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Ne pas dénoncer l’UE, c’est se faire Hara-Kiri !

Publie le dimanche 26 septembre 2010 par Open-Publishing
12 commentaires

Peuples d’Europe, levez-vous contre l’UE du capital !

 http://www.frontsyndical-classe.org/

Les directions syndicales françaises appellent toutes à participer à la manifestation organisée par la Confédération Européenne des Syndicats (CES) le 29 septembre à Bruxelles contre « l’austérité ».

On aurait aimé pouvoir se réjouir d’une internationalisation des luttes mais la réalité est tout autre, à commencer par la véritable identité de l’organisation qui y appelle, à savoir la CES.

Quelques extraits de statuts de la CES permettent de se forger une première opinion :
« La Confédération Européenne des Syndicats fondée le 8 février 1973 par dix-sept organisations nationales affiliées à la Confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL).
La Confédération Européenne des Syndicats a plus particulièrement pour mandat d’agir (…) dans le cadre du processus d’intégration européenne.
La Confédération Européenne des Syndicats s’adresse dans son action : à l’Union Européenne dont elle demande l’approfondissement sur le plan social, politique et démocratique en même temps qu’économique et monétaire, (…) aux organisations européennes d’employeurs en vue d’établir par le dialogue et la négociation un système de relations sociales au niveau européen. »

En clair, la CES, héritière du syndicalisme de collaboration de classe fondé avec le soutien de la CIA pour concurrencer la Fédération Syndicale Mondiale, travaille pour la construction européenne sur la base du dialogue et de la négociation avec le grand patronat et les institutions officielles : la CES n’est rien d’autre que le bras armé syndical de l’UE pour accompagner la régression sociale tous azimuts au cœur de la construction européenne.

Dans sa pratique, la CES n’a donc de cesse que de soutenir toutes les mesures les plus anti-sociales et anti-démocratiques impulsées par une UE au service exclusif des grands groupes capitalistes européens : attaques permanentes contre les services publics et pour la « libéralisation » de tous les secteurs économiques, des transports à l’énergie en passant par la Santé et l’Education ; attaques contre les retraites, la Sécu et les systèmes solidaires et promotion des systèmes d’assurances privées ; attaques contre les souverainetés populaires par la mise en place d’institutions supranationales à l’abri des peuples (Banque centrale européenne « indépendante » des peuples mais directement branchées sur les grandes compagnies financière, Commission de Bruxelles et toute son administration, Cour de Justice de la Haye… le parlement européen élu n’ayant qu’un rôle de façade démocratique)… C’est ainsi que la CES a ardemment soutenu le TCE en 2005, et qu’elle s’est ensuite réjouie de l’adoption contre la volonté populaire, dûment exprimée en France, en Irlande et aux Pays-Bas, de la Constitution-bis connue sous le nom de Traité de Lisbonne

Concernant le sujet brûlant du moment dans de nombreux pays européens, celui des retraites, la position est aussi claire. La CES a toujours soutenu l’accord de Barcelone de 2002, signé pour la France par Chirac et Jospin, prévoyant le recul de l’âge de la retraite dans toute l’UE.
La seule réserve émise par le conseiller sur les pensions à la CES, Henri Lourdelle, est qu’il faut trouver les moyens de mettre les vieux effectivement au boulot : « Relever l’âge de la retraite implique que les personnes de plus de 60 ans puissent travailler, ce qui n’est pas le cas pour le moment dans la plupart des pays européens ». Comme l’explique plus crûment John Monks, secrétaire général de la CES : « on peut reculer l’âge de départ à la retraite, et il est "capital" (sic !) de faire travailler les seniors ». Rappelons au passage que John Monks, lorsqu’il était dirigeant de la centrale syndicale britannique TUC, appuyait un certain Tony Blair, qui mettait en place les "retraites participatives" : « Nous sommes très satisfaits des propositions du gouvernement en ce qui concerne la réforme des retraites : il y a trop peu de salariés qui épargnent suffisamment pour leur retraite ». D’ailleurs, dans son document sur les retraites de 2000, la CES accueille sans véritable réserve les retraites par capitalisation, appelant toutefois à la prudence des spéculations opérées par les fonds de pension, « sans pour autant entraver la liberté de manœuvre des gestionnaires ou la liberté de circulation des capitaux » (!).

