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Les quatre marins STC ont été accueillis dans la liesse samedi matin à Bastia

Publie le samedi 1er octobre 2005 par Open-Publishing
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Les quatre marins du Syndicat des travailleurs corses (STC) libérés vendredi soir à Marseille après leur mise en examen pour le détournement du cargo mixte de la SNCM "Pascal-Paoli", ont été accueillis dans la liesse samedi matin à l’aéroport de Bastia-Poretta peu avant 11h.

Accueillis par des hurlements de joie par une centaine de personnes en liesse, Alain, Patrick et Jean-Marc Mosconi, et Félix Da Gregorio ont franchi les portiques sous des "hourras" et des "liberta" avant de serrer leurs enfants dans leurs bras.

Sans lâcher sa petite fille Leia, Alain Mosconi, secrétaire national du STC, a fait part de son "immense joie".

"Je suis également heureux pour tous ceux qui nous ont soutenu. La lutte continue, bien entendu".

Il a ensuite remercié chacun pour la mobilisation, "car si on est dehors, c’est grâce à eux". Et d’ajouter : "cette mobilisation montre combien notre combat était juste".

Evoquant la prise de contrôle du "Pascal-Paoli" par le GIGN de mercredi matin, Alain Mosconi a parlé d"’intervention démesurée".

"Ils savaient qu’on n’avait pas d’armes, que notre intention était de rentrer pacifiquement à Bastia. L’Etat en a décidé autrement, peut-être pour nous ridiculiser".

Il a par ailleurs appelé au "calme" lors de la manifestation intersyndicale organisée samedi après-midi à Bastia contre la privatisation de la Société nationale Corse-Méditerranée. "Nous avons appelé au calme, nous continuerons de le faire", a-t-il assuré.

Présent dans la foule, Jean-Guy Talamoni, chef de file du groupe nationaliste à l’Assemblée de Corse Unione Naziunale, a précisé que "les nationalistes et beaucoup d’autres Corses seront solidaires de cette manifestation pour faire valoir les intérêts corses". AP

Messages

  • Enfin libre ! C’est bien que ces hommes soient relâchés et que leur cause soit entendue. Pour autant le gouvernement semble continuer à foncer tête baissée... la lutte est loin d’être finie.
    Je soutiens totalement la défense du service public que représente la SNCM mais je rejette toutes dérives à tendances nationalistes. La SNCM doit être un service public qui ne s’enferme pas dans un carcan corse comme on a pu le voir à certains moments. Il faut donc faire attention à ne pas tomber dans un nationalisme bête et méchant qui n’est que fermeture face aux autres et une simple défense de son propre intérêt qui néglige l’intérêt général que défend le service public. Il arrive malheureusement que le syndicalisme français ait une certaine facilité à ne défendre que son propre intérêt sans vision global... Travailleurs, soyons unis pour d’autres mondes !
    Quentin (membre des Alternatifs)