Accueil > Première surprise au procès Clearstream : des documents gênants pour Nicolas (…)
Première surprise au procès Clearstream : des documents gênants pour Nicolas Sarkozy
Publie le jeudi 24 septembre 2009 par Open-Publishing9 commentaires

de Fabrice Arfi
Au troisième jour du procès Clearstream, mercredi, le trouble a envahi le tribunal. La défense de Dominique de Villepin a exhumé du dossier un document très embarrassant pour le chef de l’Etat.
Il s’agit de notes de frais d’Imad Lahoud, l’informaticien soupçonné de la falsification des fameux listings.
Elles prouvent qu’il a dîné ou déjeuné à plusieurs reprises avec l’un des plus proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy – François Pérol ! – entre fin février et mi-mars 2004.
C’est-à-dire durant la période où le nom du futur président de la République a été introduit dans de faux fichiers de la chambre de compensation luxembourgeoise.
Messages
1. Première surprise au procès Clearstream : des documents gênants pour Nicolas Sarkozy, 24 septembre 2009, 13:06
Ca veut dire quoi, que François Pérol aurait demandé à Lahoud d’introduire le nom de Sarkozy dans le faux listing, sur demande de... Sarkozy (sachant les liens d’amitié et de confiance entre les deux hommes Sarko-Pérol) ? pour se poser en victime, de façon à mouiller Villepin de façon à lui barrer la route des présidentielles ? Il faut dire que jouer la carte de la "victimisation" lui a bien profité pour se faire élire !
1. Première surprise au procès Clearstream : des documents gênants pour Nicolas Sarkozy, 24 septembre 2009, 21:32, par andré
Vu ce qu’on apprend de Imad Lahoud, il y a la possibilité d’un double mensonge de sa part : il fournit comme véridique à Gorgerin et Rondot les listings qu’il a falsifié, et il raconte aux proches de Sarkozy que Villepin lui a demandé de falsifier ces listings : vieux truc pour créer un beau spectacle, et se venger du monde politique (comme rapporte le lui avoir entendu dire un de ses co-détenus, Calil)
2. Première surprise au procès Clearstream : des documents gênants pour Nicolas Sarkozy, 25 septembre 2009, 10:29
Une chose est sûre, c’est que Sarko a pris un sacré coup de vieux brusquement. Et il semble bien nerveux en ce moment. Aurait-il peur ? de quoi ? de qui ?
Comment a-t-il pu se hisser aux plus hautes fonctions de l’Etat, lui qui est inculte, bof, sans aucun charisme, et qui, en apparence, a de sacrées lacunes en matière de droit qui est pourtant son métier ?
2. Première surprise au procès Clearstream : des documents gênants pour Nicolas Sarkozy, 25 septembre 2009, 09:14
Affaire Pérol : les quatre plaintes classées sans suite
Le parquet de Paris a classé sans suite vendredi les quatre plaintes déposées sur les conditions de nomination de François Pérol à la tête du groupe Banque populaire-Caisse d’Epargne qui avaient donné lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire pour "prise illégale d’intérêt" le 1er avril dernier, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Cette enquête avait été confiée à la brigade financière qui a entendu M. Pérol dès le 8 avril. Deux plaintes ont été déposées par deux associations, Anticor et les Contribuables associés, estimant que M. Pérol s’était rendu coupable du délit de "prise illégale d’intérêt" en ayant piloté la fusion des deux banques alors qu’il était secrétaire général adjoint de l’Elysée. Une troisième plainte avait été déposée par le syndicat Sud de la Caisse d’Epargne, puis une quatrième fin mai par le syndicat CGT de la Caisse d’Epargne.
Entendu le 25 mars par la commission des Finances de l’Assemblée nationale sur sa nomination controversée, M. Pérol a expliqué aux députés n’avoir joué que son rôle de conseiller auprès du chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, dans la fusion entre les deux banques, réfutant être en situation de prise illégale d’intérêt.
L’opposition l’accuse d’avoir enfreint la loi du 29 janvier 1993 sur la prévention de la corruption, qui interdit à tout fonctionnaire de rejoindre une entreprise privée sur laquelle il a exercé un contrôle. La Commission de déontologie de la fonction publique n’avait pas été saisie par l’Elysée ou par François Pérol. AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/depe...
