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Procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont)
Publie le mardi 9 décembre 2008 par Open-Publishing14 commentaires
« Attention, ne pose pas tes yeux sur la publicité, tu risques de te faire manipuler très fort »
C’est ce que dit mon petit lapin sur son autocollant !
Bien que d’accord avec mes propos, la police ferroviaire n’a pas pu s’empêcher de me verbaliser, pour l’avoir collé...
Comme j’ai refusé de payer, en revendiquant mon geste de désobéissance civile et civique, la SNCF a décidé de me poursuivre pour ... publicité non autorisée !
Un comble ! La SNCF n’a pas moins de 57 000 affiches publicitaires (dont 12 000 font 4m par 3), et a prévu d’installer 1 800 écrans plasma de 2m2 (welcome in big brother world !)
"Face à la liberté d’expression, n’oublions pas la liberté de réception ! Je suis en situation de légitime réponse ! » c’est ce que j’ai expliqué dans une lettre ouverte adressée au PDG de la SNCF.
D’ailleurs la justice a reconnu lors d’un des procès des déboulonneurs
que le danger environnemental, sanitaire et social de la publicité est sous évalué !
Venez soutenir, si le cœur vous en dit,
le modeste alterafficheur que je suis !
Jeudi 11 décembre à 9h30 : audience publique au Tribunal de Charenton le Pont dans le Val de Marne (métro Charenton Ecole sur la ligne 8 du métro parisien)
pour me joindre : alterafficheur@gmail.com
Le jour de l’audience, je vous mettrai à disposition un dossier de presse fort documenté,
notamment constitué de ces témoignages écrits ainsi que des autres pièces
qui seront produites en justice (correspondance avec les maires et le Président du Conseil Général du Val de Marne,
démonstration juridique de Jean Morange sur la légitime réponse et la liberté de réception, etc)
Cette audience bénéficiera de nombreux témoignages dont ceux de :
* Jean Marc Fontaine : membre du bureau fédéral du syndicat Sud Rail
* Claude Got : sage de la santé publique, expert en gestion des risques, médecin éminent, un des 5 pères de la Loi Evin, président du fond d’indemnisation des victimes de l’amiante,
a mené et gagné les batailles pour la reconnaissance de la dangerosité de l’amiante, pour le port obligatoire de la ceinture de sécurité, pour la mention dissuasive sur les paquets de cigarette, ou celle concernant la publicité pour l’alimentation industrielle
* Bernard Stiegler : directeur du département du développement culturel au Centre Gorges Pompidou, où il dirige également l’Institut de Recherche et d’Innovation (IRI), ex directeur général de l’Institut National de l’Audiovisuel, ex directeur de l’Ircam,
philosophe et politologue spécialisé dans l’industrie, la technique et la démocratie, auteur de nombreux ouvrages
* Philippe Meirieu : directeur de l’IUFM de l’Académie de Lyon jusqu’en 2006, auteur de nombreux ouvrages sur la pédagogie, universitaire des Sciences de l’Education, chroniqueur du journal La Vie
* Maurice Pergnier : sociologue, linguiste et professeur émérite de l’Université Paris XII, auteur de nombreux ouvrages
* Florence Nougier : Professeur de Français et d’Histoire - Géographie d’un Lycée professionnel de l’automobile (à Bron)
* Stéphen Kerchove : Délégué général d’Agir pour l’Environnement
* Sylvie Travaglianti : photographe et membre active de l’association contre le publisexisme
* Isabelle Darnis : coordinatrice chez ABC Diététique, salariée du Réseau de Prévention et Prise en Charge de l’Obésité du Grand Lyon (REPOP GL), spécialiste de l’approche psychologique et éducative des problèmes de nutrition chez les adolescents
Communiqué de presse du 8 décembre 2008 :
Bras de fer entre la SNCF et un usager autour de l’affichage publicitaire
Audience publique le jeudi 11 décembre 2008 à 9h30
Le tribunal de Charenton-le-Pont (94) a assigné un individu qui refuse de payer une amende pour avoir posé un autocollant contre la publicité. Un nouveau cas de désobéissance civique
8 octobre 2007. En mettant un autocollant antipublicitaire sur la porte d’une voiture du RER D, ce père de famille, responsable de 4 enfants, est pris en flagrant délit par la police ferroviaire, qui le verbalise en gare de Vert de Maisons. Revendiquant son acte de désobéissance civique, Monsieur Baret, habitant Alfortville dans le Val de Marne, poursuit alors sa logique et refuse de payer son amende de 45 euros, auxquels s’ajoutent des frais de dossier.
11 décembre 2008 à 9h30. Après une tentative avortée de médiation, la juridiction de proximité de Charenton le Pont (48 rue de Paris 94220) l’a cité à comparaître.
L’infraction retenue à son encontre est « publicité non-autorisée », selon un décret promulgué sous le régime de Vichy (art 80-2 du décret 42-730 du 22 mars 1942).