C’est donc à l’appel de cette CES que répondent avec empressement toutes les directions syndicales françaises. Il faut préciser qu’elles y appartiennent toutes (sauf la FSU dont la direction fait des pieds et des mains pour imposer l’adhésion à ses adhérents) avec pour certaines un rôle dirigeant : Joël Decaillon, ancien cheminot CGT, est aujourd’hui secrétaire général adjoint et à ce titre il participait il y a peu aux célébrations officielles du Traité de Lisbonne.

On comprend aussi peut-être un peu mieux, par ce détour européen, l’attitude des états-majors syndicaux qui en France, omettent actuellement d’exiger le retrait du projet de casse des retraites, et refusent d’expliquer que seul un rapport de force d’une ampleur historique et le blocage de l’économie du pays permettront de faire reculer le gouvernement appliquant les décisions européennes. Appelant sans cesse au dialogue, à la « négociation », ils se situent parfaitement dans la ligne de la CES, celle de l’accompagnement syndical des régressions qui mène les travailleurs de défaite en défaite depuis 20 ans.

Dès lors, la journée du 29 septembre à l’appel de la CES prend tout son sens : il s’agira, comme les années précédentes, d’une espèce de garden-party euro-syndicale parfaitement inoffensive pour le grand capital, donnant l’occasion d’entretenir l’illusion d’un « syndicalisme européen » et de détourner la colère populaire : épargnant totalement l’UE et se gardant bien d’appeler au développement des luttes en Europe, la porte-parole de la CES précisait récemment que face à la crise, « les gouvernements ne doivent pas paniquer ». Après John Monks appelant il y a deux ans à « sauver le capitalisme de lui-même », voici la CES assimilant les sacrifices imposés aux travailleurs au nom du profit maximum à des erreurs dues à la panique. Pauvres gouvernements aux ordres du grand capital qui ne comprennent pas qu’ils se trompent...

Face à l’offensive antisociale planifiée de longue date, qui frappe les travailleurs, avons-nous besoin de cette bureaucratie syndicale qui pratique le "dialogue loyal" avec nos exploiteurs et ignore les luttes à la base ? Avons-nous besoin de cette bureaucratie syndicale qui n’ambitionne que de cogérer les mauvais coups en échange de quelques strapontins, subventions et garanties individuelles de salaires et pensions – alors que les mêmes garanties sont arrachées à la masse des salariés, ou bien avons-nous besoin d’une organisation internationale de combat fondée sur les expériences, les principes et les valeurs du mouvement ouvrier ?

Forte de 72 millions de membres présents dans 110 pays, et du développement de son activité sur des bases de classe en Amérique Latine, en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et, avec davantage de difficultés, en Europe, la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) tiendra en avril 2011 un congrès mondial. Dans ce cadre, la nécessité de la constitution d’une stratégie unifiée des forces sur des positions de classe et leur coordination à une échelle internationale à travers la FSM est à l’ordre du jour.

C’est le chemin des contre-attaques victorieuses. Travailleurs de tous les pays, unissons-nous ! Face au saccage, nous avons un monde à gagner !

Front Syndical de Classe

Messages

  • La directive BOLKEINSTEIN est désormais mise en application. Que fait la CES ? A quoi sert-elle ? Que coordonne-t-elle sinon les revendications "a minima" tolérées par le Capital ? Cependant tout comme l’UE sa mère nourricière, elle reste snobée par les travailleurs en lutte : il ne faut jamais oublier que la CGT y est entrée grâce à la CFDT et à FO au prix du renoncement à la lutte des classes.

    • l’austérité ne sert en fait qu’à donner en gage les citoyens européens aux grands preteurs de la zone euro

      les responsables veulent montrer aux banques privées qu’ils peuvent continuer a preter aux etats membre de la zone euro , puisque la preuve que le serrement de la gorge des citoyens va etre mis en place....

      les impots et taxes diverses ont été mis a contribution pour encore plus donner une hypotheque pour continuer a emprunter , pour rembourser ...que les interets de la dette existante

      la zone euro , d’apres le traité de maastricht et lisbonne doit tout financer via les banques privées

      or là où c’est consternant et sacandaleux , ces banques prennent des liquidités a 1% et les repretent de 12% ( grece ) à 2,57% allemagne

      oui il faut aller à bruxelles

    • oui il faut aller à bruxelles

      Peut être mais certainement pas dans le cadre de l’ignoble CES !

