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POUR DES ASSISES DU COMMUNISME

Publie le lundi 30 juillet 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

POUR DES ASSISES DU COMMUNISME .

DES COMMUNISTES S’ADRESSENT A D’AUTRES
COMMUNISTES .

Il faut se rendre à l’évidence : les forces qui se réclament du communisme
apparaissent éclatées, désillusionnées, découragées, traumatisées… Certains se
prononcent même pour leur disparition. Or, plus que jamais, il est indispensable
d’offrir une perspective à l’espoir que l’on sent poindre dans les multiples
échanges qu’entretiennent les militants communistes avec la population dans
leurs villes et leurs villages , avec les salariés sur leurs lieux de travail .

Ils sont en effet de plus en plus nombreux ceux qui considèrent le capitalisme
comme néfaste. Les récents résultats électoraux n’effacent pas cette donnée
primordiale confirmée par la victoire au référendum de 2005, les mouvements
sociaux dont celui du CPE, les différentes enquêtes d’opinion…

Dans son évolution financière, le capitalisme est de plus en plus exploiteur,
parasitaire, prédateur, de plus en plus porteur d’aliénations et de dominations.
Des masses énormes d’argent s’accumulent entre les mains d’un nombre
toujours plus réduit de personnes, tandis que s’accroissent les inégalités et que
d’immenses besoins restent insatisfaits.

A l’échelle de l’humanité, l’essentiel des richesses continuent à être concentrées
dans quelques pays et les inégalités de développement augmentent sans cesse.
Des moyens énormes sont stérilisés dans une spéculation financière à grande
échelle.

Dans ces conditions, la démocratie affichée est de plus en plus surfaite et
l’idéologie libérale traverse désormais toutes les sphères de notre société au
point que la quasi-totalité des médias en sont aujourd’hui les véhicules. Les
assemblées élues ont de moins en moins de pouvoirs, lesquels se concentrent
entre les mains des détenteurs des moyens de production et d’échange, des
acteurs des marchés financiers.

Pour autant, tout nous conduit à considérer que le système capitaliste a fait son
temps et qu’il doit laisser la place à une autre société. Des expériences
malheureuses, parfois tragiques, ont eu lieu au nom du communisme. Elles ont

 
pris fin par hypertrophie étatique, confiscation des souverainetés et négation de
la démocratie qu’elles prétendaient pourtant vouloir établir.

C’est pourquoi nous souhaitons que soit reposée la question de l’actualité du
communisme, d’un communisme qui soit de notre temps.

Pour cela, les grandes lignes d’un projet de société doivent être redéfinies ou
réaffirmées :

1) Si le pouvoir capitaliste réside dans l’appropriation privée, à l’inverse le
pouvoir du peuple, celui de la société dans son ensemble, ne doit-il pas consister
avant tout en l’appropriation sociale des grands moyens de production et
d’échange, des établissements bancaires et financiers, dans des formes qui sont à
réinventer ?

2) Le pouvoir des citoyens ne devrait-il pas être renforcé dans les institutions
politiques, afin de dessiner les contours d’une véritable nouvelle république au
sein de laquelle le triptyque « liberté égalité fraternité » pourra prendre tout son
sens, mais aussi sur les lieux de travail, sans quoi la démocratie demeurerait
bancale, amputée ?

3) Cette même démocratie ne peut-elle pas mettre fin à un capitalisme grand
pollueur et grand gaspilleur des ressources naturelles ? L’appropriation sociale
apparaît en effet comme la condition de véritables politiques de développement
durable, en pleine connaissance des apports que la science et les technologies
doivent mettre à la disposition de tous.

4) Le travail ne doit-il pas être débarrassé de l’aliénation qui lui est attaché et ne
peut-on imaginer une nouvelle forme de travail assurant un revenu social à tous,
motivant et responsable, un travail n’ayant plus rien de commun avec le salariat
et l’exploitation qu’il implique ?

5) Tous les peuples ne doivent-ils pas être souverains pour déterminer leur
avenir et quelle articulation doit-il y avoir entre eux et l’Europe, l’échelon
mondial ? Par quel moyen parvenir à des rapports de paix, d’égalité de tous les
Etats, à des coopérations élargies et profitables à tous, notamment par
l’intermédiaire d’une ONU réformée et démocratisée ?

Toutes ces données nous interpellent et doivent être débattues sur le sens que
nous devons donner à la place de l’Europe, de la nation, des collectivités et des
citoyens dans notre projet de société. C’est cette voie vers un communisme
renouvelé que nous devons co-élaborer, construire avec l’ensemble du peuple.

 
C’est pourquoi nous vous proposons que soit examinée lors du prochain congrès
du PCF la tenue d’Assises du communisme au cours de l’année 2008.

Ces journées de réflexion auraient pour vocation de reposer les questions
essentielles de l’évolution de la société dans laquelle nous vivons et de jeter les
bases d’un projet de changement de société pour le 21ème siècle.

Nous suggérons que ces rencontres rassemblent, dans une libre confrontation et
sans exclusive, un maximum de militants et de citoyens de diverses sensibilités,
aux côtés d’intellectuels, de scientifiques, d’élus et de représentants du
mouvement social et associatif.

