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Nous sommes inquiets

Publie le lundi 2 juillet 2007 par Open-Publishing
14 commentaires

Texte rédigé par des communistes parisiens.

La séquence électorale qui s’achève a montré que le Parti communiste peut progresser là où il est capable de défendre une ligne claire et où il bénéficie d’une activité militante de terrain. Ce constat nous permet de poser les questions auxquelles le Parti communiste doit répondre aujourd’hui.

Premièrement, comment tracer une ligne claire, en rupture avec les ambiguïtés des derniers congrès ? Nous ne voulons plus d’orientation incohérente, visant non à rassembler sur un discours commun, mais à dissimuler les différences en entretenant la confusion. Nous ne voulons plus d’une direction de compromis, dépourvue de la légitimité nécessaire à l’action, et faisant la part belle à tous les discours minoritaires. Le Congrès devra permettre aux militants – et non à des personnalités qui ne représentent qu’elles mêmes – de définir une orientation commune, claire et majoritaire.

Deuxièmement, comment faire en sorte que cette ligne soit mobilisatrice ? Tout communiste qui a participé avec attention à une Assemblée Générale de section a pu constater que les sensibilités ou tendances qui semblent exister au sein du CN et prévalent trop souvent dans les prises de décision qui en émanent, ne correspondent pas à la réalité militante : il faut donc rompre avec une lecture du Parti fausse et écouter la riche complexité de la pensée des militants. Voilà ce qui nous semble être la seule justification à la tenue d’un congrès en décembre.

Or, pour construire une ligne claire et mobilisatrice, le congrès doit être le lieu d’une élaboration à la fois collective et transparente. C’est pourquoi les dernières déclarations de Marie-George Buffet et du Conseil National suscitent notre inquiétude.

 La dissociation des deux congrès

L’organisation de deux congrès à un an d’intervalle, qui dissocie le choix de la ligne et celui de la direction, peut donner aux militants l’impression d’être écartés des véritables décisions. Ce congrès « extraordinaire » ne serait-il qu’un écran de fumée pour nous faire oublier les défaites et les divisions de ces derniers mois ?

Pour cette raison, nous demandons à ce que les deux congrès annoncés en décembre 2007 et fin 2008 soient annulés et remplacés par un congrès en décembre 2007, avec une organisation conforme aux statuts adoptés en 2006. Cela passe par l’élaboration collective d’une ligne à partir d’une base commune votée puis amendée par les militants et par la remise en jeu de tous les postes de direction. Soulignons que ceci nécessite une véritable réflexion sur la nature du rôle de la direction, ainsi que sur les modes de son élection.

 Le congrès et la recomposition de la gauche (PS, Les Verts)

Autre façon de négliger les militants, remplacer les véritables questions qu’ils se posent après ces années difficiles par le débat sur la recomposition de la gauche. Cette question est à l’ordre du jour dans les médias. Elle nous vient du Parti Socialiste, qui s’y cherche une raison d’être, des expériences européennes dont les succès électoraux répondent à nos échecs, et du sein même de notre Parti, où, en l’absence de ligne et de direction, les esprits s’égayent et rêvent, qui d’un PCF nouveau, qui d’un grand parti de gauche ou d’extrême gauche, offrant aux médias l’image d’un désordre que l’on espère créateur. Nous ne pouvons ignorer cette question, mais pour y répondre clairement, nous devons partir de nos propres interrogations, de notre propre expérience de communistes.

Cette expérience n’est pas celle du « déclin structurel » évoqué par Marie-George Buffet dans son rapport, mais celle de l’échec – et parfois, aux législatives, du succès – de différentes stratégies. C’est pourquoi nous affirmons qu’en aucun cas la disparition du Parti Communiste, comme structure ou comme nom, ne doit être considérée comme une solution. Le problème est stratégique et politique avant d’être formel. Le PCF est un outil au service d’hommes et d’idées. À qui servons-nous ? Quelles idées défendons-nous ? Ce sont ces questions qu’il faut trancher.

Les interrogations sur cette fameuse « recomposition » semblent parfois vouloir camoufler les véritables questions des communistes, au risque de refuser, encore une fois, de débattre des problèmes les plus essentiels. Tentons donc de construire une réflexion dont le point de départ ne serait pas les problèmes imposés de l’extérieur mais les expériences et les doutes des militants communistes.

