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Les étudiant-es californiens en lutte contre la crise et la casse du service public d’éducation ! (video)

Publie le lundi 8 mars 2010 par Open-Publishing
2 commentaires

Le 4 mars dernier, les universités de Californie étaient en grève. Manifestations, occupations des campus, blocage de routes, des milliers d’étudiants et d’enseignants ont protesté contre la casse de l’enseignement public (oui, ça existe encore un peu, même aux USA) et les coupes de budgets.

À Berkeley, LA, Irvine, Riverside, San Diego, Santa Barbara, Davis. 31 autres états ont été touchés par le mouvement (notamment à New York). Les syndicats traditionnels semblent dépassés, les assemblées générales se multiplient. Des appels ont été lancés pour une convergence des luttes dans un état où le chômage a atteint officiellement 12,4 % (certains pensent que la réalité serait beaucoup plus grave encore) et où les villages de tentes des sans-abris sont de plus en plus visibles.

En automne dernier (sept-nov), un gros mouvement d’occupations et de blocages avait déjà eu lieu sur ces mêmes campus. Une jolie brochure de "Occupied California", qui parle de ces mois agités, est d’ailleurs consultable en ligne sur le site After Fall . En anglais, bien sûr.

Messages

  • USA : en l’abscence d’un pole social “lutte des classes”, confusions des nouveaux clivages de radicalisation :

    USA : à l’ombre de la haine

    Le rapport annuel du Southern Poverty Law Center (SPLC, un des organismes de défense des droits civiques les plus importants aux Etats-Unis) a fait l’effet d’une bombe. Intitulé « Rage in the Right » (que l’on pourrait traduire par « la droite rageuse »), il y recense une expansion rapide du nombre de milices : près de 250% d’augmentation de 2008 à 2009.

    Ces chiffres illustrent, selon le SPLC, une augmentation des signes de radicalisation omniprésente. Du mouvement des Tea Party aux milices paramilitaires, tour d’horizon d’une Amérique dangereuse : celle de la peur, de la colère, et de la haine....

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/usa-a-l-ombre-de-la-haine-71099

    Un démocrate favori des républicains…

    En son temps, dedefensa avait parlé du Représentant démocrate de Floride Alan Grayson, l’homme qui cherchait où étaient passés $9.000 milliards de l’argent public et qui voulait contrer une décision de la Cour Suprême.

    Voir les liens

    http://www.dedefensa.org/article-z_avez_pas_vu_mes_9000_milliards_26_06_2009.html

    et

    http://www.dedefensa.org/article-l_ombre_de_la_cour_supreme_26_01_2010.html.

    Eh bien, Grayson recueille les fruits de sa popularité de populiste, notamment chez… les républicains !

    Actuellement, Grayson est désigné comme favori par un sondage du 26 février auprès d’électeurs républicains de son district de Floride, dans la perspective des primaires pour désigner le candidat républicain dans ce district, – premier avec 27% des voix, devant 13 républicains. C’est une sacrée indication de la confusion aujourd’hui aux USA.

    Voir sur Huffington.post, le 4 mars 2010,

    http://www.huffingtonpost.com/2010/03/04/grayson-leading-in-republ_n_486090.html.

    « Republicans like a politician who stands up for what he believes – even if he believes the Republican Party is populated by a bunch of “knuckle-dragging Neanderthals.”

     »The candidate leading the Florida GOP primary to determine who will take on Rep. Alan Grayson, the Democrat who represents the Orlando-based district, is none other than Grayson himself, according to a poll paid for by his campaign. Grayson is a freshman congressman who has drawn scorn from the GOP and has quickly built a nationwide following of progressives.

     »The poll has Grayson leading the 13 Republicans -– among Republicans – with 27.8 percent of the vote. The congressman who mocked the GOP health care plan by saying that it amounts to telling people not to get sick and if they do, to die quickly, received more support than all of the Republican candidates combined.

     »No GOP candidate scored above 3.7 percent ; 57.7 percent said they were undecided. Grayson did particularly well with women, undercutting the notion that referring to a Washington lobbyist as a “K Street whore” would turn female voters away. (Grayson later apologized for the word choice.)… »

    “Le flâneur”

    http://www.dedefensa.org/article-un_democrate_favori_des_republicains__08_03_2010.html

    • Sauf que dans beaucoup d’endroits ce mouvement touchant les établissements scolaires depuis maintenant 7 mois (et c’est énorme) contre les coupes budgétaires gouvernementales et souvent imposant des couts supérieurs de 30%, a souvent mêlé la défense des personnels de ces établissements et les jeunes étudiants.

      Ce mouvement qui nous étonne par sa longueur, est social par ses motifs de fond.

      Il est dans le sens des mouvements étudiants connus en Europe et ailleurs dans le monde depuis maintenant quelques années, social profondément, marqué par l’attaque sur le porte-monnaie qui concerne d’abord les couches populaires majoritaires.

      Il exprime le virage depuis des années des mouvements de jeunesse qui avaient, aux origines, des orientations + culturelles, + idéologiques ou seulement internationalistes.

      Là c’est la majorité populaire de la jeunesse qui est attaquée par le gouvernement, les états, les républicains et les démocrates (sauf curiosités).

      Elle a réagit socialement. Beaucoup de mouvements de ces jeunes se sont effectués contre les coupes budgétaires et en soutien aux personnels des établissements scolaires (nettoyage, administratifs, cuisines, profs, etc).

      Ce mouvement n’a donc pas le "look" de la gauche habituelle des campus, il déborde largement cela.

      Et c’est nouveau.
      Il n’est pas "pur", car il marque une radicalisation sans partis de gauche, sauf des petits groupes qui naissent sans véritables boussoles . Qui s’en surprendra.

      Ces mouvements longs et persistants depuis des mois (voir par exemple le mouvement de l’UC Berkeley qui dura un moment, avec occupation, l’année dernière).