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Mitterrand et moi

Publie le vendredi 6 janvier 2006 par Open-Publishing
5 commentaires

http://crisedanslesmedias.hautetfort.com

Mitterrand, 10 ans après. Des livres sortent, encore et toujours, et les journaux en parlent. Le Nouvel Observateur et Le Point y consacrent leur couverture. « Mitterrand, quelle histoire ! » titre le premier. Personne ne s’étonnera que l’hebdomadaire de gauche verse, une fois encore, dans la mitterrandolâtrie. En revanche, que Le Point consacre son sujet principal à l’ancien monarque président, cela surprend un peu plus. Mais seulement un peu. C’est titré « Le culte Mitterrand », histoire de prendre un peu de distance. On nous prévient dès le sommaire : « Le « cuculte » de la personnalité est de toutes les époques ». Et de tous les canards.

A la lecture des deux dossiers, il apparaît, à des nuances près, qu’entre les partisans de Mitterrand "qui ne sont pas dupes des nombreuses sinuosités et zones d’ombre du personnage" et les adversaires "qui furent frappés par sa maestria et son charisme", tous s’accordent pour tracer un portrait flatteur du Grand Homme.

Une petite boule de haine

Ce qu’on aime chez Mitterrand, semble-t-il, c’est l’aspect romanesque du personnage. Le Point et Le Nouvel Obs donnent la parole en tout à une soixantaine de personnalités. Chacun y va de son anecdote. On pourrait titrer : Mitterrand et moi. En 1980 Jospin apprend dans la salle de bain de FM qu’il va être nommé premier secrétaire du PS. En 1994 Sarko discute avec lui littérature en Ouzbékistan. Frédéric (Mitterrand) observe son oncle se faire mordre par le teckel de Danielle, « une petite boule de haine » (le teckel, pas l’oncle). Chacun a eu son quart d’heure de miterrandie comme d’autres ont leur quart d’heure de célébrité.

Ma minute avec Mitterrand

Moi aussi, j’ai voulu entrer en contact avec le président qui a marqué ma jeunesse. Je suis donc allé sur le site du Nouvel Obs. Georges-Marc Bénamou* y répondait aux questions des internautes. Je suis joueur d’échecs. J’ai donc demandé : « Mitterrand était-il joueur ? Jouait-il aux échecs, à des jeux de cartes, au scrabble, etc ? » Réponse de M. Bénamou : « Pas à ma connaissance, mais il a eu plusieurs vies. Moi, ce qui m’a frappé, c’est sa passion pour les faits divers par exemple ». Il est vrai qu’avec François Mitterrand, on n’est jamais loin des pages faits divers, ou plutôt, jamais loin du romanesque. Je l’imagine bien jouant à la belote marseillaise avec Charasse, Maurois et Jospin dans le rôle du Lyonnais. Enfin, on ne m’ôtera pas de l’idée qu’il jouait aux échecs. Mais ce n’était sans doute pas avec des pièces en bois. Merci à Georges-Marc Bénamou de m’avoir accordé cette minute de mitterrandie.

Celui qu’on n’appelle pas le Vieux

Mitterrandie, miterrandolâtrie, mitterrandolie. A l’heure où l’expo Mélancolie fait fureur au Grand-Palais, mélancolie et nostalgie du Mitterrand se mêlent. Un peu comme la tontonmania de 1988. Quand un tel sentiment s’empare de nous, on ne répond plus de rien. On n’est plus qu’admiration. On se réjouit qu’un tel bonhomme ait été donné à la France. Suivez mon regard !

En effet, on peut se demander, puisque le journalisme est avant tout hiérarchisation de l’information, si l’anniversaire de la mort de Mitterrand est bien l’événement le plus important de la semaine, au point que plusieurs hebdos en face leur couverture (Politis également). On est bien obligés de répondre oui. L’année démarre mollo avec les vœux pieux et vieux de celui qu’on n’appelle pas le Vieux, car le Vieux c’était l’autre, celui qui lui fait tant d’ombre. Et pourtant, celui qu’on n’appelle pas le Vieux est tellement vieux qu’il faut bien un saut de dix ans en arrière pour nous redonner envie de regarder en face notre avenir. Ou, du moins, d’acheter un journal.