 Le questionnaire

Le relevé de décision du dernier CN évoque un « questionnaire, adressé à tous les membres du PCF d’ici à octobre visant à mieux appréhender leur point de vue ». Nous avons deux objections. Premièrement, si le système des amendements et des bases communes péchait par son manque de transparence, ce questionnaire ne permet toujours pas de résoudre le problème. En effet, qui concevra le questionnaire ? Qui le dépouillera ? Avec quelle méthode ?

Deuxièmement, la démarche même du questionnaire, la nature de ce type de consultation, conduit à additionner des positions individuelles plutôt qu’à construire collectivement une position commune. Seuls le dialogue et l’élaboration collective peuvent nous libérer de la pensée spontanée et de l’idéologie dominante. En outre, l’addition de positions individuelles ne peut qu’exacerber les divisions du Parti au lieu de les dépasser dans la construction d’un discours commun. Pourquoi ne pas utiliser les lieux de discussion existant dans le Parti, la cellule, la section, les conseils départemental et national, pour permettre à chacun d’enrichir la pensée de tous, et ce tout au long de l’année ?

 Le vaste débat populaire

Toujours dans le relevé de décisions du CN, nous lisons qu’« à l’échelle nationale comme locale, la création d’espaces d’échange et de confrontation, de forums ou de groupes de travail initiés par le Parti communiste ou d’autres, favoriseront la participation de tous les communistes, de tous les progressistes qui le désirent à cet effort partagé » (sic).

Il faut prendre garde à ne pas voler ce congrès aux militants communistes, à force d’ « ouverture » et de « grands débats populaires ». Nous avons besoin d’élaborer ensemble le communisme de demain. Ne laissons pas des experts trancher les débats des communistes. Ce serait le meilleur moyen de les démobiliser. Construisons un discours communiste, que nous pourrons ensuite proposer, partager, et faire évoluer.

Pour reprendre en détails la proposition qui nous est faite : « au niveau local », « l’échange et la confrontation » font déjà le quotidien de notre militantisme. Les sympathisants communistes ou progressistes sont nos interlocuteurs sur les marchés, lors des initiatives hebdomadaires et jusque dans nos assemblées générales qui leur sont le plus souvent ouvertes. En revanche, l’idée que des individus ou des organisations extérieurs au PCF puissent animer des discussions sur nos questions de congrès nous semble aberrante. Ainsi, accepterions-nous que des militants ou des citoyens, actifs dans la campagne contre Marie-George Buffet au nom de l’effacement du PCF, puissent aujourd’hui imposer de l’extérieur leur position aux militants communistes ? C’est aux militants de décider de l’avenir du PCF – libre à tous ceux qui le souhaitent d’adhérer.

Quant au niveau national, la proposition du CN laisse présager la création d’une structure rassemblant des personnalités d’horizons différents (structure qui serait du type « collectif national » ou « comité de campagne »). Comment imaginer qu’une telle structure s’en tiendra à l’animation des débats sans empiéter sur les décisions qui relèvent de la souveraineté des adhérents ? En outre, comment définir nos partenaires (qui sont les « communistes et progressistes » ?) alors que cette définition est l’enjeu principal du congrès ? Il est donc difficile de ne pas voir dans cette proposition d’organisation du congrès les signes de la volonté d’imposer par avance des réponses qui n’auront malheureusement rien de nouveau.

Pour finir, nous sommes convaincus que la véritable démocratie ne peut se passer de règles, et qu’elle fonctionne d’autant mieux que ces règles sont comprises par tous. En changeant de mode de fonctionnement à chaque Congrès depuis plus de dix ans, les directions successives du Parti contribuent à rendre le fonctionnement du Congrès opaque et incompréhensible. Tenons-nous en à nos statuts, même s’ils sont imparfaits, améliorons-les progressivement, avec prudence, et ainsi nous donnerons les moyens aux militants de comprendre les règles du jeu et de s’en emparer.

 Les élections municipales et cantonales

Comme en passant, le relevé de décisions du CN indique que « la préparation des élections cantonales et municipales fera l’objet d’un CN spécifique en septembre ». Les militants communistes ont donc les deux mois d’été pour se remettre des campagnes qui s’achèvent, préparer la Fête de l’Humanité, répondre au fameux questionnaire, et s’il leur reste du temps, se poser la question des alliances opportunes pour les prochaines échéances électorales. Ne parlons même pas des mesures anti-sociales de la droite et des luttes qu’il faudra bien mener. Ce calendrier rend manifestement impossible la participation des communistes aux décisions qui les concernent. Il est peu probable que les militants se mobiliseront pour défendre des décisions qu’ils n’auront pas prises et des candidatures qu’ils n’auront pas choisies. Nous affirmons, puisqu’il semble qu’il soit nécessaire de le faire, que le choix de nos candidats n’est pas une mince affaire qui doit se régler en un CN. Il est urgent d’y réfléchir, et les décisions doivent être prises au moins en octobre afin de pouvoir mener la campagne correctement.

