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Wouter Basson.... La mort au bout de l’éprouvette.

Publie le mercredi 8 août 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

Un petit rappel sur un épisode ignoré des années 2000.

Sincèrement, est-ce qu’il y en a qui croient qu’ils ont arrêté les recherches ?... Et probablement être la mise en oeuvre au réel ? Depuis le temps ça doit être au point... Non ?

Et nos écologistes politiques et nos Partis de Gauche, et leurs médias, (En tout bien tout honneur), qu’est-ce qu’ils en disent ? A part un silence assourdissant.

G.L.


Par Tristan Mendès-France.

Certains le prénomment « Docteur la Mort » et le qualificatif n’est pas trop fort. À 52 ans, ce fils de cantatrice, brillant chimiste et ardent patriote, est à l’origine d’un des projets politico-militaires les plus effroyables que l’après-guerre ait connu.

Nous sommes en 1984 et le gouvernement de l’Apartheid, en guerre larvée avec ses voisins et notamment l’Angola, n’en finit pas de cultiver sa propagande anti-communiste.

Au prétexte d’une crainte d’attaque bio-chimique, les autorités militaires en place décident de développer une unité spéciale chargée du ‘’Chemical and Biological Warfare’ (CBW). Nom de code : ‘’Project Coast’’.

C’est l’actuel président du ‘’Freedom Front’’, le général Viljoen, parlementaire proche de Le Pen à qui il a emprunté la flamme frontiste, qui, aujourd’hui encore se vante d’avoir politiquement entériné le projet lorsqu’il dirigeait la Défense sud-africaine dans les année 80. C’est lui qui chargea le docteur Wouter Basson, celui qu’on nommera « docteur la Mort », de développer le projet.

Les années 80 annoncent l’arrivée de Mandela et de sa démocratie, les autorités politiques réalisent alors combien la démographie ne leur est pas favorable et qu’au jeu d’une voix-un vote, la communauté afrikaner n’aurait bientôt plus de poids politique. Ce constat mènera le docteur Basson à une analyse simple : Moins il y aura de noirs moins il y aura de votes noirs.

Mais l’équation coûte de l’argent. Des dizaines de millions de francs sont ainsi mis à contribution par le gouvernement de l’apartheid peu avant les années 90, afin de mettre sur pied un laboratoire militaire technologiquement suréquipé dans la banlieue proche de Pretoria à Roodeplaat, Des recherches extrêmement poussées sont alors enclenchées afin de développer une molécule mortelle, sensible à la mélanine qui pigmente la peau des noirs. Autrement dit, une arme d’extermination ethniquement sélective. Le laboratoire militaire du docteur Basson étudie également, échantillons à l’appui, l’éventualité de propager de graves épidémies dans les populations africaines. Un volet du ‘Project Coast’’ s’intéresse aussi au meilleur moyen scientifique de stériliser en masse les femmes noires.

Les milieux militaires étrangers spécialisés dans la guerre bio-chimique viennent bien volontiers contribuer à l’effort de recherche, l’Angleterre, les États-Unis, Israël, la Suisse, la France, mais aussi l’Irak ou la Libye figurent parmi les collaborateurs généreux ou occasionnels. Et ceci malgré la signature de nombreux traités de non-prolifération bio-chimique ou l’embargo du régime d’apartheid... Le laboratoire dit de Roodeplaat était devenu une véritable pharmacie macabre : Butolinum, Thallium, Anthrax, Sida, Choléra, en quantités hallucinantes… Une technologie de mort sous l’autorité d’un homme : Le docteur Basson, avec pour seule cible, la population noire.

Les activités de ce docteur ne furent révélées qu’en 1998 lors d’auditions très spéciales de la ‘’Commission Vérité et Réconciliation’’ (CVR). Mais cela fait maintenant trois ans qu’il est jugé en homme libre, après caution symbolique, devant la Haute cour de justice de Pretoria. Principalement poursuivi pour fraude au fisc et production massive de drogue, il n’est que très accessoirement inculpé d’une soixantaine de meurtres ou de tentatives, parmi lesquels de très hautes personnalités, comme l’ancien président Mandela, le révérend Franck Chikane (actuel conseiller du président Mbeki). Cela étant les auditions de la ‘’Commission Vérité et Réconciliation’’ ont montré qu’il était raisonnable de penser que plusieurs milliers de noirs avaient disparu dans les expériences ou les assassinats politiques pilotés par les laboratoires qu’il dirigeait.

Aujourd’hui, le docteur Basson vit dans une banlieue cossue de Pretoria. Cardiologue, il bénéficie même d’un poste à l’Hôpital Académique de la ville. Ce qui ne rassure pas sa clientèle pour majorité noire. Mais cela signifie aussi qu’il est toujours employé par l’État sud-africain. À quoi s’ajoute le fait que Basson est encore à ce jour membre de l’armée sud-africaine ! Cette situation pour le moins surprenante est vivement dénoncée par des magistrats de la ‘’Commission Vérité et Réconciliation’’ qui appellent à la mise sur pieds d’un tribunal international, pour qu’enfin soient jugés les crimes contre l’humanité perpétrés par Basson et les siens.

Le procès qui lui a été intenté début 1999 n’a pas levé le voile sur l’ensemble de ses activités criminelles.

D’autant que le juge très conservateur, et très controversé Willie Hartzenberg (Frère du président du Parti conservateur sud-africain et nommé sous l’apartheid), est apparu bien partial, réduisant à chaque audience les accusations comme une peau de chagrin. Durant la procédure d’enquête ont même disparu les trois CD-Roms du docteur, compilation faite à la va-vite avant son arrestation et regroupant tous les résultats de ses diverses expérimentations.

Le procès s’est achevé le 12 avril 2002 par l’acquittement du docteur Basson. Au moment où la Cour pénale internationale voyait le jour… Le procureur a aussitôt annoncé qu’il ferait appel et Desmond Tutu dans un message adressé à l’opinion publique a parlé « d’un jour sombre pour l’Afrique du sud ».

Beaucoup de questions peu de réponses, mais quelques certitudes : L’arsenal chimique développé n’est pas perdu pour tout le monde, et son principal instigateur est encore à ce jour un militaire dépendant du ministère de la Défense, payé par le contribuable sud-africain. Autre certitude les traités de non-prolifération bio-chimique signés par les pays occidentaux, n’ont pas empêché le commerce de ce sinistre savoir faire et il n’est pas invraisemblable que sans notre collaboration, « Docteur la Mort » n’ait jamais existé.

À l’heure du terrorisme bio-chimique, il est urgent de mettre sur pied une commission internationale indépendante afin d’identifier tous ceux qui ont collaboré au programme ‘’Coast’’, et localiser le stock d’armes bio-chimiques.
Tristan Mendès France

La collaboration suisse aux expériences du docteur Basson

Début juin 2002, une délégation parlementaire suisse (dite des Commissions de gestion ou ‘’Dél CdG’’) est mise sur pied afin d’examiner dans quelle mesure la Suisse et ses services ont collaboré au programme de guerre bio-chimique sud-africain, le ‘’Project Coast’’, dirigé par le Docteur Wouter Basson.

Mais le travail de la ‘’Dél CdG’’, qui devrait officiellement rendre son rapport au printemps 2003, semble avoir été court-circuité. En effet, entre-temps, le DDPS (Département fédéral de la Défense) a pris l’initiative d’interroger Wouter Basson directement à Pretoria sous forme de questionnaire sur papier en-tête officiel de l’administration suisse.

L’initiative du DDPS correspond à un acte officiel à un citoyen étranger résident à l’étranger, ce qu’interdit formellement la Convention de Genève sans l’accord express du pays concerné, en l’espèce l’Afrique du Sud qui a découvert l’affaire dans les médias.

Ce fâcheux court-circuitage a été révélé par le journal suisse WeltWoche de la semaine du 20 octobre 2002. La ‘’Dél CdG’’ s’est alors fendu d’une note d’information le 24 octobre 2002. Elle défausse sa responsabilité sur celle du DDPS en précisant qu’elle ne se prononcera plus sur ses activités jusqu’à la remise de son rapport. Le DDPS a, quant à lui, admis avoir commis une « erreur » dans ses transmissions, tout en déclarant à son tour, que « la ‘’Dél CdG’’ est responsable de ses actes devant le Parlement ».

Reste que la Suisse se trouve dorénavant dans une situation délicate vis-à-vis de l’Afrique du Sud qui risque de ne plus collaborer à l’enquête. Une manière originale d’enterrer un sujet qui dérange.

Déclaration du DDPS au sujet de l’enquête administrative sur les services de renseignements et l’Afrique du Sud 24 octobre 2002
Afrique du sud : Note d’information de la ‘’Dél CdG’’ à l’attention des médias 24 octobre 2002.

Relations entre la Suisse et l’Afrique du Sud : La délégation invite le procureur sud-africain Anton Ackermann à venir en Suisse 6 juin 2002 0009.

Les difficultés d’application de la CAB 5 décembre 2001 0001.

La maîtrise des armements chimiques et biologiques - Introduction 5 décembre 2001 0002.
Les rapports entretenus par les services de renseignements suisses avec l’Afrique du Sud 12 novembre 1999.

Livre & documentaire :

Dr la mort, Enquête sur un bioterrorisme d’Etat en Afrique du Sud
par Tristan Mendès-France
Passé sous silence - Docteur La Mort
Documentaire écrit par Tristan Mendès-France et réalisé par Jean Pierre Prévost.
France 3, jeudi 31 octobre 2002, 23h55 (50 min)

Rapports :

La maîtrise des armements chimiques et biologiques, rapport de l’Assemblée parlementaire de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), 5 décembre 2001. Voir notamment l’introduction du rapport et le chapitre « Les difficultés d’application de la CAB »

Les rapports entretenus par les services de renseignements suisses avec l’Afrique du Sud, rapport de la Délégation des Commissions de gestion des Chambres fédérales sur le rôle des Services de renseignements suisses dans le cadre des relations entre la Suisse et l’Afrique du Sud. Voir notamment, dans le chapitre 2, la partie « Prétendue participation du Laboratoire AC de Spiez aux projets sud-africains de développement d’armes biologiques et chimiques ».

G.L.

Messages

  • En ce qui concerne, par exemple, l’épidémie de CHIKUNGUNYA

    qui frappe la Réunion, je craignais qu’elle n’ait été provoquée

    car il y a deux sortes de moustiques, l’un inoffensif et l’autre mis

    au point par les militaires, qui peut tuer

    Mais on m’a dit que les "blancs" de la Réunion étaient également

    touchés par le virus...

    Par ailleurs, un AFRICAIN a refusé que l’on vaccine ses enfants

    car il craignait qu’on leur injecte une maladie comme le SIDA,

    entr’autres

    On l’a incarcéré immédiatement

    Michèle

    • .

      ..Par ailleurs, un AFRICAIN a refusé que l’on vaccine ses enfants ... On l’a incarcéré immédiatement

      Où ça ? A la Réunion ? En tant que Réunionnais, si c’est le cas, j’ai honte de ne pas être au courant d’un fait dont le déroulement est hautement improbable sur le sol français. Mais sait-on jamais avec l’idéologie gouvernante qui coure...

      ...Mais on m’a dit que les "blancs" de la Réunion étaient également touchés par le virus...

      Comment as-tu pu en douter une seconde ?

      Le concept de race - on ne devrait parler que de race humaine - ne correspond à aucune différence génétique et tend à être remplacé aujourd’hui par le concept génétique de population.

      La fait de penser qu’un virus puisse être "trafiqué" pour qu’il s’attaque uniquement aux noirs ou au "non blancs", me parait assez bizarre. En es-tu consciente ?

      Cimendef

    • Je pense que vous avez du mal lire l’article dont je remets des extraits

      article qui ne m’a rien appris : Je savais qu’il y avait eu des expériences

      de ce type :

      .../...

      "Ce constat mènera le docteur Basson à une analyse simple : Moins il y aura de noirs moins il y aura de votes noirs.

      , Des recherches extrêmement poussées sont alors enclenchées afin de développer une molécule mortelle, sensible à la mélanine qui pigmente la peau des noirs. Autrement dit, une arme d’extermination ethniquement sélective.

      Le laboratoire militaire du docteur Basson étudie également, échantillons à l’appui, l’éventualité de propager de graves épidémies dans les populations africaines. Un volet du ‘Project Coast’’ s’intéresse aussi au meilleur moyen scientifique de stériliser en masse les femmes noires.

      .../...

      Michèle

    • CIMENDEF que le "doc" Wouer Basson n’est pas reussi à arriver à ses fins c’est possible et tant mieux mais je t’assure que ça demarche a été réelle et dénoncée
      il comptait bien mettre au point des virus visant exclusivement la population Noire sud Africaine, ce fait a été rapporté il y quelques année dans un documentaire TV diffusé dans le cadre de la " case de l’oncle doc " sur FR 3 au début des années 2000, tu m’excusera ma mémoire me fait défaut pour t’en dire plus.

      et oui en matière de çonnerie la réalité dépasse la fiction, et l’ombre de Joseph Mengélé plane sur la medecine occdentale, désolés

      solidaire

      JL Youpy

    • Désoles pour le post précedent il parle du doc dans l’article houps bonjour la lecture en diagonale et pan sur mes crayons
      je l’ai vu excellent au demeurant, autant que consternant en ce qui concerne la démarche…

      Les implication d’Etats plus ou moins démocratique y compris la France en dit long sur la nature réelle de nos dirigeants et de certains membres de la communauté scientifique.… glups cela me conforte dans l’idée que nous ne sommes pour certains et non des moindres de nos dirigeants en définitive que du bétail.

      Il est sage de tout faire pour que ces faits monstreux soient dénoncés et j’espère que les participants à ce programme seront neutralisés et jugés par leur pairs et la société.

      Merci à G.L. pour l’info et merci à Tristan Mendès-France et Jean Pierre Prévost pour ce documentaire
       :)

      JL Youpy confus