3. Première surprise au procès Clearstream : des documents gênants pour Nicolas Sarkozy, 25 septembre 2009, 09:47
Clearstream : quand Mediapart et Libé ne voient pas la même audience
Lahoud, gênant pour Villepin, ou pour Sarkozy ? Au choix.
par Dan Israel
Quoi de plus subjectif qu’un compte-rendu de procès ? Le journaliste présent dans la salle d’audience fait part de ses impressions et de son ressenti ; libre à lui de mettre en avant l’événement qui l’a marqué pendant les plusieurs heures d’audience. Exemple particulièrement frappant ce matin, avec les comptes-rendus du procès Clearstream. Dans l’audience d’hier, Libération et Médiapart ont chacun vu des événements appuyant... des thèses opposées.
Pour Libération (accès payant), l’informaticien Imad Lahoud, soupçonné d’avoir falsifié les listings de clients Clearstream pour y introduire le nom de Nicolas Sarkozy, a "chargé" hier Dominique de Villepin, soupçonné par la justice d’être son commanditaire.
Mais Médiapart (accès payant), qui a assisté à la même audience, n’a pas l’air de juger que la journée a été rude pour l’ex-Premier ministre. En revanche, le site d’info, hostile à Nicolas Sarkozy, souligne que "le trouble a envahi le tribunal" quand est apparu un lien entre Lahoud et un proche du chef de l’Etat, François Pérol.
Le résumé de la journée de Libé s’ouvre sur les relations supposées entre Lahoud et Villepin : "Soudain, après six heures d’audience, une question tombe. Elle roule comme au bowling. Thierry Herzog, l’avocat de Nicolas Sarkozy, solidement appuyé sur ses dossiers, s’adresse à Imad Lahoud. L’ancien trader, l’homme soupçonné d’avoir falsifié les listings de Clearstream, est au micro. « Est-ce que vous connaissez M.de Villepin ? » Silence. « Oui », répond-il. « C’est-à-dire ? »« C’est-à-dire que je connais très très bien sa belle-sœur, Delphine Piloquet. J’ai par son intermédiaire rencontré Dominique de Villepin. »"
Pour la première fois, Lahoud affirme avoir rencontré Villepin, et assure qu’il était au courant de sa falsification du fichier Clearstream. Clairement, c’est un mauvais coup pour Villepin. Et ses dénégations, souriantes, n’ont pas convaincu les journalistes du quotidien : "Il retourne à sa place, l’air amusé. Peut-être trop. Un mensonge d’audience aurait sans doute valu plus d’indignation."
François Pérol s’invite à l’audience
Médiapart accorde beaucoup moins d’importance à l’épisode, comme le révèle le choix des mots : Lahoud aurait "mécaniquement répondu « oui »" à la question de savoir s’il connaissait Villepin. Le site, en revanche, relève un point qu’aucun journal n’a mis en avant, et en fait l’ouverture de son article : des notes de frais "prouvent" que Lahoud "a dîné ou déjeuné à plusieurs reprises avec l’un des plus proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy - François Pérol ! - entre fin février et mi-mars 2004. C’est-à-dire durant la période où le nom du futur président de la République a été introduit dans de faux fichiers de la chambre de compensation luxembourgeoise". La thèse du site est que Villepin a, en fait, été piégé par Sarkozy, qui aurait à dessein placé son nom dans le fichier, pour mieux en accuser ensuite l’ex-Premier ministre !
L’opposition entre les deux journaux est claire. Et elle n’est pas tranchée à la lecture du Figaro, pour qui Lahoud n’a "chargé" ni Villepin, ni Sarkozy, mais un autre prévenu, Jean-Louis Gergorin ! Elle apparaît également à propos des révélations de Médiapart du 19 septembre, dont Daniel Schneidermann vous parlait ici. Le beau-frère de Villepin avait révélé qu’il était ami avec Lahoud, mais qu’il l’avait surpris en train de pirater son ordinateur, en compagnie de (suivez bien !) la fille d’un proche du n°2 des RG de l’époque, Bernard Squarcini, lui-même proche de Nicolas Sarkozy... Toujours la thèse d’une manipulation venue de Sarkozy.
Libération, de son côté, utilise ce témoignage pour rappeler que Lahoud était ami avec le beau-frère de Villepin... Toujours la thèse de la manip’ Villepin.
Mise à jour - 12h50 :
L’auteur de l’article de Médiapart, Fabrice Arfi, tient à souligner que son site ne défend aucune thèse. "Nos enquêtes tendent, en revanche, à démontrer qu’il y a des choses plus que troublantes dans le dossier, gênantes pour Nicolas Sarkozy, et que ni le parquet ni les juges n’ont examiné de fond en comble, précise le journaliste. Les déclarations d’Imad Lahoud sont évidemment un non-événement.