  • Thibault était favorable au oui au TCE. Pourquoi a-t-il été réelu dans un fauteuil comme SG de la CGT ?

    • Thibault était favorable au oui au TCE. Pourquoi a-t-il été réelu dans un fauteuil comme SG de la CGT ?

      Tu n’as pas tort, selon moi, de lui préter ce "OUI"..mais que je sache , publiquement, dans les instances de l’orga, jamais il n’a eu cette prise de position..

      Ensuite , pour aller au bout de ton interrogation :

      La majorité des congressistes , , la majorité des syndiqués comme hélas la majorité des travailleurs ne partagent pas mes propositions, à l’intérieur et hors de la CGT.

      voir letttre ouverte à la Direction CGT :

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article106643

      Sur cette CES , cette Europe, la CGT etc..

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article106755

      .-------------
      Etre minoritaire, je te jure, c’est pas facile...

      C’est chiant-je préfèrerais l’inverse, tu t’en doutes, mais ça s’appelle la démocratie..

      Au fait, question indiscrête :

      Pour une autre orientation et une autre direction.

      1) Tu es syndiqué à la CGT ?

      2) Comme moi, et d’autres comme l’explique LL dans X articles et commentaires- ..tu y mènes le débat pour que ça change ?(Syndicat, UL UD, Fédé..Confédé ??)

      Parce que sans ces conditions, on va pas avancer beaucoup...

      AC..

    • Autour de moi la base dit non apres débat.
      La majorité des congressistes, de syndiqués, des travailleurs... Pourtant l’écrasante majorité des électeurs a dit non... ça doit être des gens d’autres syndicats.

    • Comme moi, et d’autres comme l’explique LL dans X articles et commentaires- ..tu y mènes le débat pour que ça change ?(

      Alain, soyons sincères...

      Tu penses sérieusement qu’on peut mener un débat interne dans une orga qui d’entrée, au sommet, te barreras dès que tu émets une idée ou opinion contraire à ses options stratégiques ???

      J’ai jamais rencontré autant de membres de la CGT intégrés à l’orga en accord avec mes positions que depuis que je suis en dehors.

      Idem pour le Parti.

      Ca te poses pas un problème ???

      La vulgate c’est, dès que tu es partie prenante : "Hors de l’Eglise, point de salut". Et si tu sort du rail t’es fusillé ou sigmatisé comme celui qui va casser l’orga. L’infiltré qui sème ma zizanie.

      Ils savent tous que les "infiltrés" se gardent bien de contrer le courant général. Mais c’est sur ceux qui sont à contre-courant qu’ils tapent. A l’aise. Comme ça pas de vagues.

      Dès que tu sort du groupe on se met à te considérer comme celui qui amènera la lumière.

      Facile : Si tu gagnes ils auront eu raison, si tu perds t’es l’infâme traître.

      Dans les deux cas c’est totalement erronné. Mais c’est réellement ainsi que c’est perçu.

      En situation de guerre on ne peut pas infléchir les groupes constitués "en dedans". Tout simplement parce que si c’était possible le groupe concerné serait perdant d’office.

      Tout bonnement parce que la guerre n’admet pas la démocratie.

      Et on est en état de guerre.

      Ceux qui ont les rênes, s’ils sont hors sujet doivent être, soit éliminés du pouvoir, soit le jeu passe par l’extérieur. Mais ça ne se passera jamais en interne.

      Quand t’es dedans tu peux toujours mettre la "crosse en l’air". Tu "gagnes" sur le principe mais c’est toi qui est fusillé.

      Cinquante ans après et quelques centaines de miliers de morts de plus on te file une médaille... A titre posthume.

      Désolé, c’est pas "positif" mais faut commencer à penser bien plus "hard" que prévu.

      Les autres ont quelques longueurs d’avance sur la méthode et le sujet.

      G.L.