*auteur de la biographie "Le dernier Mitterrand" et de l’adaptation au cinéma "Le promeneur du Champ de Mars."

Messages

  • Combien de temps est-il resté chez les Croix de machin-truc pendant l’occupation ? Sous quel étiquette s’est-il présenté au lendemain de la guerre ?

    C’est qui notre prochain Mitterand qui va nous en jeté de la poudre aux yeux ?

    Brighella

  • C’est quand qu’on parle des reseaux stay behind, de l’agif et de de grossouvre et de MITTERAND ? A CONSULTER SITE DE DEFENSA OU ENTRER DANS GOOGLE EN ENTRANT LES NOMS
    CI-DESSUS. A L’OCCASION FAIRE CGT ET CASPERS (FONDS DE PENSION AMERICAIN) ET CFDT ET CASPERS.


    • Original Message -----
      From : bemdez
      To : alain.gerard@mairie-quimper.fr ; marcelle.ramonet@mairie-quimper.fr ; jean-yves.bozec@mairie-quimper.fr ; lilianne.beggi@mairie-quimper.fr ; karine.arz@mairie-quimper.fr ; allain.leroux@mairie-quimper.fr ; serge.jacques-sebastien@mairie-quimper.fr ; pierre.donnars@mairie-quimper.fr ; ludovic.jolivet@mairie-quimper.fr ; isabelle.lebal@mairie-quimper.fr ; gilles.guinet@mairie-quimper.fr ; jean-louis.gagnepain@mairie-quimper.fr ; benoit.lecomte@mairie-quimper.fr ; marie-christine.coustans@mairie-quimper.fr ; andre.guenegan@mairie-quimper.fr ; albert.tessier@mairie-quimper.fr ; georges.schmeltz@mairie-quimper.fr ; anne.queguiner@mairie-quimper.fr ; patrick.lescop@mairie-quimper.fr ; christian.lebihan@mairie-quimper.fr ; marie-paule.postec@mairie-quimper.fr ; jerome.picard@mairie-quimper.fr ; elus.majorite@mairie-quimper.fr ; elus.opposition@mairie-quimper.fr ; contact@mairie-quimper.fr ; peggy.pennanech@mairie-quimper.fr ; fede29@parti-socialiste.fr ; pcf29@wanadoo.fr
      Sent : Sunday, January 08, 2006 1:53 PM
      Subject : hommage à Mitterrand

      Hommage à François Mitterrand le 8 janvier à 11 heures.


      Les socialistes du Finistère rendront hommage à François Mitterrand, le dimanche 8 janvier à Guimaëc, à l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition.

      source http://www.ps29.org/article/articleview/1211/1/114/


      RAPPEL : 05/04/05

      Bonjour,

      Veuillez trouver ci-dessous un communiqué.
      Cordialement,

      Bertrand Deléon.

      Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne ? * :

      Il y a un peu plus d’un mois, notre association envoyait un communiqué aux élus de la majorité et de l’opposition quimpéroises afin de les alerter sur la profonde incohérence de refuser le nom de Morvan Lebesque à une rue de la ville : http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=1877
      A cette heure, aucun d’entre eux n’a daigné répondre. Ces représentants locaux de partis politiques français s’embourbent dans un sectarisme anti-breton des plus primaires.

      Pour Bemdez, le Président,
      Bertrand Deléon.

      * Chant des Partisans, Maurice Druon et Joseph Kessel, musique d’Anna MARLY, 30 Mai 1943.


