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Réunion de personnes interdite à Paris

Publie le vendredi 11 novembre 2005 par Open-Publishing
5 commentaires

"Afin de prévenir les troubles à l’ordre public et à la sécurité des personnes et des biens, la préfet de police a décidé d’interdire à Paris, du samedi 12 novembre à 10h00 au dimanche 13 novembre à 08h00, toute réunion de personnes de nature à provoquer ou entretenir le désordre sur la voie et dans les lieux publics", précise vendredi la préfecture de police dans un communiqué."

Par contre, si on fait son marché dimanche et qu’on est plusieurs à parler et à se dire "Sarko, j’aime pas", est-on susceptible d’être arrêté. C’est tellement subjectif son communiqué au préfet de police.

Messages

  • ça craint...bientot on va interdire toute les manifs et le droit de grève qui en a déjà pris un certain coup avec la pression du chomage. je sais pas combien de tps ce merdier d’etat d’urgence va continuer mais il serait temps de réagir et de le faire savoir...

  • ...ils ont peur des enfants, des ados, des hommes, des femmes, des noirs, des blancs, de la vie, de la révolte, des banlieues, AU SECOUR ETRANGERS NE NOUS LAISSEZ PAS SEULS AVEC LES FRANCAIS...

  • BOF, le droit de manifester interdit ? et alors ? Si la majorité des gens sont plus préoccupés de savoir s’ils vont pouvoir faire leurs courses que de manifester, ca veut dire qu’ils sont prêts à sacrifier leur droits et devoirs d’expression. Ca veut dire qu’on est prêt à accepter une dictature qui ne dit pas son nom. On va bien voir jusqu’où ça peut aller...Je suis pas trop pessimiste, mais parfois il est dur de faire machine arrière quand on a perdu de vue l’essentiel, c’est à dire un individu libre dans une société solidaire.
    Gilles

    • Je ne crois pas que l’on puisse préjuger qu’une quelconque causalité entre le non-désir de manifester et le sacrifice, volontaire ,de nos libertés. Pour manifester, il faut une volonté commune des organisations syndicales et des partis politiques pour appeler à descendre dans la rue.

      Or, non seulement, nous n’avons pas d’appel mais en plus nous avons un plus petit dénominateur commun des organisations avec Sarkozy : la trouille des jeunes des cités, la peur des humiliés, la peur des plus pauvres, la peur des étrangers.

      Cette peur condtionne l’attidtude des partis, elle les paralyse. Tous ont placé comme condition première : le retour au calme. LO a même parlé dans son édito de " violences stériles" ( les jeunes dont les camarades sont morts, apprécieront... Sans cette violence "stérile", il n’y aurait jamais eu d’enquête, personne n’aurait su que ces morts n’étaient ni des délinquants, ni des voleurs...).

      Les questions sociales et coloniales ne sont apparues que secondairement. Dans ces conditions, Les partis d’opposition ont fait, malgré eux, de la question sécuritaire une question prioritaire ! Ce faisant, ils se sont liés les mains face à Sarkozy.

      Qu’on le veuille ou non, Sarkozy s’est retrouvé libre de rétablir l’ordre comme il l’entendait. Il l’a parfaitement compris. Dire ensuite, "je persiste et signe" n’est pas, une nouvelle provocation. Elle traduit une nouvelle étape des plans machiavéliques de Sarkozy. Ils ne sont rien d’autre que l’édification d’une dictature policière. Implicitement, les partis d’opposition ont donné raison à Sarkozy. Les partis et les syndicats contestataires se sont retrouvés piégés par leur propre contradiction. Cette contradictiion prend sa source dans l’incompréhension totale qu’ils ont de l’histoire de la République coloniale et de ses résonances dans les quartiers populaires. A ce sujet voir l’analyse du groupe "Républiques des Indigènes" ou encore de l’universitaire Jacques le Goff sur ce site.

      Il est temps que la gauche et l’extrême-gauche se remettent en cause. Qu’elles s’interrogent sérieusement, qu’elles analysent en dehors de tous préjugés, en dehors de tous schémas, les mécanismes idéologiques qui fondent la stratégie des néo-conservateurs.

      La manière dont Sarkozy a entraîné la gauche et l’extrême-gauche à avaliser sa loi sur le port du voile à l’école, constitue un bon exemple de cette stratégie.

      En quelques mots, leur stratégie consiste à entraîner la gauche et ses satellites, sur un terrain qui n’est pas social, ni économique. Cette première phase est extrêmement importants.
      Ensuite, à partir d’un plus petit commun dénominateur, fondé sur l’identité culturelle, elle exhorte la gauche à valider ses solutions conservatrices, au nom de la préservation de cette identité, vécue communément, et présenté médiatiquement comme menacé par une force extérieure, une entité toujours étrangère à la nation, de par ses origines .

      Cette identité culturelle émane d’une longue construction dont la définition reste floue et ses manifestations complexes. Ce qui en fait paradoxalement sa force, elle imprègne l’ l’inconscient collectif. En france, la construction identitaire s’exprime à travers le dogme d’une République idéale sans tâche ni ombre dans son histoire, dont les piliers fondateurs seraient menacé (la laïcité, la démocratie, la liberté des femmes, etc.)

      Voilà là toute la stratégie des néocons. elles présentent deux avantages Rassembler la gauche à ses cotés (l’enfermer, la piéger) sur des thèmes identitaires présentés à la collectivité nationale comme dangeuresement menacé par des forces extérieures, des forces étrangères forcément hostiles. Evacuer du débat démocratique toutes questions sociales et économiques.

      Nous avons du pain sur la planche et il n’est pas encore trop tard. Il nous faut aller vite...Que les forces de gauches et d’extrême-gauche se réveillent et sortent de ce piege identitaire.

      Salutations fraternelles

      Mohamed