    • GL

      Nous devons appliquer à nos orgas la même ténacité et la même volonté et les mêmes méthodes que celles que nous utilisons face aux patrons ;

      on a toujours eu plusieurs "ennemis" à combattre en même temps. C’est comme ça.

      Ce qui n’empêche nullement de construire le cadre organisationnel plus large et plus combattif qui nus manque.

      LL

    • Vaste débat..que cette interpellation de GL..
      J’ y réponds et tant pis si je suis accusé d’être toujours trop "long"

      Zappe qui veut.

       :)
      Ami GL,


      Je ne mets pas sur le même plan
      la situation d’empoisonnement du courant révolutionnaire commispar les binkériés de Fabien, en véritable "crime" politique du PC (, situation qui m’ conduit à la rupture pour ne plus être complice, et parce que le PC en tant que repère de LDC est MORT (les obsèques sont un peu longues depuis 2000..mais c’est unequestion de réglementsuccessoral chez le notaire ROSE

      ................. et ce qui tourne autour des orientations la CGT , surtout à ce moment d’aiguisement de LDC..

      Tout ce que tu dis des réactions en interne est assez juste , mais je persiste à croire que , non pas pour sauver la"vieille dame" comme disait Frachon, mais pour le BESOIN d’ORGAS de classe à CREER dialectiquement, il y a responsabilité si l’on veut que le "nouveau" qui le dispute à" l’ancien " prenne le dessus, que "l’ancien "affronte le besoin de changement radical avec la béquille de l’expérience et des couilles(excuse) de types comme nous..

      J’ose dire ici -cela te paraitra peut-être très orgueilleux- que si je n’étais plus adhérent , à ce jour, de la CGT-retraités Banques, ni mon syndicat, ni celui des actifs ne serait en , timide mais très prometteur début d’expressions d’interrogations, de doutes, de langues qui se délient, des mails qui circulent relayant tel ou tel article de Bella Ciao, de FSC, de mon p’tit "Bistro," et de tant d’autres .
      .
      Excitante situation contradictoire :


      Emotion non feint
      e, quand des copains t’"avouent" dans la manif du 2 que jusqu’à ces derniers temps ils te maudissaient un peu de t’’en prendre" à Montreuil ..

      ET aussi la fois tristessee (parce qu’on peut être un "dur" et sensible à l’excès).et confirmation qu’on est sur la bonne voie...quand , tu croises la haine rentrée de ce que tu as cru ê tre un CAMARADE , un Frère..un AMI sur !

      Tout ça parce que tu"touches au dogme de l’infaillibilité des CHEFS" , tu contredis, tu exprimes publiquement une opinion qu’il n’a pas lu dans la dernière livraison de la NVO..et qu’il n’a pas reçu comme stratégie à défendre par circulaire officielle , avec ADN de B.T en logo..

      Un de ces pitoyables "gardiens de la ligne" des nouveaux mutants( du PC ou de la CGT) tout aussi persuasifs en 2010..qu’il ont fait semblant de trouver que Marchais , c’était le Lénine français ..puisque tel était le prix à payer de montée des échelons syndicaux,..et qui ont astiqué la courroie de transmission avec cette absence totale de qualité révolutionnaire qui est , surtout quand on est responsable..de prendre ses responsabilités !!

      OUI, je vais peut-être , un beau matin , faire un bras d’honneur à ce qui m’apparaitrait comme un impossible défi, et calculer combien d’apéros catalans représente le montant de ma cotisation..Pour passer à la conversion en été..

       :)

      Mais , très très franchement, G.L., un aveu :

      j’avoue qu’au delà du besoin aujourd’hui de méler mon sang chargé de trigly cérides en nombre trop important ux globules..rouges qui bouillonnent y compris DANS la CGT et les artères..principales de la Ville de Juppé,pour irriguer lLDC , j’ai encore une raison supplémentaire chancognarde de RESTER à la CGT !

      Certains se palucheraient tellement que je me"casse" , que je les aiderait pas à jouir.!

      Je les emmerde, c’est très bien ainsi !!

       :)

      C’est très con ?

      .....mais je suis" très con."..depuis trop de décennies pour me refaire..

      Nous sommes entourés de tellement d’"intelligents"....