Un comble selon lui. « Des dizaines de milliers d’affiches publicitaires sont imposées en permanence à tous sans demander le consentement de personne. Il est impossible d’y échapper si l’on veut voyager. La SNCF fait même des aveux dans sa propre campagne publicitaire actuelle (voir ci-contre). » Concernant la liberté d’expression, y aurait-il 2 poids 2 mesures ?
« La SNCF n’est pas cohérente. Elle parle de développement durable, mais installe des publicités qui entraînent des problèmes pour l’environnement, en faisant la promotion de voitures ou d’une consommation inutile » explique M Baret. Pour lui, le pire est que les enfants sont les premières victimes. Il évoque notamment ses conséquences en terme d’imagerie, de repères, de valeurs et les répercussions sur la santé physique voire psychologique des nouvelles générations.
Gare au colleur ! Ce représentant commercial (qui réfléchit à une reconversion) se considère comme un citoyen en état de « légitime réponse ». Son geste serait un petit acte symbolique de résistance, dont l’humour pourrait ouvrir les yeux aux jeunes et moins jeunes. Il insiste sur la nécessité d’une prise de conscience ainsi que d’un changement de loi à l’égard de l’affichage publicitaire.
Selon lui, l’usager est devenu un client captif et matraqué par la publicité. « On n’a pas le choix, et leur régie publicitaire le sait bien puisqu’elle l’explique aux annonceurs à qui elle vend ses espaces. Mais en fin de compte, les sommes rapportées sont dérisoires en comparaison des ventes de billets »
Déterminé, et pour faire valoir ses droits, M Baret a saisi un avocat, et a sollicité de nombreux spécialistes qui apporteront leurs témoignages, dont des personnalités renommées comme le Pr Claude Got, Bernard Stiegler et Philippe Meirieux. Il a aussi écrit une lettre ouverte au PDG de la SNCF M Pépy, et interrogé le Président du Conseil Général et les maires d’Alfortville et de Maisons Alfort. Le syndicat Sud Rail le soutient officiellement.
Quelle que soit l’issue de l’audience, cette affaire aura déjà le mérite d’ouvrir un débat : vendre du temps de cerveau disponible, est-ce bien la vocation de la SNCF ?
Vous pouvez contacter M Baret ou par courriel alterafficheur@gmail.com, ou son avocat Maître Marcel : 01 47 27 90 20
Messages
1. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 00:18
Ces actions individuelles,qui consistent à mettre le feu pour ensuite appeler les pompiers,ne sont pas de nature à apporter des réponses à des questions aussi justes soient-elles.
LE REBOURSIER
1. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 00:24, par Claude Deloume
... pour ma part, je dirais même le contraire !!!
2. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 00:43
Devant une telle analyse si toutefois on peut parler d’analyse, les bras m’en tombent comme disait ma grand-mère. C’est sûr que la passivité est une meilleure réponse.
3. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 01:00
Moi ma grand-mère,qui n’avait pas les bras ballants,mais souvent le poing levé,disait que si "l’oignon fait la soupe,l’union fait la force"signifiant ainsi qu’une action collective n’a rien à voir avec la passivité,mais est un gage de réussite de la dite action.
LE REBOURSIER
4. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 01:17, par cdrhum
Il en faut peu pour te faire tomber les bras...
Quant à la passivité... merci pour celles et ceux qui se la donnent à longueur de vie, y compris contre leur Direction...SNCF !
5. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 11:37, par Roberto Ferrario
Bof je pense que la "force" c’est une alchimie... "l’ensemble" de une lutte collective et individuel....
Le tous collective sans l’individuel port a des dérive que on a bien connu dans le passe dans certaine pays que ce son "auto-proclame" socialiste...
Dans un "action" le problème est selon moi, la distinction entre la bêtise et l’action "intelligent"... le nombre des participant est pas important...
L’importance est d’être capable de donne une "traduction" collective a une action que certaine des fois peux être individuel...
Dans tous le cas de figure notre solidarité (même si critique) est une obligation...
Dr
– Furioso
6. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 14:05
EVIDEMMENT que la solidarité s’impose !
Hors de l’orga, point de salut ? Ben, on est mal barrés...
7. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 14:10
Ouhlà ! Merci d’avertir !
Cessons tous toute action individuelle, même si elle est dans la ligne parfaite de ce que font les organisations. Non seulement celles-ci ne soutiendront pas, mais, en plus, elles critiqueront.
Le rêve.
8. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 17:10
Salut ROBERTO,
Je pense qu’une action collective n’est possible que par la prise de conscience individuelle.Dire cela parait être une "Lapalissade"et pourtant cela fait partie de nos difficultés à mobilser.