Tous ceux qui se réclament ou non du communisme y seraient les bienvenus car
la diversité des approches est autant de possibilités d’enrichissement, aucun
tabou ne devant constituer un préalable à ce vaste échange.

La société évolue. Le capitalisme se transforme. Sans être pour autant une
« avant-garde éclairée », les communistes ne peuvent demeurer à la traîne de
cette gigantesque mutation. Nous espérons donc que notre proposition soit
examinée et discutée par tous les communistes afin que les enjeux
fondamentaux auxquels nous sommes confrontés ne soient pas écartés au nom
de considérations plus immédiates.

Noms , prénoms et qualités :

Appel à faire circuler et signer , à retourner à :
 Michel Peyret , m.peyret@cegetel.net
— 

Messages

  • Nous suggérons que ces rencontres rassemblent, dans une libre confrontation et sans exclusive, un maximum de militants et de citoyens de diverses sensibilités, aux côtés d’intellectuels, de scientifiques, d’élus et de représentants du mouvement social et associatif.

    Me plaît bien cet article de MP.

    Il faut commencer par redonner une définition du terme "communisme" (pour les jeunes générations) et ensuite offrir un communisme attrayant et moderne, avec un espace de liberté garanti pour chaque citoyen (liberté d’expression donc respect mutuel), du travail garanti pour tous (donc une baisse du temps de travail pour s’adapter aux contraintes liées aux ressources naturelles, etc...) et la répartition équitable des richesses produites par les salariés.

    Il y a des tas de possibilités, c’est faisable, mais il faut garder la tête sur les épaules, de la droiture et ne pas "vendre son âme au diable" (détournements en tous genres, financier et idéologique) et rendre compte auprès des citoyens de tout.

    Alors, à vous d’être moderne, tolérant, ouvert et nous donner des raisons de croire que le "communisme" pourrait être la réplique à ce que nous fait subir l’état-umpiste. A voir...

    • Si tout cela pouvait se faire !!!!!!

      mais le PCF nous a tellement trahi et depuis si longtemps ,

      mais je suis d’accord jouons le jeu s’il ya un jeu à jouer ! avec une sacrée dose de mémoire et de vigileance ,

      en politique rêver c’est bien , agir c’est mieux !!

      Fa.

    • Il y une notion insurrectionnelle dans ce texte qui est bien, et je pense même qu’elle devrait être encore plus puissante et se passer des autorisations, sollicitudes diverses d’instances.

      Ce sont les militants qui doivent se réunir, les égaux (la conspiration des égaux), sans caporaux ni caporalisateurs, pour échanger, reprendre contact direct sans les filtres affaiblissants et affadissants. échanger leurs expériences et leurs espérances, redéfinir des objectifs proches et lointains.

      Tous les communistes. PC ou pas PC, adhérents d’un parti ou pas.

      Copas

  • Je partage l’initiative de Michel Peyret qui fut avant moi secrétaire à l’organisation de la fédération de la Gironde du P C F
    Pourquoi des assises ? l’idée c’est de donner la possibilité à celles et ceux qui veulent changer le monde de se rencontrer et débattre.
    Pour ne pas laisser à une poigné d’aparatchic la destinée du futur congrés du P C F et le sort de millions d’hommes.
    J’ai la faiblesse de penser que le communisme est la réponse au défi de notre temps à la différence des liquidateurs de tous bords Pour peu que l’on considère le communiste comme une personne dans son apport singulier et que l’on respecte les différences alors oui il est possible de construire.
    je ne retiendrais pas le terme de gauche pour penser le rassemblement tant ce concept est mauvais il est tout et son contraire, il a surtout profiter au langage de "gouche" caviar pour faire une politique de droite.
    J’ai quitté le P C F mais je me considère comme un communiste, je crois ne pas être le seul, je n’ai pas d’ambition la vie est derrière moi, mon seul objectif, c’est d’être utile pour que notre peuple dispose d’un outil pour changer cette société pourrie, pour faire vivre des solidarités de part le monde, dans une période où l’impérialisme Américain est en mauvaise posture dans l’arène internationale.
    Comme je souhaite participer à l’iniative de Michel, je veux bien servir de boite aux lettres pour réceptionner celles et ceux qui veulent être signataire d’un appel national pour des assises du communisme.

    Jean Cucurull Attaché Territorial, ancien rédacteur en chef des Nouvelles de Bordeaux et du Sud Ouest, ancien secréaire à l’organisation de la Fédération de la Gironde du P C F

    jean.cucurull@wanadoo.fr

  • Et le procès de Nuremberg du communisme c’est pour quand ?

    • Le fasho qui a hurlé Feu ! à Ouradour est mort tranquilou bilou dans son lit il y a 3 jours, d’autres ont trouvé refuge dans des paradis libéraux et ont fait leurs preuves. Ok pour dire que les anciens dignitaires du parti en URSS sont devenus de respectables touristes friqués.
      Je n’ai pas l’impression que en 2007 les loups se mangent entre eux, ils donnent le change pour faire style, ils règlent leurs compte entre eux.
      Et après ?