       :)

      Bien cordialement

      Alain

    • Mon cher Alain, et à La Louve par la même occasion, je vous rassure :

      Moi aussi je suis très, très, con.

      Et j’ai quand même "résisté" en interne, dans le cas de la CGT, durant 38 ans.

      Comme disait Francis Blanche : "Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait". Faut croire que ça a du m’aider à survivre.

      Pourtant je ne pense pas que nos situation ainsi que nos analyses personnelles soient fondamentalement "antagonistes", mais bien "complémentaires".

      Nos situations et visions actuelles respectives étant dues non seulement à l’environnement du moment ou nous avons eu à subir les clivages et les constats qui nous ont amené à la rupture avec les Directions, mais aussi à nos acquis historiques, sociologiques et politiques, personnels et circonstanciels.

      Et de toute façon vous avez du bien comprendre en lisant mes réponses que pour que l’analyse que je fais fonctionne il faut des camarades motivées "en dehors" mais aussi "en dedans" de la structure.

      Pour mon compte je le dis clairement il m’était impossible de continuer "dedans" simplement pour des raisons de sanité mentale, et de culpabilisation.

      Non pour ce que je faisais, (J’ai jamais fait de "mal" sciemment ou par intérêt personnel), mais pour ce que je cautionnais en restant.

      Faut dire qu’ayant eu une carrière professionnelle, syndicale, politique, plus une vie familliale, au sein de la Presse communiste, des Structures mutualiste, de la CGT, et du Parti, (Pas en tant que "permanent", mais comme "salarié simplex", ou "militant", ou "responsable non stipendié", je vous rassure), j’ai eu droit à une overdose carabinée en pleine période de destruction programmée.

      Après c’est une question de capacité et de résistance.

      J’en ai même connu qui se sont flingués ou se sont détruits. Pas beaucoup il est vrai. Mais quant on sait que ça n’en même pas bougé une à l’entourage "militant" ou professionnel direct des mecs ou qu’on a mis ça sur le compte du surmenage ou de la pusillanimité, c’est encore bien trop.

      Donc je vais continuer "en dehors" à soutenir ceux qui se battent "en dedans".

      Et à lutter avec eux.

      Et à Samedi.

      On sera pas au même endroit physiquement, mais ensemble quand même dans l’action...

      Avec quelques millions d’autres de toutes "chapelles", j’espère

      En attendant mieux.

      Fraternellement,

      G.L.

    • Tout ce que tu dis des réactions en interne est assez juste , mais je persiste à croire que , non pas pour sauver la"vieille dame" comme disait Frachon, mais pour le BESOIN d’ORGAS de classe à CREER dialectiquement, il y a responsabilité si l’on veut que le "nouveau" qui le dispute à" l’ancien " prenne le dessus, que "l’ancien "affronte le besoin de changement radical avec la béquille de l’expérience et des couilles(excuse) de types comme nous..

      Et c’est là l’essentiel, l’ensemble du spectre des organisations du "mouvement ouvrier" (comme on disait avant) , nécessite d’être reconstruit fondamentalement (en touchant aux fondements mêmes actuels), partis, syndicats, associations, etc).

      Ce qu’on partage est là.

      Egalement aucun parti ou syndicat de ce spectre est un énnemi par ce qui le place dans le mouvement du prolétariat moderne.

      Ce sont les couches sociales dirigeantes de ces organisations qui le sont quand elles finissent par placer leurs interets (rester au controle) avant les necessités pratiques de répondre aux grandes offensives.

      Dans une période de guerre sociale, l’existence d’une couche dirigeante qui recherche à corps perdu l’arrangement avec la classe dominante est un obstacle majeur à la mobilisation, ou bien du moins celle-ci accompagne et autolimite la mobilisation.

      Comment reconstruire partis, syndicats et associations...

      Il ne s’agit pas de repartir à zéro et de construire à côté, mais d’agglomerer les syndicats et oppositions syndicales qui sont "lutte de classe" et qui vont chercher à se doter d’outils organisationnels unitaires et démocratiques .

      Il est bien évident que dans les grandes mobilisations offensives ou défensives , les formes d’organisation ne peuvent être du niveau de l’ancien (10 syndicats concurrents).

      Personne ne nie l’utilité fondamentale des organisations syndicales actuelles dans les batailles du quotidien.

