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Médiapost : Le ras-le-bol des forçats de la publicité

Publie le lundi 31 mars 2008 par Open-Publishing
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Près de cinq ans après la fusion entre La Poste et Delta-Diffusion, les salariés
de Médiapost, entreprise de distribution des publicités en boîte aux lettres et
filiale du groupe La Poste, appellent à un rassemblement devant le siège, mardi
1er avril à 11h00, 9 bd du général de Gaulle à Montrouge, (métro Porte
d’Orléans) (92).

Ces salariés se définissent eux-mêmes, comme les forçats de la distribution en
boîte aux lettres. 90% des 15000 salariés, dont une partie sont des retraités,
travaillent à temps partiel non choisi pour un salaire en moyenne inférieur à 500
euros par mois, tout en effectuant, certaines semaines, au-delà d’un temps plein
par le biais de la flexibilité des horaires pratiquée dans le milieu.

Malgré la mise en place de la Convention Collective et la définition de cadences, dites objectives, une grande partie des distributeurs sont rémunérés en dessous du SMIC.

Ils ne sont pas payés pour les heures qu’ils effectuent réellement et sont très amers quand ils entendent le discours « travailler plus pour gagner plus ». Pire même, car le gouvernement, plutôt que de faire respecter le droit du travail, a élaboré un décret, en 2007, cadeau aux patrons, pour dispenser ces entreprises de l’obligation de contrôler le temps de travail des distributeurs ; jusque là, ce contrôle était systématiquement exigé par les inspecteurs du travail et les entreprises de la branche étaient régulièrement condamnées par des décisions de Conseils de prud’hommes, confirmées jusqu’en cassation.

Avec l’augmentation du prix des carburants, les distributeurs sont encore les
laissés pour compte. Contraints d’utiliser leur propre véhicule pour acheminer
les tonnes de publicité, l’entreprise ne leur a consenti, face aux multiples hausses, qu’une augmentation de l’indemnité kilométrique d’un demi-centime
d’euros. Indemnisation scandaleuse, lorsqu’on sait que, dans cette indemnité
kilométrique, sont compris l’entretien, les réparations et l’assurance
professionnelle du véhicule. Quand le distributeur n’a plus de véhicule (panne,
accident, hors d’usage…), c’est le licenciement qui est proposée.

Le 1er avril, les salariés de Médiapost, appuyés par la fédération SUD PTT qui a
appelé à la grève, ont demandé à être reçus par la direction, afin de remettre leur cahier de revendications.

Toutes les infos sur http://www.sudposte75.fr

Messages

  • Pour arriver à bien vivre à Médiapost pour un 35heure au Smic, il faut compter 50 heures de travail effectif avec un encartage à domicile qui vous prend tous les week end. ALors faites le calcul du prix de l’heure quand vous êtes obligé de prendre votre véhicule personnel (essence ou gasoil, pneus, amortissements, vidanges...etc)
    Ne pas oublier les formats de pub(du n’importe quoi) obligés de se battre avec les boites aux lettres( mêmes normalisées).Ne pas oublier les intemperies( il n’y a pas de prime (pas de 13ème mos non plus
    A tous les jeunes et les moins jeunes qui me lisent, Médiapost c’est pas l’avenir,
    sauf si vous êtes à l’agonie.