car , selon moi, intéressant à lire :

    Source :
    http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-entretien-avec-karin-leukefeld-journaliste-independante-allemande-installee-en-syrie-parmi-la-p-108858726.html

    Entretien avec Karin Leukefeld, journaliste indépendante allemande installée en Syrie  :

    « Parmi la population, personne ne veut de cette guerre »

    Traduction WM pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

    Mme Leukefeld, on entend constamment dans les médias que les insurgés se seraient désormais emparés de la capitale syrienne, qui serait « libérée ». Comment cette libération est vécue par la population syrienne ? Comment la population syrienne perçoit-elle ces insurgés ?

    Tout d’abord, je dois dire que cette représentation n’est pas tout à fait correcte. Damas est une ville de plusieurs millions d’habitants, près de deux millions dans le centre, quatre millions environ dans la banlieue. Les insurgés sont forts avant tout dans les communes autour de Damas. Ils y ont livré des combats qui les ont opposé aux forces de l’ordre et à l’armée. La semaine passée, il y eut ce qu’on a appelé l’opération Volcan de Damas, un assaut sur la ville de Damas. Depuis, les rebelles ont bien avancé vers le centre de Damas, prenant d’assaut plusieurs postes de police.

    Ainsi dans le quartier où je réside, on a entendu très nettement ces affrontements. Ces derniers jours, les tirs se sont tellement rapprochés que je ne pouvais plus quitter ma maison. Mais ces groupes ont été repoussés après une opération militaire de grossse envergure. L’armée syrienne utilise tous les armements à sa disposition, chars et artillerie compris. Des hélicoptères auraient été détruits par ailleurs. De ce que j’ai pu voir, je ne peux le confirmer. Mais les dix derniers jours ont été marqués de façon ininterrompue par des opérations militaires de grosse ampleur, dans la périphérie de Damas. Depuis samedi dernier, la ville a toutefois retroué son calme. Les gens essaient de retrouver une vie quotidienne normale. Les marchés ont rouvert, le trafic routier a repris – à un rythme certes moins élevé que d’habitude, mais il faut dire qu’on est en plein Ramadan.


    De quel soutien les insurgés bénéficient-ils au sein de la population, et plus précisément dans la population sunnite ?

    Je ne demande pas aux gens leur confession quand je leur parle... Je vis actuellement dans un petit hôtel qui était presque vide au départ, mais depuis le début des attaques, il affiche complet. Beaucoup de gens se sont placés avec leurs enfants et un peu d’affaires en sécurité car ils ne savent pas comment les choses vont évoluer. Ces gens n’ont aucune sympathie pour les insurgés armés. Même si ils sentent bien que quelque chose doit changer dans la politique Syrienne, ils rejettent la violence. Dans la banlieue de Damas, par exemple dans des communes comme Jdeideh Artuz, Qutseiya ou Tadmoun, il existe probablement une base de soutien pour les forces armées, sinon ils ne pourraient s’installer dans ces régions comme ils l’ont fait. Et on peut aussi se demander si le soutien de la population est vraiment volontaire. On entend beaucoup de cas d’intimidation. Des cas par exemple de personnes devant fermer leurs magasins. Des appels sont lancés à la population, pour qu’elle prenne les armes et rejoigne les insurgés. C’est un chef de famille qui m’a dit : « J’ai un couteau de famille, pourquoi prendre les armes ! Je refuse. La sécurité de ma famille est la chose la plus importante. »


    Je voudrais avoir des informations plus précises sur la situation des minorités ethniques et religieuses en Syrie. A Damas, 15% de la population est chrétienne – comment leur vie a changé depuis le déclenchement du conflit armé ?

    Je connais beaucoup de chrétiens en Syrie et j’ai des amis chrétiens ici – dont beaucoup vivent dans la vieille ville de Damas, près de Bab Touma, et c’est plutôt calme par là-bas. Les gens vaquent à leurs occupations quotidiennes. Il y a deux jours, je parlais à un jeune homme qui me demandait : « Que pensez-vous des informations venant de l’étranger », je lui ai répondu :« J’ai l’impression que beaucoup ne savent pas vraiment ce qui se passe ici ». Il était au bord des larmes pour me dire : « Nous ne savons pas quoi faire pour faire passer des informations à l’étranger, sur ce qui se passe réellement ici ». On se sent isolé, incompris, comme si on décrivait la situation d’un conflit dans un autre pays. Je crois que c’est un souci pour beaucoup de gens, qui ont l’impression que, hors de Syrie, on se fait une représentation déformée de ce qu’ils voient, ce qu’ils pensent de leur sort, et qui ne correspond pas à ce à quoi ils aspirent.


    On a l’impression que le peuple est broyé entre les différentes parties avec leurs intérêts. D’une part, le gouvernement Assad avec l’armée et ses services secrets, d’autre part, les insurgés soutenus par l’Occident. Quelle influence le peuple Syrien a-t-il sur les événements en Syrie ?

