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Triste époque en vérité !

Publie le dimanche 13 mai 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

ASSEZ,
je vous en prie,

Depuis la fin du premier tour, j’aperçois sur le site, diverses contributions de membres du PCF.
Après cette défaite, certains remontent à 1968, au programme commun, à la gauche plurielle, d’autres vont même jusqu’au congrès de Tours, et tous bien sur s’accordent sur l’immense responsabilité du PCUS.

Nous sommes tous collectivement responsables de notre histoire, de ses cotés lumineux, comme de ses zones d’ombre.
Nous avons tous librement adhéré à un parti communiste, pour instaurer dans notre pays une société communiste.
Mais nous savions tous en adhérant, que la vie ne serait pas « un long fleuve tranquille » pour atteindre ce but.
Nous nous sommes engagées dans un combat contre un adversaire puissant, dont nous savions bien, qu’il n’allait pas rester l’arme aux pieds, et qu’il n’allait pas de bonne grâce, nous ouvrir les portes du pouvoir.

Nos idées, n’ont jamais été majoritaires dans le pays, à ses meilleurs moments, le parti rassemblait 26% de notre peuple, le problème des alliances s’est donc toujours posé !

La possibilité d’une prise de pouvoir par la force a été abandonnée dés la fin de la seconde guerre mondiale, le partage du monde, ne nous avait pas placés du bon ( ?) Coté de la frontière.
L’armée de libération, occupait le pays, et toute tentative armée, eut été écrasée dans le
Sang.

Nous avons donc du rechercher des alliances, à notre droite forcément puisque aucune force politique n’existait à notre gauche, jusqu’à ces dernières années, et que celles qui se sont créées ne voulaient pas aller au pouvoir.

S’allier avec des forces situées à notre droite a toujours été la seule possibilité que nous ayons eut. Aujourd’hui, des camarades repoussent tout cela, et nous accusons d’avoir bradé nos objectifs révolutionnaires pour moins qu’un plat de lentilles.

Aurions-nous du rester comme pendant la période 1947 – 1981 dans une opposition forte, mais stérile, en quoi notre présence dans l’opposition a t elle fait avancer d’un pouce, notre projet initial ?
.
Alors les flèches partent, Marchais, Hue, aujourd’hui Buffet, les dirigeants sont responsables de tout, les militants ne sont responsables de rien, au mieux des idiots suivistes, au pire des idiots trahis .Combien de congrès ont- ils fixé la ligne du parti ?

J’ai adhéré en 1963, j’ai milité plus ou moins intensément selon les périodes de ma vie, je me suis toujours senti responsable de notre histoire et de nos actions, quand je n’ai plus été d’accord avec le parti, je l’ai quitté. Je n’aimais pas en vérité découvrir les orientations du parti, le soir à la télé. J’y suis revenu quelques années après, Mais je n’ai jamais reproché aux dirigeants du parti de faire ce que j’avais approuvé ou laissé faire.

La campagne de Marie George Buffet a été approuvée par l’immense majorité des adhérents du parti, que les opposants minoritaires critiquent me paraît supportable, mais que ceux qui ont participé à cette campagne (parfois de façon brillante ), viennent aujourd’hui se lancer à la curée contre la direction, me paraît indigne, mais peut être ne suis je qu’un des vieux militants dont la parole n’a pas le même poids que celle des jeunes militants ?

Triste époque en vérité !

Claude de Toulouse.

Messages

  • Stop à l’autoflagellation !

    Le problème principal est la perte de repères politiques principalement dans les milieux populaires. Le 6 mai , SARKOSY a fait 46 pour cent chez les ouvriers et 49 chez les employés. Ce n’est pas avec de tels chiffres que l’on peut battre SARKOSY. Je ne développe pas.

    Les raisons du brouillage politique sont multiples et le PCF a sa propre responsabilité . Mais la question des alliances est très difficile à régler. Pas de vision simpliste du type "jamais rien avec" ou "union trahison". Faut-il cultiver sa propre identité dans son coin ?

    Aujourd’hui, il y a les législatives. Tout le monde à gauche joue battu d’avance. Le PS se pose à présent la question de ....2012.