      C’est au changement d’échelle que ça coince.

      On doit rechercher un cadre organisationnel qui agglomère tout l’arc du mouvelment social et centralise la bataille (sans centralisation on fait de la démocratie à la base mais on laisse les leviers de commande aux cartels par en haut)..

      Mais pour cela il ne faut pas d’un cartel, ce qu’on a actuellement , avec la fameuse unité syndicale (qui a son rôle unitaire mais n’arrive pas à monter en gamme dans la mobilisation).

      Il nous faudra donc un cadre organisationnel qui ne se cosntruit pas contre les syndicats, mais les englobe et soit en même temps étroitement controlé par la démocratie directe des travailleurs, dont les élus qui centralisent les batailles, expriment la volonté discutée et votée, ne soient pas et ne puissent être des permanents.

  • Il faut dénoncer la construction de l’état UE comme on dénonce l’état français.

    Les deux appareils d’état sont au servuce de la bourgeoisie et l’articulation entre les deux est de plus en plus évidente et violente.

    L’appareil d’état grec exprime sa violence contre les travailleurs au travers de la nouvelle articulation avec l’appareil de l’UE.

    L’état grec qui ous a donné le massacre des communistes après 1945, puis la dictature des colonels au travers d’océans corruptifs poursuit son oeuvre contre la classe populaire seule à faire tourner et nourrir la société grecque.

    De 1945 aux colonels, aux reniements des droites et gauches démocratiques, il n’y a aucune contradiction entre l’état grec et la construction de l’appareil de l’état UE, mais répartition des tâches, au service des factions les plus hautes de la bourgeoisie, ce qui fut commencé par Z se continue avec Papandreou, les chantres de la Grèce eternelle ayant mis leurs uniformes au service de chefs comme Barroso.

    L’état de l’UE en construction formate un recul des droits démocratiques
    et sociaux de 80% de la population au service de 2 ou 3% (le reste fait les poubelles des miettes, ou suit, comme les mouettes suivent un chalutier qui rentre au port, la haute bourgeoisie).

    Il s’appuit pour cela sur les états nationaux qui tiennent double discours.

    L’attaque coordonnée à échelle européenne est une attaque de la bourgeoisie contre la classe populaire et non d’un continent contre des nations.

    La réponse n’est pas pour ou contre l’Europe ou l’ancien état-nation mais contre l’état bourgeois pour sa partie UE comme sa partie Nation.

    Les questions des directions syndicales et leurs maneuvres de convergence entre nomenclaturas nationales sont un abandon au capitalisme non pas par une dimension européenne mais bien parce qu’elles inscrivent leurs batailles dans un cadre soumis à la bourgeoisie, qu’il relève de l’état nation ou de l’état UE en construction.

    Vous avez ouvert les frontières ?

    et bien on doit en profiter, comme à chaque fois que la bourgeoisie étend son empire .

    Ce qui n’empêche pas d’appeler à la destruction de l’état UE en construction. Non pas parce qu’il est européen et pas national mais parce qu’il est ce qu’il est : Antidémocratique, au service du capitalisme, attentant les droits sociaux les plus fondamentaux, etc

    Cette Europe là, cette UE, anti-eurooéennne, jetant les peuples les uns contre les autres, s’articulant avec les appareils d’états-nations, doit ceder la place à une autre Europe, l’Europe sociale, l’Europe des travailleurs et de la solidarité.

    C’est affaire également d’information des batailles qui prolongent les notres dans toutes les nations d’Europe.

    Les nomenclaturas qui tissent des liens en Europe ont cette ambivalence de rester dans le cadre bourgeois (qu’il soit national ou européen) mais également de répondre à des necessités débordant le regard de nos têtes pensantes.

    Les questions de liens entre les oppositions lutte de classe en Europe, des expériences de résistance sociale partagée, des tentatives et inventivités de la classe doivent circuler.

    On meurt lentement de l’isolement pendant que nomenclaturistes pro-capitalisme, bourgeoisie et appareils d’état bourgeois s’entendent comme larrons en foire.

    Le peu de batailles des oppositions à "sa majesté" en UE doit être utilisé pour faire entendre un autre son de cloche.