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Sabiha AHMINE : le sens du 8 mars à Lyon

par Marie Adèle

Publie le jeudi 8 mars 2012 par Marie Adèle - Open-Publishing

Le 8 mars 2012 tape à nouveau aux portes de la cité pour nous dire combien les chemins de l’égalité que nos anciennes et anciens ont tracé et semé, de leurs luttes et sacrifices, sont encore longs et combien les régressions et les reniements des droits des femmes sont encore insupportables.

Si on a décidé que les femmes d’ailleurs ne doivent même pas avoir le droit de cultiver les fleurs du printemps, ici en France et en Europe on ne peut pas dire que nous sommes totalement à l’abri des régressions.

En effet voici que l’IVG, cet acquis de liberté de la grande marche de l’émancipation historique et citoyenne des combat des femmes, risque aujourd’hui de devenir, comme le qualifie certain, un simple acte de confort à supprimer.

De partout, ici comme ailleurs les violences ne reculent pas. Mais au contraire, comme le montrent toutes les statistiques, les discriminations qui frappent les femmes, en particulier celles issues ou assimilées dans leurs origines aux immigrations récentes, explosent.

A gauche comme à droite, les appareils sont toujours dans la figuration et la communication politique, avec quelques efforts ici ou là qui restent largement insuffisants. Or la véritable égalité c’est être capable de cultiver et d’assurer le même traitement pour toutes et tous sans discrimination, qu’on soit en entreprise, dans l’administration, élu-e-s, ministre ou simple citoyen-e-.

Il est normal, comme nous l’apprend Gabriel Garcia Màrquez à qui nous rendons hommage, que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, mais il faut savoir que le vrai bonheur est dans la manière de l’escalader.

C’est cela le sens que je veux que nous puissions donner ensemble à ce grand RDV de l’humanité : le 8 mars.

En ce 8 mars 2012, la femme ne peut vraiment devenir l’avenir de l’homme que si, elle comme lui, apprennent que nous n’avons pas le droit d’en regarder un autre ou une autre de haut en bas que quand il faut l’aider à se relever.

C’est cela l’héritage que nous ancien(nes) nous ont légué sur la voie de l’humanité. C’est à nous de le cultiver aujourd’hui correctement, sans repli, sans mépris, sans reniement et sans discrimination.