Poupées vaudou à l’effigie de Sarko et Ségolène (video)

Poupées vaudou : le chef de l’Etat demande le retrait de son effigie

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris examinera vendredi à 15h la demande de Nicolas Sarkozy qui exige, au nom de son droit à l’image, le retrait de la vente de poupées vaudou à son effigie commercialisées depuis le 9 octobre, a-t-on appris jeudi auprès de l’éditeur.

Le président de la République réclame 1 euro de dommages et intérêts, a précisé Jean-François Kowalski, le directeur général de la maison d’édition K&B qui se déclare surpris que M. Sarkozy "accorde autant d’importance à un projet humoristique" et juge "totalement disproportionnée" cette demande de retrait.

Joint , Me Jean-Pierre Mignard, l’avocat de Ségolène Royal, a indiqué qu’il ne poursuivrait pas l’éditeur des poupées vaudou. Cette maison d’édition commercialise également une poupée à l’effigie de la dirigeante socialiste.

L’ensemble se présente sous forme de coffret comprenant une poupée et un manuel vaudou accompagné de 12 épingles, a précisé M. Kowalski. Les deux poupées sont vendues au prix de 12,95 euros. La maison d’édition a édité 20.000 coffrets avec l’effigie de M. Sarkozy et 12.000 à celle de Mme Royal.

"Sauf décision de justice, on restera déterminé à faire vivre nos ouvrages", a déclaré M. Kowalski à l’Associated Press. L’éditeur se déclare "relativement serein" face à cette action judiciaire et espère que la justice "confirmera nos impressions", a-t-il ajouté.

Le 16 octobre, l’avocat du chef de l’Etat, Me Thierry Herzog, avait écrit à l’éditeur lui expliquant que le chef de l’Etat disposait d’un droit à l’image, exclusif et absolu, quelque soit son statut et sa notoriété.

Nicolas Sarkozy, depuis sont élection, a déjà saisi à trois reprises la justice. Une première fois pour s’opposer à une campagne publicitaire de la compagnie Ryanair qui utilisait une photographie du couple présidentiel ; la deuxième contre un journaliste du "Nouvel Observateur" et la semaine dernière contre l’ancien directeur des Renseignements généraux Yves Bertrand. Il s’est par ailleurs porté partie civile dans l’affaire Clearstream. AP

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Vu dans l’express

La maison d’édition K&B vient de publier deux manuels vaudou (12,95 euros pièce) accompagnés des poupées à l’effigie de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal dans lesquelles on peut planter des aiguilles.

LEXPRESS.fr a demandé à plusieurs députés ce qu’ils pensaient d’une telle initiative. De Patrick Balkany (UMP) à Yves Cochet (Verts) ou Sandrine Mazetier (PS), florilège des réactions.

Poupées vaudou : "C’est une question de liberté d’expression"

Nicolas Sarkozy assigne en référé vendredi 24 octobre les éditeurs K&B pour qu’ils retirent de la vente un Manuel vaudou, contenant une poupée à son effigie et des épingles à planter. Cofondatrice de la maison d’édition, Caroline Bee répond à LEXPRESS.fr

Vous n’imaginiez vraiment pas être poursuivis en publiant ces manuels ?

Le référé de M. Sarkozy à notre encontre est la suite logique de sa demande que nous retirions le Manuel vaudou Nicolas Sarkozy des librairies, demande à laquelle nous n’avons pas obtempéré. Nous continuons à juger sa réaction totalement disproportionnée. En 2006, se prononçant sur l’affaire des Caricatures de Mahomet, il affirmait sur LCI "préférer l’excès de caricature à l’excès de censure". Nous ne pensions pas être poursuivis en publiant ces ItaliqueManuels, qui sont avant tout divertissants.

Vous croyez à vos chances au tribunal ?

Nous n’avons pas le sentiment de faire une simple exploitation commerciale de l’image de M. Sarkozy. La forme originale de la poupée vaudou, la caricature représentant Nicolas Sarkozy et les phrases imprimées sur la poupée représentent un contenu éditorial original et indissociable du Manuel vaudou.
Par conséquent, nous espérons demain avoir confirmation du fait
que la législation française ne permet pas le retrait d’un ouvrage de librairies, au simple motif que quelques caricatures représentant un homme public et politique seraient une atteinte à son droit à l’image.

Pour vous c’est une question de liberté d’expression ?

Bien évidemment, au regard des motifs exposés ci-dessus.

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