Comment donner une once de crédibilité à un homme qui n’a fait que mentir pendant quatre ans d’instruction ? Tous les journaux disent que c’est un affabulateur, mais prennent au premier degré ses déclarations et font les gros titres dessus, sans le moindre recul. C’est inouï. "
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2359
1. Première surprise au procès Clearstream : des documents gênants pour Nicolas Sarkozy, 28 septembre 2009, 11:09, par Alexis Thymique
D’où l’importance des sources !!!
AT
4. Première surprise au procès Clearstream : des documents gênants pour Nicolas Sarkozy, 25 septembre 2009, 09:47
Clearstream. Présomptions
de François Bonnet
« Passé les bornes, il n’y a plus de limites. » La formule utilisée par Georges Pompidou s’applique au camp présidentiel. Depuis vingt-quatre heures, un sidérant spectacle se déroule qui pulvérise toutes les digues qui protégeaient jusque-là un principe de notre République : l’indépendance de la justice. Mais l’affolement est là. Le procès Clearstream menace de faire voler en éclats la droite et de se retourner contre l’un de ses instigateurs, Nicolas Sarkozy.
C’est une fois de plus un coup de sang présidentiel qui a donné le signal. Nous le savions depuis des années : Nicolas Sarkozy est décidé à faire de ce procès « un croc de boucher » pour y pendre son adversaire Villepin. Jeudi soir, interviewé par TF1 et France 2, le président – comme deux semaines plus tôt au Brésil – est entré en une noire fureur.
Oubliant sa fonction présidentielle, piétinant la présomption d’innocence, mentant sur son rôle de président du Conseil supérieur de la magistrature, sa constitution de partie civile et non son dépôt de plainte, le Président a montré sa détermination à passer, quel qu’en soit le prix pour nos institutions et nos libertés. Il donne ainsi raison à son adversaire Dominique de Villepin qui dénonçait « l’acharnement d’un homme » et assurait que le Président-partie civile pesait « de tout son poids institutionnel ».
Interrogé sur Clearstream, le président pouvait (devait) faire une simple réponse : ne pas commenter un procès en cours et renvoyer à ses seuls avocats le soin d’exprimer ses intérêts de partie civile, une situation déjà sans précédent sous la Ve République. Michèle Alliot-Marie, ministre de la justice, l’a dit d’une phrase ce vendredi : « Pas de commentaires sur une affaire en cours. »
Ce n’est pas le choix de Nicolas Sarkozy qui a voulu ainsi s’inviter à l’audience selon son bon vouloir (sa qualité de Président le protège par ailleurs de toute convocation ou audition comme témoin). C’est une situation extraordinaire et dont les multiples dangers sont pris au sérieux au sein même de la majorité. Gérard Longuet a justement rappelé l’affaire de Broglie et le ministre Poniatowski menacé de la Haute cour pour avoir, lui aussi, piétiné le principe de présomption d’innocence. Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, a rappelé que ce procès ne devait se tenir « qu’en un seul lieu, le prétoire ».
Car à cette privatisation de la justice, presque assumée publiquement lors de l’interview new-yorkaise, répondait au même moment un coup de théâtre à l’audience. Imad Lahoud, devant la présentation de notes de frais détaillées, reconnaissait devant le tribunal qu’il avait rencontré régulièrement à partir de février 2004 et en 2005 l’un des plus proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy, François Pérol. Ainsi dans cette période où Imad Lahoud est accusé de falsifier les fichiers pour y introduire le nom de Sarkozy, il était en contact régulier avec un proche du Président !
Les pièces sont au dossier. On peut estimer qu’il s’agit là d’une information capitale, troublante à tout le moins. Rien n’autorise, à ce stade, à dire que lors de ses rendez-vous (une quinzaine en tout !), Pérol et Lahoud ont évoqué l’affaire Clearstream. Mais rien n’interdit de le penser, et de le penser très fort connaissant la personnalité de Lahoud. Or si c’était le cas, d’autres questions se posent en chaîne puisque s’effondrent plusieurs explications avancées par Nicolas Sarkozy.
Alors ? Alors rien. Mediapart a publié l’intégralité de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel rédigée par les deux juges d’instruction (voir notre dossier ici). Nous avons publié le réquisitoire du procureur de Paris, Jean-Claude Marin. Nous avons publié de nombreux autres documents. Rien. A aucun moment, il n’est fait mention de ces rencontres. Le nom de François Pérol n’est jamais cité. Magistrats instructeurs et parquet n’ont pas retenu cette information. Ils ne se sont pas plus interrogés sur les perspectives nouvelles qu’elle pouvait ouvrir. Ils ne se sont pas plus demandé si de nouvelles présomptions pouvaient naître de ces quinze rencontres.
