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Les confessions d’un chauffeur de l’UIMM

Publie le samedi 24 novembre 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

de Elisabeth Fleury et François Vignolle

A qui étaient destinés les fonds en liquide - près de 20 millions d’euros - retirés entre 2000 et 2007 par Denis Gautier-Sauvagnac (DGS), ex-président de l’UIMM ? Un ancien chauffeur nous révèle le fonctionnement de cet organisme.

DE L’ARGENT en liquide pour régler des compléments de salaires, des frais de déplacement ou de représentation sans le moindre justificatif.

L’opinion publique découvre aujourd’hui avec stupeur les pratiques d’une autre époque de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) qui ont perduré jusqu’à ces derniers mois.

Pour « fluidifier les relations sociales »

Pour la première fois, un ancien chauffeur de l’UIMM décrit dans le détail et de l’intérieur ce que la cellule antiblanchiment de Bercy avait signalé à la justice en septembre dernier : les retraits massifs entre 2000 et 2007 (environ 20 millions d’euros) effectués par Denis Gautier-Sauvagnac, l’ancien président de l’UIMM, et son administratrice Dominique Renaud.

« Tout le monde savait que les espèces circulaient en grand nombre », raconte Patrick Ciron, ancien chauffeur à l’UIMM.

La direction de la principale branche du Medef qui a reconnu l’existence d’une cagnotte de 600 millions d’euros au sein de son organisation patronale a affirmé que cet argent servait à « fluidifier les relations sociales » sans donner les noms des organismes paritaires. Selon DGS, une partie de ce magot aurait alimenté un fonds antigrève pour les entreprises, mais n’aurait financé ni les syndicats ni les partis politiques.

Dans le cadre d’une enquête préliminaire, la brigade financière de Paris s’attache à vérifier ces faits. Elle a déjà entendu une douzaine de cadres de l’UIMM pour déterminer l’origine et surtout la destination de ces sommes. Elle s’intéresse par ailleurs aux conditions d’acquisition d’un appartement de fonction de DGS. Sans présager de l’orientation de ce dossier, cette affaire dévoile les dessous d’une organisation inconnue jusque-là du grand public mais très écoutée dans les cabinets ministériels et chez les parlementaires. En l’absence d’obligation comptable pour les syndicats, l’UIMM aura mené grand train pendant des années dans l’opacité la plus totale. Sans que les différents gouvernements et les partenaires sociaux ne s’en offusquent.

http://www.leparisien.fr/home/info/...

Messages

  • Le cabinet de Sarkozy aurait été
    informé
    de retraits suspects en 2004

    vendredi 23 novembre 2007, 16h22 | leparisien.fr

    D’après l’hebdomadaire Marianne, le cabinet de Nicolas Sarkozy aurait été informé en 2004, de retraits en liquide effectués par Denis Gautier-Sauvagnac dans les caisses de l’UIMM.

    Ces retraits, d’un montant de plusieurs millions d’euros, font l’objet d’une enquête de la brigade financière conduite sous l’autorité du parquet de Paris, saisi fin septembre.
    Selon l’hebdomadaire, la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances, Tracfin, aurait été saisie dès le printemps 2004 par BNP Paribas d’importants retraits en liquide effectués par DGS dans les caisses de l’organisation, l’UIMM (patronat de la métallurgie), principale fédération du Medef.

    Ces retraits à BNP Paribas se montaient, selon Marianne, à 700.000 euros en 2000, 900.000 euros en 2001, 700.000 euros en 2002, 600.000 euros en 2003 et 300.000 euros de janvier à mai 2004.

    En juin 2004, le directeur adjoint de Tracfin, Jean-Marc Maury, en informe une première fois le cabinet du ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, Nicolas Sarkozy, son autorité de tutelle, poursuit l’hebdomadaire.

    En septembre de la même année, une note de Tracfin mentionnant que Denis Gautier-Sauvagnac poursuit les retraits en liquide aurait été adressée au ministère dans l’attente d’un feu vert pour sa transmission à la justice. Tracfin ne reçoit alors « aucune directive autorisant la saisie de la justice » et le cabinet de Nicolas Sarkozy lui aurait demandé de mettre le dossier « en attente ».

    Nommé ministre des Finances en 2005 après un court intérim d’Hervé Gaymard, Thierry Breton aurait « donné au patron de Tracfin la même consigne que Nicolas Sarkozy ».

    D’après Marianne, c’est en septembre 2007, soit trois ans plus tard, que le ministère des Finances donne, « avec l’accord de l’Elysée », son feu vert à Tracfin pour transmettre le dossier à la justice.

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    C’est la république des petits papiers, ou encore : Je te tiens ! Tu me tiens ! Et les citoyens eux n’y voient rien !

    Pays des droits de l’Homme ! Ou pays des chèvres gouvernés par des biquettes friquées !

    Pour les restes, faudra pas compter sur ce qui reste.

    Skapad.