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Sarkozy est ivre et c’est la France qui a la gueule de bois

Publie le mercredi 13 juin 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

La liberté de la presse est la pierre angulaire de la démocratie. Divers textes fondamentaux l’ont d’ailleurs érigé en loi d’airain. La Convention européenne des droits de l’homme stipule que « toute personne a droit à la liberté de la presse. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques… »

Sous le contrôle de grands groupes capitalistes, la fonction principale des medias n’est plus de faire œuvre de critique mais de dégager un consensus autour du pouvoir. Sa mission est revisitée par ses bailleurs de fonds.

D’abord les faits : ivre de pouvoir et grisé par son statut présidentiel, Nicolas Sarkozy se présente à une conférence de presse à un sommet mondial clairement éméché et chancelant. Les télévisons et la presse écrite françaises ne font aucun état de cette information jusqu’à ce que le journal de la RTBF en Belgique mentionne le dérapage dans un ton badin. Disposant bien entendu des mêmes images, il convient de s’interroger sur le mutisme des medias français. Suite à la déferlante Internet Libération tentera de s’en expliquer « Libération avait choisi de ne pas évoquer cette vidéo … Notre envoyé spécial sur place, Christian Losson, n’avait constaté sur place aucune ivresse du président de la République. De plus, un visionnage attentif de la séquence nous semblait montrer un Sarkozy essouflé, certes, hoquetant, certes, pas dans son assiette, en effet, mais pas manifestement ivre ». « Et si le Chef de l’Etat apparaissait très excité, il était toujours dans la maîtrise de ses dossiers, ne commettant pas d’erreurs de communication. En tout, il ne semblait pas ivre, comme pourrait le laisser voir ces images ». Sans se décontenancer, on peut encore lire dans Libération by Rotschild « Aucune image ne le montre un verre à la main ».
Quoi qu’il en soit les medias étaient tenus d’en parler. Ces faits ne se sont pas produits dans une fête de famille quelconque mais dans le cadre d’un sommet réunissant le comité directeur du capitalisme mondial.

Nous sommes dans un cas d’école d’exercice sophistique et de manipulation des esprits. Les interprétations spécieuses ridiculisent la corporation journalistique. Contre l’éloquence de l’image, contre l’injonction de la raison, il faudrait se soumettre à l’interprétation de ce journaliste incapable de motiver son point de vue. Mais les faits sont têtus !

A la lisère de l’incident diplomatique, le présentateur du JT de la RTBF, Eric Boever, a fini par présenter ses excuses « pour avoir écorner la sensibilité nationale française ». Ne serait-ce pas plutôt Nicolas Sarkozy qui aurait mis à mal l’honneur de la France. On peut imaginer aisément les pressions que sa hiérarchie et ce journaliste ont dû subir pour se résigner à l’autocritique.

Ce genre d’épisode témoigne du danger de la collusion entre les medias et l’exécutif. Sarkozy ne fait que confirmer les craintes quant à la monopolisation et l’instrumentalisation des medias par l’oligarchie nationale.

Le « génie » de la communication qu’est Nicolas Sarkozy est coutumier des bévues et du bâillonnement de la presse. Le journal du Dimanche qui avait voulu titrer sur l’absence remarquée de Cécilia au bureau électoral a dû se rétracter sur ordre de Lagardère, actionnaire principal et ami personnel de Nicolas Sarkozy. Après la déplorable débauche de luxure au large de Malte, le Président Sarkozy donne cette fois une image honteuse de son rang. L’indulgence des medias voués à sa cause le dispense à nouveau d’en payer le coût politique. Sans cet appui inconditionnel, nous pouvons imaginer un tout autre destin à ce Napoléon de pacotille.

Avant de donner des leçons d’indépendance journalistique et de brandir sans répit le drapeau de la liberté d’expression dans des contrées lointaines, le journalisme français devrait faire son autocratique pour sa servilité envers le pouvoir.

Emrah KAYNAK

Messages

  • Bien envoyé ! Je dirais même que si les médias faisaient honnêtement leur boulot, j’ai idée que le paysage politique aurait une autre tête et l’ump serait moins arrogant qu’il est actuellement, et même peut-être ne serait-il pas au pouvoir, tout simplement ! Les gens ont été floués !

    Vu le chemin qu’on prend, 5 ans, ça va être long, et on n’est pas encore arrivés au bout de nos surprises ! La France a tout à perdre avec cette racaille au pouvoir !

    De plus, ces gens comme Fillon nous cachent des mesures impopulaires, dont il faut arracher péniblement les renseignements, comme la TVA SOCIALE, qui se transforme tout d’un coup en TVA ANTIDELOCALISATION, car ils pensent qu’on gobera mieux ainsi ! Le foutage de gueule continue...

    C’est chiant de se faire passer, nous la population, pour de la merdaille qui ne comprendrait rien à rien, servant juste à payer, remplir les caisses de l’Etat, vidées par les cadeaux à ceux qui n’en n’ont vraiment pas besoin ! Aucun cadeau pour les salariés qui accumulent tares sur tares, fautes sur fautes avec le trou de la sécu, l’école qui va mal, une délinquance accrue...

    Alors, quand les médias font pas leur boulot, on est bien obligé de se créer un réseau parallèle pour connaître les sujets et la vérité sur les choses ! Bientôt il existera un "journalisme bénévole" quand l’autre aura disparu par la volonté de Sarkozy. Comme il s’emploie à vouloir détruire la gauche, pourquoi pas le journalisme qui va normalement avec la démocratie !!!

    • Les journalistes sont au service de ceux qui les paient !

      Et ceux qui les paient sont les amis de Sarkozy. Voilà !

      Alors, on peut pas dire que les médias font pas leur boulot. Leur boulot, ils le font, et ils le font même très bien. La seule chose, c’est que depuis le temps qu’ils nous disent qu’en URSS les informations n’étaient que propagande, on ne se rend pas compte que la propagande est bien pire actuellement chez nous qu’elle ne l’était en URSS !

      Quand on sait QUEL est le boulot des médias, on sait aussi que, malheureusement, ils le font, leur boulot !

  • Il n’y aurait pas de phénomène Sarkosy sans cet invraisemblable soumission de l’ensemble des médias.

    En fait, chacun de ces faits et gestes, comme pour Bush, au lieu de lui nuire, renforce sa réputation de chef incontrolable et adulé du public.

    Donc il pourrait gerber sur le micro, on dirait encore que c’est a cause du micro.

    jyd.

  • Une seule solution ..Boycottons les médias bourgeois...Frappons à la caisse et organisons notre propre système médiatique clandestin ou semi-clandestin ...Il ne faut pas rêver la pensée unique est en place,silence dans les rangs des journalistes professionnels ou alors pointer au chômage.C’est malheureux mais c’est la réalité en ces temps de démocratie-voyou au service des maffias financières couplées aux avocats d’affaires comme Sarko-Borloo-Devedjian et aux juristes vychissois comme Bruguière-Dati-Mazeaud ....La France des coquins est en place car les vertueux de gauche ont failli à leur message par leur comportement nihiliste et sociètal.On ne compose pas avec le capitalisme,on le combat comme Chavez-Castro-Moralès avec des décisions palpables pour le peuple qui alors vous soutient pour abattre ce système délictueux inhumain et mercantile ........

    bernard Sarton,section d’Aubagne