      Mitterrand et ses amis. (source de la photo. : http://bousculade.free.fr/politique/mitterrand/mitterrand_famille_patrie.php)



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      From : Bemdez
      To : alain.gerard@mairie-quimper.fr ; marcelle.ramonet@mairie-quimper.fr ; jean-yves.bozec@mairie-quimper.fr ; lilianne.beggi@mairie-quimper.fr ; karine.arz@mairie-quimper.fr ; allain.leroux@mairie-quimper.fr ; serge.jacques-sebastien@mairie-quimper.fr ; pierre.donnars@mairie-quimper.fr ; ludovic.jolivet@mairie-quimper.fr ; isabelle.lebal@mairie-quimper.fr ; gilles.guinet@mairie-quimper.fr ; jean-louis.gagnepain@mairie-quimper.fr ; benoit.lecomte@mairie-quimper.fr ; marie-christine.coustans@mairie-quimper.fr ; andre.guenegan@mairie-quimper.fr ; albert.tessier@mairie-quimper.fr ; georges.schmeltz@mairie-quimper.fr ; anne.queguiner@mairie-quimper.fr ; patrick.lescop@mairie-quimper.fr ; christian.lebihan@mairie-quimper.fr ; marie-paule.postec@mairie-quimper.fr ; jerome.picard@mairie-quimper.fr ; elus.majorite@mairie-quimper.fr ; elus.opposition@mairie-quimper.fr ; contact@mairie-quimper.fr ; peggy.pennanech@mairie-quimper.fr ; fede29@parti-socialiste.fr ; pcf29@wanadoo.fr
      Sent : Wednesday, March 02, 2005 12:52 AM
      Subject : La majorité municipale de Quimper préfère la francisque à l’hermine !

      La majorité municipale de Quimper préfère la francisque à l’hermine !

      L’association culturelle Bemdez estime totalement absurde la décision du conseil municipal de Quimper de refuser le nom de Morvan Lebesque à une rue de cette ville, après intervention du conseiller communiste Piero Rainero, dans le quartier de Kernoter. Le nom de Morvan Lebesque (1911-1970) avait été proposé par la commission extra-municipale des noms de rues regroupant " des historiens et des citoyens ". M. Rainero a argué que Morvan Lebesque, ayant été rédacteur en chef de l’Heure Bretonne, journal qu’il qualifie de collaborationniste et antisémite, ne mérite pas de donner son nom à une rue de la ville de Quimper.

      Ce raccourci est des plus enfantins :

      Morvan Lebesque, né en 1911 à Nantes, issu d’une famille très pauvre, réussit de brillantes études (premier prix du concours général). Il fît l’essentiel de sa carrière au Canard Enchaîné comme chroniqueur. Il rassembla ses idées dans un essai acide et percutant Comment peut-on être Breton. Il mourut prématurément en 1970 au cours d’un voyage au Brésil.

      Ainsi, au moment où la municipalité quimpéroise décide à sa majorité de gommer le nom d’un homme qui a marqué l’histoire de Bretagne, autrement dit notre personnalité collective, notre association souhaite que soit débaptisée l’esplanade François Mitterrand à Quimper. Il s’agit d’une véritable mesure de salubrité publique.

      En effet, François Mitterrand, né le 26 octobre 1916 à Jarnac, député de la Nièvre, plusieurs fois ministre sous la IV ème république (dont, ministre de l’intérieur de juin 1954 à février 1955, ministre de la Justice de janvier 1956 à juin 1957) président de la République de 1981 à 1995.

      L’Histoire de François Mitterrand, c’est aussi :

      Fin 1934, il adhère en tant que " volontaire national " au mouvement des jeunes du colonel de la Roque, fondateur des Croix de feu. Ses meilleurs amis sont les responsables de groupes d’extrême droite et monarchistes (Charles Maurras et Claude Roy de l’Action Française, Pierre Guillain de Bénouville de La Cagoule). Mitterrand en diffuse les idées dans le journal Combat.

      Le 2 février 1935, Mitterrand conspue " les métèques " en manifestant contre les étudiants étrangers visant l’exercice de la médecine en France.

      Début 1942, en pleine guerre, Mitterrand trouve un emploi de renseignement à Vichy, à la Légion des Combattants et des Volontaires de la Révolution Nationale.

      Juin 1942, il acquiert de nouvelles fonctions au Commissariat au reclassement des prisonniers, organe de propagande maréchaliste.

      En décembre 1943, Mitterrand reçoit, à sa demande, la plus haute décoration remise par le maréchal Pétain à ses fidèles, la Francisque. Elle portait le numéro 2202. Mitterrand prêta ce serment : " je fais don de ma personne au maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m’engage à servir ses disciples et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre ".

      Plus tard, ministre de l’intérieur pendant la guerre d’Algérie, il préconise une répression féroce et encourage la torture des prisonniers. Le 5 avril 1956, un journaliste du Monde" écrit : " Je ne puis éviter de parler de la Gestapo. Partout en Algérie, la chose n’est niée par personne, ont été installés de véritables laboratoires de torture, avec baignoires électriques et tout ce qu’il faut… ". Un autre journaliste de "Libération" témoigne : " Des ordres ont été transmis afin d’obtenir des informations par tous les moyens. Ces ordres se sont propagés oralement du haut en bas de l’armée. Le Haut Commandement a obtenu que jamais un officier ne serait jugé pour une "bavure". C’était une loi non écrite convenue entre Guy Mollet, son ministre de la Justice, Mitterrand, et le Haut Commandement. Je voyais des militaires qui s’en vantaient : "On est couvert, on vous emmerde" ".

      En outre, les propos tenus par F. Mitterrand pendant cette période sont connus et sans équivoque. Suivant cette ligne directrice, en dix-huit mois d’exercice du ministère de la Justice par Mitterrand, il y eut entre 44 et 61 condamnés à mort exécutés (selon les sources : Le Monde ou A. Peyrefitte).

      En octobre 1959, soucieux de faire remonter sa cote de popularité et de devenir un véritable "héros", victime des ultras de l’OAS, des activistes de l’Algérie française, Mitterrand prémédite un attentat bidon contre lui-même, avenue de l’Observatoire à Paris. Très protégé, il bénéficiera d’un non-lieu en 1966.

      En 1971, une alliance avec Jean-Pierre Chevènement lui permet de prendre la place de premier secrétaire du PS et en 1972 de signer un programme commun avec son pire ennemi jusqu’alors, le PC.

      Enfin, la présidence de Mitterrand c’est :

      Le financement occulte du PS ; l’affaire des Irlandais de Vincennes ; les milliers d’écoutes téléphoniques ; le placement de ses amis et proches à des postes clés du pouvoir ; les messages subliminaux lors de la campagne présidentielle de 1988 sur les TV publiques ; l’explosion criminelle du Rainbow Warrior, navire de Greenpeace ; l’affaire du sang contaminé ; celle de la Société Générale, etc…

      Ce ne sont que de "petites erreurs de jeunesses" de Mitterrand, diront ses défenseurs. C’est évidemment pour cela qu’il a fleuri la tombe du Maréchal Pétain à l’île d’Yeu jusqu’à la fin de sa vie ! ? Et puis, c’était sûrement un homme très honnête, puisqu’il n’a jamais caché ses amitiés avec René Bousquet, l’un des responsables de la rafle du Vel’ d’Hiv’.

      Si à Paris, l’Arc de triomphe est à Napoléon, ce que l’arche de la Défense ou la grande bibliothèque de France est à Mitterrand, nous, Bretonnes et Bretons, n’admettons pas que François Mitterrand soit honoré dans nos communes alors que certains procèdent à une véritable chasse aux sorcières en Bretagne. Faisons le ménage là où il le faut !

      Voici notre devoir de mémoire !

      Pour Bemdez,
      Bertrand Deléon.

      Kevredigezh / Association BEMDEZ
      Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations
      6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie
      56 000 GWENED / VANNES – Pgz / Tél. 06 11 51 43 15
      http://membres.lycos.fr/bemdez/

  • M. Mitterrand est disparu ,il y a 10 ans., de son vivant j’ai toujours refusé de voter pour ce Monsieur,pour les raisons que pour moi il n’était pas un sincère Homme de Gauche, maintenant aujourd’hui, je respecte et ne me permettrais pas d’essayer de comprendre sa vie, pour moi c’est le passé .C’était de son vivant qu’il fallait critiquer et refuser, c’est un peu trop facile maintenant de déverser toutes vos acrimonies.

    Nicole

    • Non, la gauche plurielle à son devoir de mémoire à faire.
      Quand on disait la même chose que ce qui est écrit plus haut du vivant de Mitterrand, peu de gens entendait. Et maintenant, ce serait trop tard ? Pourquoi ? L’actualité démontre l’inverse.