Voilà pourquoi nous espérons que les militants donneront la priorité aux luttes sociales et électorales à mener et à la réflexion collective qu’elles permettent de construire. Voilà pourquoi nous demandons la tenue d’un seul congrès, conforme à nos statuts qui se donne pour but de définir une ligne politique claire et mobilisatrice, élaborée collectivement par les adhérents du PCF, et de choisir une direction pour l’appliquer.

Sont rédacteurs et signataires de ce texte des militants communistes parisiens, par ordre alphabétique :

Jonathan Chenal (secrétaire de cellule dans le 19e arrondissement), Gilles Gourlot (militant PCF 20e), Stéphanie Loncle (PCF 11ème), Astrée Questiaux (militante PCF 20ème – Responsable UEC Sorbonne), Pasquale Noizet (Conseil départemental Paris - CA et CE du PCF 20ème), Gilles Questiaux (CE PCF 20ème), Olivier Ritz (PCF 12ème), Marine Roussillon (PCF 5ème), Agnès Schwab (PCF 5e).

Messages

  • En bref : ne changeons pas les règles qui nous ont menées au marasme des présidentielles et SURTOUT ne consultons pas les camarades de base au risque de couper l’ herbe sous le pied de quelques arrivistes aux dents longues !!!!
    Marre de cette façon de cracher dans la soupe après chaque échéance éléctorale.....

    Un COCO de base qui se croit de plus en plus chez les verts quand il observe les jeunes loups !!!

    • Parceque tu trouves qu’un congres extraordinaires qui ne respectera pas les status c’est démocratique toi ?

      Arretes un peu ton char...Ce sont les militants communistes qui doivent décider de leur avenir, certes en écoutant à droite à gauche ce qu’il se dit mais quand même !

      IlROsso...

    • 1°-Si j’étais arriviste je n’adhèrerait pas au PC, il y a beaucoup mieux sur d’autres étalages !

      2°- Attendons de voir les questions, et celles qui seront ...absentes !

      3°- Pendant ces campagnes je n’ai entendu personne se plaindre du manque de tendances, par contre le trop plein de candidatures...bonjour les dégats !

      CN46400

    • "-Si j’étais arriviste je n’adhèrerais pas au PC, il y a beaucoup mieux sur d’autres étalages ! "
      Oui, c’est vrai, mais en même temps, vu le niveau on peut espérer grimper vite les échelons !

    • "Un COCO de base qui se croit de plus en plus chez les verts quand il observe les jeunes loups !!!"

      Je ne crois pas être un jeune loup (plus volontiers une jeune louve, en hommage à celle qui oeuvre ici). Mais je comprends qu’on se pose la question. Je milite au PC depuis 4 ans, je ne crois pas courir après les responsabilités, mais il est vrai qu’en tant que jeune femme, je suis favorisée par la volonté de respecter la parité et de rajeunir le paysage. Bref, je suis secrétaire de ma section, j’ai été candidate aux législatives, je participe au CD...

      Mais je suis aussi une militante, et puis je travaille, je gagne ma vie, je ne cherche pas à faire carrière dans le parti.

      Par contre, en tant que militante communiste, j’aimerais avoir mon mot à dire sur les orientations de mon parti. Et j’aimerais que la parole ne soit pas mobilisée par des groupuscules d’individus qui crient plus fort que les autres : tendances, experts, etc. Donc je souhaiterai que le PC privilégie la réflexion collective sur les positions individuelles, la construction commune sur les compromis entre opinions contradictoires.

      C’est pourquoi j’ai participé à la rédaction de ce texte. J’espère qu’il appellera une réflexion sur les formes nécessaires à une démocratie réelle, dans le parti et ailleurs. Parce que si nous n’y arrivons pas dans le parti, comment penser que nous y arriverons dans la société toute entière ?