    Il me semble qu’il y a une occasion exceptionnelle pour faire réfléchir aux conséquences du vote dit UTILE. Demain, avec la droite dure, il faudra une force militante de résistance et de proposition. Les gens auront besoin d’un PCF fort. Aidons les à faire cette anticipation.

    Combien de temps cela va-t’il durer ? Le temps de la prise de conscience qu’il est urgent de s’attaquer à la loi du fric. Je n’ai pas de boule de cristal , seulement une volonté critique et quelques certitudes.
    G BERTHIER 26

  • Aurions-nous du rester comme pendant la période 1947 – 1981 dans une opposition forte, mais stérile, en quoi notre présence dans l’opposition a t elle fait avancer d’un pouce, notre projet initial ? .

    Ce n’est pas le seul facteur, j’en ai bien conscience, il y a aussi un contexte international, historique, mais quand même : le PCF n’a-t-il pas eu plus d’influence sur la politique réellement menée, de fait, lorsqu’il était fort et dans l’opposition que dans les périodes où il a été ou a flirté avec le pouvoir ?

    C’est aussi une question que je me pose quand on dit à la LCR "vous ne voulez pas mettre les mains dans le cambouis" : est-ce en participant au jeu institutiuonnel qu’on a le plus d’influence ?

    Si je regarde à droite, le FN, qui n’a jamais été au pouvoir, qui ne pactise pas avec la droite traditionnelle, qui n’édulcore pas son discours et son idéologie, n’a-t-il pas réussi à lepeniser une bonne partie de la politique menée, y-compris parfois par des gouvernements de gauche ?

    OC

    • Je pense personnellement, que en toute fraternité c’est le devoir des militants, de faire la critque de ce qui ne peut être appelé qu’un échec.

      Que ceux qui ont participé à mettre la campagne en forme le fasse aussi me semble extremement sain, c’est en reconnaissant ses erreurs qu’on peut aller de l’avant.

      Léo

  • que ceux qui ont participé à cette campagne (parfois de façon brillante ), viennent aujourd’hui se lancer à la curée contre la direction, me paraît indigne

    Aurais-tu préféré que les camarades en désaccord avec la ligne suivie par la direction actuelle du PCF ne prennent même pas une part active dans la campagne de MGB ?

    Il ne s’agit pas d’une curée mais de pointer les errements et l’échec d’une direction qui a, durant cette campagne, bradé notre identité communiste et l’a dilué dans ces collectifs à la base militante inexistante et sans ligne idéologique.

    Par ailleurs l’ami OC a raison quand il dit que l’influence réelle du PCF sur les gouvernements était plus importante quand il ne participait pas au gouvernement mais qu’il était fort. D’ailleurs nous reprenons nous même souvent cette analyse en répétant la fameuse phrase d’Yvon Gattaz alors chef du CNPF "on ne fait pas la même politque en France avec un PCF à 20% ou à 10%".
    Mais là ou je ne suis pas d’accord avec la LCR, c’est qu’il ne faut rien s’interdire y compris de gouverner avec des alliés (à notre droite, forcément) si le rapport de force permet de mener vraiment une politique favorable aux couches populaires et anti-impérialiste au plan international.

    Mais effectivement sans ce rapport de force, comme c’était le cas en 1997, la participation gouvernementale se traduit par un abandon de nos valeurs, de ce pourquoi nous existons. N’ayant pas suffisament tirés les leçons de cette période nous en avons encore payé le prix le 22 avril.

    Jips

    • Mais là ou je ne suis pas d’accord avec la LCR, c’est qu’il ne faut rien s’interdire y compris de gouverner avec des alliés (à notre droite, forcément) si le rapport de force permet de mener vraiment une politique favorable aux couches populaires et anti-impérialiste au plan international.

      Mais la LCR ne s’interdit pas par principe, ad vitam aeternam, de passer des alliances y-compris à sa droite. C’est exactement comme le fait de participer au pouvoir, il n’y a pas une opposition de principe, absolue, définitive (ce serait absurde). Comme tu le dis, Jips, c’est une question de rapport de force, de contexte, de situation. Passer des alliances, cogérer des exécutifs... pour se faire bouffer, pour être contraint de faire une politique inverse de celle pour laquelle on se bat ? Non, bien sûr.

      Et nous on pense...