Dans une enquête minutieuse publiée avant l’ouverture du procès, Fabrice Lhomme et Fabrice Arfi ont pointé les lacunes, les oublis, les impasses et les partis pris de l’enquête (à lire ici). Combinés aux pressions répétées du président de la République, tout cela laisse entrevoir le pire. Une justice mise à bas pour protéger les acteurs d’un scandale d’Etat.
http://www.mediapart.fr/club/blog/francois-bonnet/240909/clearstream-presomptions
5. Première surprise au procès Clearstream : des documents gênants pour Nicolas Sarkozy, 25 septembre 2009, 09:51
Procès Clearstream - Les sulfureuses notes de frais d’Imad Lahoud
de Sandrine Briclot et Pierre-Antoine Souchard
Des frais de bouche auraient réuni Imad Lahoud, l’un des prévenus du procès Clearstream, et… François Pérol, un proche de Nicolas Sarkozy, entre février 2004 et juillet 2005.
Voilà des notes de frais que l’ex-informaticien d’EADS risque de sentir passer… En question : 14 fiches de repas – déjeuners et dîners à l’Auberge Dab (Paris XVIe), dans un restaurant asiatique de l’est de la capitale, livraison à domicile par le traiteur libanais Noura pour 1.200 euros, etc. –, exhumées de la procédure par la défense de Dominique de Villepin. Des frais de bouche qui auraient réuni Imad Lahoud et… François Pérol, un proche de Nicolas Sarkozy, dans un laps de temps compris entre février 2004 et juillet 2005. Dix-huit mois durant lesquels celui qui est soupçonné d’avoir falsifié les listings Clearstream aurait échangé avec ce « proche ami » autour d’une table. C’est en tout cas ce qu’a concédé Imad Lahoud, mercredi, devant le tribunal correctionnel.
« Il est curieux que M. Lahoud, tout en affirmant avoir inscrit les noms de Nagy et de Bocsa (NDLR : le patronyme complet de Nicolas Sarkozy) en mars 2004 dans le bureau de M. Bertrand (Yves Bertrand, patron des Renseignements généraux à l’époque et réputé proche de Jacques Chirac), rencontre avant et après M. Pérol », remarque Me Olivier Metzner, interrogé jeudi par France-Soir. « On se demande d’ailleurs au passage pourquoi EADS invite M. Pérol », ajoute le défenseur de Dominique de Villepin, précisant que ces notes de frais ont été attestées par les enquêtes de police. Nul doute que les avocats vont revenir sur ces documents pour tenter de démontrer que Nicolas Sarkozy, par l’intermédiaire de François Pérol, était informé de l’existence des faux listings.
« J’ai rencontré M. de Villepin une fois »
Les défenseurs de l’ancien Premier ministre ont en outre réclamé mercredi l’audition de « la belle-sœur et du beau-frère » de leur client. Car Imad Lahoud, interrogé par l’avocat du chef de l’Etat, l’a assuré pour la première fois, c’est au domicile de Delphine et Michel Piloquet qu’il aurait rencontré, « une fois en 2005 », Dominique de Villepin. Jamais l’informaticien n’avait auparavant fait état d’une telle entrevue. « Je l’ai tu pendant l’instruction, je voulais protéger MM. de Villepin et Gergorin, mais c’est vrai. A cette époque, je ne voulais pas prendre pour tout le monde, j’avais eu des menaces. J’ai dit à M. de Villepin que j’étais excédé, que je voulais tout dire au juge d’Huy. Il m’a dit que je devais tenir, que la vérité triompherait, que ce que j’avais fait, sous les ordres de Gergorin, était bien pour la France… » a affirmé Imad Lahoud. Dominique de Villepin, lui, a protesté : « Je n’ai jamais rencontré M. Imad Lahoud. »
Michel Piloquet, son beau-frère, devrait ainsi réitérer devant le tribunal ce qu’il a révélé le 19 septembre. Interrogé par le site Mediapart, ce chef d’entreprise avait reconnu avoir fréquenté l’informaticien entre 1998 et 2004. Mais que leurs relations s’étaient arrêtées le jour où il avait surpris Lahoud, dans son propre bureau, une clé USB fichée dans son ordinateur, aux côtés d’une stagiaire, fille de François Casanova, officier des Renseignements généraux, aujourd’hui décédé, dont le nom apparaît également dans les notes de frais.
http://www.francesoir.fr/faits-divers/2009/09/25/clearstream.html
1. Première surprise au procès Clearstream : des documents gênants pour Nicolas Sarkozy, 25 septembre 2009, 22:46, par Aie
Oh ! Ce sont tous de pauvres petite victimes !!!
Il sont purs, comme des enfants venants de naitre !
C’est vraiment trop injuste ! Oui trop injuste !!!