      Fraternellement,
      Marine

    • Bien répondu Marine - mais ne nous laissons pas distraire...
      ...je me sens de plus en plus en accord avec toi sur ce sujet du congrès ,de la aprticipation des militant-e-s, de l’implication nécessaire dans la vie civile , etc etc (ça promet ;-))

      Tu vises juste : "comment prétendre y arriver dans la société si nous n’y arrivons pas en notre sein" ?!!

      J’irais donc même p lus loin, sur tes brisées : comment être communistes dans la société si nous ne le sommes plus au sein du parti ?!

      Ahhhhh, que de belles perspectives nous attendent là ;-)

      La Louve

      Ps : et j’en profite pour dire à J cl des landes : oui, moi aussi je m’en fiche un peu de la "recomposition de la gauche" à l’heure actuelle - ce qui m’intéresse là, maintenant, c’est de jeter les bases d’une reconstruction d’un PCF solide , debout sur ses jambes, capable non seulement de rendre les coups mais surtout d’en prendre l’initiative, pour qu’autour de ce PCF puisse se construire ensuite un mouvement comparable à celui du parti de la gauche européenne italienne - qui soit une pierre solide de ce que l’on pourrait appeler un euro communisme.

      Hormis cette hypothèse, et comme je l’ai tjs dit, "la gôche" surtout telle qu’on nous la présente ici ( c’es t à dire un grand vide abyssal avec beaucoup de néant autour parsemé de quelques egos surgonflés ;-)) - "NEIN DANKE !", comme disait les allemands qui miitaient contre le nucléaire dans les années 80 !

      En attendant, quand je vois qu’on n’est même pas fichus de pondre ne serait -ce qu’une interpellation parlementaire et un communiqué sur l’histoire de la CB de Cécilia Sarkozy j’avoue que c’est à moi que ça donne envie de mettre deux ou trois taloches...

    • Les forums sont malheureusement des endroits où, n’ayant pas les personnes concernées en face, on peut leur dire tout et n’importe quoi, d’autant plus qu’internet est le royaume de l’anonymat, ce qui n’est pas super démocratique à mon goût, mais enfin on fait avec.
      Moi qui suis secrétaire de cellule, franchement je n’ai pas l’impression d’être un "jeune loup" ! Ca consiste en quoi secrétaire de cellule ? Essentiellement taper des invitations à des réunions (en ayant préalablement trouvé un endroit pour la réunion !), les photocopier et les mettre sous enveloppe, coller les étiquettes avec les adresses sur les enveloppes, et poster le tout ; ça consiste aussi à appeler ou aller voir les copains qu’on ne voit pas beaucoup, parce que trop âgés, parce que malades, etc. ; ça consiste à rappeler aux camarades de payer leurs cotisations, voire la percevoir pour la transmettre au trésorier ; ça consiste aussi à faire un bref rapport introductif lors des réunions de cellules ; enfin ça consiste à organiser la vente de l’Huma dans le quartier, aider les copains (parfois très âgés et hélas trop souvent seuls) sur leurs postes de vente, etc., etc. C’est un vrai travail politique de PROXIMITE.
      Quand je vois des jeunes gens, qui ont à peu de chose près mon âge, qui ont déjà des responsabilités pas possibles dans le Parti, je me dis que je ne suis vraiment, mais alors vraiment pas un "jeune loup".
      Comme Marine, je travaille, je gagne ma vie par moi-même, et je n’attend pas que le PCF me propose un poste de permanent, contrairement à d’autres, qui ont fait, font et feront leur carrière entière dans l’appareil en n’ayant qu’une faible expérience de ce "terrain", dont ils viendront pourtant bientôt nous parler en conférence de presse ou à la télévision.
      C’est pourquoi j’ai accepté de signer le texte proposé par mes camarades parisiens, parce qu’il va dans le sens d’une revitalisation du PCF, qu’il se montre exigeant quant au respect des adhérents, et qu’il repose sur l’idée qu’il y a encore une chance pour que le PCF cesse de dégringoler à force de n’importe quoi ; à ce titre le congrès extraordinaire sans texte ni renouvellement de la direction est un nouvel avatar de cette politique d’improvisation permanente, sans ligne claire, sans stratégie claire, et sans boussole idéologique.
      Jonathan

  • "... CE SOIR, J’AIME LA MARINE..."

    ... comme dit Jean Ferrat, dans Potemkine !