      1) que dans le contexte actuel, compte tenu de l’hégémonie du social-libéralisme, toute participation à un exécutif avec lui ne se fera que sur ses bases à lui, à nos dépens,

      2) que pour essayer d’inverser cette hégémonie du social-libéralisme à gauche il n’y a qu’une voie, rassembler la gauche anticapitaliste en toute indépendance du PS.

      La campagne de MG Buffet expliquait qu’une majorité à gauche était possible à court terme sur des bases antilibérales (pour peu que le PCF fasse un bon score, si j’ai bien compris, pour « faire bouger » le PS), donc laissait entendre que le rapport de force à gauche pouvait évoluer très vite. Je crois que c’est là une des divergences principales avec ce que disait O Besancenot, parce que ça ne nous parait pas réaliste. D’où la critique de MG Buffet à notre égard : vous ne proposez qu’une cure d’opposition. Ben c’est pas faux, mais s’il n’y a pas d’autres solutions à court terme, ça ne sert à rien de s’imaginer qu’il y en a...

      NB : merci Jips de débattre en respectant celui avec qui on diverge, et pas à coups de « petit facteur agité » et autres joyeusetés.

      OC

  • Pour ce qui me concerne,les critiques je ne les adressent pas uniquement à la direction mais à nous tous et à moi même.Je n’ai pas de critique contre qui que ce soit en particulier et surtout pas contre MGB qui a fait ce qu’elle a pu avec les moyens que nous lui avons donné.

    Le probléme c’est que nous avons oubliés l’essentiel:nous avons un programme qui est bon et nous nous nous sommes pas posés la question de nos pratiques.Nous avons abandonnés les entreprises,les ouvriers les employés et comme le fait justement remarqué un camarade ils ont votés à 47,48% pour Sarko.

    Une victoire ça se construit sur le long terme,jour aprés jour,en soutenant les luttes,en étant auprés de ceux qui luttent,en insouflant un esprit de lutte à ceux qui en sont dépourvus ou qui hésitent en clair en leur apportant les éléments de leur conscience de classe,conscience de classe qui ne demande qu’a se réveiller.

    Et qui a fait abandonné les entreprises parce que c’était pas "moderne" ?Ce ne serait pas les refondateurs,R.Hue en tête ?

    Bien sur que nous sommes responsables,nous avons laissé faire,mais le disant haut et fort on peu inverser la tendance.

    Quand à la tactique ou la statégie si vous saviez comme les prolos,au sens large du terme,s’en foutent,ce qui les interressent c’est le travail,les conditions de vie,le salaire. Ca comprend aussi le choix des mots,faisons de la politique pour être compris pas pour nous comprendre nous.La Louve a fait un excellent article à ce sujet.

    Nous allons avoir un congrés,ne laissons ni détourner nos mots ni nos pensées,je sais que MGB y veillera comme nous tous.

    Jean Claude des Landes

    • je pense que vous sous estimez le tire de barrage des médias et de la conso, qui peux me jurer qu’il a jamais acheté un dimanche ? qu’est ce qu’il y a marqué sur les emballages ?, qui posséde internet et le clavier ou je tape ?j’en veux plus ou moins tout les mois, je fait quoi de mon fric ?dans ma boite, si tu parles pcf aux nouveaux embauchés, grandes ecoles ou petits smics, ils se foutent de ta gueule,voir les tracts pas lus direct à la poubelle, la montagne de fric , ils veulent pas s’y attaquer mais se rouler dedans, sarko est la, il fait pas peur, il se passe rien, d’ailleurs maintenant il est de gauche, il est de droite, il est partout, mais est-ce-lui qui veux ça ? Ou alors son staff qui a compris que pour faire passer l’europe, il faut 3 oui . Pour moi, 2002 c’est le début de la fin,la claque fn est toujours passée,digérée par l’ump, elle fait 53% mais ,mais , c’est pas si simple, car croire que le liberalisme est pas en crise, il suffit de lire la presse eco,une economie aux abois, matieres premieres en deroutent, immobilier pareil, conjonctures fluctuantes de jour en jour, moral en hausse , conso en baisse et vice versa .Si les lois à venir sont extremements dures pour ceux qui bossent ou font semblant, attitude naturelle et normale dans toute boite, c’est que tout les clignotants sont au rouge