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Les projets de naturalisation facilitée essuyent un nouvel échec

Publie le lundi 27 septembre 2004 par Open-Publishing

Les projets de naturalisation facilitée ont essuyé un nouvel échec. Mais cette fois, même la majorité des votants a dit "non", avec 56,8 % d’opposants à la simplification pour la 2e génération et 51,6 % à l’octroi automatique à la 3e génération.

Malgré plusieurs dérapages, la campagne de l’UDC a porté ses fruits. Plus de 1,45 million de citoyens ont rejeté la naturalisation facilitée pour les jeunes de 14 à 24 ans qui ont grandi en Suisse. Seuls 1,1 million l’ont soutenue. Le 12 juin 1994, un projet analogue avait été balayé par quinze cantons, alors que plus de 52 % du peuple l’avait soutenu.

Comme il y a dix ans, la carte cantonale des résultats fait nettement apparaître la barrière de röstis. L’opposition la plus forte s’est concentrée en Suisse centrale et orientale.

Parmi les cantons romands, seul le Valais a voté contre la procédure simplifiée pour la deuxième génération d’étrangers, par 59,9 % des voix. Les Genevois ont été 67,8 % à glisser un "oui" dans l’urne et les Vaudois 67,4 %. Neuchâtel a accepté l’objet par 64,8 % des voix et le Jura par 54,8 %. Les Fribourgeois n’ont soutenu l’idée que du bout des lèvres, à 50,6 %.

L’octroi automatique de la nationalité suisse à la naissance pour les enfants de la troisième génération a obtenu un meilleur accueil, mais insuffisant pour passer la rampe. Plus de 1,32 million de personnes ont rejeté ce projet, alors que 1,24 million l’ont soutenu.

Les Vaudois remportent la palme des citoyens les plus favorables à la naturalisation automatique des enfants de la troisième génération, avec 72,4 % de "oui". Neuchâtel et Genève viennent ensuite avec 71,4 % et 70,9 % d’avis positifs. Dans le Jura, le taux d’avis favorables s’est inscrit à 62,4 %, alors qu’il a atteint 58,5 % à Fribourg. (ATS)

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