    Pour parler sérieusement, j’approuve cette expression de Marine Roussillon. Elle va dans le même sens que moi : je ne pense pas que nous puissions nous payer "le luxe" de tenir 2 congrès en 1 année, car nous ne ferions que çà, alors qu’il faut être présent dans les luttes comme force de proposition, de construction d’une unité d’action indispensable et solide, de perspective aux luttes quotidiennes par et pour la transformation sociale dans le dépassement du libéralisme et du capitalisme.

    Nous ne pouvons pas nous payer "le luxe" d’assister au combat des chefs au sommet de l’appareil, avec un appareil déconnecté des réalités du terrain ; un appareil qui se moque comme de l’an 40 de faire vivre des statuts qui sont pourtant très récents ; un appareil qui parait incapable d’envisager le redéploiement des forces militantes du parti afin de couvrir le maximum de terrains solidaires dans les quartiers et les entreprises.

    Il serait bon que partout on lise et débatte du texte de l’intervention de Fausto Bertinotti, Président du PGE au Congrès de la Sinistra... Il définit très bien les enjeux et il faudrait s’en pénétrer.

    NOSE DE CHAMPAGNE

  • Je n’aurais pas forcément présenté certaines choses de cette façon, il y a une ou deux choses que je ne partage peut être pas (je ne suis pas fixée notamment, et compte tenu des enjeux sur comment devrait être traitée la question de la place du communisme en France au 21 è S. congrès ou réflexion ouverte ?) j’aurais même carrément plus "enfoncé le clou" sur d’autres, mais il faut une position commune, et ce n’est jamais simple ; alors, globalement, je suis d’accord avec cet appel, et si les camarades le permettent, je m’y joins.

    Pour répondre à certaines vociférations ici ou là, la contestation , le refus de l’ordre établi , une certaine forme d’anticonformisme, d’esprit "révolutionnaire", ne devraient pas être l’apanage des jeunes générations (les "jeunes loups" comme c’est persiflé ici méchamment) vs les plus anciennes, mais l’apanage des communistes, point barre.

    Et si ce sont des "jeunes" qui le font ,et bien où est le problème ? Est- ce que ce ne sont pas auss ieux qui vont faire et vivre la société de demain ? Une place de choix pour ces camarades là n’est-elle pas aussi légitime que pour les "plus anciens" ?

    Et les camarades qui se sentiraient visés personnellement (mais jene vois pas en quoi) par les inquiétudes, légitimement exprimées dans cet appel, ne devraient pas se braquer , il me semble, mais discuter.

    Ca ne vous gêne pas un peu de bien vouloir dialoguer avec tout ce qu’il y a de plus anti-PCF autour de nous et de claquer la porte au nez à des CAMARADES qui ne disent pas du tout "repli identitaire ne changeons rien" mais qui disent juste "attention, la question identitaire, ne doit pas être abordée sous cet angle, on ne veut pas la dissolution du PCF et on veut pouvoir participer VRAIMENT au congrès ? La méthode ne nous va pas".

    Et bien moi ça me gêne. Pourquoi on ferait plus de procès d’intention à ces camarades-là qu’aux autres ? Pourquoi plus de procès d’intention (ou même autant !) à une MArine Roussillon qui a fait une campagne législative 100% PCF, plus qu’à une autre élue, qui a planté tout le PCF en rase campagne lors des 2 dernières échéances électorales, pour préférer soutenir les "antilibéraux et apparentés" ?

    En quoi ce qu’ils expriment serait incompatible avec un objectif de "renouveau" ?

    M... ALORS !

    ENFIN un appel qui ne porte pas de nom à la noix type "Ulysse31" ou "Coco - Chanel - d’avenir"et n’appelle pas à "Autre chose Ailleurs Autrement avec d’Autres gens et dans d’Autres endroits" ; enfin u n appel qui concer ne les miitants du PCF, sans appeler à "tuer le PCF avant tout", et nous devrions bouder notre plaisir ?

    Et bien non, pas d’accord.

    Donc, jusqu’à preuve du contraire, et "en attendant Godot", et bien je signe cet appel et je soutiens la démarche de ces camarades.

    On verra bien où ça ira ensuite, mais la démarche (i.e. se questionner avant toute chose sur la METHODE, en ayant bien compris que celle ci conditionnerait à 100% le fond) et bien moi ça me plaît et j’approuve.

    Comme chantait J Lenon : "Power to the people".

