Accueil > Pour nos revendications, le 31 janvier 2006, résolument à l’offensive
Pour nos revendications, le 31 janvier 2006, résolument à l’offensive
Publie le vendredi 13 janvier 2006 par Open-PublishingEn 2006, si le Premier Ministre, de Villepin, veut de l’humour et de la tendresse, nous, nous voulons surtout des réponses à nos attentes. C’est un défi à relever !
Car, malgré les avertissements électoraux, les puissantes manifestations des 10 mars et 4 octobre, gouvernements et patronat poursuivent leur politique : le social n’est que l’objet de gesticulations médiatiques, les salaires et l’emploi sont aux abonnés absents, le dialogue social est réduit à une parodie de concertation !
Pourtant rarement les attentes n’ont été aussi fortes tant les fractures sociales creusées depuis vingt ans par les différentes politiques sont profondes. C’est ce qui s’est traduit dans les violences urbaines. Et aucun traitement de choc répressif et policier ne réglera cette crise annoncée.
Il faut d’autres choix économiques et sociaux, un dialogue social réel où la négociation a tout son sens.
L’emploi et les salaires sont au cœur des problèmes. En vingt-cinq ans, la part des salaires dans les richesses créées a été multipliée par 4, celle des dividendes aux actionnaires par 25 ! L’année 2004 a connu des profits records, en progression de 36,4 %
Tout montre que la poursuite des restructurations, les privatisations, les suppressions d’emploi, la multiplication des contrats précaires, la remise en cause des 35 heures, conduisent à l’impasse économique et sociale.
Que dire d’un accord Unedic qui aboutit à réduire encore les indemnités de dizaines de milliers de chômeurs quand déjà 6 chômeurs sur 10 ne sont plus indemnisés !
Chirac se serait-il brusquement souvenu de la fracture sociale en proposant un débat sur la réforme des cotisations patronales pour qu’elles soient " plus justes et plus favorables à l’emploi "
En tout cas, on dit " chiche " ! C’est l’occasion de faire avancer le débat sur la prise en compte de la valeur ajoutée - notamment les profits - dans le calcul des cotisations patronales, revendication portée par la Cgt depuis vingt-cinq ans !
Comme quoi, il n’y a pas de fatalité, à condition de créer des rapports de forces incontournables !
Des rendez-vous sont prévus qui peuvent y aider. Des négociations salariales vont s’ouvrir dans les entreprises et les branches professionnelles, le 12 janvier, dans la fonction publique ; sur la pénibilité, le 31 janvier. Déjà des actions et initiatives sont envisagées pour peser sur le sens et le déroulement de ces négociations.
Nous irons à Strasbourg, le 14 février, à l’appel de la Confédération européenne des syndicats pour défendre aussi l’emploi, les services publics, les garanties collectives, en empêchant l’adoption de cette directive Bolkenstein.
En 2005, dans de nombreuses entreprises petites et grandes, du privé et du public, des luttes et des succès ont montré que, partout, il était possible de se mobiliser et de gagner.
Nous avons besoin de reprendre l’initiative, de retrouver l’espoir, de nous donner des perspectives et des moyens de gagner.
C’est ce que vous propose de faire la Cgt dans une mobilisation nationale interprofessionnelle le 31 janvier, en vous invitant à :
– débattre de ce que vous voulez voir changer et obtenir ;
– élaborer les revendications sur lesquelles exiger des négociations annuelles obligatoires, notamment en matière de salaire et d’égalité professionnelle ;
– définir les modalités d’actions nécessaires en riposte aux privatisations, à la mise en cause des acquis sociaux, à la sauvegarde du service public, au développement industriel, au renouveau des conventions collectives ;
– examiner votre participation aux initiatives syndicales locales ou professionnelles proposées le 31 janvier ;
– échanger sur les responsabilités du syndicalisme et l’implication que chacun peut y prendre.
...