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Jeudi 23 novembre 2006
La pauvreté a reculé en France entre 1996 et 2004, pas les inégalités
La pauvreté a reculé en France au cours de la période 1996-2004 mais les inégalités de patrimoine entre ménages sont restées globalement de même ampleur, selon une étude de l’Insee parue jeudi.
"On constate sur la période 1996-2004 une progression assez nette du niveau de vie, de 12% en moyenne", a indiqué son principal auteur, Pascal Chevalier, chef de la division revenus et patrimoine des ménages à l’Insee.
Une évolution avant tout liée à une conjoncture "très favorable" à la fin des années 90 et au début des années 2000, a-t-il souligné lors de la présentation de cette étude, intitulée "Les revenus et les patrimoines des ménages". Cette tendance, si elle est à l’oeuvre depuis le début des années 70, est toutefois en "net ralentissement" depuis deux ans avec "des taux de pauvreté qui ont arrêté de baisser", a-t-il relevé.
Selon le document, la proportion de personnes vivant avec moins de 788 euros par mois, défini comme seuil de "pauvreté monétaire", est passée de 13,5% en 1996 à 11,7% en 2004 (6,9 millions de personnes). Ce seuil représente 60% du niveau de vie médian, qui sépare en deux parts égales la population française, ont indiqué les auteurs de l’étude. En 2004, les 10% d’individus les plus modestes percevaient moins de 753 euros par mois et les 10% les plus aisés plus de 2.363 euros.
L’augmentation du niveau de vie moyen sur la période a profité tout particulièrement aux personnes situées aux deux extrêmes du spectre.
Les 10% les plus modestes ont ainsi vu leurs revenus bondir de 20% sur la période, car ils "ont notamment bénéficié de revalorisations de leurs prestations sociales et de revenus de leurs placements à la fin des années 90", souligne M. Chevalier. Pour les plus aisés, la progression est de 13%.
L’Insee relève par ailleurs que cette pauvreté a évolué, tant pour ce qui est des personnes qu’elle affecte, que d’un point de vue géographique. La pauvreté frappe aujourd’hui davantage de familles monoparentales et de personnes seules, et moins de familles nombreuses, reflétant ainsi l’évolution démographique du pays. Elle s’est en outre déplacée vers les grandes agglomérations, même si la proportion reste élevée en milieu rural, selon l’Insee.
Concernant le patrimoine, qui fait aussi l’objet d’un chapitre dans l’étude pour la période 1992-2004, les auteurs relèvent que les inégalités "sont stables depuis 1992", et restent déterminées en priorité par les revenus et l’âge. Une stabilité générale qui recouvre toutefois des évolutions plus contrastées d’une catégorie de ménages à l’autre : ainsi la génération âgée de 50-70 ans est-elle par exemple "plus riche" que les autres, car les "baby-boomers" ont bénéficié de conditions d’emploi et de taux d’intérêt très favorables, qui les ont aidés à accumuler plus de patrimoine, explique l’Insee.
A l’inverse, les plus modestes des ménages ont vu leur patrimoine diminuer de 1.350 euros en 1992 à 1.000 euros en 2004, alors que celui des ménages un peu plus aisés est passé de 60.000 à 90.000 euros. L’Insee a précisé, alors que la question du pouvoir d’achat se profile comme l’un des thèmes centraux de la campagne électorale qui débute en France, que son étude "n’a pas pour vocation à étudier les effets conjoncturels, notamment les diminutions de pouvoir d’achat qui peuvent être ressenties ces dernières années".
franchement on se fout de la gueule de qui ???