Toujours plus de jeunes au chômage en France

Le nombre de demandeurs d’emploi était de 2.422.500 fin mars, soit une hausse de 2,3% en un an

Le chômage demeure très élevé dans l’hexagone et ne régresse pas : il a même encore légèrement augmenté en mars (+0,1%), portant le nombre total de demandeurs d’emplois à 2.422.500 personnes, selon le ministère de l’Emploi. Le nombre de chômeurs de première catégorie, c’est-à-dire immédiatement disponibles et à la recherche d’un emploi à temps plein, qui sert de baromètre officiel, a augmenté de 2,3% en douze mois, tandis que les demandeurs d’emploi n’ayant exercé d’activité qu’à titre occasionnel ont augmenté de 3,4% en un an et de 0,4% sur le seul mois de mars. Selon la méthode de calcul, différente, du Bureau international du travail (BIT), le taux de chômage en mars est resté stable à 9,8%.

La dégradation du marché de l’emploi touche d’abord les jeunes : le chômage a fait un bond de 4,8% dans cette catégorie de population en l’espace d’un an, et de 1,3% en mars. Chez les plus de cinquante ans, la situation semble plutôt s’améliorer avec une baisse de 1,6% du chômage en un an, mais de 0,6% en mars. Les femmes sont toujours plus affectées que les hommes par l’absence d’emploi : +2,9% pour les premières sur un an contre +1,7% pour les seconds. Si le chômage de longue durée a régressé le mois dernier (-1,1%), en revanche son augmentation atteint 1,7% sur douze mois. Le chômage de très longue durée, qui concerne les demandeurs d’emplois inscrits comme tels depuis plus de trois ans, a régressé de 4,9% sur un an et de 0,7% en mars.

Le mois dernier, 374.800 personnes se sont inscrites à l’ANPE, soit un recul de 2,2% par rapport au mois de février et une hausse de 0,5% en un an. Le nombre de demandeurs d’emploi, licenciés économiques, a fait un bond de 2,7% en mars. En revanche, les premières entrées sont en baisse (-1,4%) et celles qui suivent la fin d’un Contrat à Durée Déterminée (CDD) aussi (-2%). Les sorties ont progressé en mars (+1,4%), soit 4,2% en un an. Les sorties pour retour à l’emploi augmentent de 1,5%. Celles qui correspondent à l’entrée en stage croissent de 4,5%.