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Perpignan : aprés la fraude à la chaussette, la fraude aux aisselles !!

Publie le lundi 29 juin 2009 par Open-Publishing
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Nouvelle fraude électorale à Perpignan ?

Le premier tour de l’élection municipale de Perpignan accouche d’un nouvel épisode cocasse : une co-listière UMP de Jean-Paul Alduy s’est fait prendre avec une pile de bulletins du maire sortant sous les aisselles.

Après la fraude à la chaussette, la fraude à l’aisselle ? Les élections municipales de Perpignan apportent décidément leur lot de surprises douteuses, qui ne grandissent pas la réputation de la cité catalane. La scène s’est déroulée dimanche dernier, lors du premier tour des municipales perpignanaises, réorganisées après l’annulation par le Conseil d’Etat du scrutin de mars 2008, à cause de la fameuse affaire de fraude à la chaussette : Marie-Claire Mas, ancienne secrétaire-adjointe de la mairie, est surprise dans la rue avec une dizaine de bulletins de sa propre liste sous le bras.

Après Georges Garcia, frère d’un adjoint de l’équipe municipale, pris par la patrouille dans un bureau de vote en mars 2008 avec des bulletins au nom de Jean-Paul Alduy sortant de ses chaussettes, l’affaire, révélée par France Bleu Roussillon, fait mauvais genre.

Collectionneuse régulière

Surtout que les Perpignanais avaient décidé de renouveler en masse leur confiance à Jean -Paul Alduy à l’occasion de ce premier tour. Le maire UMP sortant a recueilli 40,35% des suffrages, contre 24,75% à sa principale concurrente Jacqueline Amiel-Donat, tête de liste PS-PC et MRG (24,75%), qui en plus devra faire avec la concurrence d’une autre liste de gauche au deuxième tour, celle de Jean Codognès (ex-PS), qui a finalement décidé de se maintenir.

La co-listière UMP, prise en flagrant délit, s’en est expliqué ce matin sur la radio languedocienne : elle a subtilisé ces bulletins car elle est collectionneuse régulière : « Si vous voulez venir chez moi, je vous donnerai les bulletins et tous les tracts depuis 20 ou 30 ans (...) C’était pour une utilisation purement personnelle », affirme-t-elle. « Je ne sais pas pourquoi je l’ai fait à ce moment-là. A vrai dire, j’aurai dû attendre la fin du scrutin (...) Ca ne m’a pas effleuré que ça pourrait faire un problème. »

Ca n’en fait pas non plus pour Henri Desclaux, membre de la délégation en charge des élections, pour qui il n’y a pas eu fraude mais plutôt « une énorme maladresse » dans le contexte des élections.

« A ce niveau, c’est une tapisserie »

En revanche la socialiste Jacqueline Amiel-Donat, contactée par libération.fr, ne croit pas à la version de la collectionneuse invétérée : « Elle avait pris une poignée de bulletins, une pile de 1 cm. A ce niveau là, ce n’est plus une collection, c’est une tapisserie. Elle allait redécorer son intérieur ». Au delà de la plaisanterie, l’opposante regrette que l’expérience de la fraude aux chaussettes n’ait pas « servi de leçon. Cette femme n’est pas une novice, c’est l’ancienne secrétaire-générale de la mairie. Elle allait d’un bureau de vote à l’autre, et disait aux gens d’un certain âge pour qui voter... »

Néanmoins, Jacqueline Amiel-Donat estime que des suites judiciaires ne sont pas envisageables, dans la mesure où la co-listière UMP n’a « pas été prise sur le fait ». En outre, explique-t-elle, « on peut venir avec des bulletins de chez soi. La situation n’est pas comparable avec 2008, quand il s’agissait d’enveloppes ». La socialiste confie souhaiter « que les Perpignanais se mobilisent au deuxième tour pour en finir avec ce système ».

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