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Suicide d’un ouvrier de PSA Mulhouse : le prix de la productivité

Publie le dimanche 22 juillet 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

5 suicides en 6 mois dans le groupe PSA... sans parler de Renault Sandouville, Renault Guyancourt. L’hécatombe continue, insolente, silencieuse. Les "préoccupations" de Xavier Bertrand face à l’indicible, du ressenti des conditions de travail de l’ouvrier ou du cadre, s’attaquent bien peu au racine du mal de cette société du "travailler plus, parce que tout autre espoir est interdit"

Les conditions de travail se dégradent. De réorganisations, en licenciements, de restructurations en redéploiements des équipes, les profits augmentent parce que la productivité augmente, parce que les cadences, la réorganisation rationnelle, la maîtrise de l’ouvrier sont poussées au maximum. Mais qu’elles en sont les conséquences : recrudescence des suicides (constatée sur et en dehors des lieux de travail), développement des maladie liées au stress, morts prématurées, arrêt de travail pour raison de santé.

Trop, c’est trop : quel est le coût réel de ce « profit à tout prix » pour la société ? Ce coût n’est pas simplement financier, il est humain.

Faire de l’humain, la variable de l’ajustement de l’économie, là est le suicide des logiques du capitalisme moderne. Car comment continuer, dans des conditions difficiles, à donner toujours le meilleur de soi-même, toute une vie, sans reconnaissance d’autre sorte que « vous avez bien fonctionné en tant que variable d’ajustement ».

La logique actuelle du capitalisme financiarisé et de la mondialisation poussent toujours plus dans cette ornière : ce qui coûte cher dans un produit, ce sont les salaires et les hommes.

Nous disons : la vrai richesse, c’est le travail humain qui la constitue. Toute autre considération est suicidaire.

Et ceux qui font des bénéfices viendront nous parler de gestion de stress...

http://www.pcf.fr/spip.php?article1811

Messages

  • ce qui coûte cher dans un produit, ce sont les salaires et les hommes.

    Non mais les patrons ne croient tout de même pas que les salariés vont travailler gratis ! Et puis quoi encore ?

    Une seule réponse les gars : syndiquez vous massivement, ne vous tuez plus à la tâche connement, ça n’en vaut pas la peine !

    Est-ce que les patrons eux (parmi les plus riches), se rendent malades ? Non !

    Alors, idem pour nous !

    Pour une fois les syndicats devraient faire une campagne sans précédent pour faire adhérer massivement les salariés, les retraités, les étudiants, les sans emplois, pour être forts ensemble et obtenir ce que nous sommes en droit d’avoir, de façon légitime !

    C’est que comme cela que nous gagnerons les guerres !