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NOUVELLE AGRESSION ET PROVOCATION SHARONIENNE

Publie le mardi 25 mars 2003 par Open-Publishing

NOUVELLE AGRESSION ET PROVOCATION SHARONIENNE, SAMEDI A PARIS

23 mars - Quelques jours seulement après leur scandaleuse soirée de collecte d’argent pour l’armée israélienne à Levallois, des éléments sharoniens se sont livré à une nouvelle provocation, samedi à Paris, au cours de la grande manifestation anti- guerre qui a rassemblé 100.000 personnes de la Place de la République à la Place de la Nation.

Le cortège CAPJPO a défilé dans le calme, comme d’habitude, en exigeant l’arrêt
immédiat des bombardements et en dénonçant la politique des deux poids deux mesures qui permet à Israël d’occuper impunément un pays, de posséder des armes de destruction massive et de bafouer de multiples résolutions de l’ONU. Des portraits de la jeune pacifiste américaine, Rachel Corrie, écrasée délibérément par un bulldozer israélien le 16 mars dernier, ouvraient notre cortège, aux côtés d’affiches contre l’agression américano-britannique en Irak.

Un peu avant 16 heures, selon les témoignages recueillis par des militants de la CAPJPO présents à la manifestation, deux jeunes femmes, qui assistaient au passage des cortèges et portaient des keffiehs, ont été violemment prises à partie par un petit groupe de 4 ou 5 jeunes hommes, qui les ont bousculées, en proférant des injures racistes.

Les deux jeunes femmes ont appelé au secours, et des dizaines et des dizaines de jeunes présents dans la manifestation se sont alors portés très rapidement à leur rencontre, entraînant la fuite instantanée, apparemment programmée d’après les témoignages que nous avons recueilli sur place, de leurs agresseurs.

Une poursuite s’est engagée dans une rue perpendiculaire au boulevard, dans laquelle les poursuivis, ont rapidement retrouvé une vingtaine de leurs amis, qui criaient « Israël , Israël », et, surtout, étaient ouvertement équipés de barres de fer et de battes de base-ball. Bref, la panoplie classique des mouvements extrémistes juifs (Bétar, Ligue de Défense Juive) dont les agressions ne se comptent plus.

Les jeunes sortis de la manifestation anti-guerre sont donc « tombés » eux aussi sur les provocateurs, ont engagé un combat, les ont fait détaler, et leur ont confisqué apparemment au moins une de leurs barres de fer. Des membres de la CAPJPO, arrivés sur les lieux, se sont efforcés d’avoir un rôle modérateur, ont invité les jeunes à rejoindre la manifestation, et ont hélé un détachement de police, qui s’est posté en interposition.

Plusieurs médias ont rendu compte de l’incident, dont France-3, qui a évoqué samedi soir à son antenne une « bagarre entre extrémistes juifs du Bétar et manifestants pro- palestiniens ».

Des rumeurs et commentaires de l’événement, non seulement fantaisistes, mais pour certains également diffamatoires pour la CAPJPO, ont été diffusés depuis samedi soir sur internet ainsi qu’à l’antenne de l’une des « radios communautaires juives » de la capitale. Nous leur donnerons la suite qu’elles méritent.

Ces provocations à répétition interviennent dans un contexte, celui de l’agression contre l’Irak, qui complique la tâche du parti sioniste en France.

Comme on le sait, le gouvernement israélien est le grand allié des Etats-Unis au Moyen-Orient. Il a multiplié, pendant des mois, les encouragements à Bush pour qu’il attaque l’Irak, et lui prête aujourd’hui main forte. Les buts de guerre de la direction israélienne dans cette opération ont été suffisamment décrits (sur ce site, notamment), pour qu’il ne soit pas besoin d’y revenir aujourd’hui.

Roger Cukierman, le président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF), déclarait ainsi publiquement, fin janvier encore au dîner annuel du CRIF, son envie de voir les Etats-Unis attaquer l’Irak.

Mais depuis, la donne a changé. La guerre est impopulaire en France, et dénoncée tant par les institutions politiques que par l’immense majorité des citoyens.

Alors, Roger Cukierman , se fait discret sur le sujet. Mais le CRIF a aussi un devoir de loyauté vis-à-vis des Sharoniens avoués et assumés en France, c’est-à-dire, sur le front de l’intimidation et de l’agression physique, des groupements comme le Bétar ou la Ligue de Défense Juive (LDJ). N’oublions pas que les parrains et homologues de telles bandes sont au pouvoir en Israël.

Pour cette raison, le CRIF ne dénonce jamais leurs violences physiques, même quand un de ces jeunes extrémistes poignarde un commissaire de police.

Laisser de telles organisations racistes poursuivre leur stratégie de la tension, avec leur cocktail de provocations et de barres de fer, mais qui sait avec quelles armes demain, est d’une dangerosité extrême.