    A mon avis, aucune. Les manifestations qui se sont produites en mars, avril et mai 2011, exigeant des réformes politiques, sont désormais hors-jeu. L’opposition politique est elle aussi hors d’état, et la population est elle-même subie à de fortes pressions, d’ordre économique. Pour dire les choses clairement : les responsables de ces pressions économiques sont aussi les sanctions continuellement alourdies par l’Union européenne. Par exemple, il n’y a actuellement plus de gaz pour faire la cuisine. Tous les ménages sont concernés. Les gens doivent attendre jusqu’à six semaine voire plus pour obtenir une bouteille de gaz à un prix abordable. L’essence et le mazout manquent, car les sanctions touchent aussi le secteur pétrolier. Ce qui signifie que la vie quotidienne des Syriens est terriblement affectée par les sanctions, par les problèmes économiques et par la violence, ils n’ont donc plus la capacité de s’exprimer sur le plan politique.

    Ce que vous nous décrivez s’applique avec d’autant plus de force à Alep, avec les événements de la dernière semaine. A Alep, il y a une explosion de violence en ce moment. Des compte-rendus font état de 4 000 rebelles qui auraient pris la ville. Quel rôle joue Alep dans le conflit en Syrie ?

    Alep est la capitale économique du pays, très importante aussi par sa proximité avec la Turquie et l’Europe. C’est une ville qui se trouve sur la ligne reliant la Méditerranée et l’Asie. Il y a l’autoroute, le chemin de fer, des aéroports, une université. C’est une ville d’une grande importance. Combien de rebelles se trouvent dans la ville, je ne peux le vérifier. Hier, j’ai téléphoné à quelqu’un qui se trouve à Alep, qui m’a dit qu’une bonne partie de la ville est totalement calme. Les batailles se déroulent en périphérie, où les pauvres habitent – dans le sud et le nord-est. Et il m’a dit qu’il y avait des problèmes d’approvisionnement. L’électricité est limitée, le pain rationné, l’essence de plus en plus rare. C’est le même schéma que nous connaissons ici à Damas. Je crois aussi que l’importance d’Alep vient du fait qu’elle s’est révélée d’une neutralité totale au cours des 16 premiers mois du conflit. Comme à Damas, il y eut des petites manifestations sur le campus de l’université, que les forces de sécurité ont violemment réprimé... Mais la protestation ne s’est pas étendue aux trois millions d’habitants que compte Alep. Alep abrite une population très mélangée. Il y a les Arabes, les Kurdes, les Arméniens, les Turkmènes, beaucoup de chrétiens – plus de 20% de la population – et tout indique que la population ne veut pas de ce conflit. Cette guerre, on lui a imposé. Les gens veulent des réformes politiques, cela ressort clairement des nombreuses conversations que j’ai eu sur place. Mais ils ne veulent pas de cet affrontement militaire. Mais désormais la guerre est là, ce qui a sans doute à voir avec la proximité avec la Turquie, d’où les combattants bénéficient d’un appui logistique et militaire, c’est ce que l’on peut imaginer. Si cette ville est prise, on pourrait la séparer du reste de la Syrie et établir une zone tampon réclamé depuis longtemps.


    On le sait désormais de source officielle, cela a même filtré dans « Der Spiegel » du 26 juillet, que les États-Unis apportent un soutien militaire au Qatar et à l’Arabie saoudite depuis le mois de mai. Pourquoi l’Occident soutient des régimes fondamentalistes comme l’Arabie saoudite, et tentent de renverser des États laïques comme la Syrie ou la Libye
     ?

    Il y a des raisons géostratégiques. Le Qatar et l’Arabie saoudite possèdent les plus importances ressources et matières premières au monde. Le pétrole, le gaz. Le Qatar et l’Arabie saoudite sont de puissants investisseurs d’économies en difficulté, en Europe et surtout aux États-Unis. Ils sont donc à bien des égards, avant tout sur le plan financier et dans la sécurisation de sources en hydrocarbures, des partenaires clés, que l’Occident veut protéger. Leur dessein est évident, depuis le Qatar et l’Arabie saoudite, construire des pipelines depuis la péninsule Arabique, via la Turquie et vers l’Europe. Et la Syrie serait d’une certaine manière également sur le chemin. On veut casser le lien qui existe entre la Syrie et l’Iran. C’est une situation géostratégique et politique très complexe dans la région. L’ingérence de l’Occident pour moi n’a rien à voir avec l’amélioration de la situation des droits de l’Homme et de la situation économique, mais tout à voir avec des raisons géostratégiques qui expliquent pourquoi on coopère avec certains régimes et qu’on tente de faire tomber certains autres. Je pense clairement qu’on a la preuve désormais qu’ils n’ont pas intérêt à une résolution politique du conflit en Syrie, ils veulent véritablement mener une guerre ici. Des interlocuteurs m’ont dit ici qu’il s’agit d’une sorte de troisième guerre mondiale entre les Etats-unis et la Russie, sur le dos des Syriens, en pays Syrien. Les Syriens vont en payer le prix fort, sans être aucunement associés à la solution du conflit.

    A.C