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Loi Perben : Choisis ton camp ! Flic ou balance ?

Publie le vendredi 17 octobre 2003 par Open-Publishing

Après avoir voté la LSI et la LSQ, les gouvernants français poursuivent
leur politique de répression sociale. Dernière initiative en la matière,
en parallèle de la loi sur l’immigration et le droit d’asile, un projet
portant sur "l’adaptation de la justice à la nouvelle criminalité", dit
"loi Perben".

Ce que dirigeants et médias institutionnels ne présentent que comme une
série de mesures techniques contre le grand banditisme constitue en fait
une politique liberticide de contrôle social qui vise l’ensemble de la
population. Il s’agit ni plus ni moins du versant pénal de l’offensive
réactionnaire entreprise par le gouvernement Raffarin dans tous les
domaines - éducation, chômage, spectacle, syndical, etc. Le but est
simple : prévenir toute révolte et mater les désordres qui pourraient
découler des mesures socio-économiques du gouvernement. L’apartheid
social en sortira renforcé : aux uns "sécurité", immunité et richesse,
aux autres précarité, chômage ou économie parallèle et, dans tous les
cas, descentes de flics devenus omnipotents.

La criminalisation des mouvements contestataires sera également renforcée
grâce aux pouvoirs donnés aux magistrats et flics. Au menu de la
république policière de demain : multiplication des infiltrations
policières avec assurance de l’immunité pour les actes commis par les
provocateurs en mission, prolongement des gardes à vue jusqu’à 4 jours,
ouverture du cadre des perquisitions et des moyens de surveillance
high-tech. Tout un arsenal judiciaire qui complète à merveille les lois
LSQ et LSI, avec un objectif commun : juguler la population, en
commençant par les couches les plus défavorisées - cette "France d’en
bas" tant méprisée mais aussi tant redoutée.

Plus que jamais la France démontre aujourd’hui qu’elle se range dans le
camp des pseudo-démocraties capitalistes. Le "modèle" américain se
conjugue aussi bien au culturel qu’au pénal : la procédure du "plaider
coupable" devient une réalité française, bien entendu au détriment des
couches défavorisées qui, tenues dans l’ignorance de lois toujours plus
absconses, se retrouvent isolés, à la merci du système judiciaire. Avec,
comme conséquences prévisibles, multiplication des pressions sur les
prévenus, des erreurs judiciaires et des délations.

Le gouvernement C-R-S (Chirac-Raffarin-Sarkozy), ou le retour aux heures
sombres de la collaboration vichyste : après la "revalorisation" du
travail et de la famille, délation et collaboration sont à nouveau à
l’ordre du jour, avec la mise en place du système des repentis (délation
= allègement de la peine). Avec, en ligne de mire, l’union du flic et du
bon citoyen contre l’ensemble des pauvres, exclus, immigrés et déviants
en tous genres stigmatisés comme nouvelles "classes dangereuses".

Refusons la démocratie blindée et le flicage généralisé !

Ni flics ni balances !

Résistance !