    La Louve
    (E.TUAILLON PCF PARIS 17)

    Ps : Maintenant les camarades, sans s’organiser en "tendance" - on en souffre assez, non - mais il va falloir songer à assurer un suivi à votre texte et à trouver un "point de ralliement" virtuel - je ne dis pas "point de débat" car le point de débat des militants PCF ne doit pas être ailleurs qu’au PCF - mais un "point virtuel" pour donner des nouvelles de cet appel, des avancées par rapport au Congrès etc etc.

    Ne serait -ce qu’une boite mail.

    Ca peut être ici, et/ou ailleurs, mais bon, il faut y penser - qu’allez vous faire des signatures que vous allez "récolter" quand les envoyez-vous à la direction etc etc ?

    Bref, tenez-nous au courant.

    Fraternellement,

    • Et bé ma Louve se fache...et elle a raison.Et le congrés extraordinaire ne doit pas être engoncé dans des "trucs" sous prétexte qu’ils sont statutaires,laissons les au congrés ordinaire.

      Les conférences de sections,de fédérations sont trop formelles.Assemblées générales des communistes à tous les niveaux(comme nous sommes une petite fédé c’est plus façile),que tous les communistes participent,que les bouches s’ouvrent(ça me rappele quelque chose)enfin.Que ce soit "la base" qui ait le dernier mot.

      Nous avons tous beaucoup de questions:essayons d’y répondre collectivement,sans anathémes contre quiconque,surtout s’il est communiste.

      Apprenons,ou plutôt réapprenons à nous écouter.Car il est un fait réel:ceux qui veulent revenir aux fondamentaux ont raison,ceux qui pensent qu’il faut élargir ont raison.Je ne vois pas ce qu’il y a de contradictoire.

      Il nous faut réapprendre à se dire que nous n’avons pas raison CONTRE les camarades,mais AVEC.Et que nous ne pouvons gagner qu’ensemble.

      Et se dire que pour ce congrés la,la forme on s’en fout,c’est le fond qui compte !

      Jean Claude des Landes

    • Bien dit ...Union de tous les communistes sur un projet révolutionnaire avec une organisation efficace à tous les étages.Les communistes du 21ème siècle sont prêts à changer le monde,encore faut-il qu’ils arrêtent de s’engueuler parce qu’un résultat électoral n’est pas au rendez-vous .La victoire provisoire de Sarko and co n’est qu’un épiphènomène dans l’histoire.Sarko 1er,comme Napoléon III, sera vite désavoué par le peuple puisqu’il va continuer à l’appauvrir pour enrichir les 350000 familles privilègiées de l’hexagone .

      Un seul congrès est nécessaire pour valider toutes nos propositions ,avec comme corollaire la décentralisation de la Direction Nationale au niveau régional sur le principe de la collègialité.En terminer avec l’animateur de section en revenant au secrètariat collectif et à une organisation communiste par quartiers et entreprises.Proposer des candidatures à chaque élection sur une base révolutionnaire de "Non-Gestion de la démocratie bourgeoise" sur la base de l’auto-gestion citoyenne .Proposer en définitive un PCF bien dans ses Baskets,rayonnant dans les milieux populaires et dans les entreprises .

      Pourquoi pas "commencer" la construction de la Socièté Socialiste et Communiste dés maintenant en créant des entreprises auto-gérées dans tous les secteurs d’activité avec la création d’une Banque Socialiste et d’un système médiatique concurrençant le système bourgeois.

      On ne demande qu’à travailler dans le bon sens avec la nouvelle génération pleine de créativité.

      La Bourgeoisie aura beau faire,elle ne détruira jamais cette magnifique idée de la "socièté Communiste" dont rêve consciemment ou inconsciemment chaque exploité de la planète.

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • Excellent ! Ne pas oubliez que ces mouetnnms hideux on e9te9 e9rige9s dans les pays d’Europe centrale et de l’est par l’arme9e rouge ou par les gouvernements coco, une arme9e d’occupation qui repre9sentait les soi-disant he9ros d’une dictature, l’URSS. Donc ajouter avec talent un p’tit coup de peinture sur ces horreurs sovie9tiques, avec humour, c’est tre8s appre9ciable.

  • Moi aussi je suis inquiète !

    Je suis d’accord avec ce texte et vais le faire connaître !

    Si congrès il doit y avoir, il faut qu’il soit DE MO CRA TI QUE !
    Donc qu’il soit discuter et élaborer en bas et dans la plus grande transparence !

    Donc, retroussons nos manches !
    Je ne veux pas qu’on nous impose quelque chose de ficelé ! Voilà, c’est dit !

    Louise