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Victoire à la centrale de Cruas ! (video)
Publie le samedi 23 février 2008 par Open-Publishing2 commentaires
Communiqué de presse CGT des syndicats EDF et Multipro de Cruas, de l’Union Départementale 07 et de la Fédération Mines Energies
Les salariés prestataires de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse ont gagné ! Après cinq mois de lutte et d’action avec le soutien des salariés
prestataires et EDF de la centrale, des salariés du département, de la
population et des élus locaux et départementaux, les salariés prestataires de la CIME viennent de gagner l’application effective du protocole du 27 Décembre 2007, ce Vendredi 22 Février 2008 à 20h30.
Les neufs salariés en grève de la faim depuis 10 jours, ont décidé en
conséquence de se réalimenter.Les salariés de la CIME, remercient
l’ensemble de celles et ceux qui leur ont apportés leur soutien et qui ont
ainsi contribué à leur victoire.
Le comité de soutien invite les salariés, la population et les élus : à la
salle des fêtes de Cruas ce samedi 23 Février à partir de 20h30à un concert
gratuit pour célébrer la victoire. De nombreux groupes musicaux sont
attendus.
Des images du conflit (mais il manque l’épilogue victorieux) :
Grève de la faim dans le nucléaire
LCR 07
– http://perso.wanadoo.fr/lcr07
Messages
1. Victoire à la centrale de Cruas ! (video), 1er mars 2008, 23:20, par jose
RAPPEL DES FAITS
106 salariés prestataires de l’entreprise CIME (groupe SPIE) travaillent sur le CNPE de Cruas-Meysse dans l’Ardèche (pour l’immense majorité depuis 10, 20 voire 30 ans) sur des activités de la logistique nucléaire.
Il y a 5 mois, ils apprennent qu’EDF a décidé de changer d’entreprise prestataire à partir du 1er janvier 2008 pour confier la quasi-totalité de ce marché (97 emplois sur les 106) à l’entreprise Essor du groupe Vinci.
Dès le début, cette entreprise a annoncé aux salariés son intention de ne pas reprendre 97 salariés en s’appuyant sur la décision de la direction d’EDF de ne pas reconduire l’intégralité du marché (la CIME n’a pas été reconduite car elle aurait répondu « hors délai et critères », mais s’est vue prolonger une partie du marché représentant 7 emplois…par tacite reconduction. Deux autres emplois étant transférés à une entreprise du groupe Suez « Sita-Mos ».
UNE PRATIQUE COURANTE DES DONNEURS D’ORDRE
Cette manière de faire d’EDF, que la CGT dénonce depuis des années, pour les renouvellements de marché, notamment sur le parc nucléaire est monnaie courante. Il s’agit de ne pas reconduire le périmètre d’activité à l’identique pour « aider » les futures entreprises prestataires « retenues » à contourner l’application de l’article L. 122-12 du code du travail prévoyant l’obligation de reprise des salariés.
Dès lors, les salariés de la CIME décidaient de rentrer dans l’action pour obtenir le maintien de l’emploi et de leurs acquis avec le soutien de toute la CGT (notamment le syndicat professionnel et le syndicat EDF).
3 MOIS D’ACTIONS DES SALARIES AVEC LA CGT
Après plus de 3 mois de diverses actions, à la demande conjointe de l’Union Départementale CGT de l’Ardèche et de la Fédération Mines Energie, le Préfet du département organisait une « table ronde », les 26 et 27 décembre 2007, avec la présence de la direction EDF de la centrale de Cruas, les employeurs prestataires concernés (CIME, SPIE, Essor/ Vinci et Suez/ Sita-Mos), l’inspection du travail, le représentant du préfet et la CGT. De mémoire de syndicaliste, il s’agissait d’une première pour une passation de marché sur le parc nucléaire.
Après 20 heures de négociation « non stop », était conclu un protocole d’accord (que seule la direction d’EDF n’a pas signé ???) prévoyant une proposition d’emploi pour chacun des 106 salariés (dont 71 chez Essor à Cruas et 10 supplémentaires dans une autre filiale du groupe Vinci sur un site nucléaire à Marcoule dans le Gard) avec maintien de leurs acquis individuels (rémunération, classification, etc.) et une prime transactionnelle de 420 euros par année d’ancienneté reconnue à la CIME.
Dès le lendemain, la direction de la société Essor a tergiversé pour appliquer ce protocole et le 14 février 2008 au matin, elle refusait toujours de reprendre 23 salariés dont une dizaine de représentants du personnel (c’est-à-dire la quasi-totalité), deux femmes sur trois, des salariés expérimentés les moins qualifiés, des salariés malades et des salariés issus de l’immigration (s’étant vu poser des questions inacceptables sur leurs origines).