Il me semble aussi qu’il y a une certaine contradiction entre cette demande(justifiée)du TOUS ENSEMBLES et cette démarche individuelle qui n’a consisté qu’à s’opposer à des agents de la SNCF qui faisaient leur boulot très mal payé d’ailleurs.
Fraternellement
LE REBOURSIER
9. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 17:35, par Roberto Ferrario
Question de point de vue les "agent de la SNCF" son rient d’autre que une "police prive"... ca fait longtemps que je me pose la question comme est possible que la "gauche" comprise "communiste" et le syndicat on rient a dire du fait que existe un "police prive" comme "la police ferroviaire" dans un état ou existe une police dit "républicaine" et que "normalement" on a pas "autorise" des police prive... je la meme question a propos de "les police municipal" ???
Donc on va pas non plus dire que on peux "comprendre" le flic grec dans le moment que est mal paye...
Le zèle des cet agents est hallucinant...et nous on est entrent de discute du sexe des anges pendant que notre société devient de plus en plus "militarise" soit du point de vue "pratique" que ideologique...
Devenir aussi "corporatif" du moment que on "touche" la SNCF" est dangereux a propos de liberté individuel...
Bref on peux avoir un peux plus de recul a propos de une petite étiquette pose sur un porte et l’agression puissant soit du point de vue visuel que au niveau de mouvement des capitaux en jeux de part des société de publicité avec la "complicité d’état" et donc de la SNCF...
Juste a prouve contraire la SNCF c’est un "service publique" et pas encore totalement privatise...
Donc comme faire passe l’idée que les chaines de la tele publique vont perdre la publicité et dans un autre "service publique" on défende la même publicité juste a emprisonne qui revendique la defence du service justement PUBLIQUE et conteste la commercialisation de cet bien publique...
Dr
Furioso
10. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 18:16
heureusement que l’action individuelle existe ,c’est même une nécéssité .
Attendre toujours une structure, en fait un ordre de cette structure,cette orga pour agir on se condamne à ne rien faire collectivement
je me rappelle en 2003 pendant les gréves contre la loi fillon, contre l’attaque des retaites,apres une gréve le lendemain assemblée générale et Sud et des potes proposent la continuation ;et bien toutes les tétes se sont tournées vers le responsable CGT
aucune volonté individuelle,,ils attendaient le consentement du "chef" syndicaliste
jen ai eu honte pour eux
un individu qui agit seul selon ses ideés avec la cohérence et le courage vaut plus que 100 encartés soumis et obéissant ;
la liberté humaine ne passe pâs par le troupeau
Damien
11. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 23:06
La SUG(surveillance générale)et les ACT(controleurs)sont des services de la SNCF depuis 1937,et ce ne sont pas des agents de police privées,mais des cheminots .
En ce qui concerne les actions individuelles,il va de soi que chacun est libre de faire ce qu’il a envie,ET D’ASSUMER SES RESPONSABILITES.
Si ce monsieur,comme il l’écrit,a autant de soutiens de personnalités A POSTERIORI,comment se fait-il que les mêmes soutiens il ne les a pas invités à une initiative de collage A PRIORI ? ( TOUS ENSEMBLES ).
Quant à comparer un cheminot à un flic Grec qui flingue un gamin,je ne répond même pas.
Comme je ne répond pas à DAMIEN qui ne se distingue dans ses interventions que par son anti-CGT viscéral.
Il va de soi également,que chacun est LIBRE de demander la suppression des services SUG et ACT de la SNCF,et ainsi avoir les félicitations de PEPY et du GOUVERNEMENT qui s’empresseront de remplacer des cheminots par des vigiles du privé.
Au fait,la police nationale n’aurait-elle pas un service qui s’appelle la police ferroviaire,et qui n’a rien à voir avec une police privée ?
LE REBOURSIER
12. procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 11 décembre 2008, 00:08, par Roberto Ferrario
Le "monsieur", comme tu l’appelle, parle justement de "la police ferroviaire"...
et la phrase "est libre de faire ce qu’il a envie,ET D’ASSUMER SES RESPONSABILITES" corresponde parfaitement a ta vision de la solidarité entre camarades... on note... pour le futur...
Dr
Furioso
2. Procès - la SNCF poursuit un usager pour liberté d’expression (11 décembre à Charenton le Pont), 10 décembre 2008, 19:26, par TOKO
Je pratique les actions collectives, ce qui ne m’empêche pas de mener des actions individuelles !
Et lorsque l’entreprise ou l’état attaque, pourquoi ne pas essayer de transformer le tribunal en tribune pour faire progresser la conscience ?
C’est la démarche de l’alterafficheur !
Je ne vois vraiment pas où est la passivité !
Ouvrons des fronts. AGissons à un niveau individuel et collectif, et même politique (je n’ai pas dit politicien et j’ai conscience de la débilité du système politique), c’est à dire comprenons et préoccupons-nous de l’espace dans lequel on vit.
Subversions, constructions et solidarités !
AMicalement,