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Peine de mort : les injections mortelles vont pouvoir reprendre aux Etats-Unis
Publie le jeudi 17 avril 2008 par Open-Publishing
que la Chine ??? no comment !!! de sylvie
La Cour suprême américaine a estimé mercredi que la méthode de l’injection mortelle était conforme à la Constitution, une décision assortie de quelques réserves mais qui devrait relancer les exécutions dans la majeure partie du pays.
Par 7 voix contre 2, la plus haute juridiction du pays a refusé de remettre en cause cette méthode utilisée dans la quasi-totalité des exécutions aux Etats-Unis, mais les juges ne se sont pas accordés sur les motivations de la décision. "Les plaignants n’ont pas prouvé que le risque de souffrance liée à une mauvaise administration d’un protocole d’injection mortelle qu’ils reconnaissent humain, de même que le refus d’adopter des alternatives non vérifiées, constitue un châtiment cruel et inhabituel" interdit par la Constitution, écrit le président de la Cour, le juge John Roberts.
L’exécution par injection mortelle consiste en l’administration de trois produits : le premier endort le condamné, le deuxième paralyse ses muscles, le troisième arrête son coeur. Mais si l’anesthésiant est mal administré, le condamné peut souffrir atrocement.
Gelées depuis septembre
Des études scientifiques et une série d’exécutions ratées ont démontré que cela arrivait, ce qui a ralenti les exécutions ces dernières années, avant de provoquer un moratoire de fait depuis que la Cour a annoncé le 25 septembre qu’elle allait examiner le recours de deux condamnés du Kentucky (centre-est).
Toutes les exécutions prévues depuis ont été reportées. Le compteur des exécutions pour 2007 s’est arrêté à 42, le niveau le plus bas depuis 13 ans, et celui de 2008 n’est pas encore enclenché. Mais il revient désormais aux juridictions inférieures de décider dans quelle mesure la décision sur le protocole du Kentucky s’applique à ceux similaires des autres Etats.
Certaines validations pourraient traîner des années, mais d’autres devraient intervenir très rapidement, notamment dans les Etats du sud comme le Texas, l’Oklahoma ou l’Alabama.