Durant toute cette période, la direction d’EDF se refusait d’intervenir pour intimer à Essor de respecter le protocole du 27 décembre 2007, pourtant EDF se targue d’avoir signé avec les partenaires sociaux ou les employeurs prestataires des accords ou des chartes de sous-traitance socialement responsable. Ces textes se fixent notamment pour objectif : le maintien de l’emploi, le respect de la législation en vigueur, et de ne travailler qu’avec des entreprise respectant ces prescriptions. On croit rêver, tant sur les questions d’emplois que sur le respect de la législation concernant les discriminations (syndicales, de sexes, ethniques ou pour raison de santé) ou sur l’application du code du travail concernant l’obligation de reprise des salariés.
C’est sur la base de l’ensemble de ces éléments que la Fédération Mines Energie CGT rencontrait le cabinet du Ministre Borloo le matin du jeudi 14 février 2008, après plusieurs semaines de contact téléphonique avec les ministères, d’autant que neuf salariés de la CIME étaient rentrés en grève de la faim quelques heures auparavant.
LE PRINCIPE D’UNE NEGOCIATION POUR UN STATUT UNIQUE EST OBTENU
Face à la détermination de la lutte du personnel et de la CGT à l’initiative : de la création du comité local de soutien (composé de nombreux élus locaux et de citoyens autour de la centrale) et de la pétition nationale (5 000 signatures sur le parc nucléaire pour exiger l’application du statut aux salariés prestataires) ; le Ministère s’engageait à intervenir auprès de la direction d’EDF et de Vinci pour faire respecter l’accord du 27 décembre. De plus, le Ministère acceptait sur le principe notre proposition d’ouvrir une négociation pour un statut unique des salariés du nucléaire avec sécurité d’emploi en cas de changement d’employeurs sur un marché.
Il aura fallu attendre, le vendredi 22 février à 20 h 30, après deux jours de blocage de site à Cruas, 10 jours de grève de la faim faisant suite à des mois d’action des salariés de la CIME avec le soutien des agents EDF et salariés prestataires de la centrale, la venue du Secrétaire Général de la Fédération CGT ce même jour (qui a continué la pression sur le Ministère) pour que la direction nationale d’EDF s’engage enfin à mettre les moyens pour faire appliquer le protocole du 27 décembre.
CES SITUATIONS NE DOIVENT PLUS JAMAIS SE REPRODUIRE
En effet, comment garantir un niveau optimal de sûreté nucléaire avec des salariés vivant en permanence avec la peur du licenciement, ou des agents EDF inquiets à l’idée de voir leurs activités sous-traitées et de devoir se reconvertir ?
Ceci est d’autant plus inacceptable sachant que sur 19 centrales nucléaires EDF interviennent près de 22 000 salariés prestataires au côté de 20 000 agents EDF. Ces salariés prestataires sont exposés à près de 80 % des doses radioactives et à l’écrasante majorité des accidents de travail. Ils subissent une précarité objecte (CDI de 1 à 5 ans, CDD, contrat de chantier, intérim, etc.) et des conditions de travail et salariales indignes.
Si EDF soustraite, c’est seulement pour diminuer les coûts sur le dos des salariés et s’exonérer à bon compte de l’exposition aux risques professionnels, c’est inacceptable car cela relève de l’irresponsabilité sociale.
LES SALARIÉS PRESTATAIRES DU NUCLÉAIRE DOIVENT BÉNÉFICIER DE FORTES GARANTIES COLLECTIVES
Il faut aligner les droits sociaux des salariés prestataires dans un socle unique basé sur les meilleurs statuts ou garantie collective du nucléaire, avec obligation de reprise des salariés et maintien de leurs acquis sociaux en cas de changement d’employeurs suite à passation de marché.
Exigeons l’ouverture immédiate d’une négociation nationale de branche dans ce sens.
1. Victoire à la centrale de Cruas ! (video), 3 avril 2008, 15:33, par laurent
BRAVO jose c vraiment super mais que conpte tu faire pour la centrale de golfech ?? tu doit le savoir je suis actuellement au prud homme comtre la spie et onet/thecman je suis passer en hier en conciliation thecman se cache derrier la convention colective qui nes pa la meme que la spie bizarre le travail lui et le meme ? la date de mon jugement et le 20 juin, j espere que le juge me donnera raison o vu de mais hargument
merci et B chance a toi @+