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Mme Rice : gare à toute illusion d’optique

Publie le mercredi 9 février 2005 par Open-Publishing

de Al Faraby

Le convoi de Mme Rice est passé sans s’arrêter devant la tombe de Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004. Il ne s’est pas non plus arrêté devant un panneau proclamant : "Aucun Palestinien ne cédera une partie de Jérusalem ".

Elle s’est rendue directement à la Mouqataa, le quartier général de l’Autorité palestinienne où elle a entamé ses discussions avec M. Abbas pour l’encourager à "en faire plus" pour la paix, à la veille du sommet de Charm el-Cheikh en Egypte.

La responsable américaine n’y sera pas.

Elle a néanmoins annoncé l’octroi à l’Autorité palestinienne d’une aide de 40 millions de dollars pour financer des projets destinés, selon le département d’État, "à avoir un impact immédiat et visible sur la vie des Palestiniens".

Cette aide est distincte des 350 millions de dollars que M. Bush a promise à l’occasion de son discours sur l’état de l’Union.

Cependant, tous ces millions de dollars n’auront pas suffit pour faire perdre sa tête au chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom qui a affirmé lundi 7 février qu’une éventuelle proclamation d’un cessez-le-feu par les groupes armés palestiniens n’était pas "suffisante", à l’issue d’une rencontre à Jérusalem avec son homologue français Michel Barnier, lui aussi présent dans la région.

" Soyons clairs, un cessez-le-feu ne suffit pas. C’est une illusion optique qui finira par nous exploser à la figure tôt ou tard ", a déclaré M. Shalom en exigeant une action accrue de l’Autorité palestinienne contre les [ terroristes ].

C’est probablement à quoi sont destinés ces millions.

Espérons que la direction de l’Autorité nationale ne se fasse pas d’illusions et qu’elle gardera la tête sur les épaules... la résistance du peuple Palestinien y veillera et notre solidarité avec elle y sera d’autant plus grande, pour faire face aux millions !

C’est tout l’enjeu de Charm El Cheikh et de la difficile période qui suivra. Se donner les moyens de pouvoir discerner le vrai du faux, le juste de l’injuste, l’essentiel du superflu, la vie de la mort... "Être ou disparaître !" pour plagier Shakespeare. Pour cela, il faut autre chose que des dollars.

C’est ce qui doit nous rendre confiants !

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