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Les journalistes de l’audiovisuel...
Publie le mercredi 21 novembre 2007 par Open-Publishing5 commentaires

de Bernard SARTON
On ne peut ouvrir la télé sans voir les mêmes tronches d’enfant de choeur récitant la bible sarkozienne. Comme le dit ma compagne infirmière ils sont "lobotomisés" récitant en boucle les mêmes arguments préparés par le couple Guéant-Guaino les deux cerveaux droite et gauche qui ont façonné le sieur Sarko, l’Aldo Maccione de la politique.
Il est si intelligent qu’après avoir lu la lettre de guy Moquet il lit les discours de Thorez arranguant les grévistes.
Les journalistes de télé, friands de montrer leur frimousse dans la lucarne, se précipitent, se prosternent devant Sarko-Napolèon 3 comme les courtisans au lever du roi louis 14. Nous sommes vraiment en pleine restauration avec ce hongrois annobli par le fasciste Horthy.
L’audiovisuel avec ses experts comme Jacques Marseille ou Guy Reynié,universitaires qui travaillent 6 mois de l’année et écrivent un bouquin les autres 6 mois,l’audiovisuel avec ses présentateurs des journaux télévisés qui lisent leur prompteur avec un sourire de commande,les animateurs d’émissions faire-valoir à la Calvi-Ockrent-Chabaud, tout ce beau monde ,qui émargent entre 10000 et 20000 euros par mois, casse même la gueule à un journaliste de la base comme le sieur Leymergie mis au repos 15 jours pour réparer ses muscles endoloris. Vraiment Poutine a fait des émules dans le paysage audiovisuel .Les petites chaînes marginales I-Télé, LCI, LCP, BFM font de même avec des journalistes un peu moins payés mais qui veulent leur place au soleil le plus vite possible.
Ce que je ne comprends pas c’est que des journalistes de la presse écrite se prêtent à ce jeu courtisan .C’est vrai que leurs papiers sont de moins en moins lus par les résidus de lecteurs qui achètent leur journal racheté par de riches mécènes à la Dassault-Rotchild-Arnault et consorts .Il faut aller à la soupe anti-gréviste pour mériter son picotin de luxe .Et ils s’étonnent que les médias sont jugés inféodés au pouvoir .
Pour justifier leurs commentaires lapidaires contre les grévistes,ils cherchent chez "l’usager" qui n’est plus "client" une colère ou un ras le bol télécommandé par l’interwiever sélectionné au montage.Et ils ne trouvent qu’un militant UMP heureux de montrer sa bobine à la télé comme Sarko son idole .
Le métier de journaliste est vraiment dévalorisé par ces gens-là.La presse écrite se meurt,l’image se ternit de mensonges publicitaires,le son radio ne récite que la même ritournelle et le citoyen arrête la lecture,regarde les Guignols,écoute les aboiements de son chien .Je croyais que le journalisme contribuait au développement de la pensée citoyenne pour une démocratie vertueuse,fraternelle et humaine .
Il faut donc changer tout ça le plus vite possible par une révolution médiatique pluraliste avec un journalisme d’investigation formateur des plus grandes plumes du futur .Pour l’instant ce n’est qu’un rêve..Dommage pour la france et les Français .
Messages
1. Les journalistes de l’audiovisuel ...., 21 novembre 2007, 15:53
En général, je ne suis devant ma télé ni pour le 13h ni pour le 20h. Je me contente généralement du Soir 3 et des chaînes d’info - j’avoue pratiquer davantage radio et presse. Grosse erreur ! Une bonne partie de la France est devant son poste, avalant avec plus ou moins de recul les infos telles qu’elles leur sont présentées. Vu les taux d’audience, il est évident que ces journaux télévisés sont de véritables fabriques d’opinion. Depuis quelques jours, j’ai donc alterné TF1 et France 2 et je dois dire que, comme nos deux journalistes de Libé, j’avais décerné la palme du cassage de mouvement social à Jean-Pierre Pernaud. Sa tête, ses mimiques, son ton, ses formules sont édifiants dès lors qu’il évoque les grèves. Que des salariés se rebiffent et sèment la pagaille des transports pour défendre leurs droits, c’en est trop pour lui. Il ne retrouve son naturel et on allant qu’en passant au sujet suivant : sur la torture parentale d’une petite fille de quatre ans ou la fête du beaujolais, le voilà beaucoup plus à l’aise.
Le parti pris est simple, rien de très neuf : une poignée de privilégiés prend en otage la France qui travaille. Ajoutez que le gouvernement veut réformer mais les syndicats et autres extrémistes en tous genres empêchent de mener des réformes dans ce pays. J’enrage. Car enfin, qui est privilégié ? Les patrons du CAC 40 dont les montants des stocks options touchés cette année étaient publiés pas plus tard que cette semaine dans la presse – ça se compte en millions d’euros. Les catégories aisées qui ont bénéficié du paquet fiscal voté par la droite cet été. Le Président de la République qui s’est augmenté de plus de 140%, et même de plus de 200% nous dit-on depuis. Jean-Pierre Pernaud, qui ne prend sûrement pas le métro et paie sans doute l’ISF dont la suppression fait partie des rêves du gouvernement. La stigmatisation des agents du service public devient problématique. Elle signe une société qui est sans cesse tirée par le bas. Notre productivité est meilleure mais il faudrait travailler toujours plus – et alors même qu’il y a un taux de chômage structurel gravement élevé… A aucun moment il ne s’agit pas de faire profiter les salariés du privé des avantages du statut de ceux du public. Non, il faut toujours opposer les uns aux autres pour tirer tout le monde vers le bas. Une réforme juste des régimes spéciaux pourrait consister à redéfinir, dans le public et dans le privé, les métiers à forte pénibilité pour ajuster l’élargissement de droits. Or le gouvernement ne propose que de rogner pour les uns sans jamais rien offrir en terme de progrès social aux autres. Et on appelle ça des « réformes » ! Mais c’est en réalité à une succession de contre-réformes que l’on assiste. On ferme des 26 tribunaux au motif que la carte judicaire est obsolète. Voire… Surtout, quelles améliorations ailleurs pour le fonctionnement de la justice ? Pire, la ministre évoque une franchise pour l’aide juridictionnelle. Les victimes solidaires entre elles, on connaît la musique avec la franchise médicale… La droite sarkozyste mine chaque jour un peu plus les bases de la solidarité. Les étudiants ont bien compris qu’avec la loi sur l’autonomie des universités, c’est la logique de la compétition entre établissements et de la marchandisation de l’éducation qui est en route. Pour l’augmentation des moyens dédiés à l’enseignement supérieur, il faudra repasser. Les effets d’annonce, déjà bien faibles, ne sont que tour de passe-passe avec les chiffres. Au fond, la logique du libéralisme économique et du démantèlement des sécurités sociales est profondément contestée par toutes ces luttes.
La colère et l’exaspération montent. Ca effraie vue « d’en haut » parce que le mouvement suscité ne semble pas maîtrisé, contrôlé. On en appelle à la responsabilité, on fait valoir l’inéluctabilité des choix politiques du gouvernement. On assène que le soutien populaire n’est pas au rendez-vous. Même la gauche s’y met ! J’entendais cet après-midi Julien Dray raconter que le mouvement ne devait pas être instrumentalisé par l’extrême gauche et que, si le gouvernement s’y prenait mal, il fallait quand même bien mener la réforme des régimes spéciaux. Nous y voilà ! La méthode, toujours la méthode. Tel est le registre mis en valeur par l’opposition sur tous sujets. La contestation sur le fond passe en deuxième rang, derrière la rhétorique devenue classique : « il n’y a pas eu de concertation », « il faut ouvrir une négociation ». Evidemment, la discussion préalable est essentielle à toute réforme. Mais enfin, la politique de la droite mérite un autre niveau de critique. La gauche doit apparaître comme porteuse d’une alternative à la logique gouvernementale. Sur les retraites, la santé, la justice et l’enseignement supérieur, une gauche de gauche devrait être à l’offensive pour dire quelles mesures justes et progressistes sont possibles et surtout nécessaires. Ainsi, nous ferions caisse de résonance politique utile aux luttes. Sinon, le manque de perspective et de traduction politique globale va continuer à faire le lit d’une droite qui avance, elle, sans complexe. Certains sont bluffés - pour ne pas dire pris de court… - par les capacités de résistance qui subsistent dans le pays. Il faut travailler les convergences entre tous les feux qui s’allument un peu partout. Ces flammes prospèrent avec la désespérance sociale. Elles n’en constituent pas moins une lueur d’espoir.
1. Les journalistes de l’audiovisuel ...., 21 novembre 2007, 16:35
Je suis journaliste. Ce titre, je peux le porter haut. Parce qu’indépendante. Seulement voilà, je suis une sémillante retraitée de 63 ans. Je peux me permettre d’être indépendante - et d’écrire un article comme le dernier "médias aux ordres, médias serviles..." ou l’avant-dernier "le bal des vampires" (http://r-sistons.over-blog.com) . Les journalistes en exercice sont obligés de s’AUTO-CENSURER. Voilà la tiste réalité d’aujourd’hui...
On continue le combat !
Bellaciao, je t’ai mis en liens, fais-en autant avec moi, et je cite dans mon dernier article ton site, extraits d’un de tes articles... allez, ciao ! Eva
2. Les journalistes de l’audiovisuel ...., 21 novembre 2007, 17:14
Ecrire un livre ce n’est donc pas travailler ?
1. Les journalistes de l’audiovisuel ...., 22 novembre 2007, 07:36
Je dis écrire un livre les autres six mois,c’est dans le sens qu’ils ont le temps après leur travail universitaire de chercher des droits d’auteur pour complèter leur salaire de Prof .Donc ils peuvent travailler 50 ans sans problèmes s’ils ne tombent pas malades.Ces deux universitaires sont particulièrement "puants" dans leurs argumentations anti-grève contre les prolos qui se crèvent au travail manuel alors qu’eux récitent à leurs étudiants les mêmes cours depuis plus de 20 ans .Et dire que Jacques Marseille a été membre du PCF et que jacques Reynié est membre du PS .Comment voulez-vous que les prolos respectent les intellos avec des types pareils si serviles vis à vis du capitalisme .Mais leur haine de classe plus ou moins doucereuse ne flatte que les oreilles des adhérents de l’UMP de Neuilly et des arrondissements bourgeois de la capitale .Calvi ,qui les invitent régulièrement dans C dans l’air avec d’autres copains du système,ne risque pas de perdre sa place tant leurs commérages conviennent aux hommes du pouvoir capitaliste . bernard Sarton,section d’Aubagne
2. Les journalistes de l’audiovisuel ...., 22 novembre 2007, 18:37
Ce qui serait bien,ce serait de publier les salaires de ces messieurs de la télé,les présentateurs vedettes,ainsi que celle des Marseille et autre Reynié.
Qu’ils soient rendus publics ne serait-ce que pour faire la démonstration de qui sont les privilégiés.
Si ma mémoire est bonne,Ockrent avait été,il y a une vingtaine d’années,dénoncée parce qu’elle avait un contrat de 120000frs par mois sur la 2 uniquement pour présenter le 20 heures.
Ca avait pas mal déconsidéré la dame dans ces propos déja tres anti grévistes.
Jean Claude